Provins

(12 270 Provinois, 1 412 ha dont 526 de bois) est une sous-préfecture de Seine-et-Marne, 52 km à l’est de la préfecture Melun. La ville occupe un promontoire de confluence locale dominant la vallée encaissée de la Voulzie. Provins est l’une des anciennes villes des foires dites de Champagne, sur la grande route de Troyes à Lagny et en Flandre; elle battait sa monnaie. Elle était et demeure au centre d’une étoile de routes, au croisement de la D619 ouest-est, de l’ancienne route des foires de Champagne de Troyes à Lagny, de la route de Sens à Meaux (D204) et à Reims (D403). Elle a une gare terminus, complétée par une gare secondaire au sud (Champbenoist-Poigny) près de l’hôpital moderne.

Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 2001, et compte 58 monuments protégés. Le centre-ville oppose ville haute et ville basse. La première est une ancienne citadelle qui occupe un étroit promontoire montant à 134 m et dominant le confluent de la Voulzie et du Durteint, 40 m plus bas. Elle a révélé des traces de castrum romain, et a été entourée d’une enceinte de 22 tours et 1 200 m de long, édifiée de 1226 à 1314; il reste une partie de ces remparts, les portes Saint-Jean et de Jouy et plusieurs tours, dont celles du Val et surtout de César, la plus connue et qui servait de donjon. La belle place du Châtel en est le centre, proche de l’ancienne grange aux dîmes, devenue musée des métiers, et de l’ancien château de la Reine Blanche (12e s.); le musée municipal de la Maison romane, un lycée dans l’ancien palais des comtes de Champagne, et la collégiale Saint-Quiriace (11e s.) sont à la pointe. Le promontoire de la ville haute contient de nombreux souterrains d’anciennes carrières, dont on avait extrait la terre à foulon pour les draps.

Au pied, le Durteint, cours d’eau venant du nord-ouest, servait de douve; mais il a été détourné en un canal rejoignant plus directement la Voulzie, la Fausse Rivière, dont les abords offrent des espaces verts et la promenade d’Aligre, formant le côté nord d’une grande ellipse de boulevards qui suit à l’est et au sud la Voulzie et qui délimitait la ville moderne; il reste des remparts côté sud. À l’intérieur de cette ville basse sont les magasins et les principaux services publics, ainsi que l’ancien prieuré Saint-Ayoul (haut Moyen Âge, 12e et 13e s.), auprès duquel a été équipé le centre culturel et sportif de même nom, proche de la tour Notre-Dame. La ville basse contient aussi l’ancien couvent des cordeliers (13e, 15e et 17e s.), servant de bibliothèque et d’archives, et de nombreux hôtels bourgeois et jardins d’agrément, ainsi que la roseraie du Vizier au nord-ouest. L’église Sainte-Croix (13e s.) et la sous-préfecture sont au pied de la ville haute, ainsi que l’ancien hôtel-Dieu, qui donne accès aux souterrains.

La gare s’est glissée juste à l’extérieur, sur la rive gauche de la Voulzie. Vers le sud, les urbanisations du coteau de rive gauche forment le «quartier prioritaire» de Champbenoist. Provins a trois collèges et deux lycées publics, un collège et un lycée privés, un centre de formation en apprentissage (métiers du tourisme). Le centre hospitalier public offre 460 lits dont 240 médicaux; Provins a aussi deux maisons de retraite publiques et une privée (Medicis, 55 sal.); un tribunal d’instance. La ville est connue pour une spécialité de roses et de produits dérivés (confiserie).

La principale usine, NCH (Chemsearch, 440 sal.) de Phoenix, a fermé en 2008; restent quelques ateliers; les constructions Vitte (50 sal.), un Intermarché (95 sal.), La Poste (270 sal.).

Provins est le siège de la communauté de communes du Provinois (39 communes, 34 700 hab.) La ville avait 6 000 hab. en 1836, 8 800 en 1900 et sa croissance a été lente; le nombre des habitants a culminé à 12 300 en 1975 et a décliné ensuite jusqu’en 1992 (11 600 hab.), avant de reprendre un peu; il n’a augmenté que de 180 hab. depuis 1999. L’arrondissement a 186 300 hab., 174 communes.

Le nouveau canton de Provins a 81 communes, 57 600 hab.

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