longue rue (1 350 m) au nord du centre de Paris, parallèle à la direction générale des grandes rues, des boulevards et de la Seine (ESE-ONO), sur environ 1 500 m. Elle porte le nom du physicien et naturaliste René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757). Elle va de la rue du Temple dans le 3e arrondissement à la rue Richelieu dans le 2e arrondissement, et elle est donc traversée par les axes parallèles des rues Saint-Martin, Saint-Denis et du boulevard de Sébastopol. Elle est desservie par les métros Arts-et-Métiers, Réaumur-Sébastopol, Sentier et Bourse. La rue de Bretagne la prolonge à l’est, la rue du Quatre-Septembre à l’ouest. La partie orientale a été ouverte de 1854 à 1858 dans le cadre des travaux haussmanniens. Projeté en 1864, son percement à l’ouest de la rue Saint-Denis n’a été réalisé qu’à partir de 1895, ce qui a permis de l’accompagner du métro et du tout-à-l’égout. Dans cette partie occidentale, où elle est partagée entre les quartiers du Sentier au nord (numéros pairs) et Montorgueil-Saint-Denis au sud (numéros impairs), la rue Réaumur fut bordée par de grands immeubles, souvent à ossature métallique et notamment pour des entreprises de presse ou de commerce, réalisés de 1896 à 1900, tels au n°100 l’immeuble de L’Intransigeant (plus tard France-Soir), au 124 l’immeuble de Georges Chedanne à bow-windows suspendus (1905, récemment rénové) qui fut conçu pour un fabricant de soieries et qui abrita de 1944 à 1973 Le Parisien Libéré, et ceux des grands magasins À Réaumur (n°82-98) et Félix-Potin (n°51). La station de métro Réaumur-Sébastopol est à l’angle des deux voies, au croisement des lignes 3 (1904) et 4 (1908) et s’est appelée Rue-Saint-Denis de l’ouverture à 1907; elle a quatre accès. |