Sables-d’Olonne (Les)

(44 140 Sablais, 8 566 ha) est une sous-préfecture de la Vendée, 38 km au SO de la préfecture, sur la côte atlantique. Elle a réuni en 2019 les trois anciennes communes, des Sables-d’Olonne, de Château-d’Olonne et d’Olonne-sur-Mer, de populations à peu près équivalentes.

La ville des Sables (14 550 Sablais, 883 ha), la moins étendue, est relativement récente, puisqu’elle n’est apparue comme telle qu’au 13e siècle, comme substitut du port de Talmont qui s’envasait. Elle occupe un petit cordon littoral qui s’est mis en travers du bras de mer d’Olonne, le fermant presque côté sud, et qui doublait un autre cordon situé plus au nord; entre les deux a été aménagé le port. Le cordon méridional porte le centre-ville, et la grande église commandée par Richelieu en 1648; il offre une grande plage exposée au sud, dominée par un remblai consolidé au 18e s. et qui soutient à présent un front de mer ambitieux, jalonné de grands immeubles: le Remblai, précisément. Il s’achève à l’ouest devant la passe par les installations du casino et du centre de congrès; il se prolonge vers le SE par la Corniche rocheuse, entièrement urbanisée, qui s’achève à la petite plage du Tanchet.

De l’autre côté de la passe se trouve l’ancienne île rocheuse de la Chaume, prolongée vers le nord par le cordon sableux et les massifs dunaires qui vont jusqu’à l’embouchure de l’Auzance, et qui est ainsi devenue la pointe méridionale d’une longue presqu’île; la Chaume portait un prieuré et un village de pêcheurs bien avant l’établissement des Sables. Sur la passe face aux Sables, elle s’orne du château-phare d’Arundel, un donjon des 12e-13e qui offre à son sommet un panorama apprécié; l’hôtel de la sous-préfecture est juste au sud, face à la ville; au sud encore, le fort Saint-Nicolas, associé au prieuré. Au nord de la Chaume, toujours côté est le long de l’ancien bras de mer, s’est construit le nouveau quartier balnéaire de Port-Olonna, dont le port de plaisance peut contenir un millier de bateaux; plus loin, hameau de l’Aubraie avec musée et Jardin des Sables, et bois de l’Aubraie sur les dunes, avec camping côté océan. Au sud-est, la commune atteint et englobe le lac de Tanchet, avec école de voile et stade-vélodrome.

Très active aux 17e et 18e s., républicaine lors des guerres de Vendée, la ville des Sables a connu des temps difficiles dans la première moitié du 19e s., ce qui a peut-être contribué à ce qu’elle se lance tôt dans la mode balnéaire, profitant de l’arrivée de la voie ferrée en 1866. Son succès dans ce domaine ne s’est jamais démenti: elle est la principale station littorale entre La Rochelle et La Baule, et aussi le premier port de pêche de Vendée; mais elle a perdu les conserveries. Elle bénéficie d’un centre hospitalier de180 lits et d’une clinique (Porte Océane, 110 sal.), Adapei Papillons Blancs (45 sal.), de collèges public et privé, de deux lycées publics et deux privés; maison de retraite (Korian, 40 sal.), musée et centre culturel de l’ancienne abbaye Sainte-Croix à l’est de la ville, depuis 1962; musée des guerres de Vendée, musée du Sel et musée des Coquillages en ville, musée de la Marine à la Chaume.

Il reste peu de place pour ateliers et entrepôts, compte tenu de l’étroitesse relative du territoire communal: ils sont plutôt à Olonne et à Château-d’Olonne. Dans la commune subsistent les constructions navales Océa (90 sal.); ingénierie Privilège Marine (55 sal.), négoce Robin Marine (20 sal.); assurances April Marine (35 sal.). Le casino de la Plage ou des Atlantes (groupe Barrière) emploie 40 personnes, celui des Pins (groupe Moliflor) 100; l’hôtel Mercure Côte Ouest avec thalassothérapie a 85 employés; supermarchés Super-U (60 sal.) et Carrefour (40 sal.); Crédit Mutuel Océan (25 sal.), aide à domicicle AD 85 (35 sal.), travail intérimaire Manpower (90 sal.), Adecco (80 sal.), Synergie (25 sal.); transport par cars Sovetours (40 sal.); La Poste (35 sal.). Le port de pêche apporte 7 000 t par an, mais en poissons «nobles» (soles en tête, merlus, lottes et bars), avec 80 bateaux et 240 marins.

La commune compte 21 hôtels (640 chambres), 2 campings (190 places), 11 000 résidences secondaires pour 8 900 résidences principales (55% des logements). Elle a eu 6 000 hab. en 1851, le double en 1900 et sa population a culminé à 18 400 hab. en 1962. Elle a diminué de 1 500 hab. depuis 1999.

Toutefois, la commune des Sables s’est agrandie en 2019 en absorbant ses voisines Château-d’Olonne et Olonne-sur-Mer, sans changer de nom.

Château-d’Olonne (14 490 Castellonnais, 3 122 ha) jouxte Les Sables-d’Olonne à l’est et au sud-est. C’est dans l’ordre d’apparition la deuxième des villes d’Olonne: elle se développa autour de la forteresse établie au 13e siècle pour défendre le pays, et qui a totalement disparu. Le peuplement se divise en trois sous-ensembles: le bourg originel au château, 4 km ENE des Sables; les extensions de l’urbanisme sablais dans la partie occidentale de la commune, en continuité avec Les Sables; les lotissements balnéaires le long de la côte rocheuse qui se déploie sur près de 5 km entre la plage de Tanchet au NO et la baie de Cayola au SE.

La commune n’a pas de port, mais des formes rocheuses intéressantes, comme au Puits d’Enfer, et de petites plages dans les anfractuosités. Le long de la côte se trouvent le lotissement du Domaine de la Pironnière, le Village du Bois de Saint-Jean et les restes de l’abbaye d’Orbestier. En arrière, l’aérodrome des Sables-Talmont (LSO, LFOO) a une piste bitumée de 700 m et une en herbe de 490 m, un aéroclub, quatre campings proches. Château-d’Olonne bénéficie d’un collège public et un privé, un lycée professionnel public, une maison familiale rurale et un centre de santé spécialisé pour enfants; six campings (1 550 places) dont deux de luxe (510 places) et enregistre 2 900 résidences secondaires, qui ne font que 30% du parc immobilier, la dimension balnéaire étant ici modérée. La commune avait 2 000 hab. environ dans la première moitié du 19e siècle, puis sa population a augmenté: 3 800 en 1962, 5 800 dès 1968, 8 800 en 1982. Elle s’est accrue de 1 230 hab. après 1999.

Elle bénéficie d’un assez large éventail d’emplois; une clinique (56 lits, 100 emplois), un atelier de constructions navales avec les voiliers en aluminium Alubat (30 sal.), l’imprimerie-édition des Codes Rousseau pour automobilistes (65 sal.); sandwichs Paso (70 sal.); bétons VM (30 sal.); installations électriques ECCS (250 sal.), maçonnerie Morin (20 sal.), peinture Michon (20 sal.); travaux publics et réseaux Colas (30 sal.). Dans le tertiaire, magasins Géant Casino (110 sal.), Intermarché (80 sal.), Super-U (30 sal.), Brico Cash (30 sal.), Proud (électroménager, 25 sal.), matériaux VM (Rousseau, 30 sal.); transports Rousseau (35 sal.); comptabilité Accior (50 sal.); aide à domicile AD85 (25 sal.), restauration d’entreprise Sodexho (40 sal.); nettoyage Glassy Glass (25 sal.), ordures Urbaser (20 sal.), assainissement Grandjouan (30 sal.); publicité Adrexo (55 sal.), Mediapost (35 sal.).

Olonne-sur-Mer (15 690 Olonnais, 4 561 ha dont 1 009 de bois) est à 5 km au nord des Sables.-d’Olonne. C’est le plus ancien habitat du pays d’Olonne, héritier d’un oppidum gaulois et d’un camp romain, puis port abrité au bord du bras de mer situé derrière l’île de la Chaume et son cordon littoral. L’origine du nom est en général reliée à l’eau; elle désignerait probablement une éminence au bord de l’eau. La moitié sud-est de la commune, autour du bourg, est la plus peuplée; au sud, elle est submergée par l’extension de l’urbanisme sablais et supporte la rocade nord des Sables; à l’est voisinent le château de la Pierre Levée, une jolie folie du 18e s. avec un grand parc, le golf et le menhir des Pierres Jumelles, deux campings. Au nord, hameau, pont et gare de Vertou.

La partie occidentale d’Olonne est formée par le massif dunaire, de 8 000 m de long et 1 500 de large. La plage est étroite et vide de constructions, mais fréquentée en saison. La forêt domaniale plantée de 1840 à 1860 a été préservée dans la plus grande partie de ses 1 000 ha; elle est longée côté intérieur par la route des Sables à Saint-Gilles; un menhir de la Conche verte se voit au nord. Au-delà, le finage va jusqu’au hameau des Granges (camping, colonie de vacances) et au chenal du Havre de Gachère, estuaire de l’Auzance. À l’est du massif de dunes boisé, l’ancien bras de mer est occupé par des marais très divisés; le finage d’Olonne est limité à l’est par le cours de la Vertonne, le reste étant dans la commune de l’Île-d’Olonne. Entre les deux, les marais de l’ancien bras de mer sont étroits à la hauteur d’Olonne, mais ils s’élargissent vers le nord où ils sont partagés avec la commune de l’Île-d’Olonne; aux abords de l’Auzance, ils ont été aménagés en marais salants. Tout ce couloir, qui communique avec l’Auzance au nord et avec l’océan au sud par le port des Sables, est soumis aux marées. L’habitat s’est densifié à Champclou, au NO du bourg, qui s’entoure de quatre campings, ainsi que, à l’est du chenal, dans les hameaux de la Bauduère, la Garnaudière, la Salle, l’Aurière qui ont d’autres campings. Olonne a dix campings (2 500 places) dont cinq de luxe (1 650 places), mais pas d’hôtel.

Olonne participe intimement à la vie de l’agglomération sablaise par ses résidences permanentes, ses emplois et ses commerces, bien plus que par ses résidences secondaires (800 en 1999, qui ne font que 10% du parc de logements): articles ménagers en fil de fer Saprofil (Drahtzug Stein, 85 sal.), construction navale de plaisance J Composite (45 sal.); pain et pâtisserie Setacam (30 sal.) et Paso (110 sal.), conserves de poisson La Sablaise (20 sal.), aliments déshydratés Titok (70 sal.), restauration Sodi (35 sal.); publicité Atlantic Média (140 sal.) et AMP (20 sal.), négoces d’informatique Sage (Ciel, 60 sal.), de matériaux Trouillard (40 sal.); installations thermiques Pajot Chennechaud (30 sal.), constructions Milcendeau (110 sal.), Buton (25 sal.), Herbreteau (30 sal.), nettoyage NIL (25 sal.); transports par autocars Hervouet (55 sal.), routage Koba (55 sal.); informatique Zéphyr (35 sal.); hypermarché Leclerc (350 sal.) et magasin Super-U (120 sal.), magasin Decathlon (25 sal.), jardinerie La Vallée (Villaverde, 35 sal.); crèches Domi Momes (25 sal.), services à domicile ProxyVendée (25 sal.).

Un parc d’activités Actilonne a été aménagé par la communauté de communes; un musée des traditions populaires s’offre au bourg; un collège et un lycée professionnel publics; maison de retraite des Jardins d’Olonne (75 sal.). Olonne est devenue «sur mer» en 1928; elle avait alors 3 000 hab.; elle est passée à 5 000 en 1971, 8 000 en 1985, et croît toujours; elle a augmenté de 5 080 hab. depuis 1999 (+48%).

Les Sables-d’Olonne est le siège de la communauté d’agglomération des Sables-d’Olonne Agglomération qui compte 5 communes, 51 500 hab. sur 17 400 ha. Le nouveau canton des Sables-d’Olonne correspond à la nouvelle commune. L’arrondissement a 237 400 hab., 72 communes.

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