Saint-Arnoult-en-Yvelines

5 800 hab. (Arnolphiens), 1 255 ha dont 525 de bois, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Rambouillet, 14 km au sud-est de celle-ci, au bord de la Remarde. Elle a une église prieurale des 10e au 16e s., à portail roman du 12e s.; le château de la Martinière au nord dans la forêt, celui de l’Alleu à l’est dans la vallée, et plusieurs anciens moulins: celui de Villeneuve, que Louis Aragon offrit à Elsa Triolet et qui a un parc de 6 ha, un musée des écrivains et des événements culturels; le moulin Neuf, qui offre musée des arts et traditions; le moulin de Trévoye est en aval à l’est, le moulin du Mesnil en amont.

Les plateaux encaissants sont boisés au nord (bois de la Martinière) et au sud (forêt domaniale du Bréau); ligne à grande vitesse et autoroute frôlent le sud du territoire, qui a reçu la grande gare de péage de l’A 10. Le lotissement des Grands Meurgers est un peu à part à l’ouest. La commune accueille un collège public et trois zones d’activités où sont une fromagerie Rambol (170 sal.), l’outillage mécanique Rouxel (40 sal.), le nettoyage APS (40 sal.), un supermarché Atac (30 sal.). La mention «en Yvelines» est apparue en 1922. La commune avait alors 1 100 hab., contre 1 600 en 1841; elle n’était qu’à 1 200 hab. en 1954 et a crû surtout après 1970, atteignant 5 800 hab. en 1990 avant de se stabiliser.

Le canton a 22 300 hab., 17 communes, 28 608 ha. Limitrophe de l’Essonne et de l’Eure-et-Loir, il est traversé par les autoroutes A 10 et A 11 et la ligne ferroviaire à grande vitesse vers Nantes et Tours. Sa moitié méridionale est en Beauce, sa moitié septentrionale englobe la moitié sud du parc régional de la haute vallée de Chevreuse, occupée dans sa plus grande partie par l’aile orientale de la forêt de Rambouillet. La vallée de la Remarde fait le lien entre les deux. Six communes sont dans le Parc, dont Bonnelles et Bullion.

Longvilliers (500 Longvillageois, 1 391 ha dont 455 de bois), 4 km à l’est du chef-lieu, étire son finage vers le nord-est le long de la Remarde. Le centre villageois, proche de Rochefort-en-Yvelines, est très petit et l’habitat se répartit en plusieurs hameaux: le Petit Plessis et Reculet à l’ouest, le Plessis Mornay au sud, dont le grand château du 16e s. fut aux Rohan et aux Pourtalès, le Bouc Étourdi au sud-est, la Bâte au nord-est dans la vallée de la Gloriette, qui conflue plus au sud avec la Remarde. Trois moulins jalonnent le cours de la Remarde: l’Échelette, la Forge, Morsang. Un échangeur autoroutier est proche du centre. Le relief est accidenté par une série de petites buttes boisées au sud et à l’est. La commune n’avait que 140 hab. en 1962 et croît depuis.

Rochefort-en-Yvelines (940 hab., 1 259 ha dont 891 de bois) est juste au nord, mais plus forestière; ce «village de charme» au bord de la Rabette, qui rejoint la Remarde peu en aval, a un vieux centre à ruelles pavées et fleuries, une église romane, une porte de ville, une halle, et de belles maisons anciennes; l’ancien bailliage (17e-18e s.) abrite la mairie; un ancien palais (18e s.) des cardinaux de Rohan avait été transformé en gendarmerie au 19e s. Le village est dominé par une butte détachée du plateau et qui porte un château triangulaire en brique et pierre édifié sur un site des 11e-12e s. (restes de château fort), en style Louis XIII, et dispose même de pièces d’eau sur la butte. Il a été construit pour le financier Porgès (1899-1904), et il est devenu le siège de la société Chateauform (séminaires, foires et salons), qui dispose d’une centaine de chambres et d’un terrain de golf (Albatros, 30 sal.) aménagé dans le parc du château sur le flanc oriental de la butte. Une grotte ornée a été découverte au Normont. Le relief est accidenté et boisé au nord du village; le finage atteint au nord-est le cours de l’Aulne au hameau de Bourgneuf, près duquel est le manoir de la Cense (15e-16e s.). Le hameau de la Californie est à l’ouest, dans les bois et accompagné d’étangs sur le cours de la Rabette. Le bois de Rochefort est un«espace naturel sensible» départemental. La mention «en Yvelines» a été acquise en 1878; la commune avait 330 hab. en 1954 et sa population augmente depuis. Bonnelles et Bullion tiennent l’angle nord-est du canton.

La Celle-les-Bordes (940 hab., 2 260 ha dont 1 300 de bois) est à 14 km de Rambouillet dans la haute vallée de la Celle, et se partage inégalement entre la forêt de Rambouillet au sud-ouest et le plateau agricole au nord-est, moins étendu. C’est aussi un «village de charme», auquel restent des tours fortifiées, une église du 11e au 16e s. et le château de la Celle (16e-17e s.), ancien centre de chasse où sont exposés 2 400 bois de cerfs et qui est doté d’un beau parc. Le gros hameau des Bordes est sur le plateau agricole, 1 km à l’est de la Celle, avec un château du 15e s. très aménagé au 19e s. Près du village mais à l’ouest, le hameau de Villeneuve se perche sur le rebord du plateau boisé. Le Centre d’information nature des Hauts-Besnières est installé dans une ancienne maison forestière. La commune avait 350 hab. à son minimum de 1962 (800 en 1836).

Clairefontaine-en-Yvelines (910 Clarifontains dont 110 à part, 1 722 ha dont 1 360 de bois) est un village de clairière dans la forêt de Rambouillet, 8 km ESE de la sous-préfecture; elle n’a que 88 ha cultivés pour 1 483 ha de bois et 60 ha de parcs et jardins. Son habitat s’organise en une longue file dans la vallée de la Rabette, sur 2 000 m. Elle rassemble cinq châteaux dont les Landes à l’ouest (ancienne abbaye Saint-Rémy, 12e et surtout 19e s.), avec parc, Maubuisson (20e s.) au nord, la Voisine (19e s.) et le Mesnil (19e s.) au sud-est, la Coudraie (19e-20e s., avec parc). L’ensemble formé par le château de Montjoie (20e s.) et le château des Bruyères à l’est, avec parc et étangs, abrite sur 56 ha l’Institut national Fernand Sastre, centre technique national de football, disposant de neuf terrains dont un couvert, pour l’entraînement des équipes nationales. Près du centre villageois sont une ancienne abbaye du 12e s., actuel couvent de dominicains, et une maison de retraite Mapi Medica France (40 sal.); l’ancien moulin de Vilgris est en aval, le hameau de Paincourt à l’ouest. La mention «en Yvelines» est de 1961; la commune n’avait que 310 hab. à son minimum de 1936 et a crû jusqu’en 1999.

Les autres communes sont hors du parc régional et de la partie boisée du canton. Quatre d’entre elles font transition avec la Beauce, à proximité du chef-lieu. Sonchamp (1 600 Sonchampois, 4 649 ha dont 1 222 de bois) est sur la Remarde à 5 km à l’ouest du chef-lieu de canton, 10 km au SSE de Rambouillet. La commune, étendue, comprend plusieurs hameaux en Beauce: Chalonville au sud, Baudicourt et la Guêpière à l’ouest, la Hunière et Greffiers au nord, Loireux au nord-est et les Petits Meurgers à l’est. Le château de Pinceloup (19e s.) près du village, qui abrite l’école de cuisine et d’horticulture Le Nôtre. La forêt de Pinceloup et Saint-Benoît, partagée avec Clairefontaine, est un «espace naturel sensible» départemental. La Remarde a sa source au nord du finage et coule d’abord vers le sud, puis vers l’est après le village, dans un paysage d’étangs orné de deux moulins dont celui de Boutareine. À l’extrême nord le finage mord sur la forêt de Rambouillet, où a été aménagé le parc animalier des Yvelines (espace Rambouillet); elle y frôle l’étang d’Or. La commune a révélé des vestiges romains; elle accueille les éditions Edimag (25 sal.). Elle avait plus de 1 000 hab. au 19e s., est descendue à 800 en 1954 et sa population croît assez régulièrement depuis.

Trois communes au sud de Saint-Arnoult jouxtent la forêt de Dourdan et sont partiellement boisées. Ponthévrard (550 Évriponthains, 257 ha) est un ancien village-rue 3 km au sud-ouest de Saint-Arnoult, tout près de la bifurcation des deux autoroutes Aquitaine et Océane; il s’est élargi de quelques lotissements et a fait mieux que quintupler sa population depuis les années 1960, où elle n’atteignait pas la centaine d’habitants. Cofiroute y compte 200 salariés, en raison de la bifurcation et de la proximité du péage de Saint-Arnoult.

Sainte-Mesme (860 Saintmesmois, 816 ha dont 407 de bois) est au bord de l’Orge, 8 km au sud-est du chef-lieu et 5 km en amont de Dourdan. Elle est riche d’un musée du costume militaire, d’une fontaine du 16e s., d’un château des 15e -17e s., d’un manoir et d’une église inscrite (13e-15e s.). Elle a une maison de retraite et une gare; le hameau-clairière de Denisy est au nord, le grand bois de Sainte-Mesme à l’ouest. Il reste au bord de l’Orge, vers l’aval, de grands bâtiments d’une ancienne usine de cotonnades (Ville-Lebrun), fermée depuis plus d’un siècle. La commune avait moins de 400 hab. entre 1910 et 1940 puis sa population s’est mise à croître, du moins jusqu’en 1999.

Saint-Martin-de-Bréthencourt (610 Saint-Martinois, 1 667 ha dont 282 de bois) est également sur l’Orge, 3 km en amont et au sud-ouest de la précédente; elle a un ancien moulin, une église et un prieuré inscrits (12e-15e s.); des vestiges d’un château fort du 11e s. sont au hameau de Bréthencourt qui est un peu à l’ouest du village; un viaduc de la LGV franchit l’A 10. La commune contient au nord le gros hameau du Haut Bout et accueille le siège social du groupe d’aides à domicile Clédom (55 sal.) avec un centre de formation d’assistants gériatriques (Cefavi). La commune n’avait encore que 350 hab. en 1975, 500 en 1990.

Ablis est un village-centre qui relaie le chef-lieu dans la partie méridionale et beauceronne du canton. Boinville-le-Gaillard (580 Boinvillois, 1 252 ha dont 200 de bois) est à 4 km au SE d’Ablis; elle se signale par un obélisque, le château (16e et 18e s., en brique et pierre, deux tours rondes et fossés secs) de Bréau sans Nappe à l’est, son grand parc et un hameau, l’ancien manoir de Villeray (16e-18e s.) au sud et le hameau de Bretonville à l’ouest; atelier de viandes Propdesos (30 sal.). Boinville n’avait que 300 hab. de 1946 à 1975.

Paray-Douaville (230 hab., 1 028 ha) est sur la N 191 à 7 km au SE d’Ablis, et a une église des 15e-16e s. Douaville est un petit hameau à l’ouest, avec un château du 18e et du 19e s. dont le titulaire avait obtenu que Paray en orne son nom en 1845. Les traces d’une sucrerie subsistent auprès de l’ancienne gare, au nord de la commune, où est le hameau du Petit Orme. Le hameau de Villiers-les-Oudis est au sud, celui de Lenainville au sud-ouest; ils sont séparés par le chemin d’Ablis, sur les traces d’une voie romaine qui traverse la commune du sud au nord, d’Orléans à Rambouillet. La commune n’avait que 130 hab. à son minimum de 1990.

Allainville (310 Allainvillois, 1 630 ha) tient l’angle sud-est du canton; le village-rue donne sur la N 191 (Voie de la Liberté) et y croise par un échangeur l’A 10 qui traverse la commune dans sa plus grande longueur, du nord au sud. Les hameaux d’Obville et Hattonville sont dans la moitié nord de la commune. Elle n’avait plus que 180 hab. en 1982 (450 en 1886). Orsonville (300 Orsonvillois, 961 ha) est à 5 km au sud d’Ablis; église, ferme classée de Gauvilliers au nord, château du 18e s. avec parc. L’ancienne voie ferrée et la LGV passent au sud du village, qui est complété à l’ouest par le hameau d’Écurie, au sud par celui de Chènevelle. La population de la commune a très peu varié depuis deux siècles.

Prunay-en-Yvelines (820 Prunaysiens, 2 695 ha dont 314 de bois) est à 3 km au NO d’Ablis et limitrophe de l’Eure-et-Loir, au bord de la Voise. Le finage est traversé par l’A11 (aire de repos) et la N 10. Le patrimoine comprend une tour Sarrazine (11e-12e s.), une maison forte au sud dite château de Gourville (15e et 17e avec douves et donjon) et assortie d’un hameau, le château des Faures (17e s.) à l’est, le hameau de Craches avec église inscrite (13e-15e s.) au nord, flanquée d’un collatéral à trois travées et ouvertures; et un musée d’art religieux ancien. Prunay-sous-Ablis a fusionné avec Craches en 1972 et a pris son nouveau nom en 1979; la population était de 510 hab. en 1975. À l’ouest de Craches, la commune partage avec Saint-Symphorien-le-Château (Eure-et-Loir) le site d’un puissant centre de télécommunications par satellite aux nombreuses antennes, servant de téléport à l’organisation intergouvernementale européenne (privatisée) Eutelsat, qui possède plus de 20 satellites géostationnaires.