Saint-Brieuc

(47 200 Briochins, 2 188 ha) est la préfecture des Côtes-d’Armor, à environ 100 km ONO de Rennes au fond de la baie triangulaire qui porte son nom. La ville ancienne s’est campée sur le plateau qui domine les profondes vallées du Gouët et de son affluent de droite le Gouëdic, et n’a jamais eu besoin de rempart; elle a de vieilles et intéressantes maisons de marchands, une cathédrale-forteresse (13e-14e s. très remaniée au 19e s.), un musée d’art et d’histoire et de belles promenades côté est, mais n’est pas considérée comme un haut lieu de l’architecture. La pointe du plateau est traversée tout droit du SE au NO par la voie express de Rennes à Brest (N12) et la voie ferrée Paris-Brest, où la ville bénéficie désormais d’une gare de TGV.

Sa fonction préfectorale l’a aidée à devenir une ville très active et bien équipée; outre les établissements de santé, les banques et les commerces, elle compte 4 000 étudiants et 6 000 personnes en formation professionnelle, avec un IUT de trois départements, 5 sections de Deug des universités de Rennes, un Institut supérieur (ISPAIA) pour les domaines vétérinaire et agro-alimentaire et même un institut supérieur des techniques automobiles; 13 lycées publics et privés, nombreux collèges publics et privés, lycée professionnel agricole public, instituts médico-éducatifs Corlay (Adapei, 60 sal.) et du Valais (Apajh, 55 sal.). Saint-Brieuc a une scène nationale (la Passerelle), un festival d’art rock, un centre culturel et technologique (Mediacap); musée maritime et musée du jouet. Le centre hospitalier public (Y. Le Foll) emploie 2 800 personnes et totalise 850 lits, quatre cliniques 215 autres lits, dont un Centre Hospitalier Privé (CHP) comportant la polyclinique du Littoral (250 sal., 110 lits) et une clinique Jeanne d’Arc de 120 sal., deux cliniques de 140 et 120 salariés.

Une usine Hutchinson (ex-Joint Français) emploie 430 salariés, la fonderie d’acier du groupe Manoir 150 sal.; verrerie Saint-Gobain (45 sal.). L’industrie alimentaire est active, mais davantage alentour que dans la ville même; viandes Haméon (30 sal.), ramassage de volailles Agri Vol (65 sal.), cafés et thés Lobodis (25 sal.). Plus originale est la spécialité de brosserie: la ville est le grand fournisseur de pinceaux pour artistes, chez Max Sauer (marque Raphaël) depuis 1793 (125 sal.) et chez Bullier (marque Léonard, 25 sal.). Comme centre de commerce et de services, Saint-Brieuc se signale par un Géant Casino (110 sal.) et un Super-U (50 sal.), un magasin Metro (50 sal.), un Monoprix (35 sal.); distribution d’électricité Enedis (330 sal.) et EDF (140 sal.) et de gaz GRDF (60 sal.), négoces de pharmacie CERP (140 sal.), d’équipements pour automobiles AD (50 sal.), de plomberie Cedeo (25 sal.) et Partedis (25 sal.), de bois Armor Bois (25 sal.), nettoyages Clean Armor (60 sal.), Lafont (25 sal.), travail temporaire Samsic (80 sal.), aides à domicile Kangourou Kids (80 sal.), Armor Adhap (40 sal.), Bien à la Maison (30 sal.). Parmi les autres principaux employeurs figurent encore La Poste (380 sal.), la Banque de France (40 sal.), la Banque Populaire (35 sal.), le Crédit agricole 20, le Crédit Mutuel 25; SAFER Bretagne (40 sal.); conseil Diot Gestion (35 sal.), comptabilité Coquer-Tanguy (25 sal.); agences des quotidiens Ouest France (40 sal.), Le Télégramme (30 sal.). Du côté du bâtiment et des transports, carrelages CRA (20 sal.), installations thermiques CSA (60 sal.) et CMD (20 sal.), électriques et téléphoniques LETE (25 sal.), travaux publics et réseaux ARC (75 sal.); transports urbains (Baie d’Armor, 180 sal.), routiers Calberson (85 sal.), cars de l’Armoricaine de transports (CAT, 170 sal.), portage FL (120 sal.).

La commune comptait 10 000 hab. en 1820, 22 000 en 1900, 37 000 en 1950, 50 000 en 1968; sa population municipale est restée étale depuis. Trois «zones urbaines sensibles» y ont été définies: au SE Croix-Saint-Lambert-Ville Ogier (32 ha, 1 800 hab.), au NE le Plateau-Balzac-Ginglin (56 ha, 4 000 hab.) et à l’ouest Point du Jour-Waron-Saint-Jouan-Tour d’Auvergne (85 ha, 2 600 hab.). Elle n’a qu’un bref secteur de littoral sur la Baie, juste au sud de l’embouchure du Gouët; la pointe de Cesson y a été prolongée par un terre-plein avec bassin, et n’est accompagnée au sud-est que par la grève du Valais et la pointe de Gourien. Au SE, le carrefour de la N12 et de la D700 s’accompagne d’une grande zone d’activité (Beaufeuillage). Le territoire communal s’étend davantage vers le nord-ouest jusqu’à la vallée du Gouët.

L’aire urbaine est donnée par l’Insee pour 172 000 hab. (49 communes), l’unité urbaine pour 95 000 hab. (8 communes). La commune est divisée en deux nouveaux cantons, de 22 100 et 23 000 hab. (23 100 et 24 000 avec les doubles comptes). L’arrondissement, modifié en 2016, a 270 500 hab., 116 communes et 269 700 ha; il correspond désormais à l’addition des intercommunalités Leff Armor, Saint-Brieuc, Loudéac et Lamballe. Celle de Saint-Brieuc-Armor-Agglomération a 136 000 hab., 32 communes, 60 100 ha.

La baie de Saint-Brieuc est la plus large échancrure triangulaire de la côte bretonne, entre Bréhat et cap Fréhel: environ 30 km de profondeur et 50 d’ouverture; elle est devenue le premier producteur de moules en Bretagne depuis les années 1960 (5 000 à 6 000 t/an). Sa côte occidentale est celle du pays Goëlo, autour de Paimpol; la côte orientale, plus touristique, est celle de Penthièvre, autour d’Erquy et Pléneuf. Le principe d’un parc éolien en mer, dit du Grand Léjon, a été retenu au nord-est de la baie, dont la puissance totale des 100 éoliennes pourrait atteindre 500 MW sur 19 000 ha.

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