Saint-Chéron

4 800 hab. (Saint-Chéronnais), 1 144 ha dont 347 de bois, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Étampes, 16 km NNO de celle-ci. La ville est dans la vallée de l’Orge, rive gauche, et sur le versant doux au nord de la rivière; elle est complétée sur la rive droite par les hameaux de Saint-Évroult et Mirgaudon. Au nord sur le plateau, où se dressent les buttes résiduelles Sainte-Catherine et Saint-Nicolas (155 m), le gros château de Baville en pierre et brique, achevé en 1629 et entouré d’un grand parc, fut un lieu de rencontre réputé au Grand Siècle. Il est flanqué par les hameaux du Petit Baville à l’ouest, de la Tuilerie à l’est.

Au bourg, la maison de plaisance Ciceri, du début du 19e s., est inscrite pour son beau mobilier et son décor néo-renaissance. Sur le plateau méridional, plus élevé, les hameaux de la Bergerie et de la Petite Beauce sont séparés du bourg par le bois de la Butte de Moret, où a été aménagé le parc de loisirs des Racines. Juste à l’est, le centre naturiste Héliomonde se cache dans le bois de Chantropin.

La commune a un collège public, une gare du RER C, et accueille quelques établissements: fabrique de peintures Becker Acroma (35 sal.), négoce de matériaux (Paille, 90 sal.), blanchisserie BSC (40 sal.). Le département y a un projet d’école des métiers du tourisme. Saint-Chéron avait 1 100 hab. au milieu du 19e s., 2 000 au début comme au milieu du 20e s., et croît depuis (3 400 hab. en 1975).

Le canton a 24 300 hab., 11 communes, 9 398 ha; il est limitrophe des Yvelines et traversé par les vallées de la Rémarde et de l’Orge, qui convergent à l’est avant Arpajon. Sermaise (1 600 Sermaisiens, 1 360 ha dont 430 de bois) est la commune la plus méridionale du canton. Le village est au bord de l’Orge, 3 500 m en amont du chef-lieu; il a une église inscrite, une gare du RER C. Une longue file de maisons le prolonge en fond de vallée en direction de Saint-Chéron, par les hameaux de la Charpenterie et la Rachée. Les hameaux du Mesnil, de Blancheface et de Mondétour sont à l’est et au sud sur le plateau; le château Bellanger sur le coteau juste au sud du village. Sermaise avait 410 hab. au minimum de 1936 et croît depuis; les 1 000 hab. ont été atteints vers 1978.

Saint-Cyr-sous-Dourdan (1 000 Saint-Cyriens, 989 ha dont 325 de bois) est à 8 km ONO du chef-lieu, 4 km au nord de Dourdan, dans la haute vallée de la Rémarde. L’habitat s’étire en deux files de part et d’autre de la rivière, longue et continue au nord du hameau occidental et du château de Bandeville (17e, 18e et 19e s.) jusqu’au hameau oriental de Lévimpont, et forme trois quartiers côté sud, par les hameaux de Foisnard, le Pont Rué et les Loges d’ouest en est. La commune a une église inscrite, la ferme ancienne des Tourelles (13e et 16e s.). Elle avait 420 hab. à son minimum de 1936 et croît depuis.

Angervilliers (1 600 Angervillérois, 901 ha dont 426 de bois) est à l’angle nord-ouest du canton sur le bas plateau, 7 km au nord-ouest du chef-lieu; elle a un château du 17e s. flanqué d’un parc et d’une série de petits étangs, une maison de retraite (50 sal.), une briqueterie (Wienerberger, 25 sal.) au sud-est. L’A 10 et la LGV traversent la commune en tranchée, laissant au nord-ouest sur le haut plateau une forêt domaniale. La population était de 350 hab. environ de 1820 à 1940, puis a augmenté depuis la guerre, atteignant 700 hab. en 1982 et accélérant ensuite sa croissance.

Le Val-Saint-Germain (1 500 Val-Saint-Germinois, 1 257 ha dont 551 de bois) est dans la vallée de la Rémarde, rive gauche, 2 km à l’est de Saint-Cyr, 6 km ONO du chef-lieu; la Prédecelle y conflue avec la Rémarde au Marais. L’habitat principal forme un village-rue le long de la D 27 au pied du plateau méridional, à Bouville et la Vieuville; il se complète d’un éparpillement de pavillons dans le fond de vallée et sur son versant nord en pente douce (Malnuit, la Pharamonerie, les Tourannies). Le finage contient à l’est le hameau et le château du Marais (17e s.) qui offre un vaste parc avec une remarquable pièce d’eau, et un musée. Les Grands Bois du Marais couvrent le plateau et son rebord au sud-est. La population était de 430 hab.; aux creux de 1936 et 1954, et croît surtout depuis 1980 où elle n’était guère encore que de 600 hab.

Saint-Maurice-Montcouronne (1 600 Saint-Mauriciens, 903 ha) est à 4 km au nord de Saint-Chéron, sur le coteau de gauche de la Rémarde, qui y alimente un grand étang de barrage. L’habitat principal, sur le rebord du plateau de rive gauche, au nord, est complété par des ensembles de pavillons à l’est (la Belle Étoile) et le hameau de Berchevilliers au nord-ouest, celui d’Ardenelle au sud-ouest. Montcouronne est un complément d’origine ancienne, rajouté au nom du village de Saint-Maurice en 1937. la commune n’avait que 220 hab. en 1954, 320 en 1968, et sa population a crû après 1970.

Saint-Sulpice-de-Favières (320 Saint-Sulpiciens, 437 ha) est à 5 km ESE du chef-lieu, dans un large vallon échancrant le plateau sur le versant droit de la Renarde, sous les bois de Baville et de la Briche. Il passe pour village de charme avec une église classée des 13e et 14e s., des restes de l’enceinte du 13e s., le château de Segrez (19e s.) nanti d’un arboretum. La population n’a pas beaucoup augmenté depuis les 230 hab. de 1968.

Juste au nord, le village de Saint-Yon (890 Saint-Yonais, 466 ha) s’organise autour d’une pointe avancée du plateau de Beauce, qui porte le bois de Baville. Le vieux village, minuscule, s’y perche à 6 km à l’est du chef-lieu et conserve une église inscrite du 12e s. Au pied du côté ouest dans la vallée de la Renarde, rive droite, face à Breuillet, ont pris place les hameaux de Feugères et des Cézardières, suivis au nord, sous la pointe, par de nombreux pavillons récents, flanqués à l’est par l’ancienne léproserie de la Madeleine (15e et 16e s.). Saint-Yon avait moins de 200 hab. dans l’entre-deux-guerres et croît depuis.

Breux-Jouy (1 200 Brojiciens, 468 ha dont 170 de bois) est à l’ouest de Saint-Yon, et à 3 km en aval du chef-lieu; la commune associe deux noyaux inégaux: Breux le plus ancien mais le plus petit au bord de la Renarde entre Saint-Yon et Breuillet, Jouy sur le versant gauche de l’Orge à l’ouest, les deux rivières confluant à Breuillet. Le développement vigoureux de Jouy, situé entre Saint-Chéron et Breuillet sur le principal axe de circulation, a entraîné la commune de Breux à modifier son nom en 1976; la commune n’avait que 370 hab. en 1936, et sa population croît depuis la guerre. Breuillet et Boissy-sous-Saint-Yon terminent le canton à l’est.