Saint-Germain-en-Laye

(46 100 Saint-Germanois, 4 827 ha dont 3 526 de bois) est une sous-préfecture des Yvelines, 11 km au NNO de la préfecture, membre de CA Saint Germain Boucles de Seine. Elle a absorbé en 2019 sa voisine Fourqueux, au sud (4 400 Foulqueusiens, 387 ha dont 193 de bois).

Saint-Germain-en-Laye fut nommée La Montagne du Bon-Air en 1793. La commune, étendue, occupe la plus grande partie d’un grand lobe de méandre de la Seine qui accueille aussi Maisons-Laffitte, Achères et Poissy et qui est principalement occupé par la forêt domaniale de Saint-Germain, ancienne forêt de Laye, jadis domaine de chasses royales, qui occupe encore 3 500 ha. Elle fut enclose d’un mur percé de dix portes, mais a été l’objet de nombreuses atteintes au 19e s.: ouverture de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur à l’emplacement du couvent des Loges, champ de tir, camp militaire des Loges (où s’entraîne le club de football Paris-Saint-Germain), route nationale 184, voies ferrées de grande ceinture et gare de triage dite d’Achères (1882). Les champs d’épandage dits d’Achères ont fait reculer la limite nord-est de la forêt à la fin du siècle; par la suite y furent ouverts des cimetières et des installations de sports, et l’A14 traverse en souterrain la partie sud de la forêt, où a été ouvert également un vaste terrain de golf.

La ville est à l’extrémité sud-est de la commune, traversée par la N13. Elle domine à l’est un coteau de rive concave de la Seine qui appartient à la commune du Pecq: nulle part Saint-Germain n’est riveraine de la Seine. Là s’est dressé le grand château de Saint-Germain, par Philibert Delorme (années 1550); résidence royale jusqu’en 1689, il fut détrôné par Versailles; largement modifié aux 18e et 19e s., il abrite le musée des Antiquités nationales; il fut aussi le site de la signature de six traités internationaux (cinq au 17e s., un en 1919 avec la nouvelle république d’Autriche) et devint un grand centre des forces d’occupation en 1940-1944. Il est assorti d’un parc à la française et d’un jardin anglais, et d’une très longue allée vers le NNE jusqu’à la Grille Royale sur la Terrasse de Le Nôtre (1675).

La ville est fleurie (trois fleurs) et s’agrémente de la Fête des Loges. Le château du Val (17e s.), par Hardouin-Mansart, est à la lisière orientale près de Carrières-sous-Bois, le pavillon de la Muette (1775), par Gabriel, est au nord, près de la gare de triage. Saint-Germain abrite aussi le musée départemental du Prieuré dans un beau parc, avec des œuvres de Maurice Denis; elle a de nombreux hôtels particuliers des 17e et 18e s., un hôtel de ville du 18e s., le musée Claude Debussy, un théâtre; sur son territoire sont aussi le dolmen de Valmore et l’aqueduc de Retz. Elle est dotée de quatre collèges et quatre lycées publics dont le lycée international au château d’Hennemont, quatre collèges et trois lycées privés; un centre hospitalier de 560 lits (400 médicaux), deux cliniques privées de 70 lits (90 sal.) et 30 lits, dix maisons de retraite, un centre d’aide par le travail et un institut médico-éducatif; une caserne de la Garde républicaine.

Hormis le profilage à froid Baomarc (160 sal.), elle n’a guère que des activités tertiaires: BNP (150 sal.), assurances GMF (200) gestion immobilière I3F (150 sal.), magasin Monoprix (130 sal.),; travaux publics SRBG (130 sal.). La gare terminus du RER est l’héritière du terminus de l’un des tout premiers chemins de fer français (Saint-Lazare-Le Pecq, 1837 puis Saint-Germain, 1848). La ville avait 10 000 hab. au début du 19e s., 17 000 à la fin, 22 500 en 1936; elle est montée à 29 400 en 1954, 38 300 en 1968 puis est restée à ce niveau jusqu’en 1999.

Fourqueux a son centre à 4 km au sud-ouest de celui de Saint-Germain-en-Laye. Le nom, jadis Fulcosa, viendrait des fougères. Son territoire s’enfonce vers le sud-ouest dans la forêt de Marly; la commune en contient toute une partie, dont une maison forestière au bout du quartier du Moulin à Vent, un golf et la forêt départementale de la Vente. Elle a une église en partie du 12e s., une villa Collin de 1882 avec parc et expositions, un terrain de golf de 27 trous sur 75 ha; centre d’aide par le travail. La commune avait 350 hab. en 1911, 840 en 1962; elle est passée à 2 000 hab. en 1975 et 4 000 en 1990.

L’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye a 527 400 hab., 44 communes.

Le nouveau canton de Saint-Germain-en-Laye a 6 communes et 75 780 hab.

Retour