Toul

(15 730 Toulois, 3 059 ha dont 526 de bois) est une sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, 23 km à l’ouest de Nancy, sur la rive gauche de la Moselle à l’endroit même où elle rebrousse vers l’est après avoir abandonné le Val de l’Âne. La ville fut une cité des Leuques (Tullium), puis appartint à l’autorité épiscopale des Trois-Évêchés, et fut donc intégrée à ce titre dans le royaume de France en 1648, avec Metz et Verdun. Elle a gardé son système de fortifications de Vauban, qui enserre la vieille ville dans son dessin de bastions et de redans, de douves et de promenades vertes, longé au nord par le canal de la Marne au Rhin, au nord et à l’est par les voies ferrées. À l’intérieur, le lacis de ruelles est serré, et conserve de belles maisons anciennes, en dépit des ravages des guerres. La cathédrale a une façade flamboyante de la fin du 15e s. et un cloître; l’église Saint-Gengoult, ancienne collégiale gothique des 13e-15e s., a un cloître plus ouvragé. Depuis la fermeture de la grosse fabrique de pneus Kléber (Michelin) en 2008, restent dans le secteur productif le groupe Berger-Levrault qui a une imprimerie (BLG Toul) de 85 sal., une robinetterie PAM (Saint-Gobain, 55 sal.), Mathieu (groupe Fayat) qui fabrique des balayeuses urbaines (90 sal.), Caloriver du verre plat (120 sal., spécialité de doubles vitrages, firme créée en 1976). Dans le secteur du bâtiment apparaissent la Lorraine de travaux publics (SLD TP, 70 sal.) et Wig (230 sal.). Dans les transports, Mauffrey (260 sal.), Rollin (95 sal.), Michel (100 sal.). Toul a un hypermarché Cora (250 sal.), un négoce de produits d’emballage et adhésifs Toul Embal (50 sal.). La Poste affiche 85 salariés. La ville a trois collèges, deux lycées professionnels et un lycée général publics, un lycée agricole avec formation d’apprentis et d’adultes, un collège-lycée privé; un centre hospitalier public (100 lits, plus Dommartin juste à côté).

La commune s’étend un peu vers le sud, où passe la N4, raccordée à l’autoroute A33 (trois échangeurs); et davantage au nord, où elle engobe la butte ronde du mont Saint-Michel (387 m), témoin le plus avancé de la côte de Meuse, ainsi qu’un grand parc industriel en bordure de la N411 qui mène à l’ancien aérodrome de Toul-Rosières. Au nord, entre le mont Saint-Michel et la Croix-de-Metz, un vaste ensemble d’habitations est classé en quartier prioritaire. Toul, qui fut longtemps une ville de garnison, a été entourée d’une série de forts par Séré de Rivières après 1874, mais tous hors de la commune; et ce qui reste de garnison est plutôt dans la commune voisine d’Écrouves.

Toul a eu environ 7 000 hab. dans la première moitié du 19e s., puis 10 000 après la guerre de 1870, et avait atteint 15 900 hab. en 1911. Après un creux dans l’entre-deux-guerres, elle est montée à 17 400 hab. en 1982. Elle diminue depuis et a perdu 1 700 hab. après 1999. La communauté de communes des Terres Touloises siège à Toul et réunit 41 communes, 44 600 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 22 600 hab. (4 communes), l’aire d’attraction étant celle de Nancy. L’arrondissement a 68 600 hab., 111 communes, 114 303 ha. Le nouveau canton de Toul a 15 communes et 30 600 hab.

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