Trièves

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communauté de communes de l’Isère, associant 27 communes et 10 100 hab. sur 63 180 ha. Le siège est à Monestier-de-Clermont. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Le Trièves est un pays d’ancienne origine: son nom vient de la tribu ligure des Tricori qui l’occupait jadis. Il se situe dans la haute plaine intramontagnarde entre Vercors et Oisans, bordée à l’ouest par l’escarpement oriental du Vercors, à l’est par les gorges du Drac. Sa limite méridionale est en principe au col de la Croix-Haute (1 175 m), par où l’on sort de la région un peu plus au sud; sa limite septentrionale, plus floue, est du côté de Vif. Le Trièves est traversé par le couloir de circulation de Grenoble à la Durance, qui comprend la D1075 ex-N75 et la voie ferrée vers Sisteron; des mouvements locaux se sont opposés à l’aménagement autoroutier envisagé. La partie occidentale du Trièves est incluse dans le parc régional du Vercors, qui a établi un relais d’information au village de Chichilianne, sous le mont Aiguille, et un autre à Château-Bernard sous le col de l’Arzelier. Une «maison» du Trièves est à Mens, qui héberge aussi un musée du Trièves.

Monestier-de-Clermont (1 480 Monétérons, 545 ha), siège de la CC du Trièves, est un ancien chef-lieu de canton, 33 km au SSO de la préfecture à 832 m; le village est sur la voie ferrée de Grenoble à Veynes et la D1075, au bord du Fanjaret qui coule vers le nord en direction de la Gresse; gros château de Bardonenche, dont la façade est du 18e s.; collège public, fabrique de chaussures De Clermont (30 sal.), travaux publics Pélissard (65 sal.); magasin Intermarché (20 sal.). L’A51 s’arrête au village sur la D1075. Le village avait une la population assez stable depuis longtemps, mais s’est accru de 550 hab. après 1999 (+59%).

Roissard (320 Roissardons, 1 425 ha dont 604 de bois) est au sud de Monestier à 5 km, sur le relief à 750 m; elle offre de belles vues sur le sud, vers le Trièves; panorama du sommet de la Côte Rouge (1 043 m) avec table d’orientation; château de Bardonenche (17e s.), grand espace équestre du Trièves avec hébergement et réceptions; pont suspendu de Brion sur les gorges de l’Ébron au sud-est de la commune, qui donne à l’est sur le confluent de l’Ébron et du Drac, et sur le lac de Monteynard-Avignonet. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Treffort (300 Treffortains, 1 099 ha) est juste à l’est de Monestier derrière un relief montant à 1 065m, mais à 8 km par la route, dans un petit bassin à 630 m. Son finage est bordé à l’est par le grand lac de Monteynard-Avignonet sur le Drac; base nautique sur 2 km, avec deux campings. Treffort n’avait que 130 hab. en 1999.

Sinard (730 Sinardoux, 1 044 ha) est à 4 km NNE de Monestier, au bord de l’A51, qui a une double aire de repos au NO. La commune est étirée du NO au SE; au NO, elle est traversée par la N1075 et la voie ferrée à la Motte; au SE, elle atteint la rive accidentée et inhabitée du lac de Monteynrd-Avignonet. La commune a 140 hab. de plus qu’en 1999 (+24%).

Avignonet (210 Avignonetins, 841 ha) occupe un joli site de balcon à 630 m, juste au-dessus du barrage et du lac de Monteynard, parfois dit de Monteynard-Avignonet; transports Palazzi (20 sal.). L’habitat est très dispersé, la mairie isolée à l’ouest près de l’A51 et des aires de repos partagées avec Sinard; hameau des Marceaux au NO; camping à l’est au-dessus du lac. Le Drac s’enfonce en gorge à l’aval du barrage, mais débouche peu après sur le lac de barrage de Commiers; château d’Ars sur le relief. La commune n’avait plus que 90 hab. en 1975 (310 en 1841) et a repris depuis; elle n’a gagné que 20 hab. après 1999.

Saint-Martin-de-la-Cluze (760 Saint-Martinous, 1 626 ha) est à 13 km NNE de Monestier-de-Clermont. Le finage est borné à l’ouest par le cours de la Gresse, longé par la D1075 et l’A51, à l’est par le lac de Notre-Dame-de-Commiers, dont le barrage s’appuie sur le finage de Saint-Marin à l’extrême NE. Le village contient l’atelier-musée du sculpteur Emile Gilioli (1911-1977). La population a augmenté de 170 hab. depuis 1999 (+30%).

Saint-Paul-lès-Monestier (280 Sainpaullous, 1 388 ha) étire son finage dans le sens nord-sud, juste à l’ouest de Monestier-de-Clermont, en habitat dispersé, de l’autre côté de l’axe de circulation.; +60 hab. après 1999. Le finage monte à l’ouest sur la crête partagée avec Gresse-en-Vercors, atteignant 1 807 m au Baconnet à l’extrême SO:; site de vol libre de la Croix.

Saint-Guillaume (250 Guillaumous, 1 333 ha) est à 7 km NO de Monestier-de-Clermont dans une cluse de la Gresse, à 742 m.

Château-Bernard (270 Chapelous, 1 827 ha dont 714 de bois) est à 11 km au nord de Gresse et 12 km au NNO de Monestier, à 855 m; le finage de Château-Bernard, en éventail sous la Grande Moucherolle (2 284 m) et le col des Deux Sœurs (2 056 m), correspond au bassin de réception de plusieurs torrents qui convergent vers le sud de la commune où ils rejoignent la Gresse. Au NE de la commune sur la route du Gua, petite station de ski alpin de l’Arzelier et col de l’Arzelier à 1 154 m, avec un refuge sur la montée au pic des Deux Sœurs: la station dispose de 7 pistes et 5 remontées; un village de vacances, transports Blanc Lafraise (25 sal.). La commune, créée en 1822, a eu 450 hab. en 1851, 110 seulement en 1968; elle a 100 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Andéol (130 Saint-Andéolous, 2 970 ha dont 800 de bois), qui n’avait plus que 50 hab. en 1968 et croît depuis, disperse ses maisons à 9 km au nord de Gresse à 1 020 m sur le flanc occidental de la combe qui s’achève au nord à Château-Bernard et que domine à l’ouest le crêt de la Moucherolle. Le hameau central est à 1 022 m. La commune est limitrophe de la Drôme.

Gresse-en-Vercors (380 Gressois, 8 112 ha dont 962 de bois), limitrophe de la Drôme, occupe toute la moitié méridionale de la combe drainée par la haute Gresse. Le village est à 13 km à l’ouest de Monestier (5 km à vol d’oiseau), à 1 200 m; une route passe au sud le col de l’Allimas (1 352 m) en direction de Monestier et de Clelles. Le Grand Veymont (2 341 m) domine le sud de la commune, sur le rebord du Vercors. Sur son flanc oriental a été installée la station de ski de Gresse, dotée de 19 pistes et 13 remontées. Mais la commune, tout entière inscrite dans le Parc régional du Vercors, déborde aussi largement à l’ouest sur le plateau, troisième élément de relief, sur une largeur de 3 à 4 km, à l’abri de la réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors. La commune de Gresse atteint ainsi le plateau de Veymont et, au bord même du bassin de Die, la Tête du Faisan (1 734 m) et le Pas de Chabrinel (1 631 m). Le nom de Gresse a été augmenté de celui du Vercors en 1954. La commune a eu 850 hab. vers 1850 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (160 hab.); elle a gagné 80 hab. depuis 1999 (+27%), et n’a pas moins de 810 résidences secondaires pour 180 principales.

Saint-Michel-les-Portes (140 Portillons, 2 059 ha dont 1 400 de bois) est à 8 km au nord de Clelles, son petit village frôlé par la D1075 et la voie ferrée, à 900 m. Il passe pour «village de caractère». La commune n’avait plus que 85 hab. en 1975 (plus de 500 entre 1840 et 1880). Le finage envoie ue queue au SO jusqu’au mont Aiguille (2 096 m) et contient une Forêt Labyrinthe à 1 206 m.

Saint-Martin-de-Clelles (190 Saint-Martinois, 1 472 ha dont 769 de bois) est 3 km au nord de Clelles à 750 m, traversé par D1075 et voie ferrée; ancien pont de Chardon dans le ravin. Le finage de Saint-Martin va jusqu’au mont Aiguille (2 087 m) au bord du Vercors; site de vol libre; +70 hab. après 1999.

Chichilianne (310 Chichiliannais, 6 248 ha dont 1 800 de bois), limitrophe de la Drôme, est entre les deux corniches du Vercors, à 980 m dans un petit bassin presque fermé, entrouvert en cluse sur Clelles. Son territoire s’étend aussi très largement sur le plateau du Vercors, dans la grande réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, qui a quelques gouffres et des bergeries. Au-dessus du village, une belle reculée triangulaire échancre le rebord du Vercors et sa haute corniche, au bord de laquelle a été érigé le monument de la Résistance. Le rebord du Vercors est à plus de 1 900 m, et dépasse 2 000 au mont Aiguille, qui s’en détache un peu à la limite nord de la commune et fit jadis figure de montagne sacrée au point de compter parmi les «sept merveilles du Dauphiné». Le Parc régional y a ouvert une Maison du Mont Aiguille, avec expositions et gîte d’étape de 60 places; sites d’escalade. Des maisons anciennes et le château de Ruthière (15e s.) ornent le village de Chichilianne, dont le curieux nom, comme celui de Séchilienne près de Vizille, viendrait simplement d’un patronyme romain Caecilius, Cécil en somme. Chichilianne a eu plus de 700 hab. dans la première moitié du 19e s., et un minimum de 130 hab. en 1975; la population a crû de 100 hab. depuis 1888.

Clelles (540 Clellois, 2 088 ha dont 1 152 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 48 km au sud de la préfecture, au bord d’un petit affluent de l’Ébron à 830 m d’altitude. Il reste ainsi l’un des trois bourgs principaux du Trièves avec Monestier et Mens. Le village est au pied de la corniche inférieure du Vercors, qui atteint 1 357 m au signal de Charbonnier. La D1075 et la voie ferrée passent au pied du village; minoterie du Trièves (Corréard, 30 sal.). Clelles a eu 750 hab. dans les années 1840, et un minimum de 290 en 1975; elle a gagné 160 hab. après 1999 (+42%).

Lavars (150 Lavardons, 1 480 ha dont 653 de bois), 12 km SSE de Monestier-de-Clermont et 10 km au NO de Mens à 710 m, occupe l’interconfluence du Drac et de l’Ébron, très élargie par le lac de Monteynard; on y voit le grand pont suspendu moderne de Brion, une usine électrique en amont sur l’Ébron.

Cornillon-en-Trièves (170 Cornillonnais, 1 392 ha, à 800 m) est à 17 km SSE de Monestier-de-Clermont, 5 km NO de Mens, à 70 m sur la D34. Le finage atteint au nord le Drac; maisons anciennes et église romane, eaux minérales gazeuses naturelles d’Amélie-la-Reine et Orion, avec station d’embouteillage; la mention «en Trièves» est de 1958.

Percy (170 Percyous, 1 593 ha dont 921 de bois), limitrophe de la Drôme, a son village 5 km au SE de Clelles à 790 m, proche de la D1075 et de la voie ferrée, et un finage très étiré vers le SO où il atteint en cirque la Crête de Grande Leirie (1 714 m) au-dessus du refuge de l’ancien ermitage d’Esparron (1 068m); la D7 franchit la crête en tunnel sous le col de Menée (1 457 m), devenant la D120 dans la Drôme. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Le Monestier-du-Percy (250 Monétérous, 1 499 ha dont 595 de bois) est juste au SE de Percy à 804 m, son finage bordé à l’est par l’Ébron. La D1075 et la voie ferrée passent au-dessus du village à l’ouest; le finage s’allonge au SO où il atteint la limite de la Drôme en pointe au Mont Barral (1903 m); +80 hab. depuis 1999.

Saint-Maurice-en-Trièves (180 hab., 1 294 ha), limitrophe de la Drôme, est à 12 km SSE de Clelles sur la D1075, flanquée à l’ouest par la voie ferrée qui a plusieurs petits tunnels. Le finage atteint l’Ébron au NE, la crête de la Roberche au SO (1 845 m) à la limite de la Drôme.

Lalley (200 Lalleysiens, 2 365 ha dont 1 040 de bois), limitrophe de la Drôme, a son village à 16 km SSE de Clelles, à 842 m, a D1075 et la voie ferrée passant un peu au-dessus; camping; une petite station de ski nordique est au sud-ouest près du col, à Lalley-le-Jocou sous la montagne du Jocou (2 051 m). L’Ébron limite le finage au nord; au sud, le couloir de circulation s’engage dans le vallon affluent de la Croix-Haute, issu du col de la Croix Haute (1 176 m). La commune a été créée en 1841 à partir de Saint-Maurice-de-Trièves; elle avait 750 hab. en 1851 et s’est constamment dépeuplée jusqu’en 1999.

Tréminis (190 Tréminisous, 4 940 ha dont 2 498 de bois), est limitrophe de la Drôme au sud et des Hautes-Alpes à l’est. Le village est à 14 km au sud de Mens à 933 m, le finage occupe la pointe méridionale du département, dans le haut bassin de l’Ébron, dont les torrents descendent de plusieurs grands cirques, dominés par une longue crête semi-circulaire qui culmine au Grand-Ferrand (2 758 m); ski nordique (42 km de pistes). La population a diminué encore, sans interruption depuis les années 1850 où elle dépassait 600 hab., jusqu’en 1999, mais semble stabilisée.

Prébois (170 Prabouissous, 1 603 ha dont 774 de bois) a un finage sinueux qui s’étire le long de l’Ébron, à l’écart des circulations principales. Le petit village est à 7 km SO de Mens, à 760 m.

Saint-Baudille-et-Pipet (270 San-Brancassous, 3 597 ha dont 1 392 de bois), 6 km SSE de Mens à 830 m, occupe le haut bassin de la Vanne, affluent de l’Ébron, et va aussi jusqu’au sommet de la Grande Tête de l’Obiou (2 789 m); le gros château fortifié rénové de Montmeilleur est juste au NO du village, qui organise de nombreuses manifestations et dispose d’un terrain d’aviation privé (LFKK) avec piste de 560 m pour 50 m de dénivelée, vers 900 m d’altitude. Le nom de la commune vient d’une fusion ancienne (1794), Pipet conservant une maison au SO du village.; elle a eu plus de 800 hab. au début du 19e s. et son minimum autour de 1970, et a 30 hab. de plus qu’en 1999.

Mens (1 470 Mensois, 2 829 ha dont 950 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Isère, 22 km au SE de Monestier-de-Clermont au bord de l’Hôte, petit sous-affluent de l’Ébron, à 800 m. Le village conserve des maisons anciennes et des halles, un clocher roman, un temple protestant avec tour de guet. Il est doté d’un collège public, d’une maison de convalescence, et accueille une Maison de pays du Trièves avec musée du Trièves; éditions Terre vivante (35 sal.); camping. Au sud-ouest à la limite de Prébois, jardins du Centre européen Terre Vivante au Domaine de Raud au bord du Raud, affluent de l’Ébron. La commune avait 2 100 hab. dans les années 1840, et encore en 1881, puis sa population s’est abaissée jusqu’à moins de 1 100 hab. en 1968; son territoire s’est agrandi en 1972 par l’absorption de Saint-Genis à l’est, qui n’avait alors que 60 hab., puis le nombre d’habitants a stagné jusqu’en 1999; il s’est pourtant accru de 230 personnes après 1999.

Saint-Jean-d’Hérans (290 Hérandous, 1 748 ha dont 775 de bois), 5 km au NE de Mens à 826 m, occupe 7 km de rive gauche du Drac, très encaissé à cet endroit où s’achève le lac de Monteynard-Avignonet. La population communale a culminé de 1830 à 1860 vers 760 hab., et son minimum a été observé en 1975 (210 hab.); +50 hab. après 1999.

Châtel-en-Trièves (500 hab., 4 760 ha) est une commune nouvelle, formée en 2017. Elle réunit Saint-Sébastien (270 Sébastiénous, 2 098 ha dont 873 de bois) (mairie) et Cordéac (230 hab., 2 662 ha dont 1 167 de bois). La première, à 7 km ENE de Mens à 845 m, touche au confluent de la Bonne et du Drac, qui la borde à l’est par un autre grand lac, celui du barrage dit de Saint-Pierre-Cognet. Cordéac (200 Cordéacous), 11 km à l’est de Mens à 902 m, est plus montagnarde, créée en 1865 à partir de Saint-Sébastien, avec 580 hab., et qui a connu son minimum en 1982 (150 hab.); elle est bordée au nord-est par le Drac encaissé et élargi dans la partie amont du lac, au sud-est par son affluent la Croix de Pigne, et monte au sud jusqu’au sommet de la Grande Tête de l’Obiou (2 789 m); usine électrique sur le Drac.

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