Tuileries (les)

grand jardin parisien du 1er arrondissement de Paris, entre la Seine et la rue de Rivoli, le Louvre et la place de la Concorde, sur 20 ha et 700 m de long. Il est à l’emplacement du jardin à l’italienne qui flanquait à l’ouest le palais des Tuileries. Celui-ci, nommé d’après la présence d’anciennes tuileries à l’ouest du Paris médiéval, avait été édifié à l’initiative de Catherine de Médicis, de 1584 à 1575. Tout en longueur, il était perpendiculaire à la Seine, entre le jardin actuel et celui du Carrousel, au niveau des actuels pavillons de Flore au sud et de Marsan au nord. Résidence royale puis impériale, doté de 266 m de façade, il a été brûlé lors de l’insurrection de la Commune en 1871.

Le jardin, ouvert au public et situé dans la perspective des Champs-Élysées et du Louvre, des arcs de triomphe de l’Étoile et du Carrousel, a été redessiné sous Colbert par André Le Nôtre, et assorti de deux bassins. À l’est, le bassin rond est au centre du Grand Carré d’herbe et de fleurs et accueille des voiliers miniatures. À l’ouest, le Grand Couvert est arboré, cloisonné, peuplé de statues animalières et de sculptures contemporaines et offre des bars-restaurants.

Le jardin se termine à l’ouest au-dessus de la place de la Concorde par le grand bassin octogonal, une esplanade et les deux bâtiments jumeaux de l’Orangerie, érigés en 1852 au sud en bord de Seine, et du Jeu de Paume, construit en 1861 le long de la rue de Rivoli. Le Jeu de Paume a été aménagé en musée à partir de 1909, d’abord des beaux-arts puis consacré à la photographie et à la vidéo à partir de 2004; cette galerie nationale accueille annuellement 350 000 visiteurs. L’Orangerie, transformée en musée d’art moderne en 1927, accueille les Nymphéas de Claude Monet et une collection de peintures cédées par Jean Walter et Paul Guillaume; il reçoit 540 000 visiteurs par an.

Les hôtels Meurice et Saint-James & Albany, rue de Rivoli, donnent sur le jardin, accessible par les stations de métro Palais-Royal-Musée-du-Louvre, Tuileries et Concorde. La passerelle pour piétons Léopold Sedar Senghor relie la partie centrale du jardin à la rue de Solférino; d’une portée de 106 m, en métal et bois d’ipé, œuvre de Marc Mirmam, elle a été jetée au-dessus de la Seine en 2000, à l’emplacement de l’ancien pont de Solférino, détruit en 1962 et auquel avait succédé une passerelle provisoire en bois. La station de métro Tuileries est rue de Rivoli vers le milieu du jardin.