Vallée-du-Sausseron (La)

canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Pontoise, chef-lieu Auvers-sur-Oise; 17 400 hab., 12 communes, 9 074 ha. Entièrement dans le parc régional du Vexin, il est limité au sud par le cours de l’Oise et traversé du nord au sud, dans sa partie orientale, par la vallée encaissée du Sausseron. Il est traversé par la D 928/D 927 de Paris et Pontoise à Beauvais. Il inclut Ennery, proche de Pontoise au sud-ouest, et Butry-sur-Oise, qui est juste en amont d’Auvers. La communauté de communes de la Vallée du Sausseron est un groupement intercommunal du Val-d’Oise associant 12 communes et 8 700 hab. et siégeant à Vallangoujard.

Valmondois (1 200 Valmondoisiens, 459 ha dont 150 de bois) est juste au nord de cette dernière, dans la basse vallée du Sausseron. Le territoire communal dispose d’une petite ouverture sur la rive droite de l’Oise, au confluent du Sausseron dans le quartier du Port aux Loups. Plusieurs hameaux s’échelonnent dans la vallée du Sausseron, comme le Carrouge et la Rue Dorée; tout en amont, le Moulin Burgaud, au hameau de la Naze (18e s.), est devenu une maison-musée de la Meunerie pour le parc régional. Le finage s’étend sur le plateau à l’ouest de la vallée, non à l’est. Valmondois fut un temps un village d’artistes; il conserve le château d’Orgivaux (19e s.), une église inscrite en partie du 11e s., et accueille un atelier de chimie pour parapharmacie Prévor (30 sal.). La commune avait environ 700 hab. durant la première moitié du 20e s., et sa population croît depuis la guerre.

Nesles-la-Vallée (1 900 Neslois, 1 346 ha dont 500 de bois) est un village réputé pittoresque dans la même vallée mais plus au nord, à 11 km au nord d’Auvers (6 à vol d’oiseau). Il s’étend en deux files de maisons, l’une au pied du coteau de rive droite, l’autre sur les pentes plus douces du versant gauche, avec une église classée du 12e s. à haut clocher. La grosse ferme et le manoir de Launay (vers 1600), au nord, sont au débouché du vallon d’Hédouville. Le plateau, à l’ouest, comprend l’ancien village déchu de Fontenelles, rattaché en 1838, avec une ferme forte du 12e au 15e s. Le finage envoie à l’est une queue dans le bois de la Tour du Lay, où est le polissoir du Bois Brûlé, et le plateau y est entamé par le grand vallon dit Val de Nesles, qui dessine avec la vallée du Sausseron un Y. Le hameau du Val Fleuri est à la jonction; il est suivi en aval, au sud, par celui de Verville, dont les maisons s’étirent en deux files de part et d’autre du Sausseron et se complète d’un lotissement sur les pentes orientales. La mention «la Vallée» est de 1869; la commune accueille une usine d’électronique Laumonier (70 sal.). Sa population était entre 1 000 et 1 100 hab. de 1921 à 1968, puis a augmenté (1 300 hab. en 1982, 1 700 en 1990).

Au nord du canton, quatre communes sont dans la vallée du Sausseron et deux vallons affluents de rive gauche. Vallangoujard (660 Vallangoujardois, 760 ha) est la plus en amont, 10 km au NNO d’Auvers sur la route de Beauvais. Elle a une église classée du 12e s., une usine de salaisons Henri Antoine (150 sal.) et le siège de la communauté de communes de la Vallée du Sausseron. L’habitat principal est juste au sud du confluent des deux Sausseron, complété par des hameaux de pied de coteau au nord et à l’ouest; plusieurs vallons entaillent le plateau en convergeant vers ce confluent. Seul le hameau de Mézières est sur le plateau au sud-ouest. La commune n’avait que 240 hab. en 1936, 360 en 1975.

Labbeville (520 Labbevillois, 807 ha) est également au bord du Sausseron, 3 km à l’est de la précédente. Le village, sur le versant de rive droite exposé au nord, a une église inscrite en partie du 11e s., un château du 17e s. et le beau château de la Chapelle (19e s.) qui appartient à la commune de Levallois. Il est flanqué en amont, sur le même versant, des hameaux du Mesnil et de Brécourt, celui-ci assorti d’un château du 19e s. avec un parc et une curieuse chapelle, qui abrita naguère un centre pour jeunes délinquants avant de devenir centre aéré. Le hameau de Biard, au nord-est, complète l’habitat: le finage est étendu sur le plateau au sud, mais vide. La commune a un dépôt de fouilles archéologiques et une allée couverte restaurée en 1996. D’un peu plus de 300 hab. avant la guerre, la population est montée à 520 hab. en 1962 puis a fléchi (430 hab. en 1990) avant de retrouver ce niveau.

Frouville (380 Frouvillois, 760 ha) est à 14 km au nord du chef-lieu, sur le versant de gauche d’un grand vallon descendant vers le Sausseron en aval de Labbeville et drainé par le ru de Frouville ou, en amont, de Saint-Lubin. Elle a une église inscrite du 12e s., et son finage inclut au nord dans le même vallon le hameau de Messelan; le château de Saint-Cyran (19e s.) est devenu une école d’horticulture. La commune n’avait que 220 hab. autour de 1970. Hédouville (280 Hédouvillois, 528 ha) est dans un autre vallon plus à l’est, à la même distance de Nesles, et a une église inscrite du 13e s. Son habitat se complète au nord dans le même vallon du hameau de Hodan et du château Molle. La population était descendue à 170 hab. dans les années 1960.

Au centre du plateau, vers le sud, trône Hérouville (600 Hérouvillois, 842 ha), au carrefour des routes de Pontoise et de Paris vers Beauvais, 6 km au NO d’Auvers. Le village a une église classée des 13e et 16e s., un château du 18e s. où le compositeur et producteur Michel Magne (1930-1984) créa un studio d’enregistrement (SEMM) et invita de nombreuses célébrités de la chanson. La commune a demandé à se nommer Hérouville-en-Vexin; elle n’avait que 200 hab. en 1936 et croît lentement depuis. Livilliers (360 Livillois, 653 ha) est un autre village de plateau plus à l’ouest, à 5 km au nord de Pontoise; il a une église classée des 13e et 16e s. et sa population croît un peu depuis les 150 hab. de 1936.

Génicourt (530 Génicourtois, 644 ha) est la commune la plus occidentale du canton, 5 km au NO de Pontoise sur la route de Gisors; le village est sur une butte, et longé par la D 915; il a pour annexe le hameau de Gérocourt au nord-ouest; le finage contient au nord-ouest une partie du terrain d’aviation de Pontoise-Cormeilles; transports par autocars de la Stivo (330 sal.) pour l’agglomération de Cergy-Pontoise et transports Giraux (120 sal.) à la même adresse, mécanique Madic (40 sal.), silos agricoles. La population a crû durant tout le 20e s. (220 hab. en 1901).