Villejuif

50 900 hab. (Villejuifois) dont 320 à part, 534 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de L’Haÿ-les-Roses, juste au nord-est de celle-ci. La commune est à la pointe du plateau de Longboyau entre Seine et Bièvre. Elle est bordée à l’ouest par l’A 6 et traversée du nord au sud par la N 7 dans sa partie orientale, où elle est limitrophe de Vitry-sur-Seine; la N 7 y a les noms d’avenues de Paris, Jean-Jaurès et Stalingrad et elle est doublée par une dérivation évitant le centre-ville, qui porte le nom de boulevard Maxime-Gorki.

Cet axe est suivi par la ligne 7 du métro, qui offre les trois stations Villejuif-Léo-Lagrange, Villejuif-Paul-Vaillant-Couturier, Villejuif-Louis-Aragon. La future ligne de tramway T7 de Villejuif à Athis-Mons partira de cette dernière station en direction d’Orly. Au milieu de la commune dans le quartier de Monsivry sont les grands bâtiments de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud (860 places) et, un peu plus au nord, de l’hôpital Paul-Brousse (770 places). À l’ouest, entre le long parc des Hautes-Bruyères (14 ha) et l’autoroute, l’ancienne redoute des Hautes-Bruyères, montant à 120 m sur le plateau de Longboyau, abrite une caserne de CRS. Huit spectaculaires châteaux d’eau ont été érigés en grappe sur les hauteurs.

Les hauts bâtiments de l’Institut Gustave-Roussy, spécialisé en cancérologie (580 places), sont juste au nord, bordé par les jardins du Belvédère. L’Institut André-Lwoff (Inserm, Cnrs et Paris XI-Orsay) de sciences biologiques et humaines, créé en 2000, travaille sur la biologie de la cellule, les virus et les cancers; associant environ 130 personnes dont une centaine de chercheurs, il est proche de l’hôpital Paul-Brousse. Un Cancer Campus est en cours d’installation sur 11 ha sur les terrains de l’Institut Roussy et peut monter à 20 ha; il accueillerait 300 à 400 chercheurs et 2 000 postes en entreprises associées; le chantier a été ouvert en 2007.

La commune est traversée d’ouest en est par la D 55 (avenues de la République et Louis-Aragon), qui laisse au sud les quartiers des Vaux de Rome, des Lozaits et de Sainte-Colombe. Au nord-ouest, où est le quartier des Monts Cuchets, sa limite passe au pied du fort de Bicêtre. Dans son patrimoine, la commune signale une pyramide de Cassini (1742), haute de 7 m près de la N 7, qui a servi à la mesure du méridien de Paris, et le groupe scolaire Karl-Marx créé par André Lurçat en 1933 dans le style Bauhaus et classé, situé au sud-ouest et assorti d’un stade et d’un gymnase de même inspiration.

Villejuif est fleurie (trois fleurs), a un théâtre et divers équipements culturels, une clinique (20 lits), deux maisons de retraite, un institut médico-éducatif, trois centres d’aide par le travail, un centre de formation d’apprentis spécialisé dans les métiers de la propreté, cinq collèges publics mais pas de lycée; un lycée intercommunal est toutefois à la limite de la commune au nord-ouest, sur le territoire du Kremlin-Bicêtre. Villejuif accueille également l’EFREI (École française d’électronique et d’informatique) et l’Institut Sup’Biotech de Paris, deux écoles privées du groupe Ionis, dont le principal campus est au Kremlin-Bicêtre.

Les autres principales entreprises sont des ateliers de mécanique Atmostat (50 à 100 sal.), de traitements de surfaces Billon (50 à 100 sal.) et Hanier-Plaisance (50 à 100 sal.) et la boulangerie L’Atelier (50 à 100 sal.); l’informatique Laser Symag (100 à 200 sal.), la banque LCL (500 à 1 000 sal.), la gestion d’immeubles OPH (50 à 100 sal.), un hypermarché Carrefour (250 à 500 sal.), un Monoprix (50 à 100 sal.), la restauration Compass (50 à 100 sal.), les négoces alimentaires Deroche (50 à 100 sal.), d’habillement DPH (50 à 100 sal.), de matériaux et métaux Mager (50 à 100 sal.), ainsi qu’EDF (100 à 200 sal.), le gardiennage Immoveille (50 à 100 sal.), les travaux publics les Paveurs de Montrouge (50 à 100 sal.), France-Télécom (250 à 500 sal.) et l’hôtel Mercure Timing (100 à 200 sal.).

Le nom de la ville, sans aucun rapport avec les juifs, semble avoir été à l’origine Villegie, peut-être dérivé d’une villa romaine Gesedis. La commune avait autour de 1 500 hab. au milieu du 19e s., 5 800 en 1901 et sa population a augmenté rapidement: 25 200 hab. en 1931, 46 100 en 1962; elle a culminé à 55 600 hab. en 1975 et diminué jusqu’en 1999 (47 400 hab.); les estimations lui en donnent 3 000 de plus en 2006. La municipalité est à direction communiste depuis 1925. Le maire est Claudine Cordillot, depuis 2001. La commune est divisée en deux cantons, tous deux détenus par des conseillers communistes.