Villeneuve-Saint-Georges

30 700 hab. (Villeneuvois) dont 250 à part, 875 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, au sud-ouest de la préfecture. La commune est sur la rive droite de la Seine, séparée de Créteil par le territoire de Valenton. Sa morphologie est complexe car elle associe des secteurs très différents. La partie sud-est du territoire est sur le plateau de Brie, dont la Seine se rapproche à l’embouchure de l’Yerres. Villeneuve-Saint-Georges possède un quartier étiré sur le versant gauche de l’Yerres, entre la rivière et Montgeron, où est le château de Belleplace (18e s.); mais elle laisse l’essentiel de la rive droite à Crosne, à l’exception du château de Bellevue, tout en dessinant une pointe vers le sud-est, où a pris place le centre hospitalier intercommunal.

Le promontoire du plateau qui domine la Seine porte le fort de Villeneuve, de 1876, environné de parcs, dont celui de l’ancien château de Beauregard, et du cimetière; le fort abrite la compagnie d’instruction des sapeurs-pompiers de Paris. Au nord-est du fort ont trouvé place des lycées et collèges. Le reste du plateau vers l’est demeure agricole, avec deux enceintes de jardins familiaux. En revanche, le rebord du plateau plus au nord, et le long talus de direction SO-NE, forment un espace densément urbanisé, qui se poursuit au sud de Valenton et à Limeil-Brévannes. Entre le talus et la D 136, qui marque la limite de l’urbanisation (avenue Kennedy), les immeubles collectifs du Bois-Matar et du Plateau forment une «zone urbaine sensible» de 16 ha et 2 700 hab.

Le plateau et ce secteur de collectifs dominent un grand espace d’habitation de forme triangulaire, qui s’ouvre vers le nord et constitue la principale zone résidentielle de la ville. La mairie, l’hôpital des Vignes et la gare de Villeneuve-Saint-Georges, desservie par le RER D, sont vers la pointe méridionale du triangle. À la pointe nord-est, au pied du coteau, se dressent les tours du grand ensemble du Val-Saint-Georges, qui dominent un lotissement de pavillons dessiné en plan radioconcentrique autour de la place Jean-Monnet. La pointe nord-ouest par laquelle s’achève le triangle porte un autre grand ensemble de barres, dénommé Quartier Nord et classé en «zone urbaine sensible» (22 ha, 4 800 hab.).

Entre ce vaste triangle résidentiel et la Seine, se faufile la voie ferrée Paris-Lyon-Méditerranée, qui s’épanouit en une vaste gare de triage, la plus étendue de France (200 ha dans la commune), enjambée par le chemin de fer de Grande Ceinture. Elle laisse au nord-ouest un petit quartier urbanisé en bord de Seine, nommé Villeneuve-Triage et qui bénéficie d’une autre gare du RER D, à ce nom. Au-delà, au nord-ouest, la commune contient une partie des bassins du parc interdépartemental des Sports, avec un centre nautique. Au nord-est du triage, la commune se termine par la zone d’activités des Prés-de-l’Hôpital.

La ville est divisée habituellement en sept quartiers: Centre, Blandin-Belleplace au sud du côté de l’Yerres, Le Plateau-les Hauts de Villeneuve à l’est, le Val-Saint-Georges, le Quartier Nord, Villeneuve-Triage, le Val-Pompadour au nord. La D 38 suit la rive de la Seine (avenue de Choisy), la N 7 longe le triage du côté de la ville; la N 7 et la voie ferrée traversent au sud l’embouchure de l’Yerres. Seul le pont de Villeneuve-le-Roi, au sud, franchit la Seine.

Villeneuve-Saint-Georges a trois collèges publics et un privé, un lycée public, un centre de formation d’apprentis de la SNCF; un hôpital de 540 lits (dont 430 médicaux), une polyclinique (80 lits, 100 à 200 sal.), quatre maisons de retraite, un centre d’aide par le travail. Les entreprises privées notables sont peu nombreuses: Conforama (50 à 100 sal.), la centrale d’achat alimentaire Européenne Food (100 à 200 sal.), les autocars Suzanne (100 à 200 sal.), la location de camions Rent-a-Car (50 à 100 sal.), les constructions UEC (50 à 100 sal.) et le nettoyage USP (100 à 200 sal.).

Villeneuve-Saint-Georges est apparue au 10e s. et déjà sous ce nom. Elle avait un millier d’habitants vers 1850, déjà 8 000 en 1900 et avait atteint les 20 000 hab. en 1932. Elle a subi de graves destructions à la fin de la guerre à cause du triage; sa population est revenue à 20 000 hab. vers 1950 puis est montée jusqu’à 31 700 hab. en 1975 avant de se réduire un peu (26 400 hab. en 1999). La majorité municipale a connu des fluctuations, avec une période à droite de 1964 à 1989 puis de 1995 à 2001, entre deux mandats du radical de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg, qui fut ministre. Depuis 2008, le maire est Sylvie Altman, communiste, qui l’a emporté sur le socialiste Laurent Dutheil au premier tour. Le canton a 22 100 hab., une partie de la commune étant dans celui de Valenton; le conseiller est précisément Laurent Dutheil.