Paris 15e arrondissement232 900 hab., 848 ha, arrondissement de Paris sur la rive gauche de la Seine, à l’angle sud-ouest de la ville. Il a été formé par la réunion des anciennes communes de Vaugirard (sauf une fraction attribuée au 14e) et de Grenelle, la partie nord d’Issy au sud-ouest, plus quelques fractions de Vanves au sud-est et de l’ancienne commune de Paris au nord des boulevards de Grenelle et de Vaugirard. Il est délimité à l’est par les voies ferrées de la gare Montparnasse et inclut celle-ci, ainsi que le centre commercial et la tour Montparnasse, jusqu’à la rue du Départ. Au nord, la limite suit le boulevard du Montparnasse, puis un tronçon de la rue de Sèvres, de l’avenue de Saxe et de la rue Pérignon, enfin l’avenue de Suffren le long du Champ-de-Mars. La rive gauche de la Seine lui sert de limite occidentale. Au sud, il s’étend de la Seine à la Porte de Vanves; il dépasse le boulevard périphérique en incluant le parc Suzanne-Langlen, qui forme une enclave dans la commune d’Issy-les-Moulineaux. Il est traversé du sud-ouest au nord-est par les rues de Vaugirard et Lecourbe, et d’ONO en ESE par les boulevards de Grenelle et de Garibaldi au nord, l’axe de la rue de la Convention et de la rue de Vouillé au centre, les boulevards des Maréchaux (Général-Martial-Valin, Victor et Lefebvre). Il comprend ainsi les portes Brancion, de Plaisance, de la Plaine, de Versailles d’Issy et de Sèvres et, sur la Seine, d’amont en aval les ponts Bir-Hakeim, de Grenelle, Mirabeau et de Garigiliano, plus un pont ferroviaire du RER C (Rouelle) et le viaduc du périphérique. Il inclut en bord de Seine le grand ensemble de tours d’habitation et de bureaux du Front de Seine, prolongé au sud par le parc André-Citroën à l’emplacement des anciennes usines d’automobiles. L’arrondissement est divisé en dix quartiers: Dupleix-La Motte-Picquet au nord-ouest, Cambronne-Garibaldi au centre-nord, Pasteur-Montparnasse au nord-est; Émeriau-Zola à l’ouest, Violet-Commerce au centre-ouest, Saint-Lambert au centre-est, Alleray-Procession à l’est; Citroën-Boucicaut au sud-ouest, Vaugirard-Parc des Expositions au centre-sud, Georges-Brassens au sud-est. Il contient notamment les hôpitaux Necker, Boucicaut et Georges-Pompidou, l’Institut Pasteur, les installations de Paris-Expo à la Porte de Versailles, de larges espaces de l’armée de l’Air et de la Marine au sud-ouest, huit collèges et 12 lycées publics, 5 collèges et 4 lycées privés, 11 églises catholiques paroissiales, 6 lieux de culte protestant, 4 églises orthodoxes et 3 synagogues. Il est le plus étendu de Paris si l’on fait abstraction des bois de Vincennes et de Boulogne, et de loin le plus peuplé, seul à dépasser les 200 000 habitants. Sa population a culminé à 251 800 hab. en 1962; elle aurait diminué ensuite jusqu’en 1990 (224 200 hab.) et augmente depuis. Elle connaît encore plus de sorties que d’entrées, le solde migratoire étant légèrement négatif (-0,2% par an) mais elle gagne des habitants par le croît naturel (excédent annuel de +0,7%). Elle est relativement mobile (57% des habitants étaient dans le même logement cinq ans avant, contre 60% dans la moyenne de Paris) et comporte un peu plus de ménages d’une personne que la moyenne, ainsi que de retraités (20%, 3e de Paris). La part des cadres et professions dites supérieures est la plus élevée des dix arrondissements périphériques (30%), égale à celle des 6e et 8e arrondissements, ainsi que la proportion de diplômés d’enseignement supérieur, après le 16e arrondissement toutefois. Le revenu fiscal des ménages est égal à la moyenne parisienne (37 700 euros par an), mais un peu inférieur pour ceux qui paient l’impôt (48 400 € contre 53 300), et la proportion de ceux qui sont exemptés d’impôt est particulièrement basse (27%), seuls quatre autres arrondissements étant au-dessous: la tonalité de l’arrondissement est de petite et moyenne bourgeoisie. La majorité municipale reste d’ailleurs à droite; le maire est Philippe Goujon, UMP, également député. L’arrondissement compte 164 900 emplois, pour 116 500 résidants ayant un emploi (taux de 142%); le taux de qualification de ces emplois est également élevé, avec 35% de cadres et professions supérieures (4e de Paris), la place des employés étant relativement réduite (16e de Paris). Le prix des logements est, après son voisin de rive droite le 16e, le plus élevé des arrondissements périphériques de Paris. Le potentiel hôtelier n’est pas négligeable, avec 6 800 chambres (4e de Paris, 94 hôtels) dont 6 de luxe (2 400 chambres). Parmi les principaux établissements sont la clinique Blomet (100 à 200 sal.) et la SEMCS (Société d’exploitation des maisons chirurgicales et de santé, clinique d’Alleray, 200 à 500 sal.), divers sièges et bureaux dont ceux d’Almirall (pharmacie, 200 à 500 sal.), Carlson Wagons-Lits (200 à 500 sal.), Caroll International (prêt-à-porter, 100 à 200 sal.), le groupe industriel Safran (200 à 500 sal.) avec ses filiales Sagem (500 à 1 000 sal.) et Snecma (100 à 200 sal.), les transports par oléoduc Trapil (100 à 200 sal.), les constructions navales du groupement public DCN (200 à 500 sal.), la Société commerciale Citroën (100 à 200 sal.), Zodiac (200 à 500 sal.), La Poste (chèques postaux, 1 000 à 2 000 sal.), Eramet (métallurgie, 100 à 200 sal.), Omya (craie, 100 à 200 sal.); les informaticiens Aldata (200 à 500 sal.), Sybase (100 à 200 sal.), Sylis (100 à 200 sal.), les ingénieries Domaxis (500 à 1 000 sal.), le Laboratoire National de Métrologie et Essais (200 à 500 sal.), France Câbles et Radio (200 à 500 sal.), Sogequip (groupe SNC-Lavalin, 200 à 500 sal.), les installations électriques Citelum (100 à 200 sal.) et GTIE Expo (100 à 200 sal.). Dans le domaine financier apparaissent la Banque fédérale des Banques Populaires (500 à 1 000 sal.) et Multi-Accès Banque (100 à 200 sal.) du même groupe, GCE Nao (500 à 1 000 sal.) et CNP Assurances (1 000 à 2 000 sal.) du groupe des Caisses d’Épargne; le Crédit Agricole (2 000 à 5 000 sal.) et Crédit Agricole Asset Management (500 à 1 000 sal.) plus les assurances Pacifica (200 à 500 sal), Predica (500 à 1 000 sal.) et La Médicale de France (200 à 500 sal.) du même groupe; La Banque Postale (200 à 500 sal.), la Société Générale (100 à 200 sal.), la BNP (200 à 500 sal.), Europay (Mastercard, 100 à 200 sal.), les organismes de gestion et conseil Casam (100 à 200 sal.), CPR Asset (100 à 200 sal.), Mega International (100 à 200 sal.), Management International (100 à 200 sal.), Walmer 200 à 500 sal.; les services aux entreprises Accentiv House (200 à 500 sal.), AZ Corporations (1 000 à 2 000 sal.), Mahola Hôtesses (200 à 500 sal.), Segespar IT (Crédit Agricole, 100 à 200 sal.); les gestions immobilières Résidences Le Logement des Fonctionnaires (100 à 200 sal.) et Adoma (ex-Sonacotra, 200 à 500 sal.). L’arrondissement accueille d’assez nombreuses entreprises d’édition et de communication: Hachette Livres (500 à 1 000 sal.), Neressis (De Particulier à Particulier, 100 à 200 sal.), Nouvelles Éditions de l’Université (Le Petit Futé, 100 à 200 sal.), Lexisnexis (états-unien du groupe Elsevier qui publie le Juris-Classeur, 200 à 500 sal.), Mondadori (500 à 1 000 sal., groupe italien publiant notamment en France l’Auto-Journal, Science et Vie, Biba, Nous Deux, Modes et Travaux, Le Chasseur Français, Télé Poche, etc.), Cijo (Journaux Officiels, 200 à 500 sal.), Uni-Editions (200 à 500 sal., filiale du Crédit Agricole éditant notamment Dossier Familial, Santé Magazine, etc.), Excelsior (100 à 200 sal., passé chez Mondadori), France-Loisirs (200 à 500 sal., groupe Bertelsmann), Groupe Tests (éditions informatiques, 100 à 200 sal.); télévision BFM TV (Nextradio d’A. Weill, 200 à 500 sal.), télécommunications Eutelsat (organisation intergouvernementale, 200 à 500 sal.) France-Télévisions Publicité (500 à 1 000 sal.) et MFP Multimedia (France-Télévisions, 100 à 200 sal.), SESI à Canal-Plus (100 à 200 sal.), Agence Capa (Chabalier, acquise en 2010 par Fabrice Larue, 100 à 200 sal.), BMG (100 à 200 sal., édition d’enregistrements sonores du groupe Sony), Starling (production, 100 à 200 sal.) et le centre de formation École Normale Catholique (100 à 200 sal.). Le secteur des voyages et loisirs est représenté par les voyagistes CWT (Carlson Wagonlit Travel, états-unien, 500 à 1 000 sal.), Touraventure (Nouvelles Frontières, 100 à 200 sal.), le Pari Mutuel Urbain (PMU, 200 à 500 sal.), l’Aquaboulevard (100 à 200 sal.) et le Club Med Gym (100 à 200 sal.), le Buffet Montparnasse (100 à 200 sal.), les restaurations ferroviaires Cremonini (italien, 200 à 500 sal.) et Rail Restauration (groupe Wagons-Lits, 500 à 1 000 sal.), les compagnies hôtelières Société d’exploitation hôtelière du 15e (Pullman-Tour-Eiffel, 200 à 500 sal.), Société hôtelière de la Porte de Sèvres (Pullman-Rive Gauche, 200 à 500 sal.), Société hôtelière du 61 rue de Grenelle (Novotel, 200 à 500 sal.), Société hôtelière Paris-Eiffel-Suffren (hôtel Mercure, 100 à 200 sal.), toutes du groupe Accor; locations de voitures Citer (100 à 200 sal.), Rent-a-Car (100 à 200 sal.). Parmi les négoces figurent Gilead Sciences (biopharmacie, 100 à 200 sal.), les Galeries Lafayette (100 à 200 sal.) et Monoprix (trois magasins de 200 à 500 sal., 100 à 200 et 100 à 200 sal.), Nagra (100 à 200 sal.), C&A (100 à 200 sal.), la centrale d’achats Jardi-Enseignes (100 à 200 sal.), l’électronique Ascom (100 à 200 sal.). Dans les services sont les gardiennages Securitas (500 à 1 000 sal.), Tetra Développement (100 à 200 sal.), Triomphe Sécurité (200 à 500 sal.) et VIP Sécurité (100 à 200 sal.), les nettoyages Accecit (200 à 500 sal.), Deca France IDFI (1 000 à 2 000 sal.), L’Andalouse adoptée (100 à 200 sal.), Les Savoyards réunis (100 à 200 sal.), Europe Entretien (100 à 200 sal.); entreposage Shurgard (100 à 200 sal.); centre d’appel Phone Regie AZ Corp (plus de 1 000 sal.); ERDF (100 à 200 sal.), France-Télécom (1 000 à 2 000 sal.), GDF Suez (500 à 1 000 sal.), La Poste (500 à 1 000 sal.) et RATP (500 à 1 000 sal.). quartier du 15e arrondissement de Paris à l’est; il est compris entre la rue de Vaugirard à l’ouest et les voies ferrées de la gare Montparnasse à l’est, les rues de la Convention et de Vouillé au sud, les rues des Volontaires, Vigée-Lebrun, Falguière et de la Procession au nord-est. L’église de l’Arche d’Alliance, entre les carrefours jumeaux des places d’Alleray et Falguière, est un cube entouré d’une cage métallique, livré en 1998. Le quartier accueille les lycées professionnels publics Léonard-de-Vinci (ancien lycée du Bois, 430 élèves) et Claude-Anthime Corbon (470 élèves, comptabilité), le théâtre de l’Aire Falguière (50 places) et l’atelier-théâtre Frédéric-Jacquot, un conservatoire de musique Chopin, ainsi que les sièges des Chèques Postaux et de France-Télécom. Deux tours de logements accolées dessinées par B. Zehrfuss et dites Super-Montparnasse (1966, 90 m et 31 étages) et Pitard (1967, 81 m pour 26 étages) dominent les voies ferrées le long de la rue Georges-Pitard tout à l’est. Le quartier bénéficie des stations de métro Volontaires, Vaugirard, Convention, et de plusieurs petits squares. Son nom associe celui de deux rues. La rue d’Alleray (820 m) a été nommée en 1864 d’après le dernier seigneur de Vaugirard, Denis Angrand d’Alleray (1716-1794); elle va de la rue de Vaugirard à la place d’Alleray où elle rejoint la rue de la Procession. Il existe aussi un «hameau» (voie privée) d’Alleray. La rue de la Procession (880 m) est une ancienne rue de la commune de Vaugirard; elle va de la rue de Vaugirard à la rue de Gergovie qui était son ancienne extrémité sud-orientale, rebaptisée en 1873; le nom viendrait du passage habituel de processions. La rue des Favorites (460 m), entre la rue de Vaugirard et la place d’Alleray, n’évoque nulle dame de la cour: ouverte en 1925, elle a reçu le nom des omnibus dont elle avoisinait le dépôt. quartier du 15e arrondissement de Paris au centre-nord; il est limité à l’est par la rue Vaugirard, au nord-ouest par la rue de la Croix-Nivert et l’avenue de Lowendal, au nord par la limite de l’arrondissement, qui va de l’avenue de Suffren au boulevard du Montparnasse par la place de Breteuil, au sud-ouest par un tracé en baïonnette suivant des portions des rues de l’Amiral-Roussin, Mademoiselle et de Cambronne. Il est traversé du SO au NE par la rue Lecourbe, du nord au sud par la rue Cambronne, du NO au SE par le boulevard Garibaldi où passe le métro aérien, et par le boulevard Pasteur. Le centre hospitalier universitaire Necker-Enfants-Malades tient tout le nord-est du quartier entre les rues de Vaugirard et de Sèvres; fondé en 1778 par Suzanne Curchoud, épouse du ministre Necker et mère de la baronne de Staël, il est lié à l’université René-Descartes, doté de 650 lits dont 380 pour enfants, 190 pour adultes et 80 de jour) et emploie 3 700 personnes dont 860 en personnel médical. Le quartier englobe la fin de l’avenue de Breteuil, une annexe de l’Unesco, le lycée public Buffon (1 000 élèves dont 200 post-bac et 800 élèves au collège), le lycée public professionnel d’optique Fresnel (560 élèves) et les collèges publics de Staël (570 élèves) et Georges-Duhamel (440 élèves). Il contient en outre au nord-ouest les bureaux de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), fondée en 1975 et qui gère notamment les programmes Ariane. L’ESA est rue Mario-Nikis; celle-ci porte le nom d’un ingénieur français d’origine grecque, spécialiste de radiotélécommunications, résistant et mort en déportation, qui avait installé dans cette rue l’atelier LR (Laboratoires radioélectriques); dans la même rue est une synagogue. Non loin, place Cambronne, se tient l’Institut National de Transfusion Sanguine. Vers le sud se niche au fond d’un jardin la très petite église orthodoxe Saint-Séraphin de Sarov. Le quartier est accessible par les métros Cambronne, Ségur et Sèvres-Lecourbe au nord, Pasteur et Volontaires le long de la rue de Vaugirard. Son nom associe ceux du général Pierre Cambronne (1770-1842), passé à la postérité pour un énergique refus de se rendre à la fin de la bataille de Waterloo, ayant ainsi «enterré le premier empire dans un mot où est né le second» (V. Hugo, Fragments), et de Giuseppe Garibaldi, général italien du Risorgimento (1807-1882), né à Nice et qui participa à de nombreuses expéditions et batailles, et du côté français à la guerre de 1870, au point d’être élu député en quatre circonscriptions sans avoir été candidat (février 1871) et sans accepter. La rue Cambronne, longue de 810 m, va de la place Cambronne à la rue de Vaugirard; c’est l’ancienne rue de l’École-Militaire, rebaptisée en 1864, comme la place, elle-même ancienne «barrière de l’École militaire», qui clôt l’avenue de Lowendal et réunit les boulevards Garibaldi et de Grenelle, dans un quartier où abondent les noms de généraux près de l’École Militaire. La station de métro Cambronne est sur la partie aérienne de la ligne 6 à la jonction des boulevards Garibaldi et de Grenelle, place Cambronne. Vers celle-ci convergent aussi la rue Cambronne, la rue de la Croix-Nivert et l’avenue de Lowendal. Le boulevard Garibaldi a 720 m de long et 42 de large; c’est un tronçon du boulevard de Grenelle, nommé en 1885 et qui supporte le métro aérien. La station de métro Volontaires de la ligne 12 est rue de Vaugirard à l’angle de l’Institut Pasteur et au croisement de la rue des Volontaires; celle-ci, longue de 620 m, va de la rue Lecourbe à la rue Dutot dans le quartier voisin, et a été nommée en 1884 en l’honneur des soldats de l’An II. quartier du 15e arrondissement de Paris au sud-ouest; il borde la Seine par les quais André-Citroën et d’Issy-les-Moulineaux; il a pour limite orientale l’avenue Félix-Faure, pour limite méridionale le boulevard périphérique. Au nord, la limite passe par la rue de la Convention mais la déborde en partie jusqu’à la rue de Javel, entre la rue des Bergers et la courte rue Sarasate qui, ouverte en 1913, porte depuis 1932 le nom du compositeur espagnol (1844-1908). Il est traversé du nord au sud par la rue Balard qui vient du pont Mirabeau. Il ouvre sur les ponts Mirabeau et du Garigliano. Au nord, il contient le square Duranton, l’hôpital Boucicaut, devenu un simple centre médical depuis l’ouverture de l’hôpital Pompidou; le centre Saint-Charles de l’université Paris-1 (arts plastiques et sciences de l’art), la tour Orphée qui prolonge au sud le Front de Seine, achevée en 1978 et offrant 286 logements sur 22 étages. Un peu à l’est, sont l’ancien cimetière de Grenelle et le collège public André-Citroën (600 élèves), et un établissement catholique d’enseignement Sainte-Élisabeth (1 100 élèves dont 250 au lycée et 350 au collège). Au centre du quartier, les terrains de l’ancienne usine d’automobiles de la firme Citroën, fermée en 1982 mais dont la production avait été arrêtée dix ans plus tôt au profit de la nouvelle usine d’Aulnay-sous-Bois, occupaient 24 ha. Ils ont été aménagés en un grand parc André-Citroën de 14 ha à nombreux jets d’eau, larges pelouses et plusieurs jardins spécialisés ou «à thème». Le reste a permis d’accueillir le nouvel hôpital européen Georges-Pompidou (810 lits, 3 200 employés dont 430 médicaux) et quelques ensembles d’habitation et de bureaux dont le Ponant, où le Commissariat à l’Énergie atomique (CEA) dispose de 5 000 m2 utiles. La partie méridionale du quartier est traversée par le chemin de fer de Petite Ceinture et ses connexions avec la ligne d’Orsay, devenue RER C, par le boulevard des Maréchaux qui emprunte le pont du Garigliano, et par le périphérique qui s’écarte vers le sud-ouest et franchit la Seine en oblique. En bord de Seine ont pris place notamment les bâtiments de France-Télévisions, et de la firme Safran qui regroupe les anciennes Snecma et Sagem. Le reste de l’étendue entre le périphérique et le boulevard du général Martial-Valin (1898-1980, qui fut le chef des Forces aériennes françaises libres de 1941 à 1944) est occupé par de vastes installations de la Direction des Constructions Navales (DCN), comprenant des bassins de carène et un bassin de giration. On y trouve aussi l’Inspection de l’armement pour les poudres et explosifs (DGA). Le quartier a accès à deux gares du RER C, Javel-André-Citroën et Boulevard-Victor, aux stations de métro Javel-André-Citroën, Balard, Lourmel et Boucicaut et à deux stations de la ligne T3 du tramway, dont les installations terminales (atelier Lucotte, rue du Général-Lucotte) enveloppent celles de la DCN. Le nom du quartier associe deux grands moments, pourtant bien distincts, de l’industrie, du commerce et de la bienfaisance. Le quai André-Citroën (1 450 m) est l’ancien quai de Javel, rebaptisé en 1958 du nom de l’industriel (1878-1935) qui fut l’un des pionniers de la construction d’automobiles. Son usine avait été établie sur ce quai en 1915, dans un milieu d’industries chimiques, pour fabriquer des munitions; fortune faite grâce aux commandes militaires, il choisit dès 1919 de reconvertir le site vers la production d’automobiles, sur un terrain de 25 ha, abandonné en 1982. La société fut absorbée en 1934 par Michelin, qui la revendit à Peugeot en 1976, et l’usine fermée au profit du nouveau site d’Aulnay-sous-Bois. Boucicaut vient de l’hôpital Boucicaut; celui-ci fut fondé grâce au testament que fit en faveur de l’Assistance Publique de Paris Marguerite Boucicaut (1818-1897), épouse d’Aristide Boucicaut, qui dirigea le Bon Marché après la mort de son mari, et créa la Société du Bon Marché et la caisse de retraite des employés. La petite rue Boucicaut (60 m de long), proche de l’hôpital, a été rebaptisée rue Marguerite-Boucicaut en 2005 pour éviter toute confusion. La rue Balard (950 m) traverse le quartier du nord au sud, sur 950 m, du pont Mirabeau à la place Balard. Celle-ci est proche de la porte de Sèvres et à l’extrémité de l’avenue Félix-Faure. La rue a été tracée de 1896 à 1912 et a reçu le nom d’un chimiste (1802-1876), qui découvrit le brome et sut extraire le sulfate de soude de l’eau de mer; le nom est évidemment en relation avec le port de Javel. La place a été aménagée en 1896 et nommée en 1907. La station de métro Balard, sous la place, est le terminus de la ligne 8, depuis 1937. La place Balard est traversée par la rue Leblanc, qui court sur 1 360 m du bord de la Seine à la rue Lecourbe, le long du parc André-Citroën et du chemin de fer de Petite Ceinture; elle porte également le nom d’un chimiste français (1742-1806), connu pour ses travaux sur la soude caustique: le procédé Leblanc fut employé dans l’industrie de 1791 aux années 1870, avant l’invention du procédé Solvay. quartier du 15e arrondissement de Paris au nord-ouest. Il a pour limites l’avenue de Suffren au nord, la rue de la Croix-Nivert et l’avenue Lowendal à l’est, les rues de Rouelle et de Fondary au sud, les quais de Grenelle et Branly en bord de Seine à l’ouest, et compte dans la Seine la moitié amont de l’île des Cygnes. Il est traversé dans sa longueur par le boulevard de Grenelle, qui donne sur le pont Bir Hakeim. Celui-ci, à double étage, porte le métro Nation-Étoile (ligne 6) qui est aérien depuis le boulevard Pasteur. La ligne C du RER traverse aussi la Seine par le pont de Rouelle, en direction de la gare Avenue du Président Kennedy-Maison de Radio-France. Le quartier comprend le jardin et les installations de sport Émile-Anthoine au nord près du Champ-de-Mars, et la partie septentrionale du Front de Seine avec notamment les trois hautes tours Seine, Mars et Évasion-2000, plus les immeubles Mercure, de la Compagnie Bancaire et d’Hachette-Livres, moins élevés. Cette partie occidentale du quartier englobe aussi les grands hôtels Pullman-Tour Eiffel (460 chambres, ex-Hilton) et Mercure Paris-Eiffel-Suffren (405 chambres) et les élégants bâtiments de l’ambassade d’Australie, plus la Maison de la Culture du Japon. La Direction de la Surveillance du Territoire (DST) est rue Nélaton, sur le site de l’ancien Vélodrome d’Hiver ou Vel’d’Hiv, construit en 1909 et détruit en 1959 après avoir servi de lieu de détention pour 13 000 juifs capturés en juillet 1942 lors de la «rafle du Vel’d’Hiv» et déportés ensuite vers Auschwitz. La place Dupleix et l’église Saint-Léon, haute et étroite, mais à trois nefs et haut clocher à flèche de 1924, en béton sous brique, occupent le centre du quartier, reliées à l’Imprimerie des Journaux Officiels par le long jardin Nicole-de-Hautecloque. Une synagogue est au sud, rue Fondary, et le square Bela-Bartok est à l’angle sud-ouest au sein du Front de Seine. Vers l’est, le quartier atteint la place Cambronne en englobant le Village Suisse, ensemble de boutiques d’antiquaires, objets d’art et de curiosité construit sur l’un des emplacements de l’Exposition Universelle de 1900, dont il a gardé le nom. Le quartier est desservi par la gare du RER C Champ-de-Mars-Bir-Hakeim, les métros Bir-Hakeim, Dupleix, Cambronne, La Motte-Picquet-Grenelle et Émile-Zola. Il tire son nom de la rue et de la place Dupleix; la rue (390 m), ancien Chemin Neuf du 15e s. et chemin du Gibet du 16e s., entre l’avenue de Suffren et le boulevard de Grenelle, a pris en 1815 le nom de Joseph Dupleix (1697-1763), un marchand, fils de fermier général, qui devint gouverneur de l’Inde de 1742 à 1754 mais s’opposa à la Compagnie des Indes et fut brutalement révoqué; le nom de la place, ouverte à la fin du 18e s., date aussi de 1815. La station de métro Dupleix de la ligne 6 (1906) est en situation aérienne sur le boulevard de Grenelle. L’avenue de La Motte-Picquet (1 200 m) va des Invalides (boulevard de La Tour-Maubourg) au boulevard de Grenelle; elle borde à la fois l’École Militaire et le Champ-de-Mars; seule sa partie terminale est dans le 15e arrondissement; elle évoque le nom d’un lieutenant-général des armées navales, Toussaint Picquet, comte de La Motte (1720-1791) et, ouverte en 1680, puis prolongée en 1775, se nommait alors avenue de l’École Militaire. La station de métro La Motte-Picquet-Grenelle est également boulevard de Grenelle à l’extrémité de l’avenue de La Motte-Picquet, sur le site de l’ancienne barrière de Grenelle; carrefour notable doté de cinq entrées, elle est à la fois sur la partie aérienne de la ligne 6 (depuis 1906) et sur les lignes 8 (1913) et 10 (1937). La station de métro Bir-Hakeim de la ligne 6 est sur le boulevard de Grenelle, en situation aérienne près du pont du même nom. Elle s’est nommée Grenelle de 1906 à 1949. Elle porte en sous-titre le nom de la Tour Eiffel. Elle est à peu près à l’emplacement de l’ancienne barrière de la Cunette, qu’une fresque évoque dans la station précédente. Le pont de Bir-Hakeim est l’ancien pont de Passy, construit en 1905 sur le site d’une passerelle de 1878, sur deux étages dont un pour le métro; il a 237 m de long et s’appuie au centre sur l’extrémité amont de l’île des Cygnes; il a changé de nom en 1948 en mémoire d’une bataille des Forces Libres commandées par le général Kœnig en Libye en 1942. quartier du 15e arrondissement de Paris, à l’ouest. Il est limité au nord-ouest par la rive gauche de la Seine que suivent les quais de Grenelle au nord et André-Citroën au sud, et s’ouvre sur les ponts de Grenelle et de Mirabeau, le premier s’appuyant sur la partie aval de l’île des Cygnes où se dresse en figure de proue la réplique de la statue de la Liberté. La limite nord suit les rues Rouelle et Fondary, la limite sud-est l’avenue Émile-Zola et la rue de Lourmel. La limite méridionale suit la rue de la Convention, sauf un crochet rentrant par la rue des Bergers et la rue de Javel. Le quartier a ainsi une large part du Front de Seine, dont le Centre commercial Beaugrenelle et treize des seize hautes tours: Keller assortie d’une piscine en hauteur, Espace-2000, Avant-Seine, Rive Gauche, Reflets, Panorama, Beaugrenelle, Perspective I et II, Cristal et Totem, plus le Novotel Paris-Tour-Eiffel (ancienne tour Nikko, 750 chambres), la résidence Pierre-et-Vacances (tour Paris-Côté Seine). Il accueille aussi la direction et les installations historiques de l’Imprimerie Nationale au sud, l’hôtel Mercure-Grenelle (80 chambres), les lycées professionnels publics Beaugrenelle (320 élèves, tertiaire) et Roger-Verlomme (330 élèves dont 120 post-bac, gestion), l’école Active Bilingue Jeannine Manuel (EABJM) privée non confessionnelle à but non lucratif, créée en 1954, associée à l’Unesco et qui totalise 2 400 élèves du primaire au lycée (avec Lille), plus le collège public Guillaume-Apollinaire (540 élèves), évidemment proche du pont Mirabeau. Le quartier est desservi directement par les stations de métro Émile-Zola, Charles-Michels, Javel-André-Citroën et par la gare du RER C Javel-André-Citroën. Son nom associe deux gloires fort différentes. La rue Émeriau (580 m), ancienne rue de l’Industrie, a été rebaptisée en 1864 du nom du comte Maurice Émeriau (1762-1845), qui fut vice-amiral et s’ajoute ainsi à l’abondante liste des militaires honorés autour du Champ-de-Mars, des Invalides et de l’École Militaire. Parallèle à la Seine, elle passe au pied de la plupart des tours du Front de Seine. L’avenue Émile-Zola va sur 1 330 m du pont Mirabeau à la rue du Commerce, où elle est relayée jusqu’à la place Cambronne par la rue Frémicourt (370 m); elle a été percée en 1905-1907 et dénommée à cette occasion peu après la mort de l’écrivain (1840-1902), juste avant la réhabilitation de Dreyfus. Elle a pour complément un petit «square» Émile-Zola. La station de métro Avenue Émile-Zola est sur la ligne 10 (1937), à l’extrémité de l’avenue, où se croisent les rues Fondary et du Commerce. La station de métro Charles-Michels est sur la ligne 10, place Charles-Michels; les deux ont été nommées en 1944 en mémoire d’un député de l’arrondissement (1903-1941), fusillé comme otage par les troupes allemandes. Elles se nommaient auparavant Beaugrenelle. La rue Saint-Charles est une longue voie de près de 2 000 m, qui va du boulevard de Grenelle au chemin de fer de Petite Ceinture (rue Leblanc) dans le quartier Citroën-Boucicaut. Tracée à l’occasion de la formation du nouveau village de Grenelle, elle a reçu son nom sous le règne de Charles X, et s’accompagne des rond-point, place, square et villa Saint-Charles dans les deux quartiers. La rue du Théâtre, perpendiculaire à la rue Saint-Charles, va du quai de Grenelle à la rue de la Croix-Nivert; longue de 1 160 m et ouverte avec la construction du village de Grenelle dans la première moitié du 19e s., elle évoque le théâtre de Grenelle auquel elle conduisait. quartier du 15e arrondissement de Paris au sud-est. Il est limité à l’est par le faisceau de voies ferrées de la gare Montparnasse, au nord par la rue de la Convention et la rue de Vouillé, à l’ouest par la rue de Vaugirard, et il dépasse légèrement au sud le boulevard périphérique le long de la rue Louis-Vicat. Il s’appuie sur les portes de la Plaine, de Plaisance, de Brancion. L’espace compris entre le périphérique et le boulevard Lefebvre est en partie bâti, surtout en anciennes HBM de la Ville de Paris, et agrémenté d’espaces verts comme le stade Charles-Rigoulot et le stade de la Porte de la Plaine, le square du Docteur-Calmette; il abrite l’Espace Paris-Plaine et son théâtre (280 places, jeune public) depuis 1973. Dans ce secteur ont également pris place, au sud du boulevard Lefebvre, le siège du Laboratoire national de Métrologie et d’Essais (LME) et le Laboratoire central des Ponts-et-Chaussées (LCPC, depuis 1949) qui emploie sur place 300 personnes. Une église catholique de 1933 à grand clocher porte le nom de Saint-Antoine-de-Padoue. Au nord, le quartier entoure le parc Georges-Brassens, de près de 9 ha, créé en 1982 à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard; un marché du livre d’ancien et d’occasion le flanque à l’est dans une ancienne halle à chevaux d’abattage; Georges Brassens (1921-1981) a longtemps habité dans le voisinage. Juste au sud, a pris place en 1992 le théâtre Silvia-Montfort (460 places) tandis qu’à l’ouest du parc se maintiennent la Fourrière municipale et le dépôt des Objets trouvés, qui propose un musée des objets trouvés. La Ruche, dans le passage de Dantzig, fut un actif foyer d’artistes; non loin, rue de la Saïda, subsiste un groupe de maisons ouvrières de 1910. Vers le nord sont un établissement régional d’enseignement adapté (Erea) et l’église moderne Notre-Dame-de-la-Salette (1965) à dôme tronconique. Au nord-ouest, l’hôpital Saint-Michel (30 lits) fait partie du groupe privé Saint-Joseph, fondation d’origine religieuse. À l’ouest, l’École nationale supérieure des Arts appliqués et métiers d’art (ENSAAMA) accueille 750 étudiants et emploie 120 enseignants; elle relève du ministère de l’Éducation nationale; une église orthodoxe est proche. Vers l’est sont encore la clinique Alleray-Labrouste (170 lits) et le collège public Modigliani (530 élèves). Les stations de métro Convention et Porte-de-Vanves sont proches des angles NO et SE du quartier, mais à l’extérieur; le tramway T3 offre deux stations dans le quartier (Brassens et Brancion). Le boulevard Lefebvre, élément du boulevard des Maréchaux, va de la Porte de Vanves à la Porte de Versailles, sur 1 300 m; il porte le nom de François Lefebvre (1755-1820), militaire promu général en 1793, maréchal en 1804 après avoir été sénateur, fait duc de Dantzig puis pair de France, connu aussi par son épouse, dite Madame Sans-Gêne. La rue de Dantzig va de la rue de la Convention au boulevard Lefebvre (porte de Plaisance), sur 750 m; réunissant divers tronçons, elle a été nommée en 1877 en raison du voisinage du boulevard: Lefebvre avait commandé la prise de Dantzig en 1807. La rue Brancion traverse aussi le quartier, parallèlement à la rue de Dantzig; longue de 910 m, elle va de la place d’Alleray au boulevard Lefebvre, à la Porte Brancion; nommée en 1864, elle porte le nom d’un colonel tué en Crimée à la bataille de Malakoff (1855). L’avenue de la Porte-Brancion (320 m) la prolonge vers le sud en longeant le square Brancion. La Porte de Plaisance, au sein du quartier, forme une étoile de six voies sur le boulevard Lefebvre, à l’extrémité de la rue de Dantzig. L’une de ces voies est l’avenue de la Porte-de-Plaisance, qui mène au stade de la Porte de la Plaine. La Porte de la Plaine est à la limite occidentale du quartier, au débouché de la rue Olivier-de-Serres sur le boulevard des Maréchaux, où elle sépare le boulevard Lefebvre du boulevard Victor. L’avenue de la Porte-de-la-Plaine lui fait suite au sud sur 300 m, en longeant le Parc des Expositions; à son extrémité, elle enjambe le boulevard périphérique par la place des Insurgés-de-Varsovie, aménagée en 1965 et qui évoque un dramatique épisode de la guerre, d’août à octobre 1944. quartier du 15e arrondissement de Paris au nord-est; il est circonscrit par le boulevard du Montparnasse au nord et la rue du Départ à l’est, puis les voies ferrées sortant de la gare Montparnasse. Il s’appuie à l’ouest sur la rue de Vaugirard et sa limite sud-occidentale suit les rues des Volontaires, Vigée-Lebrun, Falguière et de la Procession. Il englobe ainsi au nord-est tout l’ensemble formé par la gare Montparnasse et son esplanade, ainsi que tout l’espace commercial Maine-Montparnasse entre les rues de l’Arrivée et du Départ et la place du 18-Juin 1940, où trône la tour Montparnasse, la plus haute de Paris avec 210 m et 59 niveaux, inaugurée en 1972 et offrant 88 400 m2 de bureaux. Cet espace contient notamment un grand magasin des Galeries Lafayette et un parking souterrain. La gare, apparue en 1840, agrandie en 1852, a l’originalité d’avoir les voies ferrées en étage; elle fut d’ailleurs et un moment célèbre lorsqu’une locomotive défonça sa façade et resta suspendue au-dessus du parvis le 22 octobre 1895. Toutefois, cette façade était alors sur la place de Rennes, devenue place du 18-Juin 1940; elle a été reculée de 300 m au début des années 1970, ce qui permettait de donner plus d’ampleur à la gare et de dégager l’esplanade occupée par la tour et le centre commercial Maine-Montparnasse. La gare dispose de 28 quais et voit passer chaque année 50 millions de voyageurs et plus de 300 trains par jour. Elle a été surmontée en 1969 par les 21 étages de bureaux de la Porte Océane (78 m de haut), puis entièrement réaménagée dans les années 1990 pour accueillir la ligne du TGV-Atlantique, au sein d’un ensemble immobilier géant. Celui-ci s’organise autour d’un jardin aérien, au-dessus des voies, nommé Jardin Atlantique et bordé au nord par le musée Jean-Moulin et le musée-mémorial du Maréchal-Leclerc; il est complété à l’ouest, toujours en hauteur, par le square Max-Hymans, et entouré d’étages de bureaux où sont notamment le siège de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale (MGEN), celui du Crédit Agricole et la direction générale de la SNCF. La dalle qui le supporte couvre une partie de la gare, nommée Montparnasse-Pasteur ou Montparnasse-II, accessible aux taxis et aux voitures. Une gare annexe (Montparnasse-Vaugirard ou Montparnasse-III) s’ouvre au sud-ouest, notamment pour les services auto-train. L’aménagement de la place de Catalogne au sud-est a permis de relier le boulevard Pasteur au 14e arrondissement, en passant par-dessus les voies par le rond-point de la place des Cinq-Martyrs-du-Lycée-Buffon, qui rend hommage à cinq jeunes résistants fusillés par les Allemands en février 1943 au stand de tir de Balard. Au contraire, l’avenue du Maine passe sous l’esplanade de la gare (place Raoul-Dautry). Vers l’ouest, le quartier contient l’Institut Pasteur, qui emploie 2 600 personnes en tout, le centre de santé Pasteur-Saint-Jacques, de tradition homéopathique, et un musée Pasteur. Non loin sont un musée de la Poste près du siège de La Poste, le musée Bourdelle, le théâtre Agitakt et la direction générale de l’ENGREF (École nationale du Génie rural et des Eaux-et-Forêts); le lycée technique Holweck a été fermé en 2006. L’église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est de 1909, d’un art déco sans grâce. Le quartier bénéficie des stations de métro Montparnasse-Bienvenuë (v. Montparnasse), Volontaires, Pasteur et Falguière. Son nom associe à la gare le boulevard Pasteur, nommé en 1896 peu après la mort de Louis Pasteur (1822-1895) sur une portion de l’ancien boulevard de Vaugirard, qui avait été établi le long de l’ancien mur d’octroi; le boulevard, long de 730 m et large de 56 m, supporte le viaduc du métro aérien de la ligne 6. Il existe conjointement une petite rue Pasteur (160 m) et un square Pasteur. La station de métro Pasteur est au carrefour du boulevard et de la rue de Vaugirard; elle est à la fois sur les lignes 6 (depuis 1906) et 12 (depuis 1910) et a été redécorée en 2000. La rue Falguière court sur 1 050 m entre la rue de Vaugirard (place Camille-Claudel devant l’hôpital Necker) et la rue de la Procession, place Falguière. Ancienne rue des Fourneaux, elle a reçu dès 1900 le nom du sculpteur (1831-1900). La place Falguière, ancien rond-point des Fourneaux, a été nommée en 1904. La station de métro Falguière est à l’autre extrémité, rue de Vaugirard, sur la ligne 12 devant l’hôpital, depuis 1910. quartier du 15e arrondissement de Paris au centre-est. Il est limité au nord-ouest par la rue de la Croix-Nivert, au sud-est par la rue de Vaugirard; au sud-ouest, par la rue de la Convention, au nord-est par les rues de l’Amiral-Roussin, Demoiselle et de Cambronne. Il est traversé par la rue Lecourbe et la rue Blomel qui lui est presque parallèle, et perpendiculairement par la rue de l’Abbé-Groult. Il abrite la mairie de l’arrondissement, proche d’un jardin Adolphe-Chérioux et des églises orthodoxe des Trois-Hiérarques et catholique Saint-Lambert de Vaugirard; celle-ci, dotée d’un haut clocher à flèche, date de 1853 et a succédé à une église ruinée du 14e siècle. Le quartier bénéficie du grand square Saint-Lambert, qui borde le lycée public Camille-Sée (570 élèves plus 640 au collège), et le lycée public Brassai, spécialisé dans la photographie (170 élèves). Un peu au sud, l’École normale catholique (ENC) comprend plusieurs établissements dont le lycée professionnel privé Saint-Jean-de-Dieu, et a une annexe rue Olivier-de-Serres pour les handicapés physiques. Le quartier abrite aussi un dépôt de bus de la RATP. Il touche aux stations de métro Convention et Vaugirard au sud. La rue Lecourbe sert d’axe SO-NE au quartier; longue de 2 400 m, elle va du boulevard Pasteur au boulevard Victor, presque parallèlement à la rue de Vaugirard, en traversant tout l’arrondissement. C’est un long tronçon de l’ancienne route et rue de Sèvres, dans les communes de Vaugirard et d’Issy, qui a reçu en 1865 le nom d’un général (1759-1815), distingué notamment à Fleurus en 1794. La rue de l’Abbé-Groult, qui croise la rue Lecourbe, va de la rue des Entrepreneurs (quartier Violet-Commerce) à la jonction des rues de Vouillé et de la Convention, sur 1 060 m; c’est une ancienne rue du Transit, nommée en 1868 en l’honneur de l’ancien propriétaire et donateur des terrains ayant servi à la construction de l’église, Groult d’Arcy (1760-1843). quartier du 15e arrondissement de Paris au sud. Il est limité au nord par la rue de la Convention, à l’est par la rue Olivier-de-Serres et la rue de la Porte-de-la-Plaine. À l’ouest, sa limite suit l’avenue Félix-Faure et l’avenue de la Porte-de-Sèvres. Il dépasse au sud légèrement le périphérique le long de la rue d’Oradour-sur-Glane, et très largement dans l’enclave que forme, au cœur du territoire d’Issy-les-Moulineaux, le vaste parc Suzanne-Langlen (11 ha, depuis 1977) aménagé en parc de sports avec stades et nombreux courts de tennis, l’héliport de Paris et la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), l’Aquaboulevard et des îlots d’habitation. L’ensemble est l’héritage d’un ancien terrain d’aviation des temps héroïques, d’abord champ de manœuvres de la commune d’Issy accordé aux militaires évincés du Champ de Mars par l’Exposition universelle de 1889, sur 120 ha réduits ensuite à 63 ha. L’héliport, confié aux Aéroports de Paris, date de 1956 mais son trafic semble créer plus de nuisances que d’utilités; Ixair-Hélifrance s’y active, notamment pour des survols de Paris, avec une dizaine d’engins; mais une liaison Bruxelles-Paris a dû être abandonnée. Aquaboulevard passe pour être le plus grand parc aquatique d’Europe; il appartient au groupe français Forest Hill, également propriétaire d’hôtels comme Paris-La Villette (19e), de clubs de sports ou des haras de Jardy. L’hôtel Pullman-Rive Gauche du groupe Accor jouxte Aquaboulevard à la Porte de Sèvres; il a 23 étages, 80 m de haut et sa capacité est de 620 chambres. Entre le périphérique et le boulevard Victor ont pris place dans la «Cité de l’Air» l’état-major de l’armée de l’air et l’ENSTA (École nationale supérieure des Techniques avancées, 480 étudiants, 160 diplômés par an) qui est sous tutelle du ministère de la Défense et résulte de la fusion de plusieurs écoles spécialisées (artillerie navale, poudres, armement, hydrographes de la Marine), une tour de la Direction générale de l’Armement (DGA), de section ovale, monte à 67 m (19 niveaux). Entre la Porte d’Issy et la Porte de la Plaine, l’espace de l’ancienne Zone est occupé depuis 1923, avec plusieurs transformations ultérieures, par le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, dénommé Paris-Expo: au total 220 000 m2 en huit pavillons, où se tiennent de nombreux grands salons. Un plan de réaménagement du site comprend le projet d’une tour Triangle pour 2013, en forme de pyramide aplatie à murs de verre; elle a été dessinée par l’architecte suisse Jacques Herzog avec 1 m de plus que la tour Montparnasse, mais sa hauteur devrait être ramenée à 180 m; elle comporterait 80 000 m2 de bureaux pour 5 000 emplois. Paris-Expo a été racheté en 2000 par Unibail (groupe Worms) qui s’est associée en 2007 à Rodamco, émanation de la banque néerlandaise Robeco de Rotterdam: Unibail-Rodamco est le premier groupe européen d’immobilier commercial. Paris-Expo laisse un peu de place au Palais des Sports, ouvert en 1960 à la Porte de Versailles comme salle de spectacle sous un ample dôme circulaire d’un diamètre de 70 m, structure autoportante de panneaux d’aluminium qui peut offrir 2 500 à 4 000 places mais qui a dû être plusieurs fois rénovée; il accueille surtout des concerts et des grands spectacles, et quelques combats de boxe. Au nord du boulevard des Maréchaux, le quartier est traversé par les rues de Vaugirard, qui aboutit à la Porte de Versailles, et Lecourbe, entre les portes de Sèvres et d’Issy. À l’ouest sont le cimetière de Vaugirard, le jardin et le groupe d’immeubles modernes du Grand Pavois, le lycée technique public Louis-Armand (1 000 élèves dont 290 post-bac), le Théo-Théâtre (40 et 50 places) et un dépôt de la RATP; la petite église Notre-Dame-de-Nazareth est de 1957. Au nord du quartier se tiennent le square Desnouettes-Clos Fauquière, le lycée technique public du Bâtiment (Saint-Lambert) de 300 élèves, les trois centres médicaux de l’institut Aster, de la Fondation Cognacq-Jaÿ (130 places en moyen séjour de réadaptation) et de la Maternité Sainte-Félicité (60 lits). À l’est du quartier voisinent l’hôpital Vaugirard, surtout gériatrique, qui dispose de 315 lits dont 300 en moyen et long séjour, et 440 employés dont moins de 20 pour le personnel médical; le centre Vaugirard de l’université Paris-2, l’UFR Staps de l’université René-Descartes (ancien Institut régional d’éducation physique) avec son stade rue Lacretelle, un lycée expérimental autogéré (220 élèves) et un nouvel immeuble du ministère de la Jeunesse et des sports. La tour Olivier de Serres de 1973, ancien siège du Crédit Hôtelier, entièrement réaménagée de 2006 à 2009, offre 34 000 m2 utiles dans ses 19 étages (67 m de haut). Le quartier est desservi par les stations de métro Balard, Lourmel et Boucicaut à l’ouest, Convention et Porte de Versailles à l’est. Son nom vient de la rue Vaugirard, qui le tire elle-même de l’ancienne commune de ce nom. quartier du 15e arrondissement de Paris au centre-ouest. Son propre centre est marqué par le square et la place Violet, la place du Commerce, et la place Étienne-Pernet qui entoure l’église Saint-Jean-Baptiste-de-Grenelle, à clocher néogothique et seulement achevée en 1928; et par les stations de métro Commerce et Félix-Faure de la ligne 8, ouvertes en 1937. L’avenue Félix-Faure, qui porte depuis 1900 le nom d’un président de la République controversé (1841-1899), part de la place Pernet et va jusqu’à la place Balard, sur 1 100 m. Le quartier est traversé dans le sens ONO-ESE par la rue des Entrepreneurs, au nord par la rue du Théâtre et au sud par la rue de Javel. Ses limites sont au nord l’avenue Émile-Zola et la rue Fondary, à l’est la rue de la Croix-Nivert, au sud la rue de la Convention, à l’ouest la rue de Lourmel. Il accueille le collège public Claude-Debussy (410 élèves) et la maison médicale Jeanne-Garnier (Dames du Calvaire), qui reçoit depuis 1996 des personnes en phase avancée ou terminale (80 chambres individuelles). Outre ses deux propres stations de métro, le quartier touche aux stations Émile-Zola au nord et Boucicaut au sud. La rue Violet (650 m) va du boulevard de Grenelle à la place et au square Violet; elle a été nommée dès avant 1860 d’après Léonard Violet, l’un des entrepreneurs qui furent à l’origine du village puis de la commune de Grenelle; le lotissement Violet s’étendait sur 105 ha et sa construction à partir de 1824 s’est accompagnée de celle du pont et du port de Grenelle, ainsi que de l’église Saint-Jean-Baptiste et des rues parallèles du Commerce (670 m) et de l’Industrie (devenue rue Émeriau) et de celle des Entrepreneurs, qui leur est perpendiculaire. La rue de la Croix-Nivert, qui borde à l’est le quartier, est une artère courbe de 1 900 m de long, existant de long temps dans les communes de Grenelle et Vaugirard; elle va de la place Cambronne à la rue de Vaugirard en traversant la rue de la Convention et la rue Lecourbe, au croisement de laquelle était jadis une croix Nivert. |