Canton de Suresnes44 500 hab. (Suresnois) dont 300 à part, 379 ha, chef-lieu de canton des Hauts-de-Seine dans l’arrondissement de Nanterre, juste au sud-est de la préfecture. La commune est sur la rive gauche de la Seine face au bois de Boulogne, auquel elle est reliée par le pont de Suresnes; en aval, deux écluses s’appuient sur l’extrémité amont de l’île de Puteaux pour guider la navigation. La plaine alluviale de rive gauche commence à s’élargir à Suresnes, dont le centre-ville est près du pont, au pied du talus du plateau. Celui-ci monte assez rapidement jusqu’au Mont-Valérien (162 m), couronné d’un fort des années 1840 et dont l’esplanade porte le monument à la France Combattante, en mémoire des nombreux résistants qui y furent exécutés par les troupes allemandes durant la dernière guerre. Le fort accueille le 8e régiment de transmissions et le musée de colombophilie militaire, ainsi qu’un cimetière américain de 1919. Le territoire communal est traversé par la double voie ferrée qui juxtapose la voie de Saint-Lazare à Versailles et le tramway T2 de Bezons à Issy. La gare principale est celle de Suresnes-Mont-Valérien, au-dessus du centre-ville et tout près de l’hôpital Foch; celui-ci a été construit dans les années 1930 sur l’emplacement de la grande villa du couturier Worth, dont ne reste que le pavillon d’entrée. Le tramway offre au nord la station de Suresnes-Belvédère, au sud celle de Suresnes-Longchamp. Le parc du Château borde la Seine au sud du pont. Une excroissance du territoire communal au sud-ouest est occupée par la Cité-Jardins, construite de 1921 à 1956 et rénovée de 1983 à 1996, qui touche à l’hippodrome de Saint-Cloud (Val d’Or). La ville est divisée en six quartiers: Plateau Ouest comprenant le Mont-Valérien, Cité-Jardins au sud-ouest, République au sud-est, Centre-Ville en bord de Seine, Carnot-Gambetta en aval au nord-est et Liberté au nord-ouest, jouxtant Nanterre et Puteaux. D’une ancienne petite réputation de coteau viticole, Suresnes a tiré un festival annuel des vendanges et a replanté quelques ceps de chardonnay dans les années 1980, qui fournissent 6 000 bouteilles par an. La ville s’honore du théâtre Jean Vilar où se tient un festival de danses, du musée René Sordes (histoire urbaine et industrielle), de l’école de plein air construite en 1935 et qui abrite l’INS HEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour les jeunes handicapés et les enseignements adaptés). La ville a trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel; l’hôpital Foch, de statut privé associatif, dispose de 680 lits. Suresnes ne dispose pas de parc industriel mais accueille un assez grand nombre d’entreprises, surtout de sièges et de bureaux. Les principales sont les groupes pharmaceutiques Lilly (500-1 000 sal.) et Solvay (500-1 000 sal.), les appareils électriques Philips (trois unités de 100-200 sal.), les ordinateurs IER (200-500 sal.), l’ingénierie Akka (100-200 sal.), les informatiques Atos Origin (200-500 sal.) et Dassault (200-500 sal.); assurances Axa (100-200 sal.), gestion d’immeubles Logirep (100-200 sal.), télécommunications Omer (100-200 sal.), armements maritimes Louis Dreyfus (200-500 sal.) et CMA-CGM (200-500 sal.). Suresnes accueille aussi les négoces d’ordinateurs Desk (200-500 sal.), de matériel de télécommunications Phone House (200-500 sal.), d’électroménager Whirlpool (200-500 sal.), d’alimentation Soreme (100-200 sal.), d’habillement Mexx (200-500 sal., créé par un Indien à Londres et racheté par l’états-unien Liz Clairborne, et dont le nom fut formé sur les marques Moustache, Emanuelle et...kiss kiss); fourniture de chaleur Idex (100-200 sal.), constructions maritimes et fluviales Acergy (500-1 000 sal.); maçonnerie Watelet (100-200 sal.), nettoyage GSF Concorde (200-500 sal.) et L’Oiseau Blanc (100-200 sal.), gardiennage Power (100-200 sal.), publicité EuroSCG (100-200 sal.) et Havas (100-200 sal.). Suresnes avait 2 000 hab. en 1851, 11 200 en 1901, 32 000 en 1936. Après avoir culminé à 40 600 hab. en 1968, la population avait diminué (35 200 hab. en 1982); elle augmente à nouveau depuis. La municipalité a été longtemps dirigée par le socialiste Henri Sellier (1919-1941), créateur des cités-jardins, puis par le socialiste Robert Pontillon (1965-1983); depuis 1983, le maire est Christian Dupuy (UMP), avocat, ancien député, également conseiller général. Le canton correspond à la commune. |