Canton du Raincy

Raincy (Le)

Highslide JS
LE RAINCY ET LES PAVILLONS-SOUS-BOIS dans leur environnement

14 500 hab. (Raincéens) dont 350 à part, 224 ha, sous-préfecture de la Seine-Saint-Denis, 7 km au ESE de Bobigny. La commune est à la périphérie occidentale du plateau d’Aulnoye, sur lequel se tient la partie orientale du finage. Le centre-ville est à la croisée des D 116 (avenues de la Résistance et de Livry) et de la D 117 (avenue Thiers). Deux autres ronds-points sont au sud sur la première, à l’est sur la seconde, et contribuent à une structuration en étoile des quartiers; un boulevard circulaire aux noms des points cardinaux fait le tour du territoire communal. Le RER E frôle la commune au sud et propose la gare du Raincy-Villemomble-Montfermeil près du rond-point le plus méridional (place du Général-de-Gaulle), assorti d’un marché et d’une médiathèque et d’une école nationale de musique.

La commune a été créée en 1869 à partir du parc du château du Raincy, construit et agrémenté au 17e s. par Le Vau et Le Nôtre, disparu au début du 19e s. Aussi se pique-t-elle de n’avoir point de rue, mais seulement des allées, et quelques villas... L’église de 1923, par Auguste Perret, est la première à avoir été construite en béton. La ville est dotée d’un collège public et de trois collèges privés, deux lycées publics et deux privés, trois instituts médico-éducatifs et deux centres d’aide par le travail et une section de l’hôpital de Montfermeil (145 lits). Résidentielle, elle héberge peu d’entreprises notables: banque de la Société Générale (50-100 sal.), nettoyage Propre Image (50-100 sal.), maçonnerie SABP (100-200 sal.).

Le Raincy avait 2 300 hab. en 1873 peu après sa création, 7 100 en 1901, 13 000 en 1931; le nombre des habitants n’a pas beaucoup changé depuis; la ville n’a pas 300 logements sociaux sur un total de 5 600, et le revenu moyen des ménages y est le plus élevé du département. La municipalité est à droite, le maire est Éric Raoult (UMP), qui s’est fait remarquer par un souci aigu de la sécurité de cette enclave bourgeoise. L’arrondissement a 539 200 hab., 13 cantons, 16 communes. Le canton a 44 100 hab., 2 communes avec Clichy-sous-Bois, 619 ha. Le conseiller général est également UMP.


Clichy-sous-Bois

29 800 hab. (Clichois), 395 ha, commune de la Seine-Saint-Denis dans le canton du Raincy, juste au nord-est de celle-ci. La commune inclut à l’est, sur le plateau de l’Aulnoye, la plus grande partie de ce qui reste de l’ancienne forêt de Bondy, partagée avec Coubron et Montfermeil, sous le nom de Parc forestier de la Forêt de Bondy (230 ha). La forêt, avec la moitié orientale et méridionale de la commune, est sur un élément isolé du plateau du calcaire de Brie (g1b). Elle est traversée par l’aqueduc de la Dhuys, qui souligne aussi la limite sud-est du territoire communal.

Celui-ci est recoupé par la N 370, avenue de Sévigny, qui dessine une grande courbe en direction du sud en devenant allée de Gagny. À son entrée dans la commune, elle longe le parc orné d’un étang accompagné de l’ancien château de 1807 (sur le site d’un château du 16e s.), occupé par la mairie. Au sud du parc, se remarquent les longues barres de l’ensemble de logements de la Vallée des Anges et du Chêne Pointu (1 700 logements en tout). Au sud-ouest, deux voies rectilignes, le boulevard Gagarine au nord (N 403) et celui du Temple au sud, encadrent le vaste parc départemental de la Fosse Maussoin (8 ha), flanqué d’un centre commercial à l’ouest.

Le carrefour de la Liberté connecte la N 403 à la N 370. Au sud-est, la commune englobe les urbanisations d’Orly-Parc, Clichy-Parc et les Bois du Temple. Tous ces quartiers d’immeubles collectifs, dont le premier en date fut la Pelouse à l’est du centre (1955, 360 logements) et dont la multiplication a suivi un plan général dessiné en 1960 par B. Zehrfuss mais sans bénéficier d’un accompagnement suffisant en voirie et services, sont réunis dans le Grand Ensemble partagé avec Montfermeil; il englobe la plus grande partie de la commune et il est classé en «zone urbaine sensible», «zone de rénovation urbaine» et «zone franche urbaine», groupant 30 000 hab. sur 230 ha; il a plus d’une fois été le théâtre d’incidents, notamment en novembre 2005. Le plan de rénovation urbaine veut «refaire la ville» et prévoit notamment la destruction de 1 400 logements dégradés.

Néanmoins, Clichy-sous-Bois a quelques quartiers de lotissements pavillonnaires tout au nord (le Plateau et le Coteau), à l’est et au sud de la Fosse Maussoin, et à la pointe occidentale, qui touche à la D 115 entre Le Raincy et Livry-Gargan. La ville a trois collèges publics et un lycée public, un espace culturel Victor-Hugo, une maison de retraite mais pas d’accès ferroviaire. Résidentielle, elle n’a comme entreprises notables qu’une boulangerie La Romainville (100-200 sal.) et un hypermarché Leclerc (250-400 sal.).

La commune n’avait même pas 200 hab. en 1851, 670 en 1901 mais était déjà à 4 000 en 1931 avec les premiers lotissements. La population est passée de 5 100 hab. en 1954 à 22 400 en 1975 avec l’apparition des cités de grands immeubles, et a encore un peu augmenté depuis. Le nombre de jeunes est le plus élevé des villes françaises de plus de 20 000 hab. La majorité municipale a été menée par le Parti communiste de 1947 à 1991 puis par le Parti socialiste à partir de 1995, après une petite interruption. Le maire est Claude Dilain, socialiste, pédiatre. La communauté d’agglomération Clichy-sous-Bois-Montfermeil est un groupement intercommunal de la Seine-Saint-Denis, qui ne réunit que ces deux communes (56 200 hab.) et siège à Montfermeil.