Canton de Villecresnes

Villecresnes

9 300 hab. (Villecresnois), 562 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, sur le plateau de Brie entre Brunoy au sud et Boissy-Saint-Léger au nord. Le Réveillon traverse son territoire du NE au SO. Les versants de sa vallée sont boisés au nord-est dans le domaine du Réveillon; la partie méridionale du plateau au sud de cette vallée est étroite; elle associe un ensemble de terrains de sports entourant le petit lotissement du Bois d’Auteuil, et plus à l’ouest les lotissements du Parc de Cerçay.

La plus grande partie de l’habitat, faite de pavillons, est au nord du Réveillon où presque tout l’espace est urbanisé. Toutefois, au nord-ouest, dans une queue longée par la N 19, la commune comprend une fraction de la forêt domaniale des Camaldules (24 ha) qui porte le nom d’un ordre monastique d’ermites fondé en 1012 et, tout au bout, une fraction de celle de la Grange; entre elles s’est glissé le lotissement pavillonnaire de Grosbois, partagé avec Yerres et qui est face au château de Grosbois. La ligne du TGV court au nord du territoire, parallèlement à la N 19 qui en marque la limite; elle est en tunnel sur 2 500 m.

La commune a une mairie du 17e s., un ancien château des 17e-18e s., un site naturiste au Bois d’Auteuil; elle accueille un collège public et un privé, ainsi que trois maisons de retraite, une clinique diététique (70 lits, 50 à 100 sal.) et la clinique Épidaure (50 lits) plus un Intermarché (50 à 100 sal.). La commune avait 700 hab. en 1851, 890 en 1901, 1 800 en 1936; 3 000 en 1962 et 6 100 en 1975 puis le rythme de croissance s’est un peu ralenti. La majorité municipale est habituellement à droite; le maire est Daniel Wappler (sans étiquette), ancien directeur de ressources humaines en entreprise. Le canton a 24 700 hab., 5 communes, 2 621 ha; son conseiller est Pierre-Jean Gravelle, UMP, ancien maire de Villecresnes battu aux élections municipales de 2008. Outre le chef-lieu, le canton comporte les communes de Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Périgny et Santeny.


Mandres-les-Roses

4 300 hab. (Mandriens), 330 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Villecresnes, juste au sud-est de celle-ci. Mandres est sur le plateau qui domine les vallées encaissées de l’Yerres et du Réveillon, au croisement de la D 30 et de la D 33. L’habitat se concentre à l’extrémité occidentale du plateau et le long des deux voies. Le territoire communal descend dans la vallée de l’Yerres juste à l’ouest du centre, des pavillons se sont éparpillés sur le coteau boisé. L’habitat est de pavillons dispersés, à l’exception du grand lotissement de la Ferme de Monsieur sur un domaine des Tours Grises ayant appartenu au frère de Louis XVI.

Les roseraies sont apparues à Mandres dans les années 1760 et ont été développées après la disparition de la vigne à partir des années 1870. Mandres avait encore 24 rosiéristes en 1962. En vue de planifier et contenir l’urbanisation, la Caisse des Dépôts a acheté le domaine agricole de la Ferme de Monsieur (154 ha en 1965), partiellement loti, et obtenu l’appui de la Safer pour l’équipement des deux domaines horticoles, Roseval au nord-est et Rosebrie à l’est, sur 90 ha. La commune a ainsi encore une douzaine d’horticulteurs, quelques pépiniéristes, plusieurs maraîchers et paysagistes et de vastes ensembles de serres, tandis que la mairie occupe l’ancien manoir des Tours Grises. Une zone artisanale des Perdrix et un centre de loisirs de la Caisse des Dépôts ont trouvé place entre Rosebrie et Roseval.

Mandres a 170 ha de cultures pour 120 ha d’habitat et activités, un collège public et deux maisons de retraite dont Normandy Cottage (50 à 100 sal., groupe Actiretraite), une maison d’accueil spécialisée. Rosebrie est un centre d’aide par le travail qui héberge 160 handicapés. La commune accueille les entreprises d’espaces verts J. Roussel (50 à 100 sal.) à Rosenval et Falleau (50 à 100 sal.); et, en outre, les travaux publics Sovatra (50 à 100 sal.) et SATP (50 à 100 sal.). La mention «les Roses» a été ajoutée au nom de la commune en 1958. Celle-ci avait 650 hab. en 1851, 880 en 1901, 1 100 dans les années 1930 et a crû lentement ensuite, passant les 2 000 hab. en 1978 et les 4 000 en 1997. Elle a pour maire Jean-Claude Perrault, UMP, ancien directeur commercial d’entreprise.


Marolles-en-Brie

5 200 hab. (Marollais), 905 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Villecresnes, au nord-est du chef-lieu. Son territoire s’étire du sud-ouest au nord-est. L’habitat consiste pour l’essentiel en un vaste lotissement de pavillons en forme de cité-jardin aux rues sinueuses, avançant en coin vers le nord dans la forêt des Gros Bois sur le plateau de Brie. Le lotissement est issu d’une zac (zone d’aménagement concerté) de 180 ha. La partie septentrionale de la commune est dans la forêt domaniale de Notre-Dame et contient le gros centre équestre des Bagaudes. Vers l’ouest, la commune englobe une partie des boxes du centre d’équitation international du château de Gros-Bois, et un «hameau d’activités» dans la plaine. La partie méridionale de la commune est en effet occupée par la vallée encaissée du Réveillon, où s’engage la N 19; un golf de neuf trous a été aménagé au bord de la route dans la vallée.

La mairie et le château et son parc sont au-dessus du coteau de rive droite. La commune a une église classée du 12e s., l’une des premières à avoir été dotée de voûtes sur nervures, un foyer pour handicapés, un atelier d’articles métalliques Figra (50 à 100 sal.). Elle n’avait encore que 200 hab. en 1962, guère plus qu’au 19e s.; la population est montée assez vivement ensuite, passant à 500 en 1968, 1 500 en 1982, 4 600 en 1990. La maire est Alain Josse, UMP. Marolles est le siège de la communauté de communes du Plateau Briard, groupement intercommunal du Val-de-Marne réunissant 6 communes, et 27 200 ha sur 3 040 ha.


Périgny

2 300 hab. (Pérignaciens), 279 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Villecresnes, 5 km au sud-est du chef-lieu. Le village est sur le plateau de Brie au-dessus d’un coteau qui domine la rive concave d’un méandre de l’Yerres; la limite communale atteint la rivière à l’ouest et inclut le moulin de Périgny, près duquel s’est établie la Fondation Dubuffet, créée par le sculpteur (1901-1985), qui s’était établi dans la commune; elle comprend notamment la Closerie Falbala, sur 1 600 m2. Les deux tiers du territoire, à l’est, sont en cultures (177 ha) et serres de maraîchage autour du domaine de Saint-Leu, aménagé en ensemble agro-touristique piloté par une Maison de la nature et de l’environnement.

La D 53 traverse la commune, qui est voisine de Mandres-les-Roses au nord et de Varennes-Jarcy au sud. Périgny s’orne du château de Périgny-le-Petit (17e s.), et d’un ancien colombier circulaire des 16e et 18e s. La seule entreprise notable est Face (50 à 100 sal.), spécialiste d’étanchéification. Périgny avait 300 hab. au milieu du 19e s., 370 à la fin et guère plus en 1962; puis elle a reçu des lotissements successifs de quelques dizaines de pavillons dans les années 1970 et 1990, la population montant à 1 000 hab. en 1975, 2 000 en 1999. Le maire est Georges Urlacher (UMP).


Santeny

3 600 hab. (Santenois), 991 ha, commune du Val-de-Marne dans le canton de Villecresnes, juste à l’est du chef-lieu. Le vieux village est dans la vallée du Réveillon, qui traverse la commune de l’ESE à l’ONO, sur le versant droit exposé au sud. Deux lotissements de pavillons se sont établis sur le plateau de Brie, l’un au nord près des châteaux de l’Essor et de Choigny, l’autre au sud entre la vallée et la N 19, qui court sur le plateau du NO au SE. Le premier, traversé par la D 3, est en bordure de la forêt domaniale de Notre-Dame, qui occupe toute la moitié nord de la commune sur 520 ha. Le second est flanqué, au sud de la N 19, par une zone d’activités (28 ha). Au total, l’habitat occupe 110 ha, les cultures 245 ha. Un peu plus loin, la ligne du TGV traverse la partie sud-occidentale du territoire. Au nord-ouest, la limite communale frôle les maisons de Marolles-en-Brie, quelques pavillons se dispersent sur le versant nord du Réveillon dans les quartiers du Rôle et de la Saussaye.

La commune a une église du 13e siècle, à peu près complètement refaite à la fin du 19e s. avec de nouveaux vitraux; le château de l’Essor, ou plus souvent de Santeny, d’assez grande taille, date de 1868; celui de Choigny est du début du 19e s. Santeny a un collège public, mais hors du bourg en bordure de Marolles; une maison de retraite (50 à 100 sal.), un centre d’aide par le travail. Elle accueille une plate-forme logistique et le négoce agro-alimentaire du Domaine des Gondoles (50 à 100 sal.), les radiocommunications TDCom (50 à 100 sal., groupe Vizada de communication par satellite, lui-même filiale du britannique Apax Partners) et le nettoyage Abso (100 à 200 sal.).

La commune avait 460 hab. en 1851, 390 en 1901, 510 en 1931, et a fait un saut de 1968 (770 hab.) à 1975 (2 200 hab.) quand sont apparus les lotissements; elle poursuit sa croissance. La majorité municipale est nettement à droite. Le maire est Jean-Claude Gendronneau, sans étiquette mais soutenu par l’UMP, seul candidat en 2008.