(42 920 Castrais, 9 817 ha) est la seule sous-préfecture du département du Tarn. La ville est sur l’Agout, un peu en amont du confluent avec le Thoré, et dans une plaine qui occupe un rentrant du Massif Central méridional: un excellent site d’échanges. Le développement de la ville a été lié à l’origine à un monastère bénédictin établi en 810; mais le nom évoque une place forte, en l’occurrence un ancien camp romain (castrum). Industrieuse au 14e s., Castres est devenue huguenote et a activement travaillé la laine. La spécialité a été relancée au 19e siècle grâce aux initiatives de Mazamet, puis à peu près complètement reconvertie au 20e siècle, tant par le déclin du textile que par des décentralisations et l’apport du pharmacien castrais Pierre Fabre, qui s’est lancé avec succès dans la production industrielle à partir de 1961. Les laboratoires Fabre ont dispersé leurs usines aux alentours de Castres, où ils occupent 2 500 personnes jusqu’à Gaillac, dont 840 sur place, plus 120 au centre de recherche, et 30 en dermocosmétique; ils ont suscité la croissance de la Seppic, du groupe de l’Air Liquide, qui emploie 350 personnes à la fabrication de bases chimiques pour cosmétiques. Les autres principaux établissements sont ceux de la Comau, issue de Renault puis passée au groupe Fiat, qui fabrique des machines pour l’industrie automobile (370 sal.); abattoirs du groupe Bigard (440 sal.); miroiterie Castraise (Coprove, 45 sal.), plastiques Jano (60 sal.), bandes transporteuses Benne (110 sal.), menuiserie Gau (35 sal.), électronique GET (80 sal.) et Scopelec (50 sal.); peintures et vernis Borchers (35 sal.); filature Albouy (25 sal.); constructions Regabat (65 sal.), isolation EBS (50 sal.), installations thermiques Carcelles (50 sal.), télécommunications IMS (60 sal.); travaux publics Eiffage (90 sal.). Castres est aussi un centre tertiaire étoffé, qui dessert la moitié sud du Tarn comme Albi la moitié nord, et qui partage avec Albi des établissements d’enseignement supérieur; centre hospitalier public de 325 lits, cliniques (170 et 70 sal., 130 et 65 lits), et institut de rééducation, trois collèges publics et deux privés, un lycée public et deux privés; caserne du 8e RPIMA (régiment parachutiste d’infanterie de marine); magasins Auchan (275 sal.), Super U (110 sal.), Leclerc (100 sal.), Géant Casino (75 sal.), Intermarché (40 sal.), MrBricolage (55 sal.), Decathlon (40 sal.), Conforama (35 sal.); négoces interentreprises Colombie (50 sal.), de textiles Carreman (35 sal.), de matériaux CCL (75 sal.), de quincaillerie Lapeyre (40 sal.), de fruits et légumes Fortuno (35 sal.), d’électricité Enedis (60 sal.); ingénieries Thalès (100 sal.), Regate (50 sal.) et Sirea (35 sal.), informatique Consort (50 sal.), centre d’appels DPI (120 sal.); aide à domicile CCAN (35 sal.) et Abelia (25 sal.), publicité Mediapost (65 sal.) et Adrexo (65 sal.); autocars Ballent (55 sal.)., ambulances Azur (45 sal.); La Poste (150 sal.). La société de sports Castres Olympique emploie 80 personnes et fait partie de l’élite du rugby (Top 14) mais le siège est à Labruguière. La vieille ville dessine un écu sur la rive droite de l’Agout; à la pointe, côté aval (sud), un ensemble est formé par les jardins de l’évêché, l’ancienne cathédrale, l’hôtel de ville dans le palais épiscopal du 17e s., et le célèbre musée Goya; à l’angle nord-ouest, le quartier marchand avec les halles et la sous-préfecture établie dans un ancien couvent. Ce centre-ville est flanqué sur la rive gauche par le vieux faubourg de Villegoudou (la ville des Goths, ou des Godons) où naquit Jean Jaurès en 1859. Une zone urbaine sensible a été délimitée au nord-est de la ville (Aillot-Bisséous), une autre au sud-ouest (Laden-Petit-Train). La D612 traverse la ville, doublée à l’ouest par la rocade de contournement D1012 qui offre six échangeurs dans la commune. Castres a de nombreuses maisons bourgeoises anciennes; la tour des Cordeliers est toutefois le seul témoin civil du Moyen Âge (14e s.). Un centre national de recherche et un musée sont consacrés à Jean Jaurès. Quelques châteaux se dispersent aux alentours de la ville, dont au sud le château d’Hauterive (17e s.). Au bord de l’Agout très en aval, une chartreuse ceinte de murs est dite de Saïx parce qu’elle fait face au village de ce nom. Les quartiers industriels sont sur la rive droite de l’Agout en aval de la ville, mais de nouvelles zones d’activités se dispersent jusqu’au nord de la commune vers Burlats et Roquecourbe (les Salvages). Au NE à la Borde Basse au bord de l’Agout avec île et bassin, lycée, ensemble de terrains de sports et parc de loisirs de Gourjade, avec golf et camping. La commune de Castres a absorbé en 1843, tout au nord, celle de Mandoul, dont le nom ne subsiste que dans un proche château mais sur le territoire de Carbes. Le finage, étendu, comporte plusieurs hameaux, dont Puech Auriol au nord, Hauterive au sud au bord du Thoré, qui limite le territoire au SO et rejoint l’Agout devant la zone industrielle de Mélou. La population communale était d’environ 20 000 hab. au milieu du 19e s., 30 000 un siècle après; elle a culminé à 48 000 en 1975 puis diminué, perdant encore 3 400 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération de Castres-Mazamet, qui siège à Castres, associe 14 communes et atteint 78 300 habitants (40 600 ha). L’unité urbaine est de 56 400 hab. (8 communes), l’aire urbaine est donnée pour 67 800 hab. (26 communes). L’arrondissement a 195 300 hab. (178 400 en 1999), 151 communes, 302 622 ha. Trois nouveaux cantons portent le nom de Castres, Castres-1 (16 600 hab.) ne comportant qu’une partie de la commune de Castres, Castres-2 (15 400 hab.) une autre partie et 6 communes, Castres-3 (15 300 hab.) le reste de Castres et la commune de Navès. |