Communauté de communes Sauldre et Sologne

Sauldre et Sologne

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communauté de communes du Cher, avec 14 communes, 14 420 hab. et 97 080 ha; le siège est à Argent-sur-Sauldre qui, comme Aubigny-sur-Nère, a plus de 2 000 hab.

Blancafort (1 070 Blancafortais, 6 435 ha dont 1 080 de bois), 9 km au NE d’Aubigny, au départ du canal de la Sauldre, a un beau château de brique rose à cour fermée (15e s., refait au 17e) assorti d’un jardin à la française et d’un parc de 20 ha. Au sud-est au bord de la Saudre, le château de l’Hôpital du Fresne est une ancienne commanderie du 12e, avec des constructions des 15e et 18e-20e s. Son musée de la Sorcellerie reçoit 37 000 visiteurs par an. Une grande usine de volailles du groupe Doux (110 sal.) est spécialisée dans les dindes, plusieurs petites entreprises travaillent dans l’agro-alimentaire. Blancafort, «station verte de vacances», limitrophe du Loiret, s’est vu attribuer par l’IGN le titre de centre de l’Euroland en décembre 1999, mais c’était avant l’entrée de la Grèce, qui l’a reporté dans la Nièvre… La commune a culminé à 1 740 hab. en 1906 puis s’est bien dépeuplée, au moins jusqu’en 1975; mais elle a gagné 120 hab. depuis 1999.

Clémont (730 Clémontois, 5 011 ha dont 1 546 de bois), à l’ouest d’Argent-sur-Sauldre, 14 km NO d’Aubigny, est au confluent de la Grande Sauldre et de la Nère. La commune a une église du 14e, une Maison de la pêche; transports Pressac (20 sal.). Elle s’orne des châteaux de Lauroy (17e et 20e) près du village au bord de la Grande Sauldre, des Nérots (19e) au sud. Au NE, le finage atteint la digue de l’étang du Puits. La commune, limitrophe du Loiret, a eu 1 300 hab. à la fin du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’en 1982 (600 hab.); elle a gagné 80 hab. depuis 1999.

Brinon-sur-Sauldre (1 000 Brinonnais, 11 630 ha dont 4 813 de bois), 18 km au NO d’Aubigny, étire ses maisons le long de la Grande Sauldre, rive droite, est connue pour son église à caquetoir, vaste galerie extérieure couverte qui servait de halle et de lieu de réunion; atelier de remorques de loisirs du groupe Trigano (60 sal.), ferme-découverte des produits de terroir, Maison de la Forêt (musée). Brinon fut le pays du Raboliot de Maurice Genevoix; son vaste territoire contient un château du 17e au nord-ouest du village, les châteaux des Bouffards, du Coudray, l’Huis et les Bordes (19e) au SO; une maison de retraite, de nombreux petits étangs et une pisciculture. L’ancien canal de la Sauldre traverse tout le finage, qui est limitrophe du Loiret et du Loir-et-Cher. La population de la commune a culminé en 1906 à 2 300 hab., puis n’a cessé de diminuer, perdant encore 110 hab. après 1999.

Deux autres communes, bien engagées en Sologne et limitrophes du Loir-et-Cher, sont moins peuplées.

Sainte-Montaine (190 Montainais, 5 379 ha dont 1 798 de bois) est 10 km à l’ouest d’Aubigny; elle a un centre de vacances des employés des postes (80 sal.). Au nord du village, trois écarts portent les curieux noms de M’y V’la, la Maltournée, Mondépart; à l’extrême nord-est du finage au bord de la Nère, se cache le château de la Talle (16e, 18e, 19e).

Ménétréol-sur-Sauldre (220 Ménétréolais, 5 008 ha dont 1 853 de bois) est à 11 km OSO d’Aubigny sur la rive droite de la Petite Sauldre. «Station verte de vacances», avec camping, elle contient les deux grands domaines et châteaux de Landeroyne et Simouët (19 e) à l’ouest, de la Faye (19 e-20e) à l’est, près d’une motte féodale et à l’emplacement d’un château du 16e; elle avait 650 hab. autour de 1900, à peu près comme Sainte-Montaine. Le nom vient d’un monastère disparu. Le site et le bourg sont inscrits (2 ha). La tourbière des Landes a été érigée en espace naturel sensible (9 ha).

Oizon (690 Oizonnais, 6 203 ha dont 1 151 de bois), 6 km ESE d’Aubigny; a les horizons dégagés des confins du Pays Fort, mais inclut au sud une partie de la forêt d’Ivoy et le bois de l’Aumône autour du château de la Verrerie, édifié du 15e au 17e par les Stuart, doté d’une belle galerie à l’italienne, d’un étang et d’un parc, appartenant aujourd’hui à la famille de Voguë. Oizon a eu 1 300 hab. en 1991 et a décliné jusqu’en 1975 (660 hab. sdc); elle a reperdu 90 hab. depuis 1999. Le finage est drainé au nord par l’Oizenotte, au sud par la Nère, qui passe à la Verrerie; hameau des Naudins au SO. Au sud, une extension englobe le bois de Cléfy.

Ennordres (220 Ennordrais, 6 379 ha dont 3 125 de bois) est à 8 km SSO d’Aubigny. Elle se dépeuple encore un peu. Le village est dans la vallée de la Petite Sauldre, encombrée d’étangs d’anciennes sablières; camping au village. Le finage contient les bois d’Ennordres à l’ouest et de la Couarde à l’est, et les châteaux de la Motte juste au nord du village (18e et 19e), de l’Écheneau (17e) à l’extrémité orientale de la commune, de la Boutardière (17e et 19e) non loin, plus la motte d’ancien château fort. La population a baissé de 40 hab. depuis 1999.

La Chapelle-d’Angillon (640 Chapellois, 1 017 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au sud d’Aubigny, 30 km au nord de Bourges, au bord de la Petite Sauldre. Le nom d’Angillon (à l’origine dom Gillon) vient d’un seigneur Gilon du 11e s., qui fortifia le site; le château du 11e passa ensuite à la famille d’Albret, puis à Sully, d’où son nom de château de Béthune. Il conserve un donjon carré de ses débuts, mais le corps de logis, qui a belle allure, est des 15e et 16e; il abrite un musée Alain-Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes étant né au village, ainsi qu’une collection d’objets d’Albanie du 18e (musée Frasheri), et domine le plan d’eau des Barres (aire de loisirs). Il existe en outre un château des Gillons à l’est du finage, proche du groupe de vergers des Gauterets (Les Gillons, 35 sal.). Le village, d’aspect agréable, a des restes de murailles et de fossés. Un atelier de machines pour l’industrie des parfums et la pharmacie (3C-France, 100 sal.) est au nord, sur la D948, route de Paris); maison de retraite. Cette commune, fort peu étendue par rapport à ses voisines, a eu une population relativement stable, mais en lent déclin entre les 960 hab. au début du XIXe et le minimum de 2006 (660 hab.); elle a perdu 40 hab. depuis 1999.

Presly (260 hab., 7 463 ha dont 3 340 de bois), 13 km SSO d’Aubigny au bord de la Rère, s’isole au milieu des grands bois qui marquent l’entrée en Sologne. Elle se signale par des élevages de faisans, perdreaux et canards, et de nombreux châteaux: deux au village dont un du 17e s., domaine et château des Beaudeaux au nord-ouest, châteaux de Sommerère au SE à la source de la Rère, Fonsbelle, Reuilly, Mauze et Préfonds au sud-ouest, tous du 19e; une ancienne école de l’Angélus et oratoire (19e) au sud-est de la commune. Le finage atteint à l’est le cours de la Petite Sauldre, à l’ouest la limite du Loir-et-Cher. Presly avait 720 hab. en 1911 et s’est dépeuplée jusqu’en 1990.

Méry-ès-Bois (590 Méryboisiens, 9 159 ha dont 4 200 de bois), 22 km SSO d’Aubigny, englobe au SE une partie de la forêt domaniale de Saint-Palais et l’ancienne abbaye de Loroy (13e, refaite au 18e); château des Tureaux (17e au 20e) au nord-ouest du village au bord de la Guette, affluent du Barangeon qui traverse la finage au SO. La population communale poursuit sa lente décroissance depuis les 1 400 hab. de 1886; elle a baissé de 40 hab. depuis 1999.

Ivoy-le-Pré (810 Ivéopratains, 9 874 ha dont 3 500 de bois), 5 km au SE de La Chapelle, 19 km SSE d’Aubigny, tire son nom des ifs. Elle a eu jadis grâce à sa forêt des forges et des verreries; on y fait aujourd’hui des confitures; châteaux de Moison un peu au nord du village (17e et 19e), de la Cour (18e-19e) à l’ouest, d’Ivoy au sud (17e-19e), des Fontaines au NE; au NO, anciennes forges et camping au bord du lac des Barres, face au château de Béthune. La commune a eu 2 900 hab. en 1846 et s’est dépeuplée ensuite jusqu’en 1990; elle a perdu 80 hab. depuis 1999. Le finage est drainé au NE par la Nère, à l’ouest par la Petite Sauldre, au sud par son affluent le Vernon; il contient une bonne part de la forêt d’Ivoy au nord.

Saint-Laurent (510 hab., 3 872 ha dont 1 895 de bois), également au bord du Barangeon 3 km plus au sud, étend largement son territoire au nord-ouest dans la forêt domaniale de Vierzon; châteaux de l’Ormoy près du village, des Mamets au sud-est, tous deux de la fin du 19e; centre de vacances d’une association parisienne; hameaux de la Margauderie à l’est, de Chaumoux au sud. La commune a gagné 150 hab. depuis 1999 (+42%).

Nançay (860 Nançayais, 10 633 ha dont 3 405 de bois), à 19 km NNE de Vierzon, est connue pour sa station radio-astronomique solaire et son radio-téléscope, aux vastes panneaux déployés en forêt sur un arc de 300 m sur 35; inaugurée en 1953 au nord du village sur la D29, la station relève de l’observatoire de Paris-Meudon. Consacrée d’abord à l’étude du soleil et de l’hydrogène céleste, elle a étendu ses observations. Servie par 50 personnes, elle a été assortie d’un «espace ciel ouvert» avec planétarium, où passent 14 000 visiteurs par an (Pôle des Étoiles). La commune a aussi une galerie d’art contemporain (Capazza) et un musée de l’«imaginaire du Grand Meaulnes», ainsi qu’un centre des Pupilles de l’enseignement public (140 sal.) et un institut médico-éducatif (85 places); grand château du Vieux Nançay à l’est du village, des 15e, 17e et 19; châteaux de Loince (19e) au sud, des Aubiers (19e) au nord-ouest; camping, golf. et parc de loisirs de Chamort (13 000 visiteurs par an). La population a évolué comme à Neuvy mais avec une baisse plus accusée après 1910 (1 370 hab.) et une reprise depuis 1972 (700 hab.). Elle s’est accrue de 50 hab. depuis 1999.

Vouzeron (580 Vouzeronnais, 5 263 ha dont 2 916 de bois), 14 km ENE de Vierzon sur le Barangeon, a un centre de rééducation professionnelle et un foyer de l’association Ambroise-Croizat; c’est aussi un centre de chasse à courre, avec un musée (Maison de la chasse); au SE, château néorenaissance de Vouzeron à la Triboulette (fin 19e), avec parc et maison de repos; hameau des Tierceaux au SO; +50 hab. depuis 1999.


Argent-sur-Sauldre

(2 140 Argentais, 6 735 ha dont 1 380 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 8 km au nord d'Aubigny sur la D940, 56 km au nord de Bourges sur la rive gauche de la Sauldre, dans la communauté Sauldre et Sologne. La bourgade se signale par un château de Victor Louis (18e), avec parc et fabriques, qui abrite un musée des vieux métiers et des collections de faïences de Gien; maison de retraite; bois de l’Hospice au sud de la commune. L'ancienne voie ferrée est aménagée pour le vélorail; en revanche, Argent a perdu le service du «Blanc-Argent», autorail à voie métrique qui fonctionne encore de Romorantin à Salbris et dont elle fut jadis le terminus.

La commune accueille une grosse imprimerie de tickets et étiquettes du groupe Moore (Paragon Identification, 240 sal.); menuiserie Chêne Décors (45 sal.), confection féminine (Marty, 30 sal.), pisciculture; supermarché U (35 sal.). L’ancien canal de la Sauldre sert aux loisirs; au NO, il mène à l’étang du Puits (123 ha), créé en 1869 pour le canal, devenu site classé sur 253 ha, partagé avec Clermont et Cerdon (Loiret), où a été équipée une base de loisirs. La commune a complété son nom en 1896; elle avait alors 2 000 hab., a atteint 2 400 en 1931, 2 700 en 1975 avant de se dépeupler (-410 hab. depuis 1999).


Aubigny-sur-Nère

(5 620 Albiniens, 6 153 ha dont 1 028 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Cher dans l’arrondissement de Vierzon, 46 km au nord de Bourges, à la limite de la Sologne et du Pays Fort. Ce gros bourg a été marqué par l’histoire des Stuarts, qui l’avaient reçu en fief en récompense de leur soutien à Charles VII et en avaient conservé le titre jusqu’en 1842. On y célèbre chaque année des fêtes franco-écossaises dites de l’Auld Alliance. La ville, riche de maisons anciennes à pans de bois, a quelques restes de remparts. L’ancien château (15e-17e s.) a de beaux jardins dits de la duchesse de Portsmouth qui auraient été dessinés par Le Nôtre; il sert de mairie et de triple musée (11 000 visiteurs par an): l’un consacré à l’histoire des Stuarts, un autre à Marguerite Audoux, écrivaine du lieu et auteur de Marie-Claire (prix Femina 1910), morte en 1937, un troisième à Pierre Rateau, qui fut Compagnon de la Libération, et à l'histoire de la seconde guerre mondiale. On visite aussi une maison-musée François Ier.

Aubigny est très fleurie (quatre fleurs). Elle fut jadis une ville drapante; mais la mécanique a pris le dessus: les principaux employeurs sont les usines Mecachrome (530 sal.), spécialiste des voitures de course et de l’aéronautique, et Wilo Intec (450 sal.), à un groupe britannique qui a repris l’usine Drouard et fabrique des chaudières et pompes de chauffage. S’y ajoutent Aequs Aerospace ex-Risoud (100 sal., mécanique de précision, depuis 1918), Berthelot (mécanique, 20 sal.), et un fabricant de meubles de magasin (Sotomob, 35 sal.). Au total, la ville compte près de 1 500 emplois industriels. Dans les services et commerces émergent le négoce d’électroménager Rateau (25 sal.), les supermarchés Carrefour (40 sal.) et Intermarché (30 sal.), une station Butagaz (30 sal.).

Aubigny a un collège public, une maison familiale rurale, un institut médico-éducatif, une maison de retraite, un centre d’aide par le travail. Elle dispose d’un aérodrome (code LFEH, aéroclub avec cours de pilotage, piste en bitume de 1 050 m), un hippodrome et une base de loisirs; elle est classée «station verte de vacances». Un circuit de vélorail de 32 km va jusqu’à Sully-sur-Loire et la gare est donc équipée de cyclodraisines. La commune, agrandie en 1906 par la fusion avec celle d’Aubigny-Village et qui en a profité pour ajouter «sur Nère» à son nom, avait alors 2 500 hab.; elle est brusquement passée à 4 500 en 1911, niveau qu’elle a retrouvé en 1962 après un léger creux, et a poursuivi sa croissance modérément après 1980; mais elle a perdu 300 habitants depuis 1999.

La ville est la plus peuplée de la communauté de communes Sauldre et Sologne, qui associe 13 communes et 14 000 hab. et siège à Argent-sur-Sauldre. Le nouveau canton d'Aubigny (15 communes, 15 900 hab., 103 813 ha) contient ce territoire et y ajoute Nançay et Neuvy-sur-Barangeon.