Communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes' communauté de communes de Haute-Savoie, associant 10 communes et 46 200 hab. sur 20 370 ha. Cluses (siège), Magland, Marnaz, Scionzier, Thyez dépassent 2 000 hab. Mont-Saxonnex (1 720 Dumonts, 2 628 ha dont 802 de bois), 10 km à l’ouest de Cluses, à l’ouest de Scionzier, est déjà un village d’altitude, à 1 000 m, station de loisirs d’hiver et d’été. Sa population, de 1 500 hab. en 1881, était tombée à 600 hab. en 1975; elle augmente, et a gagné 530 hab. depuis 1999 (+46%). À l’ouest, le Bronze dévale en cascade les gorges qui le raccordent à la vallée de l’Arve, à la limite du territoire de Bonneville. La commune compte trois centres de vacances et un institut médico-éducatif, et 530 résidences secondaires pour 750 résidences principales. Son finage monte à l’est et au sud jusqu’à la crête du Bargy (2 438 m à la Pointe Blanche) et contient la petite station de ski (13 pistes, 8 remontées) du lac Bénit; celui-ci offre un joli plan d’eau à 1 449 m. Une plate-forme aérienne (altisurface) est aménagée au col de Cenise. Le Reposoir (560 Repojerauds, 3 736 ha dont 1 197 de bois), à 12 km au SSO de Cluses par la route (6 km à vol d’oiseau), à 975 m, est dans le creux d’un Foron entre les grands crêts du Bargy au NO, des Aravis au SE. Les altitudes montent à 2 438 m à la Pointe Blanche (Bargy), à 2 752 m à la Pointe Percée (Aravis). Une route atteint le Grand Bornand par le col de la Colombière (1 613 m). La commune, qui a été détachée de Scionzier en 1847 avec 410 hab., et dont la population a augmenté depuis les 210 hab. de 1975 (dont +180 hab. après 1999, +47%), a une petite station de ski sous le Bargy (6 pistes et 4 remontées) et plusieurs sites d’escalade. Elle est surtout connue pour son ancienne chartreuse, créée en 1151; une communauté de carmélites occupe les bâtiments du 17e s. En aval, la Porte d’Age est un ancien péage à l’entrée de la vallée. Nancy-sur-Cluses (490 Nancherots, 1 422 ha) est à 7 km au sud de Cluses par la route, à 928 m, sur un plateau dominant le versant gauche du défilé de l’Arve; pont naturel dit du Diable sur un ravin juste au nord du village; hameaux de la Frasse à l’est et de Romme au sud. Le finage s’étend vers le sud jusqu’à la Tête des Muets (2 075 m). La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999 (+36%). Saint-Sigismond (630 Matondus, 792 ha dont 294 de bois) est un village de montagne, juste au NE de Cluses sur une petite route qui va jusqu’à Arâches, à 792 m. La population communale, qui frisait les 1 000 hab. au milieu du 19e siècle, était descendue à 185 hab. en 1975. On fait à Saint-Sigismond un peu de ski de fond, mais les altitudes ne dépassent pas 1 500 m, sauf à la pointe orientale, juste au-dessus de la station des Carroz (les Sept Frères, 1 684 m). La commune a gagné un peu moins 40 hab. depuis 1999; elle n’en avait guère que 180 en 1975. Arâches-la-Frasse (1 890 Arâchois, 3 769 ha dont 1 160 de bois) a son village à 12 km SE de Cluses à 957 m, avec un habitat très dispersé. L’étendue et l’altitude de son territoire, montant à 2 474 m à la Tête Pelouse, ont permis l’apparition des deux stations de sports d’hiver de Flaine et des Carroz, associées dans le domaine du Grand Massif. Celui-ci compte au total 132 pistes (265 km) et 78 remontées, dont 7 téléphériques; Flaine est la plus grande station avec 50 pistes, les Carroz la deuxième avec 29, autant que Samoëns; Sixt et Morillon complètent l’ensemble. La société DSF (Domaine skiable de Flaine), du groupe GMD qui dépend de la Compagnie des Alpes (Caisse des Dépôts), emploie 160 salariés; le site des Carroz est entretenu par la société d’économie mixte Saem (45 sal.). Un golf (la Pierre Carrée) a été aménagé en altitude entre Flaine et Carroz; une route de 15 km relie Flaine aux Carroz, ce qui met Flaine à 27 km de Cluses. Une station de parapente est au-dessus de la vallée, à la Pierre à Laya près du village d’Arâches. La commune a été agrandie en 1973 par fusion avec La Frasse, située un peu au nord, où est ouvert un musée du patrimoine rural. La population est passée de 440 hab. en 1962 à 970 en 1975 et poursuit sa croissance; elle a gagné 170 hab. après 1999. S’y ajoutent 6 200 résidences secondaires (87% des logements). (17 370 Clusiens, 1 046 ha dont 287 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Bonneville, 16 km à l’est de celle-ci sur la rive droite de l’Arve à 484 m, à la sortie d’un défilé où subsiste un pont de 1674 (Pont Vieux). Cluses, déjà ville d’horlogerie au 18e et au 19e s. sous l’impulsion de Genève, et dotée d’une École royale d’horlogerie en 1848, se flatte d’être la «capitale mondiale du décolletage» et arbore un musée de l’horlogerie et du décolletage. En fait, une bonne partie de cette industrie se disperse entre Cluses et ses voisines Thyez, Scionzier et Marnaz, et l’industrie s’est beaucoup diversifiée. Le principal employeur y est le groupe Somfy, spécialiste de moteurs électriques pour stores et volets, qui possède trois unités de 650, 470 et 140 salariés; créé et siégeant à Cluses, il est issu de la réussite de l’actif entrepreneur d’horlogerie et décolletage Louis Carpano (1832-1919), venu de Biella (Italie); ses héritiers (société Carpano et Pons depuis 1927) ont exploité une nouvelle piste à partir de 1960, tout en créant d’autres filiales comme les moulinets de pêche Mitchell ou les petits moteurs Sibel, dont une usine (Invensys) subsiste à Thyez; la branche Somfy elle-même a été achetée en 1985 par le roubaisien Damart, qui l’a replacée en situation autonome en 2002. Derrière viennent Koenigsberg (180 sal.) pour les commandes de boîtes de vitesses et G. Cartier (groupe états-unien Pressac, 120 sal.), fournisseur de relais électriques pour automobiles. Le traitement de surfaces est surtout représenté par Hacer (groupe MTS, 80 sal.), les plastiques par Savoy Moulage (110 sal.). Dans le décolletage proprement dit se signalent Technocontact (65 sal.), Fondex (85 sal.), La Clusienne (Clufix, 60 sal.), Dans le secteur tertiaire, ressortent un hypermarché Carrefour (130 sal.), un négoce de machines-outils (Bucci, 50 sal.), des entreprises de nettoyage comme la Savoisienne (120 sal.) et Alpha (55 sal.); La Poste (75 sal.). La ville a une fonction d’animation, avec le CTDEC (Centre technique de l’industrie du décolletage), créé en 1962 pour la recherche technique, l’assistance aux entreprises et la formation, et le siège du CDRA (Contrat de développement Rhône-Alpes) qui impulse et coordonne les efforts de la «Technic Vallée» de l’Arve. Le lycée technique, orienté vers l’horlogerie et le décolletage, a pris place dans les anciens locaux de l’École royale. Cluses a une clinique (l’Espérance, 135 sal.) et un centre de rééducation (clinique Sancellemoz,130 lits), un collège et deux lycées publics, un collège-lycée privé, deux centres d’apprentissage et un centre de formation professionnelle (CFPI). La ville, dont le noyau ancien est tout proche de la cluse qu’il gardait et qui lui a donné son nom, s’est largement étalée de part et d’autre de la voie ferrée, et le long de l’Arve, dans la plaine qui s’étend jusqu’à Bonneville. Elle soigne son apparence (trois fleurs) et ses services: centre culturel de la Maison des Allobroges, salle de spectacle, espace Carpano et Pons avec le musée, dans une ancienne usine. Le grand ensemble longiligne des Ewuës, au nord de la ville, est classé en «quartier prioritaire». Le finage de Cluses s’étend peu sur le relief, montant toutefois à 1 222 m à la pointe de Chevran à l’est du bourg. La croissance de sa population a été soutenue depuis 1921 (2 200 hab.) et surtout après 1954 (5 300 hab.). Elle a toutefois cessé, suivie d’une baisse de 760 hab. après 1999. Cluses est le siège de la communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes. Le nouveau canton de Cluses a 16 communes, 53 600 hab. (3 330 Maglanchards, 4 032 ha dont 1 746 de bois) est une commune de Haute-Savoie dans la CC Cluses-Arve et Montagnes, 6 km SSE de Cluses dans la vallée de l’Arve, à 513 m. Son finage s’étend inégalement des deux côtés de la vallée. Sur la gauche, il s’étire sur 8 km du sud au nord, mais le versant est raide et étroit; il est dominé au SO par la pointe d’Areu dans les Aravis (2 478 m) et offre le site de parapente des Vuardes, qui domine le bourg. Sur le versant droit, le territoire communal a un dessin différent: hors de la muraille rocheuse des falaises de Magland, trouée de grottes, au-dessus du bourg, il n’a que 3 km de large, mais 8 dans le sens ouest-est où il va jusqu’à la Tête Pelouse à l’est (2 475 m), au karst du Désert de Platé au SE (2 480 m à la Grande Platière), au Petit Colonney (ou Colonné) au sud (2 622 m). La commune participe par là au domaine skiable de Flaine. Le GR96 relie Magland à Flaine en longeant le petit lac de Flaine (1 416 m), puis au Désert et au cirque de Sales et à Sixt. Magland fut un foyer de travail du cuivre et des métaux précieux au 18e s., grâce à ses relations avec la Suisse et l’Allemagne, puis de l’horlogerie. Elle conserve plusieurs ateliers de décolletage, dont Decoper (55 sal.), M. Cartier (50 sal.), DGC (45 sal.), Apex (30 sal.), Hugard (20 sal.); visserie Gradel Baudin (30 sal.). Elle a aussi des menuiseries Elan (115 sal.) et André Roux (85 sal.), une maçonnerie Zanetto (65 sal.); magasin Super-U (65 sal.), publicité Milee (60 sal.); musée du décolletage, maison forte au bourg. Magland est desservie par une gare et l’A40. Elle avait 1 600 hab. en 1861, et en conservait encore 1 400 au creux de 1921; la population a augmenté depuis, s’est un peu tassée après 1990, puis a gagné 510 hab. après 1999. (5 840 Marnerots, 902 ha dont 287 de bois) est une commune de Haute-Savoie dans la CC Cluses-Arve et Montagnes, 2 km à l’ouest de Scionzier, 4 km à l’ouest de Cluses à 495 m. La ville est dans la plaine de l’Arve, rive gauche; le finage monte au sud en étroite bande jusqu’à 2 099 m à la crête du Bargy. Marnaz s’est séparée de Scionzier en 1866, avec 1 100 hab. et elle est restée à ce niveau jusqu’en 1935. Sa population augmente depuis et a gagné 1 360 hab. après 1999 (+30%). La commune fait partie de l’agglomération de Cluses et participe activement à ses activités de décolletage, avec Bontaz (450 sal.), qui est aussi présent à Shanghaï, à Detroit et au Brésil et en République tchèque; deux usines Bouverat (150 et 100 sal.), passées à l’états-unien Autocam et travaillant pour l’automobile; Pernat (65 sal.) et une filiale Bouverat-Pernat (55 sal.); AMD (170 sal.); Jolivet Benoît (55 sal.); MGB (60 sal.), Lathuille et Hudry (60 sal.), SPD (50 sal.). Du côté de la mécanique et des machines-outils se distingue l’usine Zedce (80 sal.) du groupe français Alpha-Technologie de Thyez; transports (Mermet, 130 sal.), comptabilité In Extenso (65 sal.). (9 200 Soncherots, 1 062 ha dont 455 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Bonneville, 13 km à l’est de celle-ci, à 489 m, dans la CC Cluses-Arve et Montagnes. La ville est dans la plaine de l’Arve, rive gauche, à 2 km à l’ouest de Cluses dont elle apparaît comme une extension industrielle. Elle compte en effet de nombreux ateliers et usines de décolletage dont Biotech Dental (95 sal.), Arthur Bene (85 sal.), Poppe-Potthoff (85 sal.), DBC (85 sal.), Bonioni (75 sal., visserie); mécanique Savoie Rectification (55 sal.); négoce de fournitures industrielles Hudry (55 sal.). Scionzier a un collège public, un supermarché Carrefour (65 sal.) et un accès à l’A40 qui longe l’Arve. La commune monte à la crête du Bargy au sud, mais n’est pas très étendue; sa population croît depuis 1921 (1 700 hab.) et surtout depuis les années 1960; elle a gagné 3 000 hab. après 1999 (+48%). (6 570 Thylons, 981 ha dont 231 de bois) est une commune de Haute-Savoie dans la CC Cluses-Arve et Montagnes, 3 km ONO de Cluses, à 495 m. La ville est dans la plaine de l’Arve, rive droite, et prolonge l’agglomération de Cluses, dont elle héberge une part de l’emploi industriel. Dans le décolletage, l’enseigne Frank et Pignard, passée au groupe états-unien Autocam, a disparu en 2018; CCN (Clarino Corbex Numérique, 190 sal.) a suivi en 2022; restent Precialp (120 sal.), Molliex (40 sal.), Cordier (DJC, 50 sal.), Ferrarini (40 sal.). Dans des domaines voisins, menuiserie métallique Profalux (200 sal.), ateliers d’outillages Novoutil (50 sal.), traitements de surfaces Hacer (50 sal.), transmissions FP Hydraulique (30 sal.). Amphenol Socapex (300 sal.) fabrique des connecteurs, notamment Ethernet, et appartient à un groupe états-unien; plasturgie Reyflex (45 sal.), spécialiste des boucles d’identification pour animaux; maçonnerie Bacchetti (40 sal.). Dans le tertiaire, Intermarché (45 sal.). La Boîte à Outils (60 sal.), ambulances Harmonie (50 sal.), conseil RH Solutions (55 sal.). La commune est dominée au nord par la crête entre Arve et Giffre, qui monte à 1 347 m à la pointe d’Orchez. Une base de loisirs flanque les lacs des bords de l’Arve en amont. Thyez n’avait que 500 ou 600 hab. au cours de la première moitié du 20e s., puis sa population a augmenté après 1960, passant par 3 100 hab. en 1975; elle s’est accrue de 1 630 hab. après 1999 (un tiers). |