Communauté d’agglomération Carcassonne Agglo' nom officiel de la communauté d’agglomération de Carcassonne, associant 82 communes et 110 600 hab. sur 106 800 ha. Outre Carcassonne (siège), Palaja, Pennautier, Villemoustaussou, Conques-sur-Orbiel, Rieux-Minervois et Trèbes ont plus de 2 000 hab. Cavanac (930 Cavanacais, 896 ha) est juste au SO de Carcassonne au pied des reliefs; l’Aude borde le finage au nord-ouest; cave coopérative, 250 ha de vignes; +240 hab. depuis 1999 (+35%). Cazilhac (1 700 Cazilhaciens, 383 ha) est juste à la limite de Carcassonne au sud; 220 ha de vignes, +210 hab. depuis 1999. Leuc (850 Leucois, 1 128 ha), 10 km SSO de Carcassonne, est sur la rive droite du Lauquet et étend son finage vers l’est dans les collines; 360 ha de vignes; une gare au sud; +260 hab. depuis 1999 (+444%). Verzeille (500 Verzeillais, 521 ha) est à 2 km au sud de Leuc également sur la rive droite du Lauquet; 80 ha de vignes, +130 hab. depuis 1999. Couffoulens (610 Couffoulénois, 947 ha), 9 km SSO de Carcassonne, est sur la rive gauche du Lauquet, juste avant son confluent avec l’Aude, comme son nom l’indique. Au nord, le territoire s’étend des deux côtés de l’Aude; au sud, il s’étire entre les deux cours d’eau; château (18e s.), gare, 330 ha de vignes; +60 hab. depuis 1999. Rouffiac-d’Aude (450 Rouffiacois, 524 ha dont 250 de bois) est à 13 km au SSO de Carcassonne au pied du versant gauche de l’Aude sur la D118; sa cave coopérative est l’un des fondateurs du groupe principal de la blanquette de Limoux; château de Gaure au SO. La commune a 110 hab. de plus qu’en 1999 (+32%). Preixan (620 Preixanais, 856 ha) est juste au nord de Rouffiac, à 11 km de la préfecture, cultive 250 ha de vignes et a gagné 170 hab. (+38%) depuis 1999. Montclar (170 Clarimontois, 1 131 ha dont 420 de bois), 17 km SO de Carcassonne, a un petit village en rond juché sur une butte dans les collines; 250 ha de vignes. Roullens (480 Roullenois, 789 ha dont 262 de bois), 12 km au SO de Carcassonne au sud de Lavalette dans les collines, a 120 ha de vignes; maçonnerie Pecal (20 sal.); elle s’est accrue de 50 hab. depuis 1999. Au NE, la commune partage avec Carcassonne un lac collinaire de 18 ha. Un groupe de communes est à l’ouest et au nord de Carcassonne dans la plaine. Lavalette (1 530 Lavalettois, 655 ha), 9 km SO de Carcassonne, est un village résidentiel étoffé, entouré de pavillons, qui a gagné 440 hab. (+40%) depuis 1999. L’A61 passe au nord du finage, qui contient 150 ha de vignes. Alairac (1 350 Alairacois, 1 637 ha dont 397 de bois, 230 de vignes), 11 km SO de Carcassonne, est un village rond à double enceinte, avec église romane a clocher octogonal. Le finage s’avance en pointe vers le SO où il atteint 420 m. La population a repris vigueur depuis le creux à 350 hab. autour de 1970. Elle était de 720 hab. en 1999, et a donc crû de 88% depuis. Arzens (1 280 Arzenais, 2 111 ha dont 328 de bois, 650 de vignes), 13 km OSO de Carcassonne, a une grosse coopérative de 60 emplois, traitant 9 000 ha de vignes à 2 200 coopérateurs et 550 000 hl, qui est un pilier du groupe UCCOAR; la population communale augmente depuis 1975 (830 hab.) et s’est accrue de 260 hab. depuis 1999. Le finage est à moitié dans les collines au sud, en partie boisées et où le relief monte à 427 m, à moitié dans la plaine au nord, traversée par l’A61 qui offre une double aire de service à Corneille; station Dyneff (20 sal.). Caux-et-Sauzens (980 Cauxois, 900 ha dont 400 de vignes), 7 km à l’ouest de Carcassonne, est une commune de la plaine viticole, traversée au sud par la D119, au nord par la D33 sur le tracé de la voie romaine qui passe près du hameau de Sauzens, au bord du Canal du Midi. Caux et Sauzens ont été réunies dans les années 1790. Le village de Caux s’est entouré d’une nébuleuse de pavillons et la commune a encore gagné 220 hab. (+26%) depuis 1999; elle avait 450 hab. en 1962. Villesèquelande (910 Villeséquois, 535 ha), 11 km ONO de Carcassonne, a 200 ha de vignes et gagné 330 hab. depuis 1999 (+57%). Le village est entre le cours du Fresquel qui limite au nord le finage, et le Canal du Midi qui le traverse au centre; il est desservi par la D33 et la voie ferrée. Sainte-Eulalie (520 Sainte-Eulaliens, 650 ha dont 310 de vignes), 13 km ONO de Carcassonne, a son village sur la rive droite du Fresquel; le Canal du Midi, la voie romaine (actuelle D33) et la voie ferrée traversent la moitié sud du finage. Le territoire est borné au nord par l’ancienne N113 (D6113). La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999. Alzonne (1 560 Alzonnois, 2 238 ha dont 373 de bois et 170 de vignes), 16 km ONO de Carcassonne, est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude, sur la N113 au confluent, certes mineur, du Fresquel, du Lampy et de la Vernassonne; clocher-mur; voyages Couchouron (25 sal.); camping. La voie romaine a fixé la limite du finage au sud, la voie ferrée la longe un peu au nord, le Canal du Midi traverse le sud-ouest du finage. Vers le nord, le finage s’étend de part et d’autre de la petite vallée encaissée de la Vernassonne, dans un plateau boisé des abords du Cabardès. Alzonne a eu plus de 1 600 hab. au 19e s., mais sa population est stabilisée depuis les années 1930; elle a gagné 320 habitants depuis 1999. Raissac-sur-Lampy (470 Raissacais, 523 ha), 19 km ONO de Carcassonne, a son village sur le versant gauche du Lampy juste au NNO d’Alzonne; elle a une cave coopérative mais n’a plus de vigne. La firme nantaise Friedrich a installé une plate-forme logistique de vins capable de produire 700 000 bibs (bag-in-box) par an. La population a plus que doublé depuis 1999 (215 hab.). Saint-Martin-le-Vieil (230 Martinvieillois, 1 325 ha dont 300 de bois), 21 km ONO de Carcassonne, 6 km NO d’Alzonne, a un finage en arc de cercle jouxtant à l’ouest celui de Raissac. Il inclut au NE, au bord de la Vernassonne, dans un environnement boisé, les restes de l’ancienne abbaye de Villelongue, cistercienne du 12e s., où se donnent des concerts et un festival de fugues. Le village est sur le versant gauche du Lampy. Au sud, château de Rocreuse sur une petite butte allongée. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999. Montolieu (870 Montolivains, 2 365 ha dont 400 de bois, 65 de vignes), 18 km NO de Carcassonne, est en terrain accidenté sur une butte bordant la vallée de la Rougeanne, un vieux village historique, avec clocher-tour, remparts et tourelles, et une ancienne manufacture royale de draps, de 1740; maison de retraite; grotte de l’Angélique et cactuseraie de l’Escaire Figue au sud. Le relief monte à 408 m au nord. Le village s’est fait une réputation comme village du livre et de l’art graphique, avec de nombreuses boutiques, des rencontres et manifestations, un musée Michel Braibant des métiers du livre et un classement «ville et métiers d’art». La population avait atteint1 700 hab. au milieu du 19e siècle et n’a guère cessé de décroître jusqu’en 1999 (800 hab.); elle a repris 70 hab. depuis.
Moussoulens (1 050 Moussoulénois, 1 960 ha dont 241 de bois, 220 de vignes), 14 km NO de Carcassonne, est au bord de la Rougeanne au contact du Cabardès et de la plaine viticole. La commune est surtout résidentielle et n’a plus guère qu’une dizaine de vignerons (AOC Cabardès). Elle avait au NO un aérodrome (code LF1104) avec une piste souple de 800 m, qui servait de base aérienne militaire; il a été fermé en 2010, un projet de parc voltaïque est à l’étude. Au NE, la garrigue du domaine de Bertrandou (200 ha) est un terrain militaire pour l’entraînement de la Légion étrangère. La commune a gagné 330 hab. depuis 1999 (+45%). Pezens (1 660 Pezenais dont 120 à part, 1 111 ha dont 175 de vignes), 9 km NO de Carcassonne, est une banlieue de Carcassonne, avec une zone artisanale. Elle a une cave coopérative, et fait partie de l’AOC Cabardès, mais cultive aussi des fleurs et des melons; lycée agricole privé avec internat; musée des vieux métiers ruraux. Le village est sur la rive droite du Fresquel à l’extrémité orientale du finage; au sud-ouest, le Fresquel reçoit la Rougeanne. Le Canal du Midi traverse la pointe sud-est du territoire. La population avait peu évolué depuis plus d’un siècle mais s’est accrue de 360 hab. depuis 1999. Ventenac-Cabardès (1 010 Ventenacais, 1 036 ha dont 300 de vignes), 8 km NO de Carcassonne, est tout près de Pezens au NE et s’est entourée de pavillons, gagnant encore 240 hab. depuis 1999 (+28%). Le village conserve un ancien donjon. Le Fresquel coule au sud du finage. Aragon (450 Aragonais, 2 056 ha dont 300 de bois, et 210 de vignes), 11 km NNO de Carcassonne, perche son village sur éperon de confluence du rebord du Cabardès. Il porte le nom de son ancien seigneur, s’est illustré dans les luttes cathares et cherche à attirer les visiteurs avec son église à charpente peinte et ses stèles en forme de disques, les jardins du Prieuré; un musée des vieux outils vignerons, un espace «Pierre sèche» et deux anciens moulins. Un château du 13e s. remanié au 16e s. est aménagé en hôtellerie; le village est aussi une base de randonnées; lac collinaire au NO. Le nombre d’habitants a peu changé depuis 1900. Villegailhenc (1 730 Villegailhencois, 478 ha dont 128 de vignes), 6 km au nord de Carcassonne, a une ancienne église (désaffectée) des 12e-13e s., et une population qui a bien augmenté depuis 1962 (690 hab.); elle a encore gagné 390 hab. depuis 1999 (+29%); aide à domicile ADS (35 sal.). Villemoustaussou, un peu au sud, est déjà une banlieue de Carcassonne. Villalier (1 040 Villaliérois, 770 ha dont 260 de vignes), 8 km NE de Carcassonne, juste au sud de Conques-sur-Orbiel, est sur la rive gauche de l’Orbiel; cave coopérative; +100 hab. depuis 1999. Bagnoles (310 Bagnolois, 563 ha dont 200 de vignes), 11 km NE de Carcassonne, est un petit village au bord de la Clamoux; reliefs de garrigues au sud-est; +120 hab. depuis 1999 (+63%). Villarzel-Cabardès (240 Villarzelais, 638 ha dont 160 de vignes), 13 km NE de Carcassonne, propose un musée archéologique, le grand château viticole-hostellerie de luxe de Villarlong (qui appartient à un Hollandais et fait ses annonces en néerlandais) et les restes d’une chapelle classée. Le relief s’accidente au nord et à l’est du finage autour de Villarlong. La commune a gagné 90 hab. depuis 1999 (+60%). Villegly (1 130 Villeglygeois, 983 ha), 13 km NNE de Carcassonne, est un gros village sur la Clamoux. La commune a 200 ha de vignes et conserve un château d’origine médiévale très remanié, des maisons anciennes et une belle promenade; sa population s’est accrue de 370 hab. depuis 1999 (+49%). Le finage monte au nord sur les garrigues du Cabardès. Limousis (130 Limosinals, 992 ha dont 142 de bois, 70 de vignes), 20 km NNE de Carcassonne, est un village du massif ancien, à 360 m; l’Orbiel encaissé borne le finage à l’ouest; grotte au nord. Au nord-est, une extension d’un finage contient le hameau de Marmorières et deux grottes dont celle de Limousis proprement dite, aménagée et connue pour ses cristaux d’aragonite. L’altitude atteint 574 m à l’extrême NE. Un site d’éoliennes de 1998, à la pointe SE du finage, affecté par tempête en 2003, a été finalement démantelé en 2010. Tout près au sud-ouest, le site de la Combe du Saut, de part et d’autre de l’Orbiel, recevait les bennes de minerais des mines de Salsigne; il est en voie de réhabilitation. Sallèles-Cabardès (120 Sallèlois, 682 ha dont 120 de vignes) est sur le rebord du massif ancien, près de la grotte de Gazel et d’un gouffre, au bord de la Ceize, affluent de la Clamoux. Le finage dessine deux antennes vers le nord, encadrant la quasi-enclave de Marmorières à Limousis. Au sud, le plateau du Cabardès se manifeste par un front de côte exposé au nord, et des collines boisées. Au nord-est de Carcassonne, un ensemble de communes généralement viticoles se rattache au Minervois, plus une fraction de la Montagne Noire. Villeneuve-Minervois (1 030 Villeneuvois, 2 385 ha dont 789 de bois), 18 km NE de Carcassonne, est au débouché de la Clamoux, affluent de l’Orbieu, et compte 470 ha de vignes. Le nord du finage est sur le massif ancien, qui monte à 760 m au-dessus du hameau de Pujol del Bosc, et contient deux dolmens dont le Palet de Roland, des traces de minières et de fours à chaux. Le sud est dans le plateau de Cabardès, ouvert auprès du village par la percée triangulaire de la Clamoux. Le village est au contact des deux parties; cave coopérative, un moulin à vent restauré, ancienne tuilerie à l’est. Le nombre d’habitants a augmenté de 190 après 1999. Cabrespine (180 Cabrespinois, 1 756 ha dont 589 de bois), 24 km NNE de Carcassonne, dans un petit bassin de la vallée de la Clamoux entre deux gorges, a un territoire entièrement dans le massif ancien, jalonné de ruines, anciennes mines, grottes et gouffres dans les calcaires primaires. Le «gouffre géant», à l’ouest du village sous le Roc de l’Aigle, est une énorme grotte, extrêmement profonde, occupée depuis la préhistoire, aménagée pour la visite en 1998; sa grande salle mesure 220 m de haut et offre d’abondantes concrétions. Le finage s’étend vers le nord-est en montagne dans la vallée de Serremijeanne, atteignant 925 m au Mont Péril et allant jusqu’au au Cun de San Marti (919 m). Au nord-ouest, Cabrespine partage avec sa voisine Pradelles-Cabardès un site éolien de 20,8 MW ouvert en 2006 avec 8 machines Bonus et 8 Siemens pour Eole-Res (parc du Haut-Cabardès) sur la crête du Mont Sarat (928 m); huit des seize machines sont sur le territoire de Cabrespine. La population communale a entamé sa chute bien plus tôt que dans les communes viticoles: elle atteignait le millier d’habitants au début du 19e siècle; mais son niveau est stable depuis 1982. Castans (130 Castansois, 1 701 ha dont 1 083 de bois), 33 km NNE de Carcassonne, est dans les hauteurs de la Montagne Noire où elle atteint la limite du département. La Clamoux y a ses sources, sert d’axe au finage et s’enfonce en gorge à sa pointe sud. L’habitat s’y divise en plusieurs hameaux sur le versant droit de la Clamoux; le principal, avec la mairie, est Laviale à 652 m, sur la D9 qui sort de la commune au NE par le col de Réalpo (895 m). Le relief culmine à 1 192 m au NO sur les pentes orientales du Pic de Nore. Un élevage de lamas est aux Vernèdes à l’ouest. Lespinassière (140 Lespinassiérois, 1 624 ha dont 1 358 de bois), 32 km NNE de Carcassonne est juste à l’est de Castans dans le haut bassin de l’Argent-Double, qui y a sa source, sous le col de Salettes que la D620 passe à 886 m. La commune est à la fois limitrophe du Tarn et de l’Hérault et culmine à 1 008 m au col de Peyremaux; nombreuses ruines éparses; la commune a eu plus de 1 000 hab. autour de 1840. Le village est à 497 m sur un promontoire. Citou (90 Citounels, 1 734 ha dont 1 271 de bois), 28 km NNE de Carcassonne, 8 km au nord de Caunes-Minervois, enfouie dans la profonde vallée du haut Argent-Double, s’abrite (à 278 m) sous les restes de son château médiéval, sur la rive gauche de la rivière. On y fête annuellement l’oignon doux. La forêt domaniale des Soulanes de Nore occupe une grande partie du finage. Le hameau de Rieussec est au SO dans un vallon affluent, celui de Montbanous s’accroche au sud sur le versant droit de la vallée. Caunes-Minervois (1 690 Caunois, 2 784 ha, dont 510 de vignes), 21 km NE de Carcassonne, au pied de la montagne, limitrophe de l’Hérault, est presque une ville, riche de maisons anciennes. L’abbaye, fondée au 8e s., conserve de beaux restes des 12e-13e et jusqu’au 18e s., avec tour carrée et clocher carré à baies géminées; on y donne des concerts en été (festival en juillet). La commune compte plusieurs grottes, qui lui valent son nom; un site de vol libre, un pont romain, quelques capitelles. Elle figure parmi les «villages de charme» et a une maison de retraite médicale et un camping; arboretum à l’ouest au Val d’Houms. Tout au nord, le hameau de Castanviels est dominé par le Moure dal Rey (littéralement le museau du roi…), qui atteint 875 m. Au nord-est, les carrières de marbre rose, rouvertes en 1633 pour les bâtiments royaux, n’ont cessé d’être exploitées depuis; aux environs sont l’enceinte préhistorique du Cros et un site d’escalade. La population a augmenté de 180 hab. depuis 1999; mais elle avait atteint 2 600 hab. en 1886. La mention du Minervois dans le nom est de 1923. Trausse (570 Traussois, 1 070 ha dont 700 de bois), 25 km NE de Carcassonne, exploite 280 ha de vignes et a 110 hab. de plus qu’en 1999; reste de tour, maisons anciennes; château de Paulignan à l’est sur une butte. Le nord du finage est sur les reliefs calcaires; allée couverte de Jappeloup à l’est. La commune est à la limite de l’Hérault. Peyriac-Minervois (1 150 Peyriacois, 1 019 ha dont 157 de bois et 460 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude à 24 km NE de Carcassonne, sur la rive gauche de l’Argent-Double; cave coopérative. Au nord-est, le château viticole (40 ha) et hôtelier de Viollet, du 17e et du 19e s., bien restauré, a un petit musée et les celliers Jean d’Alibert (30 sal.); travaux publics Gils (40 sal.). Le finage de Peyriac contient une enclave de 150 ha à la pointe NE de la commune, entre les finages de Trausse et de Rieux-Minervois dans l’Aude, Félines-Minervois et La Livinière dans l’Hérault, sur des bas reliefs de garrigue. Peyriac a une population stable depuis 1950; elle s’est toutefois accrue de 140 hab. depuis 1999 et son habitat est continu avec celui de Rieux-Minervois au sud-est. Une appellation de vin de pays des Coteaux de Peyriac intéresse 20 communes de l’Aude et 2 de l’Hérault. Saint-Frichoux (260 Saint-Frichosais, 633 ha), 21 km ENE de Carcassonne, au sud de Rieux et de Laure-Minervois, a un petit finage triangulaire avec 320 ha de vignes, dont la pointe est dans l’ancien étang de Marseillette. Le village s’appuie sur une butte de la plaine. La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999 (+44%). Laure-Minervois (1 090 Lauranais, 3 923 ha dont 348 de bois, 980 de vignes), 20 km NE de Carcassonne, au plan circulaire et riche en vieilles pierres, avec des tours, a un grand finage accidenté de petites collines et buttes et qui s’étire en pointe vers le sud-ouest où il englobe le petit hameau de Badelle. Des vestiges d’oppidum ont été notés à l’ouest, des allées couvertes se voient au nord au hameau de Russol; tour de Mézolieux au sud; cave coopérative. La limite méridionale de la commune suit sur 2 800 m le vieux Chemin des Romieux. La mention Minervois dans le nom est de 1933. Malves-en-Minervois (870 Malvais, 488 ha dont 270 de vignes), 11 km NE de Carcassonne dans la vallée de la Clamoux, s’orne d’un gros château du 16e s., qui a été converti en centre culturel municipal avec Centre méditerranéen de l’image; un menhir de 5 m est près du village de l’autre côté de la rivière; plusieurs capitelles. Le village, à l’ouest du finage, a une cave coopérative; il s’est entouré à l’est de nombreux pavillons. La population a crû surtout entre 1952 (280 hab.) et 1990 (710 hab.); elle n’a augmenté que de 80 hab. depuis 1999. Minervois a été ajouté au nom tardivement, en 1970, par souci publicitaire plus qu’historique. Un quatrième ensemble de communes se dessine à l’est de Carcassonne, dans la plaine de l’Aude au pied des Corbières. Berriac (940 Berriacais, 267 ha), 7 km à l’est de Carcassonne, n’a qu’un petit finage, qui occupe un rentrant dans celui de Carcassonne, sur la rive droite de l’Aude; travaux publics Echo (25 sal.). Le village originel est très petit aussi, sur le versant de l’Aude, mais l’habitat s’est distribué largement au sud et vers la ville. La voie ferrée Toulouse-Narbonne traverse le territoire au prix d’un tunnel de 400 m. La voie romaine d’Aquitaine a laissé des traces au sud. La population a augmenté de 300 hab. (+47%) depuis 1999. Villedubert (360 Villedubertais, 304 ha) jouxte la commune de Carcassonne, son village étant à 8 km ENE du centre. L’Aude, et le Canal du Midi qui l’accompagne, bordent le finage à l’ouest. Au NE, la commune touche au cours de l’Orbiel. Il reste environ 80 ha de vignes. La population a augmenté de 60 hab. depuis 1999; elle n’était que de 110 hab. en 1946. Bouilhonnac (240 Bouilhonnaçois, 571 ha), 10 km ENE de Carcassonne, est une petite commune juste au nord de Trèbes. Le village est sur un petit promontoire de la rive gauche de l’Orbiel, dont la plaine s’étend dans la partie occidentale du finage; ruines d’un château au village. La viticulture a disparu de la statistique. Fontiès-d’Aude (480 Fontiesois, 607 ha dont 180 de vignes), 12 km ESE de Carcassonne, jouxte Trèbes au sud-est. L’Aude limite son finage au nord. L’autoroute, la N113 et la voie ferrée le traversent à proximité. Le village est un peu au sud, où le relief s’accidente modérément; +110 hab. depuis 1999 (+30%). Floure (420 Flouréens, 425 ha dont 130 de vignes), à 14 km ESE de Carcassonne, est dans un site comparable à Fontiès, mais plus accidenté au sud sur la retombée de la Montagne d’Alaric, éventrée par un ravin à la pointe sud de Floure. L’A61 passe ici au sud du village; petite usine électrique au nord sur l’Aude; +100 hab. depuis 1999 (+31%). Barbaira (760 Barbairanais, 940 ha dont 260 de vignes), 16 km ESE de Carcassonne, 3 km à l’ouest de Capendu, est également sur le couloir de circulation, avec un finage bordé au nord par le cours de l’Aude et un village frôlé au sud par l’autoroute (sans accès), bénéficiant au nord d’une déviation de la N113. Au sud, le site est dominé par le pic et les ruines du château de Miramont sur la crête de l’Alaric (507 m). Au SE, un profond ravin éventre la carapace de l’anticlinal. Une appellation de vin de pays a pris le nom de Miramont et intéresse 9 communes du canton. La population communale remonte depuis 1990 (480 hab.) et a gagné 230 hab. depuis 1999 (+44%). Le village a une cave coopérative. Rustiques (520 Rustiquois, 647 ha dont 250 de vignes), 13 km à l’est de Carcassonne, est juste à l’est de Trèbes; musée archéologique Jean Nicloux, ancienne tour de télégraphe à l’ouest. La population a augmenté de 200 hab. depuis 1999 (+63%). Badens (810 Badenois, 960 ha dont 605 de vignes), 16 km à l’est de Carcassonne, 6 km NO de Capendu, est un autre village de la plaine viticole, avec une étoile de routes; clinique de Miremont au SE (privée, avec spécialité de traitement des maladies nerveuses, 45 sal.). Le finage est resté à l’écart de l’Aude et de la D610 dite Minervoise; qui le frôlent toutefois au sud, au bord de l’Aude. La commune bénéficie d’une appellation particulière de vins de pays (Hauts de Badens); elle s’est accrue de 180 hab. (+30%) depuis 1999. Aigues-Vives (590 Aigues-Vivois, 1 021 ha), 19 km ENE de Carcassonne, est une grosse commune viticole (750 ha de vignes, cave coopérative) qui a un peu diversifié ses activités avec l’apparition de vergers et d’une coopérative fruitière à l’est. Elle a un site archéologique au pech de Saint-Vincent; sa limite nord suit l’ancien Chemin des Romieux. Elle possède une partie de l’ancien étang de Marseillette; la rigole d’Aigues-Vives, qui contribue à son drainage, part du village vers l’est. La population a augmenté de 100 hab. depuis 1991; maçonnerie Villarzel (25 sal.). Marseillette (730 Marseillettois, 1 117 ha dont 410 de vignes), 18 km à l’est de Carcassonne, étire son village sur une échine entre le canal du Midi et la rive gauche de l’Aude à 2 km au nord de Capendu, sur laquelle court la Minervoise (D610). Il a conservé une vieille porte; une cave coopérative jouxte à l’ouest le lotissement du Chemin de Badens. L’Aude limite le finage au sud. Au NE, s’étend une vaste plaine de forme circulaire, qui correspond à un ancien étang de près de 2 000 ha et porte encore le nom d’étang de Marseillette. Longtemps insalubre mais défendu par seigneurs et abbés qui en obtenaient du poisson, il n’a pu être drainé sous l’Ancien Régime en dépit des ordonnances royales (Henri IV) et de tentatives maladroites. Il a été enfin asséché à partir de 1852, au prix d’un apport de main-d’œuvre italienne et, comme il était nécessaire de dessaler les sols, ceux-ci ont été lavés par un système de canaux aboutissant à Puichéric et alimentés en amont par les eaux de l’Aude. Celles-ci sont dérivées par un tunnel de 2 km (tunnel de Naudy) passant sous le canal du Midi et sous les bas reliefs de la partie occidentale de la commune, où il sort un peu au SO de Naudy. Au centre de la plaine se rejoignent les limites des six communes du pourtour, qui s’en partageaient l’étendue. On a essayé d’abord d’y cultiver du riz, avant de s’en remettre à quelques vergers et des vignes, mais il reste des rizières au sud-est. La population de Marseillette a culminé en 1931 (980 hab.), a diminué ensuite (610 hab. en 1982) et un peu repris (+40 hab. depuis 1999). Capendu (1 560 Capenduciens, 1 512 ha dont 242 de bois, 340 ha de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude, 18 km ESE de la préfecture dans le couloir de circulation, au pied de l’Alaric. Le gros village au plan circulaire à plusieurs enceintes est dans la plaine entre l’Alaric et l’Aude, entre la N113 au nord, la voie ferrée et l’A61 au sud. Au SO du bourg, l’autoroute a une aire de service fréquentée, la première méditerranéenne en venant de Toulouse, mais pas d’échangeur. Le bourg est juché sur une petite butte en forme d’ellipse et ses rues en suivent le contour, en quatre ou cinq rangées concentriques autour de l’ancien château; collège public, institut médico-éducatif; aire de service d’autoroute avec restaurants Autogrill (25 sal.). Le finage est bordé au nord par l’Aude; il monte au sud sur le flanc nord de l’Alaric, où il atteint 468 m; sentier botanique. La population communale a culminé à 1 850 hab. en 1926 puis a diminué jusqu’à un minimum en 1975 (1 160 hab.) avant de remonter un peu; elle a gagné 110 hab. depuis 1999. Comigne (320 Comignanais, 924 ha dont 166 de bois, 145 de vignes), 3 km SE de Capendu, est juste au pied de l’Alaric, dont le flanc nord occupe une bonne moitié du finage et monte à 550 m au SE. Au nord passe l’A61. La population a augmenté de 130 hab. depuis 1999 (+68%). Douzens (740 Douzenois, 1 491 ha dont 751 de vignes), 4 km à l’est de Capendu, propose une église et un musée des oiseaux, une cave coopérative. Sa population avait dépassé 1 000 hab. en 1931 et a diminué ensuite jusqu’en 1990; elle a repris 130 hab. depuis 1999. Le village, à l’ouest, est flanqué par la voie ferrée, la N113 et la D2113. Au nord, le finage est borné par le cours de l’Aude. Au sud, il est traversé par l’autoroute et atteint la crête de l’Alaric à 686 m. Blomac (230 Blomacois, 841 ha dont 200 de vignes), 4 km ENE de Capendu, est près de l’Aude, dont le cours limite le finage au sud. Un peu au nord passent le Canal du Midi et la Minervoise (D610). Au nord-ouest du finage s’étend l’ancien étang de Marseillette, accueillant à l’est une pisciculture. Puichéric (1 200 Puichéricais, 1 321 ha dont 780 de vignes), 26 km ENE de Carcassonne, 6 km NE de Capendu, est une grosse commune viticole avec deux caves coopératives. Le village est sur la rive gauche de l’Aude et la Minervoise D610. Le Canal du Midi passe juste au nord. Tout à l’est, le finage mord sur l’ancien étang de Marseillette. La commune a un centre d’aide par le travail, et 150 hab. de plus qu’en 1999. La Redorte (1 160 Redortais, 1 349 ha dont 630 de vignes) s’écrivait Laredorte jusqu’en 1993. Le village est à 30 km ENE de Carcassonne au bord de l’Argent-Double et du Canal du Midi, avec un port de plaisance sur le canal. L’Aude borde le finage au sud et accueille à l’est l’Argent-Double, qui vient de passer sous un pont-canal; cave coopérative, château du 18e s., maison de retraite Antinéa (70 sal.), Intermarché (40 sal.). La commune a gagné 110 hab. depuis 1999. Azille (1 180 Azillois, 2 333 ha dont 1 500 de vignes), 33 km NE de Carcassonne, est une des plus grosses communes viticoles de l’Aude, avec cave coopérative. Le village, au-dessus d’un talus de 25 à 30 m, conserve la trace d’une ancienne enceinte en ellipse et des maisons anciennes; six routes en sortent. L’Argent-Double traverse le finage tout à l’ouest, l’Aude le borne au sud. Le Canal du Midi traverse un peu au nord de l’Aude, longe Jouarres-le-Vieux qui a une autre cave coopérative, et frôle le grand étang de Jouarres (100 ha, en rond) qui l’alimente à l’occasion et éponge une partie des crues de l’Aude. Azille participe à l’AOC minervois-la livinière et a gagné 110 hab. depuis 1999. Elle avait dépassé 2 000 hab. de 1880 à 1925. Pépieux (1 090 Pépieuxois, 985 ha), 34 km NE de Carcassonne, dessine une pointe dans le département de l’Hérault entre Olonzac et Siran. Ses vignerons cultivent encore près de 1 000 ha de vignes, autant sinon plus que la superficie de la commune. Le gros village, sur la rive droite de l’Ognon, a des restes de fortifications et une cave coopérative, un musée des fossiles et des minéraux. Au nord, le finage contient le dolmen des Fades («des Fées») sur une petite butte; au sud, il offre une plage sur le lac de Jouarres; institut médico-éducatif, maçonnerie Mignard (20 sal.); +70 hab. depuis 1999. Au sud-est, le territoire de la communauté d’agglomération de Carcassonne s’étend dans les Corbières, sur des terrains accidentés, morcelés en petites communes dépeuplées, certaines ayant très peu d’habitants. Une dizaine d’entre elles se disent «en Val» par référence à un ensemble de vallons, certains descendant vers l’Orbieu, d’autres vers l’Aude, tapissés de bonnes terres entre les crêtes plus arides des Corbières. Montlaur (550 Montlaurais, 3 392 ha dont 229 de bois), 9 km au sud de Capendu, 25 km ESE de Carcassonne, est une commune viticole (450 ha de vignes) dont le relief en fond de bateau, fermé à l’est parc un arc de hauteurs que perce en défilé le ruisseau des Mattes, correspond à un synclinal juste au sud de l’Alaric. Le village est sur une petite butte au centre, entouré d’une petite plaine viticole en croissant.; beau parc de l’ancien château, cave vinicole de 1949 avec label des Monuments historiques. Pradelles-en-Val (180 Pradellois, 1 619 ha dont 150 de vignes), 20 km SE de Carcassonne, a son village au pied sud de l’Alaric dans un étroit couloir viticole. Le sud du finage est dans des garrigues accidentées. Monze (230 Monzois, 1 396 ha dont 196 de bois ), 16 km SE de Carcassonne, a son petit village au pied de l’extrémité occidentale de l’Alaric et cultive 150 ha de vignes; +40 hab. depuis 1999. Montirat (80 Montiratois, 1 267 ha dont 247 de bois); 12 km SE de Carcassonne, a un petit village en rond dans un paysage de collines en partie viticoles (90 ha de vignes). À l’ouest, la commune partage avec Palaja le plan d’eau contourné du barrage de Cavayère dans la vallée encaissée du Bazalac, petit affluent de l’Aude. Villefloure (170 Villeflourois, 1 669 ha dont 227 de bois), 15 km au sud de Carcassonne, est dans la vallée de la Lauquette au sud de Pajala, avec qui elle partage au nord le champ de manœuvres et de tirs de Villemaury, dont elle a 770 des 1 400 ha. De population quasi constante depuis 1960, elle n’avait que 80 hab. en 1999 et aurait donc plus que doublé sa population depuis. Mas-des-Cours (26 Mascoursais, 755 ha), 16 km SSE de Carcassonne, a un vieux pont sur la Lauquette et un ancien château. Fajac-en-Val (37 Fajacois, 1 381 ha dont 290 de bois), 21 km SE de Carcassonne, occupe le site d’un beau «fond de bateau» synclinal, fermé côté est par un puissant crêt en arc, ouvert à l’ouest par la vallée de la Lauquette; au sud, le crêt monte à 598 m et porte le pech de Taurize. Villar-en-Val (27 Villarois, 1 142 ha dont 411 de bois), 32 km SE de Carcassonne, est le pays d’origine de Joseph Delteil (1894); sa maison natale et un «sentier en poésie» lui sont dédiés et un festival de la Grande Deltheillerie s’y tient chaque année. Le village est aux têtes du Sou dans un paysage accidenté et boisé, qui atteint 636 m au mont Fuseau. Labastide-en-Val (100 Labastidois, 1 170 ha dont 412 de bois), 31 km SE de Carcassonne, a un finage étiré du nord au sud, qui atteint au sud le Plateau de Lacamp où il monte à 704 m. Villetritouls (42 Villetritoulois, 488 ha dont 260 de bois), 30 km SE de Carcassonne, a un petit finage très étroit, le long de celui de Labastide, sans atteindre toutefois le Plateau de Lacamp. Taurize (110 Taurizais, 834 ha), 33 km SE de Carcassonne à l’est des précédentes, a 50 ha de vignes et une population croissante (65 hab. en 1999). Le finage monte à 671 m au Pech Arnaud, sur le Plateau de Lacamp au sud; 55 ha de vignes. Serviès-en-Val (230 Serviésois, 650 ha dont 198 de bois et 170 de vignes), 32 km SE de Carcassonne, est dans la plaine viticole drainée par le Sou, au pied d’une butte, et fait figure de petit centre local avec quelques commerces. Arquettes-en-Val (80 Arquettois, 931 ha), 27 km SE de Carcassonne, a 240 ha de vignes. Son finage jouxte au NE celui de Montlaur, au SE celui de Serviès. La mention en Val est de 1962. Rieux-en-Val (90 Rieux-en-Valois, 690 ha), 35 km SE de Carcassonne, est au SE de Serviès sur la rive gauche du Sou au pied de la butte du Pech de Rieux; 100 ha de vignes. Caunettes-en-Val (47 Caunettois, 871 ha), 37 km SE de Carcassonne, est un peu plus au sud dans la vallée de la Madourneille, affluent de l’Orbieu; elle n’a plus guère de vignes. Mayronnes (34 Mayronnais, 1 186 ha), 38 km SE de Carcassonne, est en amont de Caunettes dans la même vallée, avec un territoire plus accidenté, qui atteint 701 m sur le rebord du Plateau de la Lacamp. (47 420 Carcassonnais, 6 508 ha dont 680 de vignes) est la préfecture de l’Aude. La ville est située dans le grand couloir de Toulouse à la Méditerranée entre Corbières et Montagne Noire, à l’endroit où l’Aude entre en plaine. Le centre-ville, au plan quadrillé, occupe un espace restreint entre l’Aude au sud et le Canal du Midi au nord, à l’intérieur d’un pentagone de boulevards. Ce dessin et ce site datent de 1260, consécutivement aux défaites des Trencavel et pour bien marquer la déchéance de la Cité. L’ancien site de la ville était en effet défensif, dès l’oppidum de Carcasso, un point fort de la Narbonnaise. La cité, son château et sa cathédrale avaient été prospères au 12e s., mais l’intérêt s’est déplacé ensuite. La ville neuve s’est lancée dans le commerce, puis le tissage des draps, enfin dans la viticulture. La ville des 19e et 20e s. s’est surtout étalée vers l’ouest et vers le nord, et un peu vers l’est le long de la N113, au pied de la citadelle. La richesse foncière de sa bourgeoisie a valu au centre-ville quelques larges bâtisses et des hôtels de maître, mais non des monuments de premier plan. Elle offre un musée des beaux-arts, ensemble municipal de musées du Moyen Âge, le musée du poète Joë Bousquet; halle aux grains, palais des congrès, jardin public. Un autre jardin, dédié à André Chénier qui vécut une partie de son enfance à Carcassonne, domine le port du canal du Midi, au nord. Un grand festival d’été réunit tous les arts en juillet. La Cité, qui fut d’intérêt militaire jusqu’au traité des Pyrénées de 1659, a perdu ensuite cette fonction. Dégradée et peu à peu abandonnée aux pauvres, elle a été sauvée de la ruine par Prosper Mérimée, qui obtint sa réhabilitation. On sait que Viollet-Le Duc s’est chargé de celle-ci sans embarras, faisant de l’ensemble un somptueux décor de théâtre, assez impressionnant vu de loin. La Cité est nettement en dehors de la ville, de l’autre côté de l’Aude, sur une butte dominant sa rive droite. Elle abrite la cathédrale et le château comtal et reste l’un des ensembles les plus visités de France. Un peu à l’est, ont été aménagés le parc de loisirs des Aigles de la Cité et, à l’extrême SE de la commune, le lac de la Cavayère (20 ha), créé pour la lutte contre les incendies et où la pêche de nuit est possible. Deux «zones urbaines sensibles» ont été délimitées à l’est de la ville, au nord de la Cité (la Conte) et dans les grands ensembles de l’ouest (le Viguier et Saint-Jacques). La ville a quatre lycées et six collèges publics, un lycée et un collège privés, un IUT de statistiques et informatique sous la tutelle de l’université de Perpignan (140 étudiants). Le centre hospitalier occupe 1 300 personnes et dispose de 556 lits; polyclinique Montréal (215 sal.), deux autres cliniques de 60 salariés, offrant ensemble près de 300 lits; plusieurs institutions pour enfants en difficulté, une cinquantaine de lits psychiatriques; maisons de retraite Korian (85 sal.) et Orpea (60 et 55 sal.), ehpad Le Marronnier (35 sal.). La place militaire héberge à la caserne Laperrine le 3e RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de marine). Le Conseil général a 1 000 employés et la Mairie 700. Carcassonne a perdu une partie de ses entreprises de production; ne restent guère que les articles de voyage Algo (60 sal.) et La Manufacture (40 sal.), charpentes métalliques Trinquier (35 sal.), un centre d’aide par le travail. Le secteur tertiaire l’emporte largement, avec trois hypermarchés Leclerc (225 sal.) et Géant Casino (150 et 100 sal.), deux Intermarchés de 140 et 60 sal., magasins Brico Dépôt (60 sal.), Decathlon (45 sal.), Monoprix (35 sal.), cave coopérative Uccoar (150 sal.), négoces de primeurs Cordellane (55 sal.), de surgelés Argel (40 sal.), de matériaux Orion (Tridome, 55 sal.), de minerais et métaux Baurès (40 sal.); transports Peyrot (65 sal.), Basto (35 sal.), Trans Frigo (40 sal.), autocars Teissier (55 sal.) et Keolis (35 sal.); La Poste (200 sal.); ASF (autoroutes, 50 sal.). Dans d’autres domaines, logements Marcou (40 sal.) et Logea (55 sal.), travail temporaire Jubil (85 sal.), Randstad (65 sal.), Axe TT (60 sal.), Adecco (45 sal.), Proman (45 sal.), aide domestique A2micile (55 sal.) et crèche-garderie Family Sphere (45 sal.), nettoyage Onet (320 sal.), linge et blanchisserie Maj (Elis, 150 sal.), publicité Adrexo (75 sal.) et Mediapost (50 sal.); maçonnerie Escourrou (50 sal.) et Bonnery (35 sal.), installations électriques Serclim (65 sal.) et Comelec (35 sal.), travaux publics Colas (100 sal.) et réseaux Sade (40 sal.), collecte de déchets Chimirec (40 sal.), traitement des eaux Suez (65 sal.) et Sade (35 sal.), distribution d’électricité Enedis (120 sal.). L’hôtel de la Cité, du groupe suisse Minotel, emploie 60 personnes, le Domaine d’Auriac (restaurant) 35, l’Union Sportive 65. La ligne aérienne avec Paris a connu des séries de vicissitudes, et n’y a pas survécu; l’aéroport de Salvaza (codes CCF-LFMK, catégorie C), à l’ouest de la commune, dénommé Carcassonne Sud de France, occupe 110 ha et dispose d’une piste bitumée de 2 050 m et d’une autre gazonnée de 800 m. Il enregistre 400 000 passagers par an, tous en vols internationaux Ryanair; environ 2 600 mouvements commerciaux annuels, 11 000 locaux (aéroclub) et 5 500 en voyages privés. Transdev y occupe 75 salariés. Carcassonne a eu 15 000 hab. au début du 19e s. et le double à la fin, 35 000 en 1931, 43 600 en 1968 puis s’est tenue à ce niveau après un creux en 1982; elle ne s’est accrue que de 200 hab. après 1999. La communauté d’agglomération Carcassonne Agglo associe 82 communes et 110 600 hab. L’unité urbaine serait limitée à 3 communes (48 500 hab.) avec Berriac et Cazilhac, l’aire urbaine aurait 71 communes et 98 800 hab., dépassant celle de Narbonne. L’arrondissement a 159 500 hab., 187 communes, 231 000 ha. Trois nouveaux cantons portent le nom de Carcassonne, le premier avec seulement une fraction de la commune, le deuxième avec une autre fraction et huit communes, le troisième avec le reste de Carcassonne et 6 communes. Une appellation de vins de pays Cité de Carcassonne porte sur 17 communes. (2 560 Conquois, 2 507 ha dont 370 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude dans l’arrondissement de Carcassonne, 8 km au NNE de la préfecture, dans la plaine sur la rive gauche de l’Orbiel. Il reste des éléments de fortifications, et le bâtiment d’une ancienne manufacture de draps du temps de Colbert; église classée (14e), château des Saptes (18e) tout au sud; centre de convalescence de la Vernède (75 sal.) au sud, cave coopérative, élevage d’autruches sur 50 ha. Au nord le finage est sur le Cabardès, accidenté, avec bois et garrigues mais qui n’atteint pas 250 m d’altitude. Au NO, le Rec de Vals coule dans une vallée sinueuse et encaissée; à proximité, centre de vacances de Cazaban sur la D118. Le vignoble est surtout au pied du Cabardès; château et hameau de Vic sur l’Orbiel au contact. La population communale augmente depuis les années 1920 où elle était d’environ 1 300 hab., contre 1 800 au milieu du 19e s.; elle s’est accrue de 450 hab. depuis 1999 (+21%). La commune est membre de Carcassonne Agglo. (2 410 Palajanais, 1 469 ha dont 311 de bois, 75 de vignes) est une commune de l’Aude dans Carcassonne Agglo, 5 km au sud de la ville. Le noyau villageois est au pied des reliefs des Corbières, et s’est entouré de lotissements au nord et à l’est, la partie occidentale du finage restant viticole dans la plaine de la Canorgue; un musée de paléontologie et d’histoire. Le champ de tir et de manœuvres de Villemaury déborde sur les garrigues au sud du finage; où le relief monte à 423 m. L’A61 écorne au nord le territoire communal. Palaja n’avait que 290 hab. dans les années 1960 et a franchi les 1 000 hab. en 1982; elle s’est accrue de 490 hab. depuis 1999 (+26%). (2 570 Pennautiérois, 1 778 ha dont 990 de vignes) est une commune de l’Aude dans Carcassonne Agglo, 5 km au NO de la préfecture. Traversée par la N113, cette grosse commune viticole est de plus en plus intégrée à l’agglomération carcassonnaise. Pennautier a eu 1 200 hab. au 19e s., environ 1 000 de 1900 à 1960 et a doublé ensuite sa population en trente ans; elle s’est accrue de 290 hab. depuis 1999. Le bourg, au bord du Fresquel, a des restes de fortifications et un gros château lancé en 1620 par Bernard Reich, trésorier des États du Languedoc, puis refait et agrandi dans les années 1670 à la mode de Versailles, avec le concours de Le Vaux et Le Nôtre en personne; c’était pour son fils Pierre Louis Reich, alors receveur général du clergé, qui a aussi contribué au financement du Canal du Midi. Le château, associé au château Lorgeril, est aujourd’hui à la tête d’un gros domaine viticole de 215 ha (avec AOC cabardès) et 20 emplois permanents, et fait de l’accueil touristique; festival de piano des Cabardières en août. Au SE de la commune, l’épanchoir des eaux du canal à Foucaud s’orne d’un jardin botanique de plantes méditerranéennes; deux centres d’aide par le travail. (2 030 Mérinvillois, 2 119 ha dont 1 080 de vignes), 27 km ENE de Carcassonne est une commune de l’Aude dans la petite plaine de l’Argent-Double, grosse commune viticole avec église romane du 12e s., en rotonde heptagonale à beaux chapiteaux; restes de fortifications. Elle s’est appelée à deux reprises Mérinville, du nom de ses seigneurs, et a pris son nom actuel en 1838; celliers Jean d’Alibert (Vignerons Mérinvillois, 30 sal.), avec petit musée; distillerie intercoopérative; institut médico-éducatif, collège public. La commune a 80 hab. de moins qu’en 1999. La pointe sud-ouest du finage va jusqu’au centre de l’ancien étang de Marseillette. La commune est membre de Carcassonne-Agglo et le bureau du nouveau canton Le Haut-Minervois, 23 communes, 15 700 hab. (5 760 Trébéens, 1 636 ha dont 590 de vignes) est une commune du département de l’Aude, 8 km à l’est de Carcassonne sur l’Aude au confluent de l’Orbiel, et sur le Canal du Midi; port de plaisance, pont-aqueduc. La ville a étalé un gros faubourg au sud, vers la gare et la N113, d’où part une liaison avec l’autoroute; collège public, centre pour enfants déficients; recherche agricole Monsanto (85 sal.), supermarchés U (55 sal.) et Intermarché (35 sal.); sables et graviers Rivière (20 sal.). La population communale n’a gagné que 100 hab. depuis 1999. Trèbes est dans Carcassonne Agglo, et le bureau du nouveau canton La Montagne d’Alaric, 30 communes, 16 000 hab. (4 470 Villemanchois, 1 194 ha dont 290 de vignes) est une commune de l’Aude à 4 km NNE de Carcassonne dans Carcassonne Agglo; un lycée public, fabrique de matériel vinicole Ferrand (30 sal.). La commune est bordée au SE par le Canal du Midi (Pont Rouge). La population a sensiblement augmenté depuis les 950 hab. de 1962, du moins jusqu’en 1990, et a encore gagné 1 680 hab. depuis 1999 (+60%). La commune est le bureau du nouveau canton La Vallée de l’Orbiel, 22 communes, 16 700 hab. |