Communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse

'

communauté d’agglomération du Vaucluse, associant 16 commues et 54 900 hab. sur 35 640 ha. Cavaillon (siège), Cheval-Blanc, Mérindol, Lauris et Robion dépassent 2 000 hab.

Taillades (1 960 Tailladais, 686 ha dont 320 de bois) est à 5 km à l’est de Cavaillon. Elle est longtemps restée une petite commune autour de 400 hab., puis s’est mise à croître dans les années 1950, comme banlieue résidentielle de Cavaillon, au pied de son vieux village perché; elle n’a toutefois gagné que 150 habitants depuis 1999; théâtre de plein air dans les anciennes carrières de pierre, château du 17^e s., chapelle du 12^e s.

Lagnes (1 670 Lagnois, 1 693 ha dont 583 de bois) est à 7 km ESE de Cavaillon; château (13^e au 17^e s.), beffroi, théâtre de verdure, parcours d’aventure; restes du mur de la Peste. La commune a eu longtemps 900 à 1 000 hab. et sa population ne croît guère que depuis 1980; elle a gagné 450 hab. après 1999 (+30%). Le finage de Lagnes lance une queue effilée au nord sur le plateau de Vaucluse, jusqu’au Mourre de la Belle Étoile (672 m).

Cabrières-d’Avignon (1 870 Cabriérois, 1 468 ha dont 708 de bois) est à 10 km ESE de Cavaillon; château du 13^e s., restes du mur de la Peste de 1720. Un musée de la lavande a été aménagé au Coustellet tout au sud de la commune, qui contient aussi une forêt de cèdres sur 5 ha, plantée en 1860, et 258 ha de vignes. Au nord, son territoire monte en pointe sur le plateau de Vaucluse. Cabrières a un collège public, une fabrique de parfums et cosmétiques Hyteck (Aroma, 70 sal.); travaux publics Bries (25 sal.), voies ferrées Azurail (25 sal.). La commune avait 620 hab. en 1954 et a presque triplé sa population depuis, gagnant encore 440 hab. après 1999 (+31%). La mention «d’Avignon» est de 1918.

Gordes (1 700 Gordiens, 4 804 ha dont 2 030 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Vaucluse dans l’arrondissement d’Apt, 21 km ONO de celle-ci, 18 km au NE de Cavaillon. Quoique situé sur le rebord du plateau de Vaucluse, il est l’un des plus célèbres villages du Luberon au sens large, très fréquenté par certains cercles parisiens, et fait partie des «plus beaux villages de France». Le nom vient d’une tribu des Vordenses et Gordes fut d’abord un oppidum aux limites de la Cité de Cavaillon. Ses maisons et ses rues en calade s’étagent en spirale sous le puissant château du 16^e s. où ont trouvé place la mairie et le musée d’art Pol Mara (peintre anversois, 1920-1998). Gordes a un hôpital local (5 lits médicaux, 120 en tout) et un musée de l’histoire du verre et du vitrail dans un parc; caves et troglodytes de Saint-Firmin; hôtels la Bastide de Gordes (110 sal.), les Bories (45 sal.).

Son finage s’étend à la fois dans la plaine arboricole au pied du village, où le moulin des Bouillons (18^e s.) offre un pressoir à olives et un musée, et sur le plateau où se voit à l’ouest un curieux «village» de bories (cabanes de pierres sèches) des 17^e et 18^e s. On y cultive 202 ha de vignes. Dans un vallon du plateau au nord, se cache la très célèbre abbaye de Sénanque, fondée en 1148 et joyau de l’art roman provençal, aux formes pures et simples, toujours entretenue par des cisterciens, en grande partie restaurée au 19^e s. La population de Gordes avait beaucoup baissé de la première moitié du 19^e s. (3 000 hab.) à l’entre-deux-guerres (1 100 hab.); elle a crû modérément ensuite puis a baissé de 430 hab. depuis 1999, en partie en raison de la croissance des résidences secondaires (950), à présent aussi nombreuses que les résidences principales; s’y ajoutent plus de 200 chambres d’hôtel, mais un seul terrain de camping. Une partie du village a été détruite par représailles de l’armée allemande en retraite le 22 août 1944.

Beaumettes (280 Beaumetois, 259 ha dont 119 de bois) est une petite commune du rebord du plateau, sur la rive droite du Calavon , 7 km au sud de Gordes sur la D990 et la voie ferrée.

Oppède (1 320 Oppédois, 2 410 ha dont 298 de bois) est 12 km à l’est de Cavaillon; le village perché d’Oppède-le-Vieux figure parmi les «villages de caractère du Vaucluse» et conserve les ruines du château seigneurial et une collégiale du 12^e s. L’habitat se disperse à son pied; la crête du Luberon monte à 719 m au Bastidon de Pradon, et le finage dépasse au nord le cours du Coulon; on y cultive 392 ha de vignes. Oppède avait 1 500 hab. vers 1850, 840 seulement en 1954 et sa population augmente depuis, mais n’a gagné que 70 hab. après 1999.

Maubec (1 970 Maubecquois, 913 ha dont 212 de bois) est à 10 km ENE de Cavaillon et se nomme volontiers, mais non officiellement, «en Luberon»; elle cultive 165 ha de vignes, avec une cave coopérative; magasin Super-U (90 sal.), transports Sylvestre (45 sal.) et location Union Transports (30 sal.). Le vieux village perché conserve tour de l’horloge-beffroi et maisons anciennes. Le finage monte sur les pentes du Luberon. Sa population s’est tenue entre 600 et 400 hab. de 1830 à 1970 puis a sensiblement augmenté et elle a encore gagné 370 hab. depuis 1999 (+23%).

Puget (840 Pugétains, 1 790 ha dont 1 236 de bois), 24 km ESE de Cavaillon, 10 km en aval de Cadenet, a son village juste au nord de la D973 et de la voie ferrée. Son finage, borné au sud par la Durance, monte à 697 m au nord sur la crête du Petit Luberon; 77 ha de vignes. Puget n’avait que 130 hab. en 1968, et a 240 hab. de plus qu’en 1999 (+40%).

Puyvert (940 Puyverdans, 978 ha dont 239 de bois) a son village à l’écart de la Durance à 6 km au NO de Cadenet, cultive 47 ha de vignes et a reçu au sud un échangeur routier complexe. Elle croît de façon soutenue, depuis les 150 hab. de 1962; elle a gagné 400 hab. après 1999 (+74%).

Lourmarin (1 060 Lourmarinois, 2 018 ha dont 1 100 de bois) est à 33 km ESE de Cavaillon au pied du Luberon. Au nord, la route vers Apt emprunte la combe de Lourmarin, une belle cluse de l’Argent-Brun tranchant le Luberon. Le bourg est au rang des «plus beaux villages de France» et offre un château des 15^e-16^e s., qui fut le premier château renaissance de Provence; beffroi sur un ancien château à motte, église des 11^e et 16^e s., clocher-mur du 17^e s. avec horloge, grand temple du 19^e s., plusieurs fontaines. Henri Bosco et Albert Camus y ont habité. Aux environs, on voit des traces d’un oppidum dit castel Sarrasin, la nécropole néolithique des Lauzières et le château des Baumelles au nord; jardins de la ferme de Gerbaud, auberge de la Fenière (25 sal.). La commune a 196 ha de vignes, une cave coopérative. Lourmarin était passée de 1 700 hab. en 1836 à 600 un siècle après; elle a doublé sa population de 1970 à 1999 mais a perdu 70 hab. depuis, en partie par accroissement des résidences secondaires, montées à environ 400 (40% des logements).

Vaugines (580 Vauginois, 1 555 ha dont 806 de bois), est un petit village à 8 km au nord-est de Lourmarin, dans la commune la plus orientale de l’intercommunalité, tout près de Cucuron. Vaugines a eu 580 hab. en 1851, 220 en 1975 et a 110 hab. de plus qu’en 1999; quelques restes de château fort, 121 ha de vignes.

(26 650 Cavaillonnais, 4 596 ha dont 268 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Vaucluse dans l’arrondissement d’Apt, 33 km OSO d’Apt et 25 km au sud-est d’Avignon. La ville est au bord de la Durance, sur la rive droite au pied de la butte du mont Saint-Jacques, ancien oppidum converti en espace vert, qui atteint 180 m. Elle fut jadis, sous le nom de Cabellio, à la tête d’une cité qui s’étendait en Luberon et jusqu’à Gordes. Elle reste réputée pour sa spécialité de melons, qui n’a pas manqué d’avoir sa confrérie.

Le centre-ville est à l’abri de la colline côté est, un peu à l’écart de la Durance. Il avait un arc romain du 1^er siècle (déplacé sur l’ancienne place du marché aux primeurs), et conserve une tour de l’horloge, une cathédrale du 12^e s. avec cloître, une synagogue du 18^e s. avec musée juif, et le musée de l’hôtel-dieu (archéologie et traditions); musée du santon sur la route de Robion. La ville est dotée de trois collèges publics et un privé, deux lycées publics dont un professionnel, d’un centre hospitalier (135 lits médicaux, 330 en tout), d’une clinique Synergia Luberon (130 sal.) de 100 lits et du centre chirurgical Saint-Roch (140 sal.), d’un institut médico-éducatif et un centre d’aide par le travail. Elle a un théâtre et un conservatoire de musique. L’hippodrome de la Durance est au sud de la ville. Le Coulon traverse le nord de la commune et atteint la rive droite de la Durance en aval de la ville; hameau des Vignères et châteaux Vert et de Saint-Félix à l’ouest. Tout à l’est au pied du Luberon passe le canal de Carpentras, dit ici de Saint-Julien.

Cavaillon a une gare sur la voie PLM, assortie depuis 1965 d’un marché d’intérêt national, qui occupe 18 ha, traitant chaque année un million de tonnes de denrées avec une vingtaine de grossistes, 200 entreprises et 2 000 producteurs, la zone d’activité occupant environ 2 000 salariés. L’autoroute passe de l’autre côté de la Durance mais Cavaillon y dispose d’un double échangeur. Dans un environnement très porté sur les cultures de fruits et légumes, la ville est ainsi devenue un grand centre de transports de fret rapide, avec les firmes La Flèche Cavaillonnaise (120 sal.), Chabas (130 sal.), Maingot (100 sal.), TND Volume (85 sal.), Omnitrans (90 sal.), Ducourneau (60 sal.), STEF (55 sal.); dans les domaines associés, Cavaillon accueille les négoces de fruits et légumes AZ Méditerranée (130 sal.), Pro Natura (120 sal.), des entreposages alimentaires.

Cavaillon héberge un centre de recherches Saint-Gobain (200 sal.), les informaticiens Quadient (140 sal.) et Bourse Premium (50 sal.); fabriques d’articles en caoutchou Sterne (65 sal.) de matériel aéraulique Theus (65 sal.). La distribution est représentée par Auchan (250 sal.), Leclerc (180 sal.), Aldi (140 sal.), Intermarché (130 sal.), Super-U (60 sal.); boucherie Despi (70 sal.); aide à domicile Esprit Tranquille (90 sal.); travaux publics Eiffage (85 sal.), Midi Travaux (75 sal.), bâtiment Poggia (70 sal.); La Poste (320 sal.).

La population de Cavaillon croît depuis le début du 19^e s., où elle était de 5 000 hab.: elle a atteint 10 000 hab. vers 1900, 15 000 en 1956; après un palier vers 21 000 hab. autour de 1980, elle augmente à nouveau et a 1 590 hab. de plus qu’en 1999. Cavaillon est le siège de la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (16 communes, 54 900 hab.).

Le nouveau canton de Cavaillon a deux communes, 31 200 hab. L’autre commune est Caumont-sur-Durance.

(4 370 Chevalblanais, 5 856 ha dont 1 450 de bois) est une commune du Vaucluse dans la CA Luberon Monts de Vaucluse; le centre est à 4 km au SE de Cavaillon, dans la plaine de la Durance, mais le finage s’étend loin vers l’est dans le Luberon, atteignant 739 m au Bastidon du Pradon; il inclut au sud-est les gorges du Régalon. Le canal de Carpentras, ici de Saint-Julien, traverse tout le territoire au pied des collines du Luberon. La commune accueille un grand terrain de camping (500 emplacements) et les négoces de fournitures d’entreprise Seda (40 sal.), de fruits et légumes Duperandre (30 sal.) et Sud Fruits (35 sal.), la petite fabrique d’appareils d’éclairage Lumières de France (20 sal.); maison de retraite (Domusvi, 45 sal.). La population communale a culminé à 2 000 hab. en 1872, s’est un peu tassée ensuite (1 600 en 1906); elle augmente surtout depuis 1970. Elle s’est accrue de 790 hab. après 1999 (+22%).

Le nouveau canton de Cheval-Blanc a 14 communes, 31 500 hab.

(3 950 Laurisiens, 2 131 ha dont 997 de bois) est une commune du Vaucluse dans la CA Luberon Monts de Vaucluse, 16 km ESE de Cavaillon, au bord de la plaine de la Durance. Le finage s’étend de la rive droite de la Durance au sud à la crête du Petit Luberon au nord. Lauris a un château du 18^e s. avec jardins et terrasses, qui accueille des festivals et expositions d’art contemporain; hôpital de pneumologie de Roquefraîche (130 sal., du centre hospitalier de Cavaillon), maison de retraite (les Amanines, 50 sal.), hôtel de Fontenille (35 sal.), 193 ha de vignes et une cave coopérative, 250 résidences secondaires. La population communale a varié de 1 700 hab. (1846) à 1 100 (1931) puis a augmenté, surtout à partir de de 1982; elle a gagné encore 810 hab. depuis 1999 (+26%).

(2 230 Mérindolais, 2 659 ha dont 1 437 de bois) est une commune du Vaucluse dans la CA Luberon Monts de Vaucluse, 19 km ESE de Cavaillon sur la D973. Le village a été reconstruit en contrebas du Vieux Mérindol, ancien refuge de Vaudois rasé en 1545 et où a été édifié un Mémorial vaudois; beffroi, restes de château fort, temple; musée historique la Muse. La partie méridionale de la commune est dans la plaine de la Durance au niveau du barrage de Mallemort; la partie septentrionale atteint la crête du Petit Luberon; travaux publics Roux (45 sal.). Mérindol n’avait que 670 hab. en 1954 et croît depuis; elle a gagné 400 habitants après1999 (+22%).

(4 710 Robionnais, 1 170 ha dont 480 de bois) est une commune du Vaucluse dans la CA Luberon Monts de Vaucluse, 7 km à l’est de Cavaillon. Le village a des maisons anciennes et des restes d’enceinte, une église romane du 12^e s., plusieurs fontaines, un théâtre de plein air avec festival estival de théâtre et de musique; maison de retraite (70 sal.), centre d’aide par le travail. La commune est surtout résidentielle. Le finage est traversé par le Coulon et n’a que 58 ha de vignes. La population communale est longtemps restée autour de 1 500 hab. (1885-1954) puis est entrée en croissance; elle a augmenté de 810 hab. depuis 1999 (+21%).