Communauté de communes de la Matheysine

Matheysine

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communauté de communes du département de l’Isère, associant 43 communes et 19 000 hab. sur 63 870 ha Le siège est à Susville. Seule La Mure (5 110 hab.) dépasse 2 000 hab.

La Matheysine est une contrée du sud de Grenoble aux alentours de La Mure, située entre le massif du Taillefer et le fossé sud-nord du Drac inférieur. Elle a pour axe nord-sud le large et haut plateau qu’emprunte la Route Napoléon entre le Sénépy et le Conest (ou Connex) à l’ouest et le Grand Serre et le Tabor à l’est. Le plateau a été modelé par les glaciers quaternaires, et reste jalonné du sud au nord par la série de lacs de Pierre-Châtel, Pétichet, Laffrey et Mort, qui proviennent de cette époque. On y accède de Grenoble, par Vizille, en escaladant depuis le fond de la Romanche la célèbre et dangereuse côte de Laffrey. Le plateau est balayé par la bise du nord en hiver, ce qui l’a fait surnommer «Petite Sibérie», mais agréable en été.

La Matheysine fut assez longtemps marquée par l’extraction de la houille, qui a débuté au 15e s. et a pris des dimensions industrielles à la fin du 18e s.; son exploitation a culminé en 1966 à près de 800 000 tonnes et a été arrêtée en 1997. Géologiquement, la Matheysine est dans le prolongement du massif cristallin de Belledonne, mais ici le socle reste enfoncé, et les couches hercyniennes schisteuses y sont carbonifères. Le Sénépy est un élément de couverture sédimentaire chevauchant le bloc cristallin enfoncé (rameau externe de Belledonne) et les terrains houillers qui affleurent à la Mure et Susville, tandis que la haute plaine elle-même correspond à un fossé rempli de terrains du Lias; vers l’est, le Grand Serre est un crêt modelé dans ces terrains, tandis que le Tabor signale l’émergence d’un autre bloc cristallin (rameau interne de Belledonne). Le nom de ce petit pays est ancien; la terminaison sine semble venir de cena, plateau, tandis que le premier terme évoque soit la forêt, soit un lieu d’eaux. La communauté de communes de la Matheysine est nettement plus étendue que la Matheysine au sens originel, qui se limitait à une dizaine de communes autour de La Mure.

Susville (1 190 Susvillois, 991 ha dont 450 de bois) est 3 km au nord de La Mure, à 910 m. Elle fut un centre minier et en conserve une cité ouvrière. Sa population, de 670 hab. en 1900, était montée à 2 400 en 1954 puis s’est abaissée à 1 300 en 1975 consécutivement à l’arrêt des charbonnages; mais elle a repris ensuite, jusqu’en 1999, puis a perdu 300 hab. (un quart). Susville a un lycée professionnel public, un supermarché Casino (30 sal.), quelques ateliers et le nettoyage A2S (45 sal.).

Sousville (150 Sousvillois, 293 ha) est une petite commue d’habitat dispersé sans village à l’est de La Mure; demoiselles coiffées au SE dans le vallon de la Nanette, qui conflue avec la Bonne; +50 hab. depuis 1999.

Ponsonnas (300 Ponsonnaraux, 290 ha) est juste au sud de La Mure, son village perché au-dessus du confluent du Drac et de la Bonne, à 860 m; un haut pont sur le Drac (103 m au-dessus du torrent) sert de site pour le saut à l’élastique, et serait à cet égard le plus fréquenté d’Europe. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Cognet (39 Cognetons, 180 ha) a son très petit village à 714 m, juste au SSO de La Mure, au-dessus des gorges de la Jonche et de son confluent avec le Drac.

Prunières (390 Pruniérans, 820 ha) est à 3 km SO de La Mure à 860 m dans les gorges de la Jonche, affluent du Drac; +80 hab. depuis 1999.

Saint-Arey (79 Saint-Aroys, 667 ha) est 7 km au SO de La Mure dans la vallée encaissée du Drac; elle avait 57 hab. en 1999.

Mayres-Savel (91 Meyrands, 1 251 ha) est à 9 km SO de La Mure sur le versant droit du Drac à 675 m; château et plage de Savel au NO, avec camping. Mayres a absorbé Savel en 1965, qui avait 30 hab. en 1954 et aucun au moment de la fusion.

Marcieu (73 Marcioulais, 1 197 ha) est 16 km à l’ouest de La Mure sous la Corniche du Drac, rive droite à 658 m, longé par le lac de Monteynard-Avignonet. Le finage monte à l’est au Sénépy (1 769 m), crêt de calcaires liasiques chevauchant le massif de La Mure, dont le revers forme à l’ouest la Corniche du Drac.

La Motte-Saint-Martin (4 600 Saint-Martinois, 1 464 ha dont 548 de bois, à 700 m), est à 11 km NO de La Mure dans un vallon encaissé débouchant à l’ouest sur le Drac; son finage très étiré sur près de 10 km va des abords du Sénépy au sud à La Peyrouse (1 710 m, vol libre) au nord.

La Motte-d’Aveillans (1 740 Mottois, 978 ha dont 300 de bois), 7 km au NNO de La Mure, à 872 m, sur la D529, participa également à l’activité minière et a ouvert un musée de la Mine; collège public. Plus précoce que Susville, elle avait atteint 3 600 hab. en 1911 et n’a pas cessé de se dépeupler depuis; mais inversement à Susville, elle vient de regagner 200 hab. après 1999. L’habitat est très étalé et compte plusieurs hameaux.

Monteynard (510 Monteynardons, 1 072 ha dont 250 de bois) est une petite commune d’habitat dispersé à 14km au NO de La Mure, dont la mairie est à à 780 m sur le flanc ouest de la montagne du Conest, crêt semblable à celui du Sénépy, qui monte à 1 710 m à la Peyrouse. Elle est formée par trois hameaux sur un replat qui domine les gorges du Drac et au pied duquel a été édifié le grand barrage de Monteynard en 1962. En forme de voûte de 153 m de haut, il retient une masse de 275 Mm3 d’eau, formant un lac qui s’étire sur 20 km en amont le long du Drac, jusqu’à la hauteur de La Mure, et dans la vallée de son affluent l’Ébron; la surface du plan d’eau est estimée à 700 ha; la centrale électrique a une puissance de 360 MW et une production annuelle de 480 GWh. La commune a 110 hab. de plus qu’en 1999.

Notre-Dame-de-Vaulx (550 Vaulxois, 758 ha) est à 12 km NNO de La Mure au nord de La Motte-d’Aveillans à 960 m; camping. Le finage est dominé à l’ouest par la crête du Conest, à l’est par celle des Crêts, moins élevée. Le nom était Notre-Dame-de-Vaux jusqu’en 2001; la commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Saint-Jean-de-Vaulx (550 Sanjaraux, 1 073 ha dont 350 de bois) est au nord de Notre-Dame, à 2 km SO de Laffrey sur le même plateau de Matheysine, à 1 000 m, et drainée vers le sud par la rivière de Vaulx qui descend vers le Drac; hameau des Pras au nord près de Laffrey. Le nom était Saint-Jean-de-Vaux avant 1801; sa voisine n’a ajouté un l que deux siècles après. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999.

Laffrey (480 Fredeyards, 672 ha dont 280 de bois), 14 km au nord de La Mure, 7 km au sud de Vizille, à 910 m, est une petite commune, mais connue à plusieurs titres: par le lac de Laffrey (120 ha), dont elle n’a toutefois que l’extrémité nord, relayée par le lac Mort au NE; par la montée de la N85 ou «côte de Laffrey», redoutable en temps de verglas; par le fait qu’il s’agit de la «route Napoléon» évoquant la «rencontre de Laffrey» entre la troupe de l’ex-empereur et les troupes royales à l’ouverture des Cent Jours, le 7 mars 1815. Une statue équestre du général-empereur a été érigée à la sortie sud du village dans la «prairie de la Rencontre». La commune a gagné 160 hab. après 1999 (+50%).

Cholonge (360 Cholongeards, 892 ha dont 219 de bois) est à 12 km au nord de La Mure à 990 m, et possède la moitié orientale du lac de Laffrey. Sa population progresse: +130 hab. depuis 1999 (+57%). Vers l’est, son relief monte à 2 141 m au crêt liasique du Grand Serre sur les premières pentes du massif du Taillefer.

Saint-Théoffrey (580 Saint-Théoffreydois, 575 ha dont 200 de bois) est à 11 km au nord de La Mure à 940 m, sur la N85. Le finage englobe la moitié occidentale du lac de Laffrey, la totalité du lac de Pétichet (80 ha), bordé au SE par le hameau des Théneaux, et le nord de celui de Pierre-Châtel. Pétichet est un hameau sur la D85 entre le lac de Pétichet et le lac de Laffrey; au SE de celui-ci, base de loisirs et club nautique, deux campings, belvédère Olivier Messiaen. La commune a gagné 230 hab. depuis 1999 (+66%).

Pierre-Châtel (1 540 Pierre-Châtelois, 1 148 ha) est sur la N85 à 6 km au nord de La Mure, à 935 m. Son finage contient les deux tiers du lac de même nom, qui s’étend sur 110 ha à 930 m; camping; hameau du Collet à l’ouest sur la D529 près d’Aveillans. La population communale est stable depuis 1975, mais avait atteint 1 600 hab. en 1962. La Pierre Percée, sur le talus qui domine le lac, est un rocher naturel qui passa pour l’une des «sept merveilles du Dauphiné».

Saint-Honoré (840 Saint-Honorois, 1 458 ha dont 280 de bois) est une commune d’habitat dispersé au NE de La Mure, sans village; la mairie est au hameau de Fugières à 5 km de La Mure, à 1 032 m; zone industrielle des Marais au SO partagée avec La Mure; fabriques de compresseurs pour frigorifiques Tecumseh (états-unien, 150 sal.) et d’appareils ménagers Inovalp (50 sal.). Le relief monte à 2 389 m au Mont Tabor au NE, point culminant d’un massif entre la dépression des lacs à l’ouest et la vallée de la Roizonne à l’est. Des pistes de ski nordique sont aménagées mais le Conseil départemental a abandonné la station touristique Saint-Honoré-1500 dans laquelle il avait investi pour tenter de compenser les défaillances du bassin charbonnier. Saint-Honoré a une population croissante depuis les 270 hab. de 1975, mais avait eu 900 hab. au début du 19e s.; elle a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Villard-Saint-Christophe (410 Villardois, 1 422 ha) est à 9 km NNE de La Mure, à 1 070 m; elle a 130 hab. de plus qu’en 1999. Son finage monte au NE à 2 141 m au Grand Serre. Au sud de ce pic et sous le Tabor, sommet cristallin qui est au sud-est à 2 389 m, s’est établie sur plus de 500 ha la station de ski de l’Alpe du Grand-Serre partagée avec La Morte. La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999 (+46%).

La Morte (140 Mortillons, 1 945 ha dont 619 de bois) est à 22 km NNE de La Mure. Le village est juché à 1 360 m sur le col qui sépare le bassin de la Bonne au sud de celui de la Romanche au nord, vers laquelle la route plonge ensuite à grands lacets sur 13 km jusqu’à Séchilienne. Le village de La Morte est dominé au sud par le Grand Serre (2 141 m) sur l’ombrée duquel a été établie la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, relativement proche de Grenoble, qui propose 35 pistes (50 km) et 20 remontées mécaniques sur un domaine de 550 ha, plus 20 km de pistes de ski nordique. Aussi La Morte a-t-elle un record de 590 résidences secondaires pour 77 principales; mais sa population municipale n’augmente plus; son minimum a été de 67 hab. en 1968 (contre 370 hab. en 1831).

Lavaldens (160 Vaudantins, 4 140 ha dont 600 de bois) est à 15 km NE de La Mure, à 1 050 m dans la vallée de la Bonne. Les crêtes qui l’encadrent montent à 2 389 m à l’ouest au Tabor, 2 857 m au nord au Taillefer, 2 792 m à l’est au Grand Armet. Lavaldens a eu 700 hab. en 1836 et s’est constamment dépeuplée jusqu’en 1999, reprenant quelque 50 hab. depuis.

Chantepérier (200 hab., 8 180 ha) est une commune nouvelle de 2019, unissant Le Périer (135 hab., 4 799 ha dont 1 159 de bois), dans la vallée de la Malsanne à 899 m sur la D526, et Chantelouve (65 hab. 3 341 ha et seulement 174 ha de bois), 6 km en amont à 1 149 m. Leur population a peu changé après 1999.

Le Périer est au confluent du Tourot, qui vient du NE sous une crête approchant les 3 000 m (2 902 au signal de Lauvitel, 2 990 à la pointe de Confolens) et qui chute par les belles cascades de Confolens (ou Confolans). Chantelouve était connue jadis pour ses colporteurs et maîtres d’école ambulants; la route qui vient de Valbonnais monte au col d’Ornon (1 360 m) avant de passer dans le bassin de Bourg-d’Oisans par Ornon. Le ban de Chantelouve compte plusieurs hameaux; il atteint à l’ouest le Grand Armet, à l’est le Rochail (3 023 m) qui domine le lac du Vallon à 1 510 m; une petite station de ski s’est fixée au col d’Ornon (4 pistes, 3 remontées). Chantelouve a eu jusqu’à 460 hab. en 1851 et son minimum (60 hab.) est de 1982.

Oris-en-Rattier (110 Orichons, 1 883 ha dont 550 de bois) est à 13 km à l’est de La Mure sur le versant gauche de la Roizonne à 1 009 m; des pistes de ski de fond ont été tracées à Oris, dont le ban atteint à l’est le Coiro à 2 607 m; site de vol libre aux Fonds Plaines.

La Valette (67 Valettons, 787 ha dont 361 de bois), 10 km ENE de La Mure, a son village au bas du versant droit de la Roizonne à 850 m.

Nantes-en-Ratier (480 hab., 1 200 ha) est à 5 km NE de La Mure à 947 m; hameau de Freynet au SE. Au sud, les hameaux de Roizon sont sur le versant droit de la Roizonne en adret; le pont de la Roizonne est sur la route de Siévoz (D26) succédant au viaduc ferroviaire de pierre construit par P. Séjourné entre 1913 et 1928 pour la ligne La Mure-Corps, déclassée en 1952; il a été ensuite aménagé pour la route et élargi en 2009: il a 260 m de long et 110 m de hauteur.

Siévoz (130 Sivaros, 737 ha dont 285 de bois), 8 km à l’est de La Mure, a son le village perché à 800 m sur l’éperon de confluence entre Bonne et Roizonne.

Valbonnais (530 Valbonnésiens, 2 395 ha dont 1 015 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, à 800 m d’altitude. Le village est situé dans un ombilic de la vallée de la Bonne, et son terroir est irrigué par le petit canal du Valbonnais; il conserve une tour de l’ancien château (17e s.); plan d’eau sur la Bonne avec base de loisirs, pont des Fayettes en amont, couvert et refait en bois local en 2000. Son relief monte au nord au Cairo (2 607 m), au sud à la crête de la Sciau (1 428 m) qui la sépare du Beaumont. La commune a eu 1 400 hab. autour de 1840, seulement 430 en 1982 et a gagné 80 habitants après 1999.

Saint-Laurent-en-Beaumont (430 Beaumontais, 1 315 ha dont 400 de bois) est à 11 km SE de La Mure à 850 m. Le finage est limité par la Bonne au nord et à l’ouest; anciennes mines, usine électrique, plusieurs hameaux; camping au bord de la N85; +50 hab. après 1999.

Saint-Pierre-de-Méaroz (120 Méarotins, 464 ha), 9 km SE de La Mure, a son village sur le versant droit du Drac à 750 m. Le finage va jusqu’au confluent du Drac et de la Bonne et contient le barrage dit de Saint-Pierre-Cognet, qui fait partie des grands aménagements du Drac; le barrage s’appuie sur les rives du Drac à Saint-Pierre et à Saint-Sébastien, et a la forme d’une voûte de 75 m de haut; le lac, qui sépare les deux communes, est à 572 m; il s’étend sur 120 ha et 6 km, et stocke 28 Mm3 d’eau; la centrale électrique a une puissance de 98 MW et une production annuelle de 300 GWh. La Route Napoléon (N85) longe la commune au nord à 843 m.

La Salle-en-Beaumont (350 Salletons, 926 ha), 13 km au SE de la Mure, est une commune d’habitat dispersé traversée par la N85. Le finage est borné au SO par le Drac encaissé, élargi par le lac de barrage de Saint-Pierre-Cognet; camping au Champlong au SO; +110 hab. après 1999 (+45%).

Saint-Michel-en-Beaumont (31 Saint-Michelons, 804 ha) est à 17 km SE de La Mure à 910 m; camping au bord de la N85.

Sainte-Luce (42 Saint-Luçois, 795 ha) est à 21 km SE de La Mure à 1 131 m.

Quet-en-Beaumont (72 Quétourins, 810 ha) a son village à 17 km SE de La Mure entre la gorge du Drac et la N85, à 783 m.

Pellafol (140 Pellafolois, 3 473 ha dont 2 630 de bois) est une grande commune d’habitat dispersé. La mairie est au hameau des Payas à 930 m, 25 km au SE de La Mure, longé par la D537. Le site domine une branche du lac du Sautet. Le barrage du Sautet est tout au nord de la commune, et le plan d’eau à 754 m, divisé en deux baies, du Drac et de la Souloise, et trois communes, les autres étant Corps au nord (base nautique) et Ambel à l’est. Achevé en 1935, le barrage-voûte de 125 m retient un lac de 350 ha et 100 Mm3, dont les eaux sont turbinées par une centrale de 70 MW (180 GWh/an). Le finage de Pellafol, très accidenté, monte jusqu’à la Grande Tête de l’Obiou (2 790 m) au sud-ouest; belles vues sur le lac et les Alpes du haut du Jenabran (1 597 m).

Monestier-d’Ambel (15 Monestérons, 1 102 ha dont 656 de bois), 32 km au SE de La Mure, à 940 m, domine l’extrémité sud de la baie du lac du Sautet dans la vallée de la Souloise, sous le mont Farot (2 237 m); le finage atteint au SO le défilé de la Souloise au Pont de la Baume (site d’escalade).

Ambel (27 Ambellons, 483 ha dont 193 de bois), 34 km SE de La Mure, occupe à 915 m une position superbe sur le promontoire du lac à la confluence de la Souloise et du Drac, en face de Pellafol. Le village est à 12 km de Corps par la route, et à peine 1,5 km à vol d’oiseau.

Beaufin (21 Beaufinois, 636 ha dont 400 de bois), à l’est d’Ambel, à 7 km SSE de Corps, se tient en hauteur plus à l’est au-dessus de l’extrémité orientale du lac du Sautet et du Drac, à 944 m; le finage monte au sud au pic Chauvet (1 823 m).

Corps (440 Corpensais 1 122 ha dont 293 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 63 km SSE de la préfecture à 930 m, 24 km au SE de La Mure, perché à 930 m, au-dessus du lac du Sautet. Desservi par la N85, considéré comme «village de caractère», Corps est dans la vallée du Drac, sur une crête d’interfluve entre le lac du Sautet au sud et la vallée encaissée de la Sézia au nord, ce qui en fait un lieu favorisé à la fois par les eaux et par le relief. Situé sur la «route Napoléon», où l’empereur de retour pour cent jours fit étape, il fête cet événement et héberge une Maison Napoléon où se tiennent des Journées Napoléoniennes; il est aussi au départ de la route du pèlerinage de la Salette. Il accueille une institution pour toxicomanes et quelques ateliers. Corps a eu 1 400 hab. dans les années 1840 et s’est à peu près constamment dépeuplée depuis.

Les Côtes-de-Corps (72 San-Dzuanous, 983 ha) est à 5 km au NO de Corps à 964 m sur une crête longée par la N85.

La Salette-Fallavaux (73 Salettus, 2 229 ha dont 500 de bois), 5 km au NE de Corps à 1 140 m dans le haut bassin de la Sézia, est connue pour son pèlerinage marial, instauré en 1872; une route monte jusqu’au sanctuaire qui est à 1 802 m, juste au sud du mont Gargas qui atteint 2 207 m; 500 places sont offertes à l’hébergement des visiteurs.

Entraigues (230 Entraiguois, 2 166 ha dont 406 de bois) est à 4 km à l’est de Valbonnais, à 800 m et, comme son nom l’indique, tient un site de confluence à la rencontre de la Malsanne et de la Bonne. La commune atteint au sud le mont Gargas (2 207 m), à l’est l’Arcanier (2 576 m) dans le Parc national des Écrins. La vallée de la Malsanne vient du nord. La commune a eu plus de 600 hab. autour de 1850, et son minimum en 1982. La population est stable depuis 1999.

Valjouffrey (140 Sapparys, 7 256 ha dont 1 233 de bois) occupe tout le haut bassin de la Bonne, généralement dénommé Valjouffrey comme la commune, mais ce nom s’entend depuis le village d’Entraigues. Quatre hameaux se tiennent au fond de la vallée de la Bonne, d’amont en aval le Désert, terminus de la route, les Faures, la Chalp et la Chapelle-en-Valjouffrey (1 014 m), qui est au confluent de la profonde vallée du Béranger venant du nord-est. Celle-ci abrite le hameau de Valsenestre et la réserve naturelle du Haut-Béranger (85 ha). Le finage culmine au NE à la Roche de la Muzelle (3 465 m). Le haut bassin de la Bonne elle-même est borné au NE par la Cime du Montagnon (3 263 m), à l’est par l’Olan (3 564 m), et dessine une pointe vers le sud jusqu’au Grun de Saint-Maurice (2 775 m), d’où l’on domine au sud le Valgaudemar; refuges de Font Turbat sous l’Olan, cascade de la Pisse un peu en aval sur la Bonne; le GR 54 traverse ce haut bassin par le Désert; ski nordique à la Chalp et au Désert. La commune enregistra plus de 1 000 hab. en 1846, et un minimum à 107 en 1982.


Mure (La)

(5 110 Murois, 833 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 38 km au sud de la préfecture sur le plateau de Matheysine à 886 m (CC de la Matheysine). La ville est au passage de la N85 (route Napoléon) et au bord de la Jonche, qui descend vers le Drac au sud. Ce fut un gros bourg, disputé lors des guerres de religion, et pourvu d’un solide noyau huguenot. Son nom est surtout attaché à l’exploitation d’anthracite, active au 19e s., culminant en 1966 (près de 800 000 t dans l’année) et arrêtée en 1997 au Villaret dans la commune voisine de Susville. Une voie ferrée héroïque avait été tracée en 1888 vers le NO par la vallée du Drac, aboutissant à la gare de Saint-Georges-de-Commiers; elle sert à présent à un train touristique, d’où l’on peut admirer les eaux des barrages de Commiers et de Monteynard sur le Drac. Une autre, vers Corps au SE, a été fermée et remplacée par la route D29. La ville a un musée de la Matheysine, des halles du 19e s., le château de Beaumont, du 15e s., refait au 19e. Elle est dotée d’un collège et un lycée publics, un collège privé, un lycée rural privé, ainsi que d’un centre hospitalier public (64 lits médicaux, 200 en tout); fabrique de pompes Tecumseh (150 sal.), plastiques pour bâtiment Dinac (110 sal.); travaux publics et immobilier Carron (210 sal.); supermarchés U (60 sal.) et Intermarché (85 sal.). Au-dessus de la ville, le mont Cimont (1 233 m) offre une belle vue. La commune avait atteint 3 000 hab. en 1836, est restée longtemps autour de 3 500, puis a crû de 1910 à 1968 (6 200 hab.) avant de se dépeupler quelque peu, perdant encore 280 hab. après 1999. La Mure est la seule ville, mais non le siège, de la communauté de communes de la Matheysine (43 communes, 19 000 hab.) et accueille la Maison de pays du territoire de la Matheysine.

La Mure est le bureau distributeur du nouveau canton de Matheysine-Trièves (70 communes, 29 400 hab.).