Communauté de communes de la Vallée de l’Homme

Homme (Vallée de l’)

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communauté de communes au sud-est de la Dordogne, réunissant 24 communes, 15 700 hab., 52 000 ha. Le siège est aux Eyzies. Le Bugue et Montignac ont plus de 2 000 hab. Le nom, plutôt suprenant, fait référence aux découvertes sur les humains préhistoriques.

Les Eyzies (1 110 Eyziois, 5 337 ha dont 3 505 de bois) est le nouveau nom allégé, adopté en 2019 à l’occasion d’une nouvelle fusion, de l’ancienne communes des Eyzies-de-Tayac-Sireuil (840 Eyziois, 3 744 ha dont 2 227 de bois), qui résultait d’une ancienne fusion. La commune est à 21 km NO de Sarlat. Les Eyzies sont connues comme un très célèbre site d’archéologie préhistorique, à la faveur des abris sous roches et cavernes du karst du Périgord Noir. La commune compte les gisements de Cro-Magnon, du Grand Roc, de Font-de-Gaume, des Combarelles et de la Mouthe, avec un peu à l’est ceux du Cap Blanc et de Laussel. Laussel a aussi un château du 15e s., refait au 19e s. Le village dispose du principal musée de la vallée (musée national de préhistoire), du musée sur site de l’abri Pataud et d’un musée de spéléologie. Et d’une fort laide statue érigée en 1930 et censée représenter «l’homme primitif», qui paradoxalement tend à devenir une image publicitaire. Le Tayacien, le Micoquien et l’Homme de Cro-Magnon ont été nommés d’après des quartiers de la commune.

Le village est au débouché de la vallée de la Beaune dans celle de la Vézère, rive droite. Entre Beaune et Vézère s’élève le haut promontoire de méandre des Jarjottes où se cache l’abri de Cro Magnon et que borde Tayac à l’ouest. Au-delà de la Vézère vers le nord, la commune comprend un autre relief, au pied duquel le hameau du Mas abrite le site de la Micoque. À l’ouest, un autre massif de collines domine de son cingle les gisements de Laugerie Haute et Laugerie Basse, et la grotte du Grand Roc au bord de la Vézère, à la limite de la commune de Manaurie; un peu plus au sud, il porte le site des Gorges d’Enfer et le hameau de la Rouquette.

Le finage est beaucoup plus étendu au sud de la Beune et de la Vézère; côté ouest sont le site de Font de Gaume, la grotte de la Mouthe et la Falaise du Cingle; au centre, le hameau du Repaire occupe une clairière en hauteur; au pied dans la vallée de la Beune est le site des Combarelles; enfin vers l’est, au-delà de la Petite Beune, le hameau de Sireuil est en hauteur; plus bas, grotte de la Grèze et ruines de Commarque.

L’ancien nom de la commune était Tayac; il est devenu Les Eyzies-de-Tayac en 1905 en raison de la nouvelle notoriété du site préhistorique des Eyzies; il a été allongé en 1973 par intégration de la commune de Sireuil. Cet ensemble a 110 hab. de moins qu’en 1999.

En 2019 se sont ajoutées Saint-Circq et Manaurie. Saint-Cirq (130 Saint-Ciriens, 596 ha dont 287 de bois) est à 5 km OSO des Eyzies sur le versant de rive droite de la Vézère, dont le cours limite le finage au sud; grotte du Sorcier au village. Manaurie (140 Manauriens, 997 ha dont 682 de bois), 4 km NNO des Eyzies, a son village dans la vallée de la Manaurie peu avant son confluent avec la Vézère; le finage s’étend des deux côtés, au nord et au sud. Un peu en amont du village dans un vallon, grotte de Carpe Diem. Au SE le long de la Vézère, la limite communale frôle les gisements de Laugerie et le site du Grand Roc; Jardins de la Licorne sur l’éperon de confluence Manaurie-Vézère; manoir de Roucoudou (15e-16e s.) près du village, rive gauche.

Campagne (390 Campenois, 1 440 ha dont 781 de bois), 6 km SO des Eyzies, 5 km SSE du Bugue, est au pied du côté gauche de la Vézère, au débouché d’un vallon; grotte du Trou du Chien à la limite orientale; +80 hab. depuis 1999.

Audrix (290 hab., 622 ha dont 156 de bois), 14 km SO des Eyzies, n’a qu’un très petit village sur le plateau, avec une église du 12e s. Le finage se limite au plateau, n’atteignant pas tout à fait au nord la plaine de la Vézère. Au nord, près du hameau de Lacépège, s’ouvre le gouffre de Proumeyssac.

Saint-Chamassy (540 Eumacois, 1 560 ha dont 378 de bois); 7 km au sud du Bugue, est sur le plateau d’habitat dispersé. Le finage contient à l’ouest une bonne part de la plaine alluviale de rive gauche de la Vézère et de rive droite de la Dordogne et touche au sud à celui du Buisson-de-Cadouin, accessible par le pont de Vic; dolmen de Cantegrel sur le relief au sud, Aquaparc des étangs du Bos tout à l’est au bout d’une queue du finage; +90 hab. depuis 1999.

Limeuil (350 Limeuillois, 1 057ha dont 315 de bois), 6 km SO du Bugue, est établie au confluent de la Vézère et de la Dordogne, rives droites, sur un étroit promontoire et à son pied; église classée du 12e. Le finage associe au nord la large plaine alluviale de la Vézère et les collines boisées qui la dominent à l’ouest. Il se complète d’une étroite queue qui lui attribue la rive droite de la Dordogne en amont du confluent, sur 1 600 m jusqu’au pont de chemin de fer. Limeuil a obtenu son classement dans la liste des «plus beaux villages de France» et laisse voir plusieurs portes, ruelles et maisons anciennes; jardin-musée et parc du château.

Saint-Avit-de-Vialard (170 hab., 845 ha dont 449 de bois), 7 km NO du Bugue, n’a pas de village et étire son finage vers le NO.

Journiac (440 Journiacois, 1 888 ha dont 893 de bois), 7 km NNO du Bugue, a un petit village au fond de la vallée du Ladouch, qu’emprunte la D710; +70 hab. depuis 1999.

Saint-Félix-de-Reillac-et-Mortemart (190 hab., 2 031 ha dont 1 266 de bois), dont la fusion est de 1827 et qui avait 630 hab. en 1876, a un habitat totalement dispersé, laissant à peu près seules les églises de Saint-Félix au NE, dans un vallon qu’emprunte la voie ferrée de Périgueux à Sarlat, et de Mortemart au SO sur le plateau, au passage de la D710; parc de loisirs à la limite sud, sur la même route et, non loin, golf à la Morterie avec le petit lac des Miracles.

Mauzens-et-Miremont (310 Mauzencois, 2 057 ha dont 1 116 de bois), 10 km NO des Eyzies, est traversée par la vallée encaissée de la Manaurie, suivie par route et voie ferrée en aval du confluent du vallon de Saint-Félix. Miremont s’accroche au promontoire de confluence, Mauzens est sur plateau à l’ouest (mairie), la Chapelle est un hameau au NE; la fusion des trois date de la Révolution.

Savignac-de-Miremont (180 Savignacois, 762 ha dont 474 de bois), 9 km NO des Eyzies, est sur une échine tout au nord de son finage, qui est traversé au NE par la vallée de la Manaurie. Tout au sud dans un vallon, grotte et site préhistorique de la Ferrassie.

Tursac (360 Tursacois, 1 771 ha dont 1 080 de bois), 6 km NE des Eyzies, a un petit village dans la plaine de rive gauche de la Vézère. Le finage s’étend de part et d’autre de la vallée; au sud, il atteint celle de la Beune face aux Combarelles. À l’est de la Vézère, tout au nord, maison forte de Reignac et «Préhisto-Parc»; au SO, château de Marzac sur un lobe de méandre. En face rive droite, abri préhistorique de la Madeleine (éponyme du Magdalénien) et village troglodytique. Tout au nord au confluent du Vimont, site du Ruth avec gisements préhistoriques. La commune compte sept campings, tant des deux côtés de la plaine que sur le relief.

Fleurac (260 Fleuracois, 2 218 ha dont 1 330 de bois), 13 km au nord des Eyzies, est sur le plateau au nord de son finage, qui atteint à l’est la vallée du Vimont.

Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac (1 620 Rouffignacois, 5 990 ha dont 2 243 de bois), 19 km NNO des Eyzies, village qui fut brûlé par les Allemands en 1944, puis reconstruit, et qui a absorbé la commune voisine de Saint-Cernin-de-Reilhac en 1972, produit des fraises et se pare au SE sous le hameau de Granville, à la limite de Fleurac, de la célèbre grotte ornée de Rouffignac, qui compte 11 km de galeries; horticulture, atelier de chimie Alcal (Christeyns, 20 sal., savons et désinfectants), un camping au SE. Le finage atteint au NE la vallée du Vimont, au NO celle de Saint-Gérac, et contient les têtes de la Manaurie, qui descend au SO. Saint-Cernin est un petit hameau dans l’un des vallons de la Manaurie. La commune s’est accrue de 100 hab. depuis 1999.

Plazac (720 Plazacois, 3 377 ha dont 1 804 de bois), 16 km NNE des Eyzies, a son village sur le versant gauche du Vimont; ancien château des Évêques (12e au 17e), avec musée; étangs et camping à proximité; +130 hab. depuis 1999.

Saint-Léon-sur-Vézère (440 Saint-Léonnais, 1 376 ha dont 614 de bois), 15 km NE des Eyzies, est sur la rive droite de la Vézère et a obtenu son classement dans les «plus beaux villages de France»; église classée du 12e s., plusieurs châteaux (14e et 16e s.) et d’autres grottes, Parc des Dinosaures, camping; château de Chaban (13e au 16e) à l’ouest sur le long interfluve Vézère-Vimont. Le finage inclut au nord-ouest le beau cingle de la Côte de Jord (point de vue) et s’étire vers le nord le long de celui de Plazac.

Peyzac-le-Moustier (180 Peyzacois, 1 010 ha dont 671 de bois), 12 km NE des Eyzies, n’a qu’un très petit village sur le plateau à l’est de la Vézère, avec arboretum. Au bord de la Vézère rive gauche, escarpement, village troglodytique et musée de Roque Saint-Christophe. En face sur la rive droite, une extension du finage au confluent du Vimont attribue à la commune le hameau et le célèbre gisement préhistorique du Moustier, éponyme du Moustérien; pont de la D706.

Sergeac (220 Sergeacois, 1 071 ha dont 606 de bois) est un très petit village sur la rive gauche de la Vézère, avec un musée. Juste à l’ouest, grottes de Castel-Merle et du Conquil, avec parc préhistorique aménagé. Au nord, le finage atteint le pont de Thonac.

Thonac (260 Thonacois, 1 162 ha dont 502 de bois), 7 km SO de Montignac, est sur la rive droite de la Vézère au confluent du Thonac. Sur la vigoureuse butte du Thot juste au NE, parc zoologique et centre d’art préhistorique dit Espace Cro-Magnon; en bas, château de Losse (14e-16e s.) sur la rive. Au NO sur le relief, tour penchée de la Vermondie, supposée gallo-romaine; étangs de Fongron un peu au nord; un camping.

Fanlac (140 Fanlacois, 1 437 ha dont 856 de bois), 7 km à l’ouest de Montignac, se perche sur un relief dominant la vallée du Thonon; église en partie du 12e s., château d’Auteroche (14e et 17e s.) au pied, dans un vallon affluent.

Valojoulx (280 hab., 1 179 ha dont 780 de bois), 8 km SSO de Montignac, est dans la petite vallée du Turançon, qui atteint peu après la rive gauche de la Vézère; +70 hab. depuis 1999 (+33%).

La Chapelle-Aubareil (550 Chapellois, 1 985 ha dont 1 152 de bois), 9 km au sud de Montignac, 20 km NE des Eyzies, se tient sur le plateau et s’y disperse en petits hameaux; +170 hab. depuis 1999 (+43%).

Coly-Saint-Amand (640 hab., 3 441 ha dont 1 886 de bois) est une commune nouvelle, créée en 2019 par fusion. Saint-Amand-de-Coly (410 Saint-Amandais, 2 640 ha dont 1 500 de bois), 9 km à l’est de Montignac, 22 km au nord de Sarlat au fond d’un vallon isolé dans le causse, est réputé «village de charme» et «village de caractère» aux maisons anciennes et église abbatiale fortifiée (12e s.), et lieu de manifestations estivales. La D704 traverse le finage au sud-ouest, la vallée de la Chironde au SE. La population a augmenté de 50 hab. depuis 1999. Coly (230 Colynois, 801 ha dont 386 de bois), 8 km SSO de Terrasson, est traversé par la vallée du Coly; le village est au pied du versant gauche, doublé rive droite par le hameau de la Grave. La commune était dans la communauté de communes du Terrassonnais avant la fusion.

Aubas (640 Aubasins, 1 753 ha dont 763 de bois), 3 km NE de Montignac, est sur la rive gauche de la Vézère; église du 12e s., volailles Dumas (30 sal.); château de Sauvebœuf (17e et 19e) au nord sur la rive gauche. Le finage, étendu sur le relief au SE, compte une assez grande extension à l’ouest de la rivière, traversée par la D704 et l’ancien Chemin Royal et contenant le hameau de Laudigerie; +140 hab. depuis 1999 (+28%).

Les Farges (350 Fargiens, 814 ha dont 471 de bois), 7 km NNE de Montignac, est un petit village du plateau. Son finage touche au sud à la rive droite de la Vézère, que longe la D704 et que surmonte la butte du Cheylard, et atteint au nord la vallée du Cern aux abords du Lardin; +70 hab. depuis 1999 (+25%).

Vallée de l’Homme est aussi le nom d’un nouveau canton de la Dordogne, avec pour bureau Montignac; 24 communes, 15 000 hab., 50 300 hab. donc une composition un peu différente.


Bugue (Le)

(2 670 hab., 2 896 ha dont 540 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Dordogne dans l’arrondissement de Sarlat, 32 km à l’ouest de la ville et 33 km au SE de Périgueux, dans la Vallée de l’Homme. La bourgade est au débouché d’un large vallon sur un amphithéâtre de méandre de rive droite de la Vézère, juste à la sortie du couloir des grottes préhistoriques du Périgord Noir. Le village, «station verte de vacances», étiré au pied d’un cingle, est desservi par la voie ferrée de Périgueux à Agen. Il a collège public, château, musée de paléontologie, Aquarium du Périgord Noir, écomusée du Bournat, une maison de la Vie sauvage, une ferme zoologique; maison de retraite, centre de vacances au NE à Péchambert, campings; Intermarché (70 sal.), Bricomarché (25 sal.), serrurerie Valbusa (20 sal.), plâtrerie Sudrié (30 sal.), travaux publics Colas (25 sal.) et Montastier (20 sal.), sable set granulats Héraut (35 sal.); négoce de vins Julien de Savignac (20 sal.). Sur le versant droit du vallon en face du bourg, s’ouvre la grotte de Bara-Bahau. Le finage comprend au SE une large part de la plaine de la Vézère autour du hameau de Malmussou, et la totalité du lobe de méandre, lui-même en plaine, traversé par routes et voie ferrée, avec un parc ornithologique au SO. Sa population a assez peu varié, augmentant entre 1954 (2 100 hab.) et 1975, perdant 150 hab. depuis 1999.


Montignac

(2 860 hab., 3 715 ha dont 1 580 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Dordogne dans l’arrondissement de Sarlat, 26 km NNO de la ville, membre de la communauté de la Vallée de l’Homme. La commune a des ateliers du bois, des maisons à galeries sur la Vézère, un musée Eugène Le Roy, le fameux auteur de Jacquou le Croquant (1836-1907); un institut pour enfants, un collège public; Intermarché (75 sal.). Le village est des deux côtés de la Vézère, le centre ancien rive droite, le musée rive gauche.

Surtout, Montignac est le lieu de la grotte ornée de Lascaux, découverte par des enfants en 1940 dans la colline au SE du bourg, une des merveilles de l’art pariétal; mais la grotte est fermée au public depuis 1963, ce qui a conduit à proposer aux touristes la visite d’une reconstitution aux environs (Lascaux II), complétée par l’ouverture de Lascaux IV en décembre 2016; village de vacances et gisement préhistorique à la Balutie à l’est sur le relief. Montignac est le centre amont du pays des grottes préhistoriques du Périgord Noir, Le Bugue lui répondant en aval. Sa population augmente lentement depuis les 2 700 hab. de 1954, mais n’a pas encore retrouvé les 3 700 hab. de 1876 et aurait reperdu 240 hab. depuis 1999. Montignac est le bureau distributeur du nouveau canton de la Vallée de l’Homme, 26 communes, 15 000 hab., 50 300 ha.