Communauté de communes Val’Eyrieux

Val’Eyrieux

'

Highslide JS

communauté de communes de l’Ardèche associant 29 communes et 12 500 hab. sur 51 010 ha. Le Cheylard (siège) et Saint-Agrève ont plus de 2 000 hab.

Saint-Cierge-sous-le-Cheylard (220 Saint-Ciergeois, 599 ha) est à 5 km au NE du Cheylard, son village perché sur une crête à 630 m. La commune est traversée à l’est par l’Eygas encaissé, jusqu’à son confluent avec l’Eyrieux au SE. Le relief monte à 949 m a nord.

Belsentes (570 hab., 2 581 ha) est une commune nouvelle de 2019, formée par la réunion de deux anciennes communes. Nonières (220 hab., 934 ha) en a la mairie; le village est dans la haute vallée de la Sumène, 10 km au NE du Cheylard. Saint-Julien-Labrousse (350 hab., 1 647 ha) est sur le relief à 11 km ENE du Cheylard, 5 km au SE de Nonières à 765 m. Le nom, complètement artificiel et s’est voulu flatteur et à la mode verte, bien que n’évoquant que des sentiers odorants: la mairie explique qu’il «est le résultat d’une consultation citoyenne […] le terme sente évoquant un moyen naturel de communications pour tous ceux et celles qui cheminent entre nos lieux de vie et d’activités pleine nature. Les sentes sont en effet des petits sentiers de terre qui le plus souvent serpentent dans les bois. Elles sont le résultat d’habitudes locales liées à la circulation faunistique ou humaine» — le lyrisme de l’argumentaire fait oublier l’étymologie: la sente est «là où ça sent», le passage odorant d’animaux sauvages. Après avoir cité Francis Jammes, Giono et Courteline, le site de la mairie avance que le but était «d’obtenir une forme courte, simple et facile d’utilisation à l’écrit comme à l’oral en possédant malgré tout une esthétique et une sonorité plaisantes.»

Saint-Michel-d’Aurance (290 hab., 814 ha dont 300 de bois), 5 km ESE du Cheylard, est sur l’ombrée qui domine au sud la vallée de l’Eyrieux; celle-ci y est rehaussée par le lac de barrage des Collanges (48 ha). La commune a augmenté de 60 hab. depuis 1999.

Saint-Barthélemy-le-Meil (210 Saint-Barthélémiens, 735 ha est à 11 km ESE du Cheylard, son village perché à 520 m sur la crête qui domine au sud le cours encaissé de l’Eyrieux.

Saint-Christol (105 Christolais, 1 463 ha dont 485 de bois) est à 12 km au sud du Cheylard à 600 m, dans le petit bassin du Talaron, affluent de droite de l’Eyrieux. Le Parc régional des Montagnes d’Ardèche y a créé un verger conservatoire. La commune a eu un millier d’habitants en 1861 et sa population s’est effondrée depuis, n’arrêtant sa chute que depuis 1999. La Route des Dragonnades traverse son finage, qui atteint à l’ouest 1 201 m au Serre en Don, 995 m au nord au Mont Rond.

Saint-Genest-Lachamp (120 hab., 2 309 ha dont 873 de bois) perche ce qui reste de son vieux village à 1 040 m, sur le Serre du Perrier qui culmine à 1 097 m. Au nord s’enfonce la vallée du Toularon, où sont les hameaux de Jouanvins et de Guillon, celui-ci tout à l’aval à la limite de Saint-Christol; le relief monte à 1 098 m au Serre le Pal. Au sud, les hameaux de la Rouveyre et de Soubeyrand sont sur le versant d’adret de la Glueyre près d’Albon. Saint-Genest a eu près de 1 200 hab. vers 1850.

Saint-Pierreville (520 Saint-Pierrevillois, 2 056 ha dont 405 de bois), 32 km au SE du Cheylard, est un ancien chef-lieu de canton, 37 km au NO de la préfecture à 550 m. Le village domine la vallée encaissée de la Veyruègne, peu avant son confluent avec la Glueyre, qui traverse la commune juste au nord du village. Celui-ci bénéficie de la création du Parc régional des Monts d’Ardèche et abrite un atelier de laine (Ardelaine, 45 sal.) avec un musée de la laine et du mouton, ainsi qu’une Maison du Châtaignier. Sa population a dépassé plusieurs fois les 2 000 hab. au cours du 19e s., et atteint son minimum à 480 hab. en 1982; elle ne change guère depuis.

Issamoulenc (93 Issamoulinois, 1 966 ha) est dans la vallée de l’Auzène à 19 km au sud de Saint-Pierreville par la route, moins de 4 km à vol d’oiseau, avec un habitat très dispersé, une mairie isolée et plusieurs temples; hameau perché de la Pervenche au sud.

Albon-d’Ardèche (160 Albonnais, 911 ha) est dans la vallée de la Glueyre, 26 km au sud du Cheylard, juste à l’aval de Marcols-les-Eaux (CA de Privas) à partir de laquelle elle a été créée en 1912 sous le nom d’Albon, «d’Ardèche» étant ajouté en 2001.

Dornas (210 hab., 1 763 ha dont 300 de bois) est dans la vallée de la Dorne, 10 km au SO du Cheylard à 630 m, avec un camping. Au sud elle contient le hameau du Grand Dornas et la forêt domaniale très fragmentée de Cuminailles. Dornas a été réputée pour ses eaux et ses jus de fruits; elle a eu 1 350 hab. en 1886; elle a encore diminué de 50 hab. après 1999.

Le Chambon (59 Chambonnais, 1 052 ha dont 358 de bois) est dans la haute vallée de la Dorne, 16 km au SO du Cheylard à 800 m. Le relief monte à 1 398 m au Suc de Burle, tout au SO, dans la forêt domaniale de Saint-Andéol-de-Fourchades. La commune a été créée en 1904 à partir du finage de Saint-Andéol-de-Fourchades, avec 560 hab.

Saint-Andéol-de-Fourchades (57 hab., 1 647 ha dont 300 de bois) est une haute commune de montagne, avec un habitat dispersé et une mairie isolée à 1 030 m sur la crête entre Dorne et Eysse. Au nord-est sont quelques restes d’un oppidum de la Farre, à 1 107 m. Saint-Andéol avait encore 510 hab. en 1906 après l’érection du Chambon en commune, et sa population n’a pas cessé de baisser depuis.

Arcens (390 Arcensois, 1 855 ha dont 400 de bois) est dans la vallée de l’Eysse, 15 km à l’ouest du Cheylard à 600 m. Elle a un château d’origine médiévale et trois sources d’eau minérale gazeuse, embouteillée sur place et vendue sous le nom d’Arcens dans les magasins Leader Price par le groupe Cristaline (Roxane, 25 sal.). La commune a eu plus de 1 300 hab. dans les années 1840; elle en a encore perdu 70 depuis 1999.

Accons (390 Acconnais, 987 ha dont 357 de bois à 560 m) a son village à 5 km au SO du Cheylard, à 620 m, sur un replat dominant le cours de la Dorne. Il est relayé en aval par le château de la Motte (15e et 16e s.) et le hameau de Brolles; centre d’aéromodélisme. Le finage se complète d’une extension vers le nord au-delà de la Dorne le long du Cheylard, incluant le hameau de Villebrion et atteignant les ruines du château de Brion à 915 m, le Sommet de la Berche à 965 m. Son peuplement avait repris depuis le minimum de 1970 (270 hab., contre 1 100 vers 1840), mais a baissé de 40 hab. après 1999.

Mariac (570 Mariacois, 1 639 ha dont 718 de bois) est à 6 km SO du Cheylard sur la Dorne à 540 m; beau retable dans l’église; hameau de Girond à l’ouest à 750 m sous le sommet de la Pigne (1 026 m). Au nord, le finage monte à 1 010 m à Rocherine sur une crête suivie par le GR420. Le groupe Chomarat du Cheylard avait à Mariac une assez grosse usine des Textiles cévenols (325 sal.), qui a contribué au développement du gros faubourg du Pont de Fromentières, mais son activité a cessé en 2009. Mariac a perdu 180 hab. (un quart) depuis 1999.

Jaunac (130 Jaunassiens, 392 ha) est à 3 km au NO du Cheylard dans un petit cirque du versant droit de l’Eyrieux à 580 m. Le finage culmine à 918 m à l’ouest au site de Brion, 980 m au NO au Duestre.

Saint-Martin-de-Valamas (1 130 Saint-Martinois, 1 988 ha dont 844 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 59 km NO de Privas, 8 km au NO du Cheylard au confluent de l’Eyrieux et de l’Eysse à 550 m. Le village fait partie des «stations vertes de vacances». Il a quelques entreprises, dont une fabrique de bijoux Altesse (groupe Georges Legros, 55 sal.). À l’est du village, ruines médiévales du château de Rochebonne et beaux panoramas. La population communale avait dépassé 2 600 hab. de 1900 à 1914; elle n’a pas cessé de diminuer depuis, perdant encore 200 hab. après 1999.

Chanéac (270 Chanéacquois, 1 573 ha) est à 14 km ONO du Cheylard dans un vallon affluent de l’Eyrieux

Lachapelle-sous-Chanéac (170 Chapelous, 894 ha) est juste au nord de Chanéac dans un vallon affluent.

Saint-Clément (90 hab., 1 955 ha dont 453 de bois), 22 km NO du Cheylard, a son village perché à 1 150 m sur le haut plateau en limite de la Haute-Loire; parc éolien de deux mâts, chacun de 600 kW, avec un musée de l’École du vent.

Saint-Julien-d’Intres (310 hab., 2 117 ha) est une commune nouvelle, fruit d’une fusion de 2019 entre deux communes du secteur de confluences de la vallée de l’Eyrieux à 13 km NNO du Cheylard, Saint-Julien-Boutières (200 Saint-Juliénois, 1 112 ha dont 389 de bois), limitrophe de la Haute-Loire, sur la rive droite de l’Eyrieux à 682 m, et qui a eu plus de 1 500 hab. dans toute la seconde moitié du 19e s., accueille deux ateliers textiles (Bacus, 70 sal., Blanchard, 25 sal.). Intres (110 Introis, 1 005 ha dont 336 de bois) est immédiatement en amont de Saint-Julien et avait été créée à partir d’elle en 1911 avec 530 hab.

Saint-Jean-Roure (250 Jeanrourois, 2 399 ha) est à 6 km au nord du Cheylard sur le plateau à 950 m; le Puy de Roure atteint 1 043 m.

Mars (270 Moraillons, 1 869 ha dont 565 de bois), 7 km ONO de Saint-Agrève, 24 km au NO du Cheylard, à 1 100 m, sur la D15, est la commune la plus occidentale du Val’Eyrieux, limitrophe de la Haute-Loire, très proche du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) et bordée à l’ouest par le Lignon encaissé; château féodal de Maleval. Elle avait encore 900 hab. en 1900, 600 en 1950, mais seulement 180 en 1990; sa population a augmenté de 50 hab. après 1999.

Devesset (310 Devessets, 2 924 ha dont 1 570 de bois), 8 km au nord de Saint-Agrève et limitrophe de la Haute-Loire, à 1 100 m, est aux sources de l’Eyrieux; son cours est barré par un lac de 51 ha équipé d’une base de loisirs sur le plateau au sud du village. Celui-ci a reçu en 1979 une fonderie d’aluminium de la SAMOV (Mécanique et outillage du Vivarais, 55 sal.) chargée d’approvisionner les usines du groupe Leroy-Sommer alentour. Devesset avait 1 500 hab. en 1911, 1 000 en 1936 et s’est fortement dépeuplée ensuite; elle a regagné 30 hab. après 1999.

Saint-Jeure-d’Andaure (95 Saint-Jeurois, 1 328 ha) est à 6 km NE de Saint-Agrève, avec un petit village perché à 992 m au-dessus d’un vallon affluent du Doux.

Rochepaule (250 Rochepaulois, 3 334 ha dont 1 328 de bois) est un village de col à 810 m, entre les vallées du Doux et de son affluent de droite l’Aygueneyre, au sein d’un relief très accidenté à l’est du plateau, desservi par des routes fort sinueuses à 15 km NE de Saint-Agrève. La commune a eu plus de 2 000 hab. à la fin du 19e s. et n’a pas cessé de se dépeupler depuis, perdant encore 100 hab. (près d’un tiers) depuis 1999.

Saint-André-en-Vivarais (210 Andréens, 2 048 ha dont 999 de bois, à 1 046 m), qui avait un millier d’habitants au début du 20e siècle, s’avance dans le département de la Haute-Loire et y ajoute au SE une enclave de 200 ha. La commune s’est nommée Montver en 1793, ensuite Saint-André puis Saint-André-des-Effanges, et a pris son nom actuel en 1926. Au sud de la commune, a été aménagé le domaine de ski nordique de Louveton.


Cheylard (Le)

(3 000 Cheylarois, 1 245 ha dont 435 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 55 km OSO de Tournon et 50 km au NO de Privas, à 430 m au fond de la vallée de la Dorne juste avant son confluent avec l’Eyrieux. La ville, dominée par les ruines de son château médiéval, a fait figure de chef-lieu des Boutières, dans une partie marquée par la contre-réforme et ses nombreux signes apparents dans le paysage. Elle fut un centre de tanneries et de travail du cuir. C’est aussi une porte du Parc régional des Monts d’Ardèche. La firme textile Chomarat (470 sal.) dispose ici du siège du groupe, d’une usine de velours pour automobiles et d’un atelier d’enduction. Perrier (160 sal.) fabrique des machines à embouteiller; Altesse des bijoux (95 sal.); banque Delubac (85 sal.), travail temporaire Adecco (100 sal.). La ville a un hôpital local (20 lits médicaux, 135 en tout), un lycée et un collège publics, un collège privé, un magasin Super U (55 sal.) et un Intermarché (30 sal.); parc de l’ancien château de la Chèze, brûlé par les Allemands en juillet 1944. Au bord de la Dorne, une ancienne usine a été transformée en lieu d’exposition et d’animation évoquant le passé et le présent industriel des Boutières, sous le nom d’Arche des Métiers. La population municipale a oscillé entre 3 000 et 3 500 hab. entre 1856 et 1954; elle a augmenté ensuite jusqu’en 1975 (4 300 hab.) puis s’est mise à diminuer, perdant 630 hab. après 1999.

Le Cheylard est à la fois le siège de la CC Val’Eyrieux (29 communes, 12 500 hab.) et le bureau du nouveau canton du Haut-Eyrieux, groupant 44 communes et 17 800 hab. sur 74 295 ha.


Saint-Agrève

(2 410 Saint-Agrévois, 4 856 ha dont 280 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône, 54 km OSO de Tournon (52 km à l’est du Puy) à 1 050 m, sur la D533. C’est une ville d’altitude de la CC Val’Eyrieux, 17 km au nord du Cheylard, qui a eu un long passé de foires sur un fort ancien carrefour de routes. Son nom originel était Chignac, issu du site romain Cinnacum. Le mont Chiniac, à l’est de la ville, fut le lieu de la première bourgade; elle fut ravagée par les guerres de religion et la nouvelle ville fut reconstruite sur le plateau de granite au pied de la butte, qui monte à 1 126 m et d’où l’on découvre un large panorama (table d’orientation). Vers le nord, le château de Clavières (17e s.) dresse ses hautes tours rondes; quelques orgues basaltiques agrémentent le paysage; hameau de Chomette à l’est (camping). Au SE, la commune contient une enclave de 580 ha, correspondant à l’ancienne commune du Pouzet, réunie en 1973 en dépt d’une petite discontinuité territoriale introduite par le territoire de Saint-Jean-Roure.

Saint-Agrève est restée une ville active, dotée d’un collège public et d’une clinique (18 lits), d’une usine Eolane (électronique industrielle, 170 sal., ex-NCF) et de quelques ateliers; travaux publics Faurie (30 sal.). La voie ferrée avait atteint Saint-Agrève en 1903, à partir de la Haute-Loire par la vallée du Lignon; elle fut abandonnée par le trafic, mais a été reprise en 2002 sous la forme d’un train touristique entre Dunières et Saint-Agrève par Tence et Le Chambon-sur-Lignon. La commune et ses environs ont abrité des Juifs et des résistants pendant la dernière guerre. La population municipale n’a fluctué que modérément au cours des deux derniers siècles; elle a été de 3 300 hab. autour de 1870, 2 300 seulement en 1962; elle a regagné quelques habitants jusqu’en 1980 et en perd un peu depuis (-320 hab. après 1999). Saint-Agrève est depuis 2002 une ville-porte du Parc régional des Monts-d’Ardèche, la plus septentrionale