Communauté de communes de la Région de Suippes

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communauté de seize communes et 7 400 hab., 47 950 ha. Le siège est à Suippes, seule à dépasser 2 000 hab.

Jonchery-sur-Suippe (220 Macriots, 2 474 ha), 5 km NO de Suippes, a son village des deux côtés de la Suippe et au passage de la D931 (Voie de la Liberté); nécropole nationale. Son finage est dans le camp militaire au SO; au NE, il est borné par le cours de l’Ain; ferme de Chantereine au SE au bord de la Suippe. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Hilaire-le-Grand (370 Charbodiers, 4 239 ha), 7 km NO de Suippes, est au confluent de l’Ain sur la rive droite de la Suippe et au croisement des D931 et D19; silos, atelier de déshydratation, +50 hab. depuis 1999. Toute la partie SO du finage est dans le camp de Mourmelon sur 1 350 ha autour du fort Saint-Hilaire; en bordure ouest, sur la D21, se tient un complexe russe (cimetière militaire, ermitage, chapelle orthodoxe classée).

Sainte-Marie-à-Py (210 Copiots, 2 692 ha), 14 km NNO de Suippes, est sur les deux rives de la Py dans un finage d’axe nord-sud qui atteint la limite des Ardennes au nord. Le nom était Montagne Apy en 1793.

Sommepy-Tahure (650 Sompinards, 6 824 ha dont 175 de bois), 14 km NNE de Suippes, limitrophe des Ardennes, a un gros village des deux côtés de la Py juste en aval de la source; la D977 le contourne par l’est. La commune conserve des monuments et hauts lieux de la guerre de 1914-1918 (nécropole nationale à l’ouest, mémorial américain au nord, calvaire du Bois de Vignon à l’est) et a englobé en 1950 l’ancien village détruit de Tahure, dans le camp de Suippes au SE; silos, un berger communal, lié à un groupement qui produit un millier d’agneaux par an et exploite 150 ha du camp de Suippes; un salon régional du mouton se tient à Sommepy tous les quatre ans depuis 1992. Dans la commune, qui a gagné 90 hab. depuis 1999, s’est installé en 2000 le centre de conditionnement d’œufs de la Sodine (Société de distribution du Nord-Est), associant Pycoq de Saint-Souplet-sur-Py et deux sociétés ardennaise et axonienne, et manipulant 170 millions d’œufs par an (580 000 poules), avec 50 emplois.

Souain-Perthes-les-Hurlus (250 Goyats, 5 312 ha), 5 km au nord de Suippes, a son village au bord de l’Ain juste à l’aval de sa source sur la D977 — le nom même de Souain est en rapport avec la source de l’Ain. Elle a complété son nom en 1950 par celui d’un village détruit en 1914-1918, au SE. Le finage va au NE jusqu’à la butte de Souain, lieu de combats particulièrement meurtriers; toute sa partie orientale est dans le camp de Suippes, sur plus de 3 700 ha, avec le cimetière national de la Légion, le site de Perthes, le grand bois du Togoland. Hors du camp, grande nécropole nationale de la Crouée juste au NO du village, cimetière national de l’Opéra au NE, cimetière national de la 28^e Bigade à l’ouest; à la limite du finage au bord de la D977 tout au nord, grand monument aux morts des Armées de Champagne et ossuaire de Navarin. La commune a 50 hab. de moins qu’en 1999.

Somme-Suippe (650 Somme-Suippais, 3 151 ha), 4 km au SE de Suippes, est à la source de la Suippe comme son nom l’indique. Le village est sur la D931 (Voie de la Liberté) et la voie ferrée; on y travailla la laine; un centre de formation est associé à une école professionnelle de mécanique agricole (avec BTS). Au nord, 900 ha sont dans le camp militaire de Suippes.

Laval-sur-Tourbe (56 hab., 1 458 ha), 15 km ENE de Suippes, a son petit village sur la rive gauche de la Tourbe, avec un finage très étiré dans le sens est-ouest, dont 700 ha dans le camp de Suippes à l’ouest. La mention sur-Tourbe est de 1961.

Saint-Jean-sur-Tourbe (90 hab., 1 704 ha), 14 km à l’est de Suippes, a son village sur la rive gauche de la Tourbe et une nécropole nationale. Le finage est hors du camp de Suippes, qui le borde au NO. La mention sur-Tourbe était déjà acquise en 1801.

Somme-Tourbe (140 Astuciers, 1 939 ha), 10 km ESE de Suippes, a son village à la source de la Tourbe comme son nom l’indique, au passage de la D931 et de la voie ferrée vers Verdun.

La Croix-en-Champagne (80 Crachetons, 1 658 ha dont 134 de bois), 14 km SE de Suippes, a un petit village-rue; l’A4 frôle le finage au sud.

Tilloy-et-Bellay (240 Tillotins, 1 934 ha), 17 km SSE de Suippes a son village, Tilloy, sur la D3 rectiligne au SO de son finage, le Neuf Bellay étant un très petit hameau sur la même route plus à l’est, le Vieux Bellay un autre au nord. Tilloy et Bellay ont été réunies en 1835. Le finage est également traversé par la LGV et l’autoroute A4.

Saint-Remy-sur-Bussy (350 Remillons, 3 465 ha), 12 km SSE de Suippes, a son village sur la rive gauche de la Noblette, juste à l’aval de sa source; +40 hab. depuis 1999. Un peu à l’est, coopérative de déshydratation de luzerne (Luzeal, 40 000 t); A4 et LGV traversent au sud.

Bussy-le-Château (180 Bussinais, 2 393 ha), 8 km au sud de Suippes, a son village sur la rive droite de la Noblette; tumulus protégé sur l’autre rive. A4, D994 et LGV se croisent tout au sud.

La Cheppe (350 Chepillons, 2 390 ha), 17 km NE de Châlons et à 11 km de Suippes, a un village double de part et d’autre de la Noblette. Juste à l’ouest, une levée de terre de 5 m avec fossés de 8 à 10 m, large de 30 m en tout, dessine une grande ellipse de 554 m sur 460, à laquelle on a donné le nom de camp d’Attila, ou plus pittoresquement encore d’Ahan du Diable (ou des diables). Il est sans rapport apparent avec le Hun, mais c’est le reste d’un oppidum celtique, parfois dit du Vieux Châlons, peut-être le plus étendu de la tribu des Catalauni; un temple de Minerve y fut élevé par les Romains; on y a trouvé de nombreux débris de la Tène, du 1^er siècle avant notre ère et de la période gallo-romaine. La D884 longe le village au sud. L’A4 et la LGV traversent au sud. Au NO, le finage est borné par la D977, toutefois débordée par trois petites incursions dans le Bois de la Hure, et traversé par la voie ferrée de Châlons vers Verdun, au bord de laquelle sont de gros silos et la nécropole nationale du Mont Frenet. La commune a gagné 50 hab. depuis1999.

Cuperly (230 hab., 2 092 ha), 12 km SO de Suippes, a son village sur la rive droite de la Noblette, doublé rive gauche par le faubourg de la gare et de la D994; +50 hab. depuis 1999. Au sud, le finage est traversé par la LGV puis l’A4 qui y a un échangeur à péage avec la D997, donnant accès à Châlons qui est à 8 km au SSO. Au nord, la commune a plus de la moitié de son finage dans le camp de Mourmelon, que traverse une voie romaine et qui contient le bois de la Hure.

(3 940 Suippas, 4 225 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Marne dans l’arrondissement de Châlons-en-Champagne, 25 km au NE de la préfecture dans la vallée de la Suippe. Cette grande commune de Champagne crayeuse est largement occupée par des terrains militaires, de Suippes au NE, de Mourmelon au SO. Suippes fut un bourg fortifié de vallée, auquel les bras de la Vesle servaient de douves; ce fut assez tôt un bourg et un centre de négoce et d’industrie de la laine, doté de plusieurs filatures de drap fin, ainsi que de drap d’uniformes. Une ancienne grande filature, en amont, avait été précédée par une manufacture déjà réputée au début du 18^e s. et rénovée après 1790; elle a eu jusqu’à 500 salariés; fermée en 1956, elle a été réaménagée en 1961 par le principal établissement industriel de la ville, spécialisé dans les alliages (Le Bronze Alloys, groupe Fontech, à un fonds d’investissement états-unien, 270 emplois ); tricots Lacoste (30 sal.). La commune a un collège public et une petite piste d’aviation.

Le camp militaire de Suippes a été installé en extension du camp de Mourmelon après la guerre de 1914-1918, sur des terres que celle-ci avait copieusement ravagées. Il englobe les trois communes disparues des Hurlus et s’étend sur onze communes marnaises, plus une ardennaise; au total, 18 000 ha. Le territoire communal de Suippes n’englobe qu’une fraction du camp, qui comprend toutefois les installations principales (camp de Division); il s’étend un peu plus largement sur le camp de Mourmelon au sud-ouest; au sein de ce dernier, se situent la nécropole nationale et la ferme de Suippes, devenue le site d’un centre d’instruction militaire et, plus au sud, la ferme du Piémont, cœur d’une petite agglomération où se trouvent château, groupe vétérinaire des armées et chenil. Suippes héberge ainsi le 4^e régiment d’Artillerie et le 132^e BCAT (bataillon cynophile de l’armée de Terre).

La population communale, même sans la population à part, a fluctué au rythme des camps; elle était montée à 5 000 hab. en 1936 et s’est ensuite tenue autour de 3 000 hab.; la suppression statistique de la population comptée à part a diminué sa population totale de 300 hab. après 1999 mais augmenté sa population municipale de plus de 600 hab. Suippes est le siège d’une communauté de communes de la Région de Suippes qui associe 16 communes depuis 1990 et s’étend sur près de 50 000 ha (7 400 hab.).