Communauté de communes Chinon, Vienne et Loire' communauté de communes d’Indre-et-Loire, associant19 communes (23 500 hab.) sur 34 710 ha. Avoine (siège), Chinon, Beaumont-en-Véron et Chouzé-sur-Loire ont plus de 2 000 hab. Huismes (1 510 Huismois, 2 382 ha dont 250 de vignes) est à 8 km au nord de Chinon, sur les pentes du plateau d’entre Indre et Cher. Le nom vient apparemment du gaulois Uxisama (la très haute); église en partie du XIIe siècle, reliée au Doyenné par une galerie couverte du XVIe; commerces et artisans, marchés, école primaire, école de musique, bibliothèque, harmonie municipale. Une maison habitée de 1955 à 1964 par Max Ernst et Dorothea Tanning est aménagée en un agréable musée privé. La population communale a fluctué entre un maximum de 1 700 hab. vers 1870 et un minimum de 1 000 hab. en 1936 et 1975; elle croît depuis (+100 hab. après 1999). Le relief est doucement vallonné et de nombreux châteaux, maisons anciennes, fuyes et moulins s’éparpillent, ainsi que quelques restes de fours à pruneaux. Près du village sont les manoirs de Bruère (XVe-XVIe) et de la Chancellerie (XVIe); à l’est, châteaux de Lavillaumer (XVe et XIXe), la Haute Salverte (XVIe) et Rassay (XVIIe); au sud-est ceux de Beaulieu (XVe-XVIe), l’Ermitage (XVe), de la Chaussée (XVIe), d’Usage (XVIIIe). Dans le parc d’Usage sont des traces d’autres châteaux, dont celui de Bonnaventure où Charles VII recevait Agnès Sorel. Au sud, la Poitevinière (XIXe) dans un grand parc, Contebault (XVe-XVIe); au nord, la Cour Neuve (XVIIe et XIXe) et Moucheau (XVe). Au nord-est du village, le coteau de l’Indre et du Val de Loire commence à prendre du relief et s’accuse de plus en plus vers l’est. Les hameaux des Rivières, de Cuzé et du Vivier sont au pied du coteau, dont les vallons offrent des sites troglodytiques, au Puy Angelier et au-dessus de Cuzé. Le finage atteint au nord-est le bord de Loire au hameau de l’Île-Saint-Martin et la Queue de l’Île, qui conserve des fours à chanvre. Au sud, le vallon de la Veude a fixé plusieurs moulins comme celui de Fromentière. En amont, les Fontaines d’Ozon associent hameau, lavoir, source, cressonnières. Vers l’est, la commune s’étend dans la forêt de Chinon. Saint-Benoît-la-Forêt (870 Bénédictins, 3 525 ha dont 2 000 de bois), à 10 km NE de Chinon, a été curieusement appelée Fief de la Mort puis Saint-Benoît-de-la-Mort ou de Lac-Mort aux XIIe et XIIIe siècles, et abrite un creux de vallon dénommé Lac Mort, peut-être à l’origine du nom ancien; «la Forêt» a été ajouté en 1936. C’est un village de clairière dans la Forêt de Chinon. La commune contient le parc forestier du Teillay, avec centre d’initiation à l’environnement, et un village de vacances; au nord-est, des restes de l’abbaye bénédictine de Turpenay (XVe), par où Rabelais a feint d’avoir situé sa Thélème utopique, remarquablement restaurés depuis 1985; au sud, le gros château de Beugny (XIXe) et les restes d’un ancien couvent de grandmontains dit prieuré du Pommier Aigre (XIIe et XVIIIe). Des éléments d’un aqueduc antique sont à la Cave des Ermites, un souterrain-refuge aux Roches Margottes. Vers l’ouest, les calcaires turoniens montrent des formes karstiques. Saint-Benoît a été choisie comme base logistique de l’armée des États-Unis en 1950 dans le cadre de l’OTAN. Traversé au nord par la voie ferrée Tours-Chinon, son finage porte ainsi au nord-est les traces d’une vaste zone d’activités héritée de l’ancien camp américain de fournitures militaires (1951-1967) et de son réseau ferré, qui déborde sur les territoires de Rivarennes et de Cheillé. De 280 hab. en 1936, la commune était montée à 1 300 hab. en 1975; elle en a regagné une centaine depuis son nouveau minimum de 1999. Une zone industrielle a été ouverte sur ces traces, accueillant près du carrefour Françoise de Foix une fabrique de matériel de travaux publics (Famatec, 30 sal., au groupe Fayat), et l’usine Clen de matériel de bureau (250 sal.), habituellement enregistrée à Azay-le-Rideau. Un projet de parc photovoltaïque est envisagé aux Petites Landes (Carroi Cossard), au sud-ouest du village, sur un ancien site d’enfouissement technique. Au sud-ouest, l’hôpital américain inauguré en 1951, et laissé par l’armée américaine en 1967, est devenu un hôpital régional de près de 1 000 emplois aux portes de Chinon, entièrement rééquipé de 2004 à 2007, comptant au total 690 lits dont 260 en hébergement, 120 en long séjour, 160 en psychiatrie. Saint-Benoît a aussi une clinique (90 sal.) et une maison d’accueil spécialisé. Cravant-les-Coteaux (690 Cravantais, 3 821 ha dont 2 000 de bois), 8 km ONO de l’Île-Bouchard, 9 km à l’est de Chinon, 27 km à l’ouest de Sainte-Maure, aligne ses maisons et ses caves troglodytes sur plusieurs kilomètres le long du coteau de rive droite de la Vienne, par les hameaux de Sonnay, Narçay et Malvault. Le nom semble associé à l’idée de pierre, terrain pierreux (radical très ancien kar). Une église classée des IXe-XIIe siècles subsiste au Vieux Bourg, dans un vallon qui entame le plateau au nord du village actuel, au fond duquel sont aussi les manoirs du Gâteau (XVIIe) et de la Tesserie (XVe et XVIIe). Le Vieux Château de Cravant (XIIIe au XVIIe) est juché sur le coteau face au Vieux-Bourg; un musée lapidaire et historique lui est associé. La commune a une école élémentaire, plusieurs commerçants et artisans. Sa population reste stable depuis les années 1920, comme dans la plupart des communes voisines; la mention des Coteaux est de 1906. Sur le plateau, de vastes superficies de landes ont été enrésinées, notamment au cours des années 1970. De nombreuses mares sont dans la forêt des Landes du Ruchard au nord, ainsi que des cercles et alignements mégalithiques. Les ruines de la chapelle de la Madeleine (XVe) sont à l’extrémité occidentale du camp du Ruchard, au fond d’un vallon qui descend vers le Ruau de Panzoult. Au pied du coteau à l’ouest du village, manoirs des Berthaisières (XVIe), de Narçay (XIVe au XVIIIe), de Nueil (XVIe), château de Sonnay (XIXe avec une tour ancienne), manoir de Givré (XVe) à la limite occidentale. Cravant est une grande commune viticole, la principale de l’aoc chinon, avec 720 ha de vignes et 35 vignerons, partagés entre la plaine de la Vienne, large de 2 km, et le rebord du plateau. Les hameaux du Puy et de Briançon sont au bord de la Vienne; à Briançon se trouve un dolmen démantelé de 15 m de long, dit le Gros Chillou. La population a baissé de 70 hab. depuis 1999. Les autres villages sont au sud de la Vienne. Anché (430 Anchéens, 799 ha dont 50 de bois) est à 10 km à l’ouest de L’Île-Bouchard, 8 km SE de Chinon, au pied du coteau gauche de la Vienne. Le village a une église des XIIIe et XVe, une école élémentaire et cultive des vignes. Il s’orne du haut château des Brétignolles (XVe) à l’est, du manoir du Bois de Veude (XVe) à l’angle NO en bord de Vienne; +60 hab. depuis 1999. Rivière (710 Riviérois ou Ripérains, 366 ha), 4 km au SE de Chinon sur la rive gauche de la Vienne, a un petit finage de plaine sur une étroite bande le long de la rive droite de la rivière, garnie de vignes (70 ha). La Veude limite le territoire à l’est, à son confluent avec la Vienne. Un peu en aval en bord de Vienne, le village a une église du XIe siècle, un château du XIXe; maçonnerie, écoles. Une queue au sud-ouest monte sur le plateau autour du hameau de Vau Charette. La commune n’avait que 320 hab. en 1968 et croît depuis comme une petite banlieue de Chinon; elle a crû de 70 hab. depuis 1999. La Roche-Clermault (530 Clérimaldiens, 1 803 ha dont 450 de bois) est au bord du Négron, rive droite, à 7 km au SO de Chinon; on y cultive 120 ha de vignes; transports par autocars Archambault (70 sal.) et transports routiers du même (25 sal.), désamiantage AD2L (20 sal.) et déchetterie sur la petite zone industrielle de la Pièce du Marais au sud-ouest; silos de la Coopérative agricole du Chinonais (Copac) à l’ancienne gare; +40 hab. depuis 1999. Le village est sur un coteau ensoleillé, près de la rivière et de la route (D759) et s’appuie sur la bande de reliefs boisés qui domine au nord le val de Vienne; il a une église en partie du XIIe s. à caquetoir-galerie, une école primaire. De l’ancien château fort («la Roche»), ne restent guère que des souterrains; ruines d’un château du XVIIe établi sur le site. Le finage envoie vers le nord une queue où est le hameau du Bas Pays (hôtel Imago); au sud, hameaux de Launay (château de la Bonnellière, début XVIIe et fin XVIIIe) et de Contray, château de Chargé (XVIe et XVIIIe). Marçay (530 Marcéens, 2 135 ha dont 700 de bois), dans les collines à 8 km au sud de Chinon, limitrophe du département de la Vienne. Le village a une école élémentaire, un gros château des XVe et XVIIe à tours rondes, devenu hôtellerie de luxe dans un parc de 15 ha (30 sal.); manoir de Dauconnay (XVe et XIXe) à l’est, grange aux dîmes de l’Abbaye de Fontevraud près du petit manoir de Beauvais (XIVe s.) au NO; château du Bois de Chillou au sud (XVe-XVIe). Au SO, gros hameau de la Roberderie et vaste ferme-porcherie de la Fenêtrie (20 sal., 550 ha, 2 200 truies). La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999. Seuilly (370 Sullaciens, 1 573 ha dont 275 de bois) est dans le vallon du Quincampois, affluent du Négron, à 9 km au sud-ouest de Chinon. Elle offre au moins trois intérêts: une ancienne abbaye (vers 1100) restaurée, qui abrite le CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) Touraine-Val de Loire, avec un manoir aménagé en maison d’hôtes; au NE la célèbre Devinière, musée-maison de la famille de Rabelais où naquit François vers 1490 (propriété du département, 14 000 visiteurs par an); au sud, au sommet d’une forte colline, le château du Coudray-Montpensier, du XVe siècle. Ce château a été restauré au XXe siècle, notamment par l’avionneur Latécoère qui l’avait acheté en 1930, après le poète Maeterlinck; et depuis 1994 par le chirurgien Christian Feray, également propriétaire du château de Moncontour à Vouvray; ses beaux jardins à la française ont été réaménagés et une hôtellerie a été ouverte; vignoble de 30 ha. Juste à côté, à la Maligratte, le département de Paris entretient un institut médico-éducatif pour 110 enfants et adolescents. Au NO, le coteau de Seuilly a des caves, et le petit manoir de Verné (XVIe). La commune a perdu 110 hab. depuis 1999. Lerné (310 Lernéens, 1 636 ha dont 850 de bois), également limitrophe du département de la Vienne, contient une part de la forêt de Fontevraud et une église en partie du XIIe. Rabelais en avait fait le pays des fouaces, et de Picrochole («mauvaise humeur»), ennemi de Grandgousier et caricature d’un propriétaire local peu apprécié par la famille Rabelais. Le village, 12 km SO de Chinon, a été agréablement restauré dans le respect de l’architecture ancienne et propose un musée de la Boule de Fort, avec boulodrome (Picroboule). Le finage n’a qu’une dizaine d’hectares de vignes, mais de nombreuses caves au SO vers la Haute Brosse; châteaux de Chavigny (XVIIe et XIXe) à l’ouest, quelques ruines des châteaux de Céciigny (XVe) et Maulévrier (XVIe). Cinais (440 Cinaisiens, 877 ha dont 40 de bois) est juste au nord de Seuilly dans les collines, 7 km SO de Chinon. Son finage s’étend dans le val de Vienne jusqu’à la rivière et n’a pas plus de vigne que les précédents. Les maisons du village (fleuri, une fleur) ceinturent l’éperon de l’ancien oppidum gaulois du Camp de Cinais, dit aussi camp des Romains; plusieurs sont anciennes, dont la Boulardière (XVIe, restaurée); moulin de la Devinière au sud, quelques caves et un pigeonnier troglodyte; école primaire. Les larges prairies de Pontille, en bord de Vienne, était flattées par Rabelais: «les célèbres oyes de Pontille renommées en Chinois» (Livre V, XV); «Et dix-sept mille neuf cent treize vaches de Pautille et de Brehemond furent réquisitionnées» pour «l’allaitement ordinaire» du bébé Gargantua. Thizay (290 Thizéens, 692 ha dont 150 de bois) est au pied du coteau de rive gauche de la Vienne à 11 km à l’ouest de Chinon; école élémentaire. Son finage atteint au nord-est la Vienne et a des peuplements de chênes-verts; châteaux de la Grande Gaudrée (XVe-XVIe) à l’ouest, de Frau (XVe au XVIIe) à l’est, de Vaumenaise (XVe au XVIIIe) au SE, à gros pigeonnier carré; dolmen de la Pierre Couverte, grand lavoir à impluvium (XIXe). La commune a gagné 50 hab. depuis 1999. Saint-Germain-sur-Vienne (380 Saint-Germinois, 1 536 ha dont 480 de bois), 14 km à l’ouest de Chinon sur la rive gauche de la Vienne, a 21 ha de vignes, une école primaire, des habitations troglodytes, une partie de la forêt et du camp militaire de Fontevraud et plusieurs châteaux dont le Petit Thouars (XVe, XVIIe et XIXe-XXe). Le coteau se rapproche de la rive de la Vienne, laissant toutefois à l’est une assez large plaine de la Prée, doublée par l’île du Petit Thouars et drainée par la boire du Grand Courant. L’habitat se divise entre trois hameaux alignés au pied du coteau, la Chaussée au sud, Rassay au centre, le Bourg au nord, et trois vallons perpendiculaires à la Vienne, de la Courance au sud, des Veaux au centre, des Grottes au nord. Le Bourg a une église en partie du XIe siècle et deux manoirs du XVIIe et du XIXe (Falèche); un petit chantier naval a repris la fabrication de bateaux de Loire. Le hameau de la Chaussée, au sud-est du village en bord de Vienne, conserve un pont romain. Le finage s’étend assez largement au nord de l’autre côté de la Vienne, dans la plaine de rive droite où il est limité par le tracé d’une voie romaine; ce secteur est vide, à part quelques habitations vers Port Guyot. Couziers (110 Couziens, 1 205 ha dont 650 de bois) est à 4 km au SSO de Saint-Germain, 16 km à l’ouest de Chinon. Son finage prend une bonne part de la forêt et du camp de Fontevraud et s’insinue au nord entre ceux de Candes et de Saint-Germain, jusqu’à la Vienne; château de la Trochoire (XVIIe-XVIIIe) dans un vallon près de la Vienne, et plusieurs maisons de notables de la même époque, notamment au Petit et au Grand Lessigny tout au sud. Candes-Saint-Martin (200 Candais, 577 ha) est juste à la confluence de la Vienne et de la Loire et à la limite de l’Anjou, 17 km ONO de Chinon. Elle porte à la fois le nom gaulois du confluent (condate) et, depuis 1949 seulement, celui de l’évêque tourangeau qui y mourut en 397. C’est un village très touristique, riche en maisons anciennes et restes monumentaux, l’un des trois de Touraine à faire partie des «plus beaux villages de France»; grosse église collégiale classée des XIIe-XIIIe, fortifiée au XVe; ancien château des archevêques de Tours (XVe au XVIIe), hôtel de la Prévôté (XVe); Comptoir du Confluent (boutique et expositions estivales), promenades en bateau, camping; école élémentaire. Le finage s’étend à la fois sur le plateau de tuffeau à l’ouest, où se dresse le moulin Saint-Michel, et sur le bas éperon de confluence entre Loire et Vienne, rive droite de la Vienne, où sont les Prés de l’Arche et un reste de voie romaine. Entre Vienne et Loire se glisse le Véron, ou pays des rives selon l’étymologie (vara). Savigny-en-Véron (1 570 Savigniens, 2 131 ha dont 272 de bois) longe la Vienne, par un curieux paysage de bocage dense à étroites parcelles, et s’ouvre largement sur la rive gauche de la Loire; on y cultive 240 ha de vignes, surtout au nord au Petit Chouzé, juste à l’ouest de l’usine nucléaire d’Avoine. Dans la partie centrale sont le village (à 9 km ONO de Chinon) et une grappe de hameaux. Le finage contient les restes d’une villa gallo-romaine et d’un ancien château fort de Matefelon, les châteaux de Cheviré (XVe), des Places (XVIe, XVIIIe et XIXe), d’Orval (XVIe et XIXe), de la Herpinière à Fougères (XVIIe); écoles, écomusée du Véron (8 000 à 9 000 visiteurs par an), camping (trois étoiles) de la Fritillaire avec parc et plan d’eau; borne milliaire et tracé d’une voie romaine au sud, suivant la Vienne jusqu’au confluent. Un lieu-dit la Magnanerie (gîte rural) sur la D18 (rue Basse) rappelle l’ancien élevage de vers à soie. Le hameau de Bertignolles, en bord de Loire sur la D7, a un site d’aéromodélisme avec une grande piste en ovale. Savigny a reçu une plate-forme logistique du groupe Système U (230 sal.), couvrant 18 départements, à la limite de la zone industrielle d’Avoine, ainsi qu’une partie des serres à tomates des Jardins de Rabelais (280 sal.) et le nettoyage nucléaire Samsic (45 sal.). La commune se nommait simplement Savigny jusqu’en 1955; elle avait à cette date 900 hab., contre 1 800 un siècle auparavant, puis sa population a augmenté; elle a gagné 280 hab. après 1999. Avoine (1 780 Avoinais, 1 258 ha dont 250 de bois) est à 8 km au nord-ouest de Chinon. La commune accueille la centrale nucléaire dite de Chinon, qui emploie 2 620 personnes (plus 500 à 2 500 selon les travaux en cours) sur 155 ha. Elle fut la première centrale à graphite-gaz construite par EDF, à partir de 1956, et a commencé à produire en 1963. Les trois premières unités (1963-1966) avaient des puissances modérées de 70, 210 et 400 MW; elles ont été arrêtées respectivement en 1973, 1985 et 1990 et remplacées en 1984 par deux unités de 900 MW chacune, à eau pressurisée, suivies par deux autres en 1987 et 1988. La puissance totale est donc de 3 600 MW et la production annuelle est de 24 à 25 TWh, environ 5% de la France entière. Son originalité est que les tours aéroréfrigérantes ont une hauteur limitée à 28 m, pour des raisons discutées de protection des proches paysages saumurois, au lieu des 120 à 170 m habituels; cette restriction a obligé à les munir de très puissants ventilateurs, coûteux en énergie et en entretien. Un musée de l’atome en forme de sphère est sur le site des premiers réacteurs désaffectés. Quelques entreprises sont associées à la présence de la centrale: mécanique et maintenance Endel (560 sal.) et ASA (30), chaudronnerie Orys (45 sal.), maçonnerie Hort-Chauvelin (80 sal.), installations électriques Lesens Actea (Omexon, 120 sal.), nettoyages ISS (150 sal.), Samsic (60), Onet (40); travail temporaire SCOE (170 sal.). La zone d’activités des Grands Clos s’étend sur 200 ha (1 200 salariés) entre le village et la centrale. Avoine accueille les serres à tomates et autres légumes du Jardin de Rabelais (320 sal.), près du petit lac Mousseau aménagé en espace de loisirs. Avoine est une commune très fleurie (quatre fleurs) et a un collège public. De 670 hab. en 1954 (contre 1 200 en 1830), elle est passée à 1 800 en 1982 mais reste stable depuis (+50 hab. après 1999). Le finage dessine un triangle dont le village d’Avoine tient la pointe sud, la centrale l’angle NO, tandis que le village-rue du Néman s’étire au nord-est le long de l’Indre, qui conflue avec la Loire juste en amont de la centrale; manoir de la Baronnière (XVIe, maison de retraite), château de la Caillerie (XIXe). (2 820 Bellimontois, 1 883 ha dont 200 de bois), est à 7 km ONO de Chinon dans la communauté Chinon, Vienne et Loire. Son peuplement se disperse entre le coteau de rive droite de la Vienne au sud et Avoine au nord, dont la centrale nucléaire a tenu son rôle dans l’accroissement de la population communale, passée de 1 100 hab. dans les années 1930 à 1 860 en 1962; elle a continué de croître régulièrement ensuite, puis s’est récemment stabilisée. Le finage contient 150 ha du vignoble d’AOC de Chinon; Maison des Vins et du tourisme (26 vignerons associés, 2 300 visiteurs par an). La commune a aussi des vergers, des jardins et des champignonnières, mais peu d’ateliers hormis la formation d’adultes Trihom (90 sal.). Le bourg est équipé en commerces et services et a le label de ville fleurie (deux fleurs). Le territoire contient un dolmen et plusieurs châteaux sur le plateau, dont ceux d’Isoré (XVIe au XIXe), de Velors (XVe et XVIIe) qui abrite des enfants handicapés, de Pontourny (XIXe) qui reçoit un centre de formation professionnelle avec internat, de Danzay (XIVe-XVIe et XVIIIe, avec un gros pigeonnier), de Détilly (XIIe et surtout XVIIe), celui de Coulaine (XVe et XIXe) plus au sud sur le coteau de Vienne, l’ancien manoir de la Courtinière (XVIe) ainsi que des ruines de l’ancien château fort de Razilly (XVe et XVIIIe). Le finage est très étendu et bocager en bord de Vienne, où sont le dolmen de la Grosse Pierre et la voie romaine, mais séparé de la Loire par celui d’Avoine. Au sud-est, quelques buttes marquent l’extrémité du plateau de Chinon. L’habitat se complète de nombreux hameaux; côté nord, il se fond avec celui d’Avoine. (8 570 Chinonais, 3 902 ha dont 230 de bois) est une sous-préfecture d’Indre-et-Loire à 45 km SO de Tours, sur la rive droite de la Vienne. Chinon, «ville insigne, ville noble, ville antique, voire première du monde», pour Rabelais, «Chinon, petite ville grand renom» selon son vieux blason transcrit par Rabelais au Cinquième Livre, est un bourg plutôt tranquille au pied de sa célèbre et vaste forteresse démantelée de 400 m de long, aux nombreuses tours. Son nom pose problème; probablement précelte, sa racine de forme k*n a pu désigner la hauteur, l’escarpement. Le «château» domine la Vienne; il fut déjà un castrum à remparts à l’époque gallo-romaine. Il a été repris aux temps carolingiens, refait aux XIe-XIIe s., et remanié jusqu’au milieu du XVe s. Il conserve un donjon et une sorte de parc aux multiples ressources, ainsi que les Logis Royaux et un musée Jeanne d’Arc; il se divise en trois sous-ensembles, le fort du Coudray à l’ouest, le château du Milieu terminé à l’est par l’étroite Tour de l’Horloge, le fort Saint-Georges à l’est, par où l’on entre. Il reçoit environ 140 000 visiteurs par an et vient d’être l’objet d’une rénovation réussie. Henri II Plantagenêt puis son fils Richard Cœur de Lion s’y éteignirent (1189 et 1199), Charles VII y installa sa cour en 1427, Richelieu en devint le maître deux siècles plus tard. En contrebas, la vieille ville a de nombreuses et fort belles maisons anciennes, certaines à pans de bois et briques, un musée d’arts et histoire du Vieux Chinon (le Carroi), ainsi qu’un musée animé du vin et de la tonnellerie, une Maison de la Rivière; collégiale du Xe siècle, hôtel Poirier de Beauvais (XVIe), palais du Bailliage (XVe), chapelle troglodyte Sainte-Radegonde à fresques (XIe), réseau des Caves Painctes sous le château. Chinon est une ville bien équipée, «station verte de vacances», qui a diversifié ses activités. Elle a un collège et un lycée publics, collège et lycée privé, lycée professionnel public, clinique (70 lits), institut médico-éducatif (60 places), centre d’aide par le travail, plusieurs maisons de retraite. L’hôpital, qui fut fondé pour l’armée américaine en 1951, est un peu à l’écart au nord-est, dans les bois de la commune de Saint-Benoît-la-Forêt, où il emploie un millier de personnes. Chinon a des festivals de jazz, de bandes dessinées, de guitare, de cinéma et diverses fêtes; on y visite le Jardin d’Elsie. Elle honore son vignoble d’AOC, promu par une confrérie des Entonneurs rabelaisiens qui se réunit sous les voûtes des Caves Painctes, déjà flattées par Rabelais, et célèbre bien entendu le folklore rabelaisien et ses épopées. Le vignoble d’AOC a été délimité en 1937 sur 1 800 ha, dans 19 communes, dont quelques-unes au sud de la Vienne; il s’étend à présent sur 2 400 ha et produit environ 110 000 hl par an, dont 85% en rouge (cabernet franc, dit breton), 13% en rosé; le blanc vient du chenin. Les viticulteurs de la commune déclarent 340 ha cultivés. Chinon a peu d’industrie, mais y réunit 700 emplois sur trois zones d’activités. Elle a un centre Leclerc (180) et un supermarché U (45), négoce de vins LVVD (60 sal.); quelques entreprises de bâtiment dont les charpentes Boussiquet (40 sal.), la maçonnerie Jaillais (30 sal.); emballages en bois Sib (30 sal.), nettoyeurs Dimaco (25 sal.); travaux publics Eurovia (60 sal.) et Hegron (30 sal.); dans les services, entretien nucléaire OMS (40), nettoyage urbain Suez RV (45 sal.); formation d’adultes Onet (280 sal.), conseil A2MO (45 sal.); un centre d’aide par le travail. La Poste (45 sal.). La population s’est tenue entre 6 000 et 7 000 hab. durant tout le XIXe siècle, 5 500 hab. en 1931, a crû dans les années 1960 et 1970; elle a perdu 540 hab. depuis 1999. Le finage de Chinon s’étend des deux côtés de la Vienne. Au sud, le pont Aliénor d’Aquitaine traverse la Vienne en s’appuyant sur l’île de Tours, qui a surtout des jardins familiaux. Sur la rive gauche, la commune a projeté le Faubourg Saint-Jacques qui accueille un lycée, un parc de loisirs avec camping (l’Île Auger), des installations de sports et un plan d’eau d’ancienne sablière. Le finage s’étend largement sur cette plaine de rive gauche, qui accueille l’hippodrome de Grigny, quelques entreprises au Clos de Grésil et le hameau routier de Saint-Lazare. Incluant le hameau de Parilly au sud, il grimpe sur le coteau méridional, qui porte les châteaux de la Vauguyon (XVe et XIXe) et de Vaugaudry (XIXe). Sur la rive droite à l’est, le territoire communal s’étend dans le val de Vienne. Au nord-est, il touche à la forêt de Chinon; le plateau porte des vignes et, de part et d’autre de la route de Tours (D751), le parc d’activités des Plaines des Vaux, la zone commerciale du Blanc Carroi et l’urbanisation de Rochambeau. Au nord du château, se sont peuplés entre les vignes des quartiers de pavillons (Saint-Jean, les Closeaux, la Vallée Froide, la Rochelle) et le gros hameau de Saint-Louans, contournés par la grande rocade de la D751, qui franchit la Vienne 3 km en aval de la ville. Au nord de la rocade, se retrouvent des vignes, dont celles du lycée agricole (les Fontenils, Trotte-Loup) et du château de la Grille (XVIIe, ferme des XVe-XVIe). De petites buttes dites «puys du Chinonais», restes d’un pli anticlinal du Véron, portent des formes de végétation subméditerranéenne sur des sables du Turonien supérieur, notamment des orchidées. Quatre de ces buttes ont été achetées par le Département en 1981-1984: à Chinon le Puy Besnard, la Colline-aux-Sablons, la Butte-aux-Chilloux (cailloux), à Beaumont-en-Véron le Puy du Pérou («pierreux»). La forêt domaniale de Chinon (5 230 ha) se situe au nord-est de la ville, sur le bas plateau couvert d’argile à silex entre Vienne et Loire, jusqu’à Azay-le-Rideau. Au pied du coteau, de nombreuses carrières de tuffeau ont été exploitées en forme de cavernes et fournissent quantité de sites troglodytiques, non sans risques d’éboulements. Chinon fait partie de la communauté de communes Chinon, Vienne et Loire. L’arrondissement, agrandi au nord en 2017, a 103 700 hab., 106 communes, 229 400 ha. Le nouveau canton de Chinon associe les anciens cantons de Chinon et d’Azay-le-Rideau, soit 27 communes et 35 200 hab.; limité au nord par la Loire, il est voisin des départements du Maine-et-Loire et de la Vienne et englobe la forêt de Chinon et la plus grande partie de la forêt domaniale de Fontevraud. (2 110 Chouzéens, 2 804 ha) est le dernier village de Touraine sur la rive droite de la Loire, 8 km au SO de Bourgueil dans la communauté de communes Chinon, Vienne et Loire. La commune, limitrophe du Maine-et-Loire, s’étend exclusivement dans la plaine alluviale, qui s’élargit vers l’ouest, entre le Lane et la rive droite de la Loire. Elle bénéficie de l’AOC viticole bourgueil mais ne cultive que 75 ha de vignes (huit vignerons). Chouzé, ancien port, s’est dotée en souvenir d’un musée des Mariniers et fête la marine de Loire (festival des Quais). Le village, fleuri (une fleur), a des maisons anciennes, comme la maison du Bailly (XVIe) ou le manoir de la Perruche (XVe); école publique et catholique, camping municipal. À l’est sont la gare, le hameau de Port Boulet, face à la centrale nucléaire d’Avoine, qui fut le port de Bourgueil; et, caché dans ses frondaisons, le château des Réaux (fin du XVe s.), en brique et pierre à larges douves circulaires, où Tallemant des Réaux écrivit ses fameuses Historiettes, Louis XIV régnant, mais sans les publier. La commune a encore d’autres restes: le prieuré du Plessis-aux-Moines (XVe) au nord du bourg, deux moulins caviers des Pelouses au bourg (fin du XVIIe et années 1860), le moulin de Lecé (XVIIe) au nord-ouest. Le finage se termine à l’ouest face au confluent de la Vienne et de la Loire, à la limite régionale; on y cultive notamment des fraises et des asperges; nombreuses haies et serres. Il contient des hameaux épars, une aire de repos de l’A85. La Grande Île de Chouzé et l’île Tenneguin sont dans la commune. La population communale avait presque atteint 4 000 hab. dans la première moitié du XIXe siècle; elle a connu son minimum à moins de 1 900 hab. en 1936. Elle est stable depuis 1999. |