Communauté de communes du Pays de Mirepoix' communauté de communes au NE de l’Ariège, associant 33 communes et 10 400 hab. sur 33 400 ha autour de Mirepoix, où est le siège et qui est seule à dépasser 2 000 hab. Le territoire est partagé entre les vigoureuses collines du Terrefort de la Piège au nord de l’Hers, austères et dépeuplées; le sillon est-ouest qu’emprunte l’Hers à leur pied, où trône Mirepoix; vers le sud, un large ensemble de collines prépyrénéennes marquées par quelques crêts est-ouest et des séries de buttes, en général boisées, dominant des fonds plats de prés et de cultures, aux villages très menus; un peu plus au sud le pied du Plantaurel, aux petites plaines élargies et coalescentes et aux gros villages qui ont eu une tradition d’industrie; enfin, tout au sud, par le crêt du Plantaurel lui-même, troué en cluse par l’Hers à La Bastide-sur-l’Hers et par le Touyre à Laroque. L’Hers vire d’abord vers la droite en suivant les alignements du relief plissé, puis méandre vers le nord et se retourne vers l’ouest avant de longer la plaine de Pamiers; le Touyre filait tout droit vers le nord et débouchait jadis au site de Mirepoix mais, attiré par l’Hers, il a abandonné sa basse vallée, qui n’est plus drainée que par le ruisseau local du Courtirou. Au pied du Plantaurel a été aménagé le plus grand lac des Pyrénées, dit de Montbel. Besset (170 Bessetois, 813 ha) est à 4 km OSO de Mirepoix dans la plaine de l’Hers sur la D119. Le finage est dans la plaine et dans les collines du sud, où il atteint 488 m au Pic d’Estelle, une simple colline; +50 hab. depuis 1999. Coutens (170 Coutenois, 419 ha), 5 km OSO de Mirepoix et Tourtrol (260 Tourtroléens, 497 ha), 7 km OSO de Mirepoix sont plus à l’ouest dans un site semblable; Tourtrol a gagné 50 hab. depuis 1999. Viviès (120 Viviésois, 440 ha), 9 km OSO de Mirepoix, est un peu plus haut sur le versant sud de l’Hers et son finage ne descend pas dans la plaine, laissant à Rieucros le cours de l’Hers et la D119; le relief monte au sud à 470 m sur la Serre, qui domine la vallée du Douctouyre. Rieucros (710 Rieucrosains, 557 ha dont 200 de bois), 10 km OSO de Mirepoix, campe au contraire dans la plaine entre l’Hers et la N119 et s’est doublée d’une seconde agglomération sur celle-ci, aux noms attractifs de la Guinguette et Bellevue. Elle accueillait une active laiterie, qui fut le siège du Groupe laitier des Pyrénées (GLP), dominé par l’espagnol Clesa, lui-même sous la tutelle de l’italien Parmalat; la reprise du GLP par le groupement de fromage basque Onetik n’a pu sauver l’usine. Proche de Pamiers (12 km), la commune a néanmoins gagné 260 habitants depuis 1999 (+58%). Teilhet (160 Teilhétois, 896 ha dont 263 de bois), 10 km à l’ouest de Mirepoix, est juste au nord de Rieucros dans une échancrure du versant droit de l’Hers; son finage s’étend dans les collines au nord, où est le petit hameau de Lescure. Vals (100 Valséens, 413 ha), un peu au NO de Rieucros sur la rive droite de l’Hers au pied des collines, offre une église à fresques du 12e s., en partie enterrée, et un musée archéologique. Son finage se partage entre la plaine de l’Hers et le Terrefort. Saint-Félix-de-Tournegat (140 Saint-Félixans, 1 051 ha dont 413 de bois), 16 km ONO de Mirepoix et 14 km ENE de Pamiers, a un minuscule village sur une colline de la Piège, et un habitat dispersé. Le finage déborde un peu à l’ouest sur la rive gauche de l’Hers au hameau des Seigneuries. Lapenne (140 Lapennois, 2 157 ha dont 719 de bois),18 km ONO de Mirepoix, est un petit village perché de la Piège, mais avec un large finage, qui propose un Parc aux Bambous aux bords de l’Hers, ainsi qu’une ferme aux bisons à Coufétery au NE, et qui inclut à l’est le grand bois de la Bélène; elle avait 810 hab. en 1851. Manses (130 Mansois, 1 536 ha dont 700 de bois), 8 km à l’ouest de Mirepoix, est dans la vallée du Bessous qui s’encaisse dans les collines de la Piège; à la limite de Mirepoix au NE, le domaine de Sié élève des chevaux de Mérens et assure leur estivage sur le plateau de l’Aston. Trois petites communes sont à la limite de l’Aude à l’est de Mirepoix. Sainte-Foi (25 Fidésiens, 241 ha), 7 km NNE de Mirepoix, est dans les collines. Malegoude (49 Malegoudiens, 614 ha), 6 km NE de Mirepoix, est dans une petite vallée affluente de droite de l’Hers, dans un paysage ouvert mais sans village, que traverse vers le NE la D119; plusieurs lacs collinaires, dont un de 5 ha. Cazals-des-Baylès (57 Cazalois, 471 ha), 7 km à l’est de Mirepoix, a son petit village sur une colline qui domine le cours de l’Hers; verger à Bedou dans la vallée (pommes et poires). Les autres communes sont au sud de Mirepoix. Roumengoux (180 Roumengosiens, 687 ha dont 175 de bois), 6 km ESE de Mirepoix, se perche sur une colline qui domine le grand coude de l’Hers et y a un beau panorama avec table d’orientation; étangs au bord de l’Hers au NE; travaux publics Rescanières (groupe Lefebvre, 35 sal.). Moulin-Neuf (240 Moulinoviens, 262 ha), 7 km ESE de Mirepoix, est dans la vallée de l’Hers, et limitrophe de l’Aude, mais en trois hameaux: Moulin-Neuf sur la rive droite au pied de Roumengoux, avec le pont; les Bessèdes au NE au bord de l’Ambrone qui conflue au NO avec l’Hers, et sur la D626 qui va vers Limoux; Cazal des Faures au SE sur le relief à 400 m; +50 hab. depuis 1999. Lagarde (200 Gardéens, 1 193 ha dont 230 de bois), 9 km au SE de Mirepoix, sur une butte dominant la rive gauche de l’Hers, conserve les ruines d’un imposant château fort des Lévis-Mirepoix, carré, aménagé au goût renaissance au 16e s., et détruit pendant la Révolution; Bois des Baures à l’ouest. Le finage s’étend à l’est dans les collines à la limite du département et monte à 541 m à la Serre de Malemate. Camon (140 Camonais, 1 025 ha dont 300 de bois), 14 km au SE de Mirepoix dans un méandre de l’Hers, figure parmi les «plus beaux villages de France» et les «villages de charme» pour son abbaye bénédictine, refaite au 16e s. mais dont l’église est du 10e s., ses vieilles rues, ses restes de remparts, les cabanes en pierres sèches des environs… et le dynamisme de son office du tourisme; voie verte sur l’ancien tracé ferroviaire, deux campings. Le finage monte sur les collines des deux côtés de la vallée, jusqu’à 574 m au NE à la limite du département de l’Aude. Belloc (76 Bellociens, 954 ha dont 450 de bois), 11 km SE de Mirepoix est un petit village dans les collines entre Touyre et Hers; camping. Montbel (120 hab., 1 736 ha), 25 km SE de Mirepoix, juste à l’ouest de Chalabre (Aude), est au bord du lac qui a englouti la moitié de la commune en 1984; deux campings, une petite base nautique. Le finage touche à la rive gauche de l’Hers au sud-est et tout au nord. Occupant une dépression dont l’Hers fait le tour sans y pénétrer, il est néanmoins alimenté par l’Hers et a été édifié en vue de l’irrigation agricole du Lauragais, éventuellement d’un apport d’eau au Canal du Midi: il est relié au lac de la Ganguise, à 50 km au nord dans l’Aude, par un système de canalisations enterrées. Il est doté de deux barrages, au nord à Montbel et à l’ouest à Léran. Aussi son plan d’eau est-il variable dans l’année, et d’une année à l’autre selon la sécheresse; occupant au mieux 570 ha, il est en moyenne de 400 ha; une digue permet de maintenir à niveau constant environ 70 ha, pour les besoins du tourisme et des loisirs. Une base de loisirs a été équipée, avec campings et club de voile, mais sur la rive occidentale dans la commune de Léran. Le lac sert aussi de relais aux grues cendrées. Léran (620 Léranais, 1 192 ha) est à 15 km SSE de Mirepoix, 5 km au NE de Laroque-d’Olmes, sur la rive gauche du Touyre à 390 m; château (15e et 17e, avec jardin), de beaux platanes au centre du village, un institut médico-éducatif et une petite fabrique d’engrais. Le finage monte à 550 m au NO et atteint au sud la côte qui domine La Bastide et Le Peyrant dans la vallée de l’Hers. À l’est, l’un des deux barrages du lac de Montbel a reçu camping, bases nautique et de loisirs. Le Peyrat (490 Peyratiens, 613 ha dont 160 de bois), 19 km SSE de Mirepoix, 5 km à l’est de Laroque-d’Olmes, est dans la dépression longitudinale au pied du Plantaurel, où s’encaisse l’Hers. Le finage s’arrête au sud au crêt du Plantaurel, mais mord un peu au nord sur le plateau. La Bastide-sur-l’Hers (690 Bastidhersois, 477 ha dont 177 de bois), 17 km SSE de Mirepoix et 5 km ESE de Laroque d’Olmes, est à la sortie de la cluse par laquelle l’Hers franchit le crêt septentrional du Plantaurel et tourne à droite au pied de la côte de l’Éocène. Le finage, décalé vers le sud par rapport à celui du Peyrat, s’arrête au nord à la cuesta, mais descend au sud dans la combe entre Lesparrou et Lavelanet. Les deux villages forment un habitat continu sur 2 300 m. La Bastide travailla jadis le jais, fabriqua des peignes et exploita la source minérale de Foncirgues au 19e s. Au Peyrat, la maroquinerie Arielux a fermé en 2007. Les deux communes se sont lentement dépeuplées depuis 1900, mais le mouvement semble s’être arrêté depuis vingt ans. Régat (90 Régatois, 216 ha) est à 12 km au sud de Mirepoix juste au NE de Laroque-d’Olmes, sur une petite butte bordée au sud par le Touyre. Aigues-Vives (670 Aigues-Vivesiens, 516 ha), 11 km au sud de Mirepoix, est juste au nord de Laroque-d’Olmes sur la D625, dans l’ancienne vallée du Touyre drainée par le petit Countirou; écomusée, camping, grand terrain de karting. La population a augmenté de 180 hab. depuis 1999 (+37%). Troye-d’Ariège (90 Troyens, 815 ha dont 350 de bois), 9 km au sud de Mirepoix, a un petit village dans les collines au NO de son finage, que traversent à l’est la vallée du Countirou et la D625. Saint-Quentin-la-Tour (340 Saint-Quentinois, 902 ha dont 205 de bois), 7 km SSE de Mirepoix, est au contraire au bord du Countirou, sous les ruines du château de la Tour; un peu à l’est, le Touyre passe en gorge; un petit méandre y met en valeur le site du château de Queille. La Bastide-de-Bousignac (350 Bousignacois, 1 253 ha dont 190 de bois) 4 km au sud de Mirepoix sur la route de Lavelanet, sur la rive gauche du Countirou, a marqué l’extension septentrionale du pays d’Olmes industriel, avec le tissage de peigné TCS (Tissage central du sud, 75 sal. en 2006), qui a disparu en 2009 mais dont les vastes bâtiments se remarquent encore à la limite sud du finage; négoce de matériaux Actis (50 sal.). La bastide a été fondée au 13e s. par un seigneur de Bousinhac qui lui avait d’abord donné son prénom, en faisant la Bastide Pierre-Roger. Le plan a la forme régulière traditionnelle, mais sans place centrale. Saint-Julien-de-Gras-Capou (57 Saint-Julianois, 614 ha), 7 km SSO de Mirepoix, est dans une petite vallée au milieu des collines. Dun (570 Dunois, 4 141 ha dont 1 466 de bois) est une ancienne bastide au plan quadrillé élémentaire dans la vallée du Douctouyre, 15 km au sud-ouest de Mirepoix. En 2003, les communes de Merviel au sud-ouest, Engraviès à l’ouest et Senesse-de-Senabugue à l’est lui ont été définitivement rattachées, mais l’association remonte à 1972; elles représentaient à elles trois 180 hab. en 1999. La population de l’ensemble s’est accrue de 70 hab. depuis 1999. Limbrassac (130 Limbrassacois, 1 242 ha dont 561 de bois) est à 10 km SSO de Mirepoix dans un petit bassin affluent du Douctouyre à l’est, montant à 640 m au SE au-dessus d’Aigues-Vives. Pradettes (49 Pradettois, 352 ha), 14 km SSO de Mirepoix, a un petit finage dans les collines au SE de Dun. Esclagne (150 Esclagnois, 352 ha), à16 km SSO de Mirepoix est à 510 m dans les collines juste au NO de Laroque-d’Olmes. (3 370 Mirapiciens, 4 728 ha dont 1 089 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 24 km à l’est de Pamiers dans la vallée de l’Hers vif au confluent du Courtirou. Elle est issue d’une bastide, créée en 1288 sur un site qui avait été dévasté par une crue en 1279, consécutive à la rupture du barrage du lac de Puivert. La puissance locale en était la famille Lévis, à qui Simon de Montfort avait attribué le pays d’Olmes comme fief du genre colonial, à l’occasion de la conquête du Languedoc. Mirepoix, refaite selon le plan quadrillé alors à la mode, reçut rapidement un évêché. C’est aujourd’hui une très belle bourgade, classée dans les «villages de charme», dont on admire la place centrale, bordée de maisons à colombage formant couverts, et d’une cathédrale du 14e s. à très grande nef et clocher de 63 m. Il lui reste aussi une porte, des éléments de remparts; un château du 16e s. (Terride) et la Fontaine des Cordeliers sont un peu au nord, où commencent les collines de la Piège; collège et lycée polyvalent publics, supermarché U (65 sal.); atelier Recaero Composites (25 sal.), négoce de matériel agricole Cavallez (20 sal.). Mirepoix a cinq hôtels (100 chambres), un camping (60 places). Le finage s’étend peu sur les collines au sud de l’Hers, mais très largement au nord dans le Terrefort de la Piège, traversé par la vallée de l’Estrique et où sont les hameaux de Saint-Aulin et Senesse, et par celle du Séguier à l’ouest, qu’emprunte la D625. La population s’est élevée jusqu’à près de 4 500 hab. en 1851, et s’est à peu près stabilisée depuis les années 1930, gagnant toutefois 70 hab. après 1999. La communauté de communes du Pays de Mirepoix groupe 33 communes (10 400 hab.). Le nouveau canton de Mirepoix a 35 communes, 13 200 hab.; il inclut Laroque-d’Olmes et Tabre. |