Territoire Istres-Ouest-Provence' subdivision de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence comportant 6 communes et 100 600 hab. sur 34 770 ha. Istres (siège), Fos-sur-Mer, Grans, Miramas, Port-Saint-Louis-du-Rhône dépassent 2 000 hab. Cornillon-Confoux (1 460 Cornillonnais, 1 495 ha dont 500 de bois) est à l’est de Miramas et de Saint-Chamas. Le village de Cornillon est juché sur un promontoire qui domine la Touloubre; beffroi du 19e s., jardins, mur d’abeilles de 53 alvéoles en pierres sèches; château fort remanié de Confoux un peu au nord; château du Lys (17e s.), nombreuses bories. Le finage porte 39 ha de vignes et il est traversé par le canal de Craponne et le canal d’amenée de Saint-Chamas. Le nom actuel de la commune a été fixé en 1919; elle avait alors moins de 200 hab., contre 670 en 1846; sa population croît depuis et a gagné 270 hab. après1999 (+23%). (15 870 Fosséens, 9 231 ha dont 870 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (territoire d’Istres-Ouest Provence), 10 km au SSO d’Istres. Le village historique est en bord de mer et de l’étang de l’Estomac, accroché au rocher de l’Hauture qui conserve des restes du château des 10e et 13e s., et près de petits marais salants. Un port y avait été aménagée sous le général Marius vers 100 avant notre ère, et relié à Arles par un canal; mais ce qui peut rester de ces aménagements n’a pas encore été retrouvé, à l’exception de quelques stèles. Puis un château s’est accroché au rocher de l’Hauture. Le bourg s’est ensuite serré dans la plaine côtière. On remarque la promenade de l’allée des Pins (19e s.) à l’entrée du village, le musée de l’ancien village, une église en partie du 11e s., le phare de Saint-Gervais élevé en 1978 et haut de 47 m. La commune a un collège public, plusieurs plages et un port de plaisance de 820 anneaux, des arènes. La mention «sur-Mer» est de 1888; le territoire communal a été réduit en 1866 par l’émancipation de Port-de-Bouc à l’est, en 1904 par celle de Port-Saint-Louis-du-Rhône à l’ouest. Aussi, de 2 200 hab. en 1861, la population s’était-elle réduite à 1 000 en 1906. Elle augmente depuis: 2 300 hab. en 1954, 6 700 en 1975, 10 000 en 1985; elle a crû de 1 140 hab. après 1999. Elle englobe à l’est trois étangs qui occupent des cuvettes d’origine karstiques modelées par l’érosion dans les collines calcaires: l’Estomac (215 ha), l’Engrenier (110 ha), et Lavalduc (300 ha) un peu au nord. Le reste se déploie dans la plaine de Crau et a été l’objet de vastes remaniements avec la création de la zone industrialo-portuaire de Fos, forte de 8 000 emplois et qui s’étend sur 20 000 ha. Dès 1961 s’ouvrait le chantier de l’oléoduc sud-européen, ravitaillant les raffineries de pétrole du Rhône, du Rhin et du Danube à partir du terminal pétrolier de Fos en 1962; la raffinerie de pétrole de Fos ouvrait en 1965. La décision de transformer le fond du golfe de Fos en grand site d’industrie portuaire a suivi aussitôt, en un temps d’expansion industrielle et de la mode de la sidérurgie en bord de mer. Le syndicat mixte d’aménagement a été créé en 1963, le Livre blanc de l’organisme d’aménagement de Marseille a été approuvé en 1969 et le syndicat communautaire d’aménagement créé en 1973; la même année, l’aciérie de la Solmer entrait en production. Quatre darses ont été creusées au fond du golfe: une occidentale dans la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône (bassin de Gloria ou Darse 3), à Fos deux très longues (Darses 1 et 2) s’enfonçant de 4 et 5 km dans les terres, laissant entre elles le terre-plein de Caban. Une autre darse plus courte à l’est, dite Darse Sud, fait du site de Cavaou une presqu’île. Prolongée par deux longues jetées, elle sert de terminal pétrolier, pouvant accueillir des navires jusqu’à 400 000 t. La raffinerie Esso (310 sal.), installée sur 275 ha près du village, a une capacité de traitement de 6,1 Mt/an. Elle est relayée au nord par les périmètres des 40 réservoirs (2,4 Mm3) de la SPSE (Société du Pipeline européen, 160 sal.) qui débite 23 Mt/an et intéresse 16 sociétés dont 28% à Total, 22% Esso, plus BP, Shell, BASF, etc., et dessert 5 raffineries de Feyzin à Karlsruhe, par 3 conduites; réservoirs des Dépôts pétroliers de Fos (70 sal.). L’aciérie de l’ex-Solmer devenue Sollac, puis Arcelormittal, est juste à l’ouest où elle emploie 2 430 salariés et occupe 1 600 ha; elle utilise la fonte de deux hauts fourneaux, une cokerie de 1,5 Mt/an, et produit 4,5 Mt d’acier par an. Plus au nord ont pris place les zones d’activités du Ventillon, de la Fossette et de Feuillane. La presqu’île de Caban, entre les darses 1 et 2, a reçu en 1973 sur 260 ha les installations sidérurgiques sur ferrailles importées d’Asco Industries (500 sal.) et Ascométal (450 et 320 sal.) ex-Renault (SAFE), passé à Usinor puis en 1999 à l’italien Lucchini (très lié à des capitaux russes), repris en 2014 par un nouveau consortium à majorité française, puis en 2018 au suisse Schmolz-Bickenbach. S’y ajoute l’allemand Evertz (sidérurgie, 75 sal.). Dans la chimie se signale l’usine Lyondell (états-unien) acquise par le néerlandais Basell (310 sal) sur 60 ha pour la production de propylène, alcool butylique et glycols, Kemone (360 sal., vinyle, au groupe étatsunien Klesch à partir d’Atochem puis Arkema), L’Air Liquide (85 sal.), Bayer (85 sal.), Elengy (gaz liquide, groupe Engie, 160 sal.), Engie (gaz, 100 sal.). Fos accueille aussi une cimenterie Imerys (90 sal.) ex-Lafarge, spécialiste du ciment alumineux (Ciment Fondu), les usines métallurgiques et ingénieries Ortec (180 sal., découpage), Ateliers de Fos (ADF, 260 sal., chaudronnerie, nouvelle usine de 2018), CMI Tech Pastor (280 sal.), Azur (170 sal.), Omegatec (95 sal.), Tecmi (55 sal.), Endel (220 sal. mécanique), Harsco (210 sal., états-unien, mécanique), les constructions de wagons Inveho Uff (120 sal., ex-Ferifos, groupe Emewa); conditionnement à façon Prestafer (55 sal.), production d’électricité Veolia (120 sal.) et Cycofos (50 sal.), installations électriques SNEF (140 sal.) et Cegelec (85 sal.). Dans la logistique apparaissent les manutentions portuaires Eurofos (240 sal., groupe allemand Drachser), Somarsid (125 sal., filiale de Mittal par Arcelor), Seayard (170 sal., groupe MSC); entreposage Distrimag (230 sal.), base de distribution Ikea (160 sal.), engins de levage Foselev (50 sal.); autocars Transdev (65 sal.). Dans d’autres domaines, magasin Intermarché (40 sal.); intérim Adequat (540 sal.), Start People (70 sal.), RAS 580 (65 sal.) et Adecco (60 sal.); gardiennage Ranc (55 sal.), nettoyages Atalian (220 sal.) et Derichebourg (130 sal.); enlèvement et traitement de déchets Evere (140 sal.) et Phoenix (90 sal.). (5 280 Gransois, 2 760 ha dont 570 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence au nord du territoire d’Istres-Ouest Provence, 5 km au SO de Salon-de-Provence. Le centre et ses abords offrent plusieurs fontaines, de belles demeures bourgeoises à façades néoclassiques des 18e-19e s., des moulins à huile et à farine. La commune, traversée par la Touloubre et la voie ferrée Paris-Marseille, et voisine de Miramas, se partage entre la plaine et quelques bas plateaux au sud. Elle accueille les transports Geodis (60 sal.) et Fasciale (60 sal.), les entreposages Samada (140 sal.) et ID Logistics (120 sal.); négoce de matériaux Comasud (70 sal.). Grans avait un peu moins de 1 600 hab. en 1931 (contre 2 000 en 1856) et croît depuis; elle a passé les 3 000 hab. en 1981 et gagné 1 370 hab. après 1999 (+35%). (44 280 Istréens, 11 373 ha) est une sous-préfecture des Bouches-du-Rhône. La ville est sur le rivage occidental de l’étang de Berre. Son noyau ancien, très serré, dessine un ovale compact, entouré d’un boulevard circulaire en partie ombragé et d’une couronne d’habitat ancien; le reste se disperse en lotissements souvent massifs, alternant avec les emprises militaires, industrielles ou sportives. L’oppidum du Castellan est juste au nord du centre; de l’autre côté, la ville avance vers le vaste étang de l’Olivier, de forme également ovale et de 220 ha; la gare est à l’ouest du centre. Istres est une ville fleurie (4 fleurs), qui met en valeur sa porte d’Arles (18e s.) et un musée archéologique riche de nombreuses amphores; jardin méditerranéen. Elle offre un port de plaisance de 250 places et un parc aquatique, des arènes de 2001 dotées de 2 700 places, un petit port de pêche; théâtre et maison de la Danse; festival hivernal des arts et du geste. Vers le sud, le hameau de Varage se tient en annexe au bord de l’étang de Berre; mais le finage d’Istres s’étend surtout dans la Crau à l’ouest et au nord de la ville. Il est traversé par le canal de Craponne et les canaux Jumeaux, par le canal d’Istres dérivé du canal des Alpilles, et par le canal de Martigues. Au nord-ouest de la commune, le lac d’Entressen est bordé par la tour d’Entressen (14e s.) et le château de Suffren; il a attiré l’urbanisation d’Entressen; mais l’énorme décharge de Marseille, dite d’Entressen, est de l’autre côté, juste au dehors des limites, dans la commune de Saint-Martin-de-Crau. Dans les collines de Sulauze au nord de la ville, un domaine de 650 ha associe vignes et élevage de taureaux de combat; non loin, l’abri sous roche préhistorique de Cornille a livré des restes vieux de 10 000 ans. Ce vaste territoire accueille l’aérodrome militaire et la base aérienne (BA 125) d’Istres-le Tubé, ainsi qu’un autodrome. La base, qui occupe plus de 2 000 ha, emploie et loge 2 500 personnes, et 2 400 enfants y habitent. Elle est issue d’une école d’aviation de 1917, et dotée d’une piste de 3 700 m; elle comprend des groupes de chasse et de ravitaillement en vol, d’hélicoptères et de défense sol-air; elle inclut le Centre d’expérimentation pratique de l’Aéronavale, un centre d’essais en vol avec les équipes des firmes Dassault, Safran et Thalès, ainsi que le 25e RGA (régiment du génie de l’Air, 900 personnes). Elle propose aussi un musée de l’air depuis 2004. La ville dispose de quatre collèges et deux lycées publics dont un professionnel, d’un hôpital privé (220 et 190 sal.) et d’une clinique de l’Étang (180 sal.); institut médico-éducatif, 2 centres d’aide par le travail. Les principales entreprises sont du domaine aéronautique: Dassault Aviation (830 sal.), moteurs Safran (80 sal.); métallerie SAM (70 sal.). Istres accueille aussi un Géant Casino (150 sal.) et un centre Leclerc (160 sal.), les travaux publics Colas (100 sal.), AER (65 sal.), APPIA (65 sal.); transports CAT Midi (60 sal.) et autocars Transdev (60 sal.); la Poste (55 sal.); spectacles Régie Culturelle Ouest Provence (130 sal.), formation d’adultes AFPA (70 sal.), services aux entreprises ANGE (50 sal.), gardiennage MD2 (65 sal.), nettoyage Plagnol (90 sal.). Le Football Club emploie 40 salariés. La commune a aussi 50 ha de vignes, un centre de vacances. Istres est dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence, siège du territoire d’Istres-Ouest Provence. Sa population est restée autour de 3 500 hab. dans la plus grande partie du 19e s. puis a crû après 1918, passant à 7 000 hab. en 1931, 13 400 en 1968, 28 600 en 1982; le mouvement se poursuit, à un rythme plus modéré; la progression après 1999 a été d’environ 4 000 hab. Le nouveau canton d’Istres a 3 communes, 65 200 hab. Les deux autres communes sont Fos-sur-Mer et Saint-Mitre-les-Remparts. (26 830 Miramasséens 2 574 ha dont 582 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (territoire d’Istres-Ouest Provence), 10 km au nord d’Istres. La ville est à 3 km au nord de l’étang de Berre, à un grand carrefour ferroviaire des voies Paris-Marseille et Bordeaux-Riviéra, d’où partent des embranchements pour Fos et Martigues et Port-Saint-Louis-du-Rhône; la SNCF déclare 900 salariés. La ville actuelle a succédé à Miramas-le-Vieux, qui est perché sur une butte à 2 km tout près de Saint-Chamas et qui conserve quelques restes d’enceinte et une église du 12e s.; le château Cabasse, ancienne ferme de l’abbaye de Montmajour, restauré, abrite un centre aéré; le château Belval, bastide du 18e s., est un peu à l’est; les canaux de Craponne et des Martigues passent dans la commune. Les grands ensembles du quartier Nord sont considérés comme «quartier prioritaire». Le site d’une ancienne poudrerie nationale (1670-1974), partagé avec Saint-Chamas sur 130 ha, qui fabriquait de la poudre noire et a connu plusieurs explosions, dont la plus grave en 1936 (53 morts), a été dépollué et acquis par le Conservatoire du Littoral comme réserve de faune et de flore. Miramas a des arènes et un golf, 2 collèges et 3 lycées publics dont un professionnel, un établissement de soins de suite (40 sal.), une clinique (60 lits). Les autres établissements principaux sont les supermarchés Intermarché (80 sal.) et Carrefour (65 sal.), un négoce alimentaire Doumenge (190 sal.) et un magasin d’habillement Polo Ralph Lauren (50 sal.); travail temporaire Feel (130 sal.); transports Adil (100 sal.), entreposages Salvesen (65 sal.) et ID Logistics (170 sal.); Fret SNCF (280 sal.). Miramas n’avait encore que 700 hab. à l’arrivée du chemin de fer; sa population est passée à 2 300 hab. vers 1900, 6 600 en 1936, et a poursuivi sa croissance: 10 500 hab. en 1968, 20 000 en 1982; le rythme s’est un peu ralenti depuis mais la croissance a été de 3 830 hab. après 1999. (8 500 Saint-Louisiens, 7 338 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône à la pointe sud-occidentale de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence (territoire d’Istres-Ouest Provence). La commune a été créée en 1904 à partir des finages d’Arles et de Fos. Elle conserve une tour Saint-Louis de 1737, entretient des arènes et une collection ornithologique. Elle est dotée d’un collège public, d’un lycée professionnel public et un privé. La population était de 2 400 hab. en 1906, 4 400 en 1936, 6 300 en 1962; elle est montée à 10 400 hab. en 1975 puis a décliné, perdant plus de 2 000 hab. jusqu’en 1999, avant d’en reprendre 290 ensuite. La ville est sur la rive gauche du Rhône, à 7 km de l’embouchure, qui est entièrement dans la commune d’Arles. L’agglomération est née de la création du port sur le Rhône en 1864, relié à la mer dans le golfe de Fos par le canal Saint-Louis, en 1876, afin d’éviter la barre à l’embouchure du Grand Rhône. Le port a été actif jusque dans les années 1960, puis réaménagé en port de plaisance après 1989. Le peuplement s’est fait par communautés d’origine méditerranéenne, souvent regroupées en quartiers distincts (faubourg Italien, faubourg Venise…). Au nord de la ville s’étend le faubourg Vauban, où a été délimitée un «quartier prioritaire». Juste à l’est de la ville, le bassin de Gloria fait partie des aménagements de Fos et plus spécialement du port de conteneurs; il est prolongé par une zone d’entrepôts dite Distriport sur 160 ha. Le nouveau port des Tellines a été doté d’un terminal céréalier par le Port autonome de Marseille depuis 1998. Le canal du Rhône à Fos a été creusé plus au nord, à la hauteur des Salins-de-Giraud; il est désormais bordé sur plus de 5 km par un alignement de 25 éoliennes d’une hauteur de 75 m et d’une puissance totale de 22 MW. La commune englobe au nord-est l’étang du Caban, avec les salins du Relai et de Caban, sur plus de 1 000 ha au total; elle contient aussi les marais de l’Escale au nord du canal. Le bac de Barcarin, qui donne accès à Salin-de-Giraud sur la rive droite du Grand Rhône, est proche de l’entrée du canal. La ville a un Intermarché (30 sal.); conserves de poisson Ferrigno (40 sal.); entreposages Movus (50 sal.), Geodis (35 sal.), GCA (35 sal.) et Tempo Log (30 sal.). Les ports de plaisance totalisent 1 100 places à l’eau et 4 200 à sec. La commune enregistre 80 bateaux de pêche et 150 pêcheurs; une cinquantaine de mytiliculteurs exploitent dans l’anse de Carteau une centaine de parcs à moules sur 1 700 ha. Vers le sud-est, les atterrissements du Rhône sont prolongés par la longue flèche du They de la Gracieuse, qui s’avance loin dans le golfe de Fos; une route mène aux plages, où se pratiquent les sports de glisse. |