Communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne' communauté d’agglomération de la Marne, associant 46 communes et 80 600 hab. sur 81 040 ha. Fruit d’une fusion de 2017, elle est formée de deux territoires distincts, au nord et au sud, qui ne sont réunis que par une seule commune, Cheniers. Châlons-en-Champagne (siège), Fagnières, Mourmelon-le-Grand, Saint-Memmie et Sarry ont plus de 2 000 hab. Moncetz-Longevas (580 Moncelots, 724 ha), 8 km SE de Châlons-en-Champagne sur le bord droit de la vallée de la Marne, a un finage étroit perpendiculaire à la Marne, le hameau de Longevas étant sur la D1 au NE. La commune se nommait Moncets puis Moncetz avant 1915. Elle a gagné 40 hab. depuis 1999. L’Épine (670 Épinots, 3 051 ha dont 169 de bois), 9 km ENE de Châlons-en-Champagne, est connue pour sa colossale basilique gothique très flamboyante, dédiée à Notre-Dame, et qui se voit de loin dans les basses collines de craie. Elle a été édifiée entre 1410 et 1524 pour consacrer un lieu de pèlerinage d’origine obscure, mais actif depuis le 13e s., né d’une «vision» de «buisson ardent» en 1400, et qui attire encore quelques pèlerins. Les plans et le début de la construction sont dus à un architecte anglais, au temps où ses compatriotes occupaient les lieux. Un couvent de minimes l’a accompagnée de 1624 à 1789. Elle reçoit aujourd’hui jusqu’à 100 000 visiteurs par an. Le village originel était Melette, en position plus centrale dans le finage; cependant Sainte-Marie-à-l’Épine était déjà mentionnée en 1230, comme hameau relevant des religieux de Saint-Jean de Laon. Le nom vient simplement de buissons épineux, mais il a servi aussi pour invoquer une épine de la couronne du Christ; Melette, mentionnée en 1107, n’était déjà plus citée au 17e s. La proximité du camp de Mourmelon se fait sentir: au sud-ouest de la commune, qui accueille un stand de tir et un terrain de manœuvres dans un carré d’environ 60 ha; au NO, ensemble de réservoirs d’hydrocarbures; hôtel-restaurant réputé Aux Armes de Champagne (25 sal.). La population a crû de 270 hab. depuis 1999 (+68%) Saint-Martin-sur-le-Pré (830 Saint-Martinais, 1 189 ha), 4 km NO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive droite de la Marne et de son canal latéral, rejoint par le petit canal de Saint-Martin qui vient de Châlons; il est longé au NE par la N44 traitée en voie rapide, qui a une aire de service à la limite de Recy. Elle a reçu une grande zone industrielle où se trouvent la Scapest (centrale d’achats du groupe Leclerc, 350 sal.), Poreaux (menuiserie pour bâtiment, groupe Lapeyre-Saint-Gobain, 170 sal.), Zehnder (radiateurs, 60 sal., à un groupe suisse), Essilor (lunetterie, 35 sal.), champagne Perrenot (40 sal.). Dans le tertiaire sont aussi l’informatique JVS Viamedia (130 sal.), l’ingénierie Siliceo (50 sal.), le travail temporaire Synergie (50), les transports Walbaum (110 sal.) et l’entreposage FM (130 sal.), ainsi que des entreprises de banlieue comme le nettoyage Lustral (220 sal.). La population a baissé de 80 hab. depuis 1999. Recy (1 060 Recyots, 1 438 ha dont 141 de bois), 6 km NO de Châlons-en-Champagne, est bornée au SO par les méandres de la Marne et traversée par le canal latéral et la voie ferrée, puis la N44 au nord-est, ainsi que par l’A26 à l’ouest. C’est une proche banlieue, mais surtout d’habitation; toutefois, à l’est, une nouvelle zone industrielle de 115 ha, partagée avec Saint-Martin, a été lancée en 2003 et accueille les entreposages Scapest (groupe E. Leclerc, 160 sal.) et VeoLog (95 sal.). Recy a gagné 120 hab. depuis 1999 (+42%). Saint-Gibrien (540 Saint-Gibriennots, 404 ha), 6 km ONO de Châlons-en-Champagne, est voisine de Recy mais sur l’autre rive de la Marne, qu’elle longe sans s’étendre en profondeur. Elle a été changée par l’ouverture de l’échangeur de l’A26 et de la N3, et l’installation consécutive du centre de tri postal (340 sal.), assorties de la nouvelle rocade sud-ouest de Châlons. Sa population a gagné 160 hab. depuis 1999 (+42%). Villers-le-Château (270 Villerots, 2 094 ha), 8 km à l’ouest de Châlons-en-Champagne, a un village-rue sur la rive gauche du Pisseleu, qui rejoint la Marne à Saint-Gibrien. La commune partage avec celle-ci l’échangeur de l’A25, qui traverse le finage au NE; château du 17e et 19e. Au sud, au-delà d’un étranglement d’à peine 240 m sur la D933, le finage est allongé par une queue très contournée qui atteint la D5 et partage avec Compertrix et Coolus l’échangeur à péage du Mont Choisy. Le nom était Villers-aux Corneilles jusqu’en 1919. Saint-Pierre (320 hab., 1 027 ha), 9 km OSO de Châlons-en-Champagne, a son village sur le Pisseleu en amont de Villers; un peu au sud, le finage est traversé par la D933 rectiligne; +70 hab. depuis 1999 (+28%). Compertrix (1 480 Compertriats, 476 ha), 3 km SSO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive gauche de la Marne jouxtant Fagnières, et un finage très étroit (500 m sur 6 km de long) longeant la D5 vers le sud-ouest et traversé par la D977. Tout au SO, le finage partage avec Villers-le-Château et Coolus l’échangeur à péage du Mont Choisy La commune n’avait encore que 380 hab. en 1950 et s’est encore accrue de 360 hab. après 1999 (+32%). Coolus (230 Cooluats, 1 318 ha dont 128 de bois), 6 km au sud de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive gauche de la Marne juste en amont de Compertrix, au confluent de la Coole rive gauche; voie ferrée de fret vers le sud, où sont de notables installations de Champagne-Céréales avec silos, station de semences et de France-Luzerne (déshydratation). La D977 et l’A26 traversent le finage au SO. Au sud Thibie (290 Thiblots, 1 046 ha), 13 km OSO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la D933 rectiligne; au sud, 7 éoliennes Vestas (14 MW, groupe Valermo). Cheniers (110 hab., 1 558 ha dont 218 de bois), 16 km SO de Châlons-en-Champagne, a un musée de la guerre de 1939-45 au village et un dépôt d’hydrocarbures tout à l’ouest sur la D5. Soudron (300 Soudroniers, 4 302 ha dont 160 de bois), sur la rive gauche de la Soude à 20 km SO de Châlons, a une église gothique du 13e s., une coopérative de déshydratation de luzerne (25 sal.). On y a foré 17 puits de pétrole, dont l’exploitation a pratiquement cessé. Vatry (160 Vatriots, 839 ha), 18 km SSO de Châlons-en-Champagne, a un petit village sur la D977 (ex-N77) à la traversée de la Soude. Il est devenu célèbre depuis l’installation d’un aérodrome de l’OTAN, transformé ensuite en aéroport de fret, puis mixte, mais celui-ci est entièrement en dehors de son petit finage; fabrique d’aliments du bétail Prodeva (35 sal.). Bussy-Lettrée (340 Busséins, 3 348 ha dont 183 de bois), 20 km SSO de Châlons-en-Champagne, a un village-rue étiré le long de la Soude; le finage est traversé au NE par l’A26 et au SO par la D977. La commune contient au SO la plus grande patrie de l’aéroport dit de Vatry; matériel de soudage Lincoln (55 sal.), transports XPO (120 sal.), entreposages Ceba Freight (120), Harbour C-Log (55), Véolog (50 sal.) et Cora (25 sal.). La population a augmenté de 100 hab. depuis1999 (+42%). Le nom de la commune évoque à la fois le buis (Bussy) et une ancienne chaussée (Lettrée vient de l’estrée et le nom fut jadis écrit Bissy-l’Étrée). Dommartin-Lettrée (160 Domartiniots, 3 267 ha), 26 km SSO de Châlons-en-Champagne, 12 km au NO de Sompuis dans la vallée de la Soude, a des silos et des entrepôts agricoles, et deux puits de pétrole; église fortifiée du 16e s., de style flamboyant. Le nom signifie Saint-Martin, associé au NO sur la Soude au hameau de L’Estrée (Strata ou Estreie au 12e s.), devenu Lettrée, ce qui évoque une route empierrée (voie romaine). L’A26 traverse le finage au SO, avec un échangeur à péage vers l’aéroport de Vatry. Soudé (180 Soudeyots, 3 194 ha), 29 km SSO de Châlons-en-Champagne, a son village à la source de la Soude et sur la N4, à la limite de l’Aube. Sommesous (540 Sommesouyats, 3 704 ha), 28 km SSO de Châlons-en-Champagne, limitrophe de l’Aube, est en position de carrefour à l’intersection du faisceau de circulation Paris-Nancy (N4) et Troyes-Reims (N77, voie ferrée et A26 Lille-Dijon), mais n’en a pas vraiment profité. Elle accueille toutefois une aire de service autoroutière (55 sal.)avec échangeur à péage A26-N4, et s’affirme comme village-centre avec quelques ateliers et boutiques, gagnant 130 hab. depuis 1999 (+32%). Curieusement par rapport à son nom, le village est à la source de la Somme, qui conflue avec la Soude à Villeseneux au NO. Montépreux (46 Montéprellots, 1 541 ha), 35 km SSO de Châlons-en-Champagne, est limitrophe de l’Aube, avec un petit village et fort peu de relief. Haussimont (150 Haussimoniots, 1 763 ha), 32 km SSO de Châlons-en-Champagne, village fleuri (4 fleurs) dans la vallée de la Somme juste à l’aval de Sommesous, et proche de la N4, a un «jardin sensoriel», un échangeur de la N4 assorti d’une féculerie de pommes de terre Terreos Syral (80 sal., un quart de la fécule produite en France), abandonnée par le groupe néerlandais Avece en 2006 mais aussitôt reprise et maintenue par une association des 340 producteurs concernés et intégrée en 2011 au groupe coopératif axonien Terreos; et, tout au nord, une fraction des terrains de l’aéroport de Vatry. Vassimont-et-Chapelaine (65 Vassimoniots, 2 173 ha), 31 km SSO de Châlons-en-Champagne, associe deux hameaux au bord de la Somme, réunis en 1810. La N4 traverse tout au sud, tandis qu’au nord déborde l’aéroport de Vatry. Lenharrée (100 Lenhriots, 1 775 ha), 33 km SSO de Châlons-en-Champagne, a son village au bord de la Somme; à l’ouest, extrémité du terrain militaire de Normée-Connantray. À l’ouest Champigneul-Champagne (330 Champinois, 2 966 ha dont 183 de bois), 18 km à l’ouest de Châlons-en-Champagne, est sur la rive gauche de la Somme-Soude; château Saint-Georges ou du Grand-Écury (16e-17e et 19e s.) à l’est, avec carré de douves en eau. Le fond de vallée est occupé par le Grand Marais au nord, le Marais de Champagne au sud. Champigneul a absorbé Écury-le-Petit (au NE) en 1845, ajoutant alors ce nom au sien; puis, absorbant Champagne au sud-est en 1852, elle a adopté son nom actuel. Il ne reste que deux fermes de ces deux anciennes communes. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999 (+37%). Cherville (80 Chervillois, 376 ha), 18 km ONO de Châlons-en-Champagne, a un petit village à l’ouest de Jâlons au bord de la voie ferrée de Paris. La D3 traverse le finage un peu au sud. Jâlons (570 Jâlonais, 1 035 ha), 16 km ONO de Châlons-en-Champagne, est au confluent de la Somme-Soude et de la Marne. Le village est sur la D3 et la voie ferrée. Il est longé par les Tarnauds, diffluence de la Somme-Soude vers l’ouest, qui ne rejoint la Marne qu’à Épernay. Il a quelques artisans, des commerces, une gare, une église classée des 11e-12e s., refaite aux 15e et 16e s. et ornée d’un beau porche. Aulnay-sur-Marne (270 Aulnaysiens, 907 ha), 14 km ONO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive gauche de la Marne, où passent D3 et voie ferrée; +50 hab. depuis 1999. Matougues (620 Matouguais, 1 377 ha), 11 km ONO de Châlons-en-Champagne, est sur la rive gauche de la Marne, entre D3 et voie ferrée; église classée du 11e s. La commune a reçu en 2001 tout à l’est une assez grosse usine du groupe McCain, fabricant canadien de frites surgelées, qui emploie 220 personnes. Juvigny (960 Juvignots, 3 137 ha dont 143 de bois), 11 km NO de Châlons-en-Champagne, est sur la D1 au bord de la vallée de la Marne, côté droit, mais son finage, quoique traversé par le canal latéral, n’atteint pas la rivière au sud. Le village est complété au sud par le lotissement des Grands Prés, bordant un étang; entre les deux, château ancien, refait au 17e s. et doté d’un grand parc à la manière de Le Nôtre; silos au nord. L’A26 traverse tout le finage au nord et offre tout à l’est l’aire de repos des Grands Traquiers dans le sens vers Paris. La commune a gagné 90 hab. depuis 1999. Vraux (470 Vrautiers, 1 280 ha), 13 km NO de Châlons-en-Champagne juste à l’ouest sur le même rebord droit de la plaine de la Marne, traversée par le canal latéral; le finage n’atteint pas le cours de la Marne au sud ni l’A26 au nord; musée de l’ancien terrain d’aviation militaire 1939-45 dit de Condé-Vraux. Vraux a 70 hab. de plus qu’en 1999. Aigny (280 Aquanidiens, 1 124 ha), 16 km NO de Châlons-en-Champagne, suit Vraux à l’ouest, avec un finage d’organisation similaire, traversé par la Gravelotte, boire de la Marne, et borné au sud par les méandres de la Marne, qui y traverse sa large vallée; +80 hab. depuis 1999. Condé-sur-Marne (800 Condéens, 1 234 ha), 18 km NO de Châlons-en-Champagne, est sur la rive droite de la Marne au confluent de l’Isse, dont la petite vallée est occupée par le canal de l’Aisne à la Marne qui s’achève en se connectant au canal latéral; mais le trafic est très réduit. Le village a quelques commerces, une belle halle du 14e s., une église classée (12e au 16e s.) quoique très restaurée, une halte nautique. La population a augmenté de 190 hab. depuis 1999 (+31%). Le nom évoque la confluence de l’Isse et de la Marne, reconfirmée plus tard par celle des canaux. Isse (120 Issois, 1 081 ha), 20 km NO de Châlons-en-Champagne, est au bord du canal de l’Aisne à la Marne dans un vallon qu’emprunte le canal de l’Aisne à la Marne. Au nord Les Grandes-Loges (280 Logiens, 1 282 ha), 14 km NO de Châlons-en-Champagne, a son village contourné par la D944. Juste au sud, échangeur de l’A4 et de l’A26; Fame (95 sal.) est un négoce interentreprises de matériaux et fermetures; +40 hab. depuis 1999. La Veuve (620 Viduens, 2 441 ha dont 267 de bois), 11 km NO de Châlons-en-Champagne, est au bord de la N44. Le nom vient d’un celte vidu, évoquant un bois. Juste au nord du village est l’échangeur à péage de l’A4, assorti d’une plate-forme logistique; vente par correspondance Cocoon Center (55 sal.), entreposage Neo Log (ID Logistics, 35 sal.), transports Antoine (45 sal.) et XPO (45 sal.), négoce d’aliments pour animaux de compagnie (Zolux, 30 sal.). La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999. Saint-Étienne-au-Temple (830 hab., 1 194 ha), 11 km NNE de Châlons-en-Champagne, a son village des deux côtés de la Vesle, contourné par la D977. Elle a 360 hab. de plus qu’en 1999 (+77%). Dampierre-au-Temple (280 Dampierrois, 1 026 ha), 13 km au nord de Châlons-en-Champagne, étire son village sur la rive gauche de la Vesle, en continuité avec Saint-Hilaire. L’A4 traverse le finage au sud, dépôt d’hydrocarbures du Trapil à la pointe SO du finage; + 40 hab. depuis 1999. Saint-Hilaire-au-Temple (350 hab., 615 ha), 15 km au nord de Châlons-en-Champagne, est le lieu de la bifurcation ferroviaire de Châlons vers Reims et vers Sainte-Menehould et Verdun; la nouvelle ligne à grande vitesse Paris-Est passe auprès, avec un raccord au réseau. Le village est sur la rive gauche de la Vesle juste à l’aval de Dampierre. la commune a gagné 90 hab. après 1999 (+35%). Vadenay (240 Vadenots, 1 965 ha), 16 km au nord de Châlons-en-Champagne, est sur la D994 dans la vallée de la Noblette, qui conflue avec la Vesle juste à l’ouest. Au nord, le camp de Mourmelon occupe les trois quarts du finage, que traverse une voie romaine. Bouy (590 Busons, 2 246 ha), 16 km NNO de Châlons-en-Champagne a son village sur la rive gauche de la Vesle, au passage de la D994, avec une gare rive droite. À l’est se voit un grand ensemble de réservoirs d’hydrocarbures et de hangars, desservi par la voie ferrée vers Reims et par un héliport, en prolongement du camp de Mourmelon. Celui-ci occupe toute la partie NE de la commune, que traverse l’ancienne voie romaine de Reims à Bar-le-Duc par La Cheppe. Au sud, la LGV traverse le finage, avec un raccord au réseau. L’aviateur Henri Guillaumet, pionnier de l’aéropostale et des hydravions, est né à Bouy en 1902 et c’est de Bouy qu’Henri Farman est parti le 30 octobre 1908 pour Reims, réalisant en avion le premier «ville à ville», 30 km accomplis à 73 km/h. On a trouvé dans la commune une nécropole de la civilisation dite des Champs d’urnes (vers 1000 avant notre ère). Bouy a gagné 160 hab. depuis 1999 (+37%). Livry-Louvercy (1 110 Lilouverciens, 3 074 ha), 19 km NNO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive droite de la Vesle, entre D994 et voie ferrée, avec des lotissements et une population liés aux activités du camp de Mourmelon. Elle a reçu sur son territoire, à l’est, le quartier militaire Mouchard et l’aérodrome de Mourmelon (LFXM), doté d’une piste de 1 200 m (non accessible au trafic civil); stand de tir, installations militaires (hangars et réservoirs). La fusion entre Livry-sur-Vesle et Louvercy, voisines de part et d’autre de la Vesle, date de 1964. La population a augmenté de 280 hab. (+34%) depuis 1999. Au bord de la D994 à l’ouest, se trouve l’Arbre des betteraviers flamands, complété au village par deux stèles: l’ensemble commémore les deux voyages saisonniers de 800 habitants de Koekelare (Belgique) poussés par la crise des années 1925-29 à travailler aux champs de betteraves marnais, et venant par train depuis Lille; ces migrations ont duré jusqu’en 1970. Mourmelon-le-Petit (820 Mourmelonnais,1 219 ha), 21 km NNO de Châlons-en-Champagne, a son village sur la rive droite du Cheneu, qui rejoint la Vesle juste à l’ouest. Le quartier militaire Zurich est dans la commune au NE, assorti d’un golf. La voie ferrée vers Reims contourne le village, la Vesle borne le finage au sud. Le village a ainsi la gare principale, une part des installations militaires (entrepôts, intendance) et sert d’annexe industrielle; ateliers de mécanique (Oeno Concept, 50 sal.). La commune a 40 hab. de plus qu’en1999. Baconnes (280 Baconnais, 2 086 ha dont 211 de bois), 25 km NNO de Châlons-en-Champagne, est un village agricole qui jouxte le camp de Mourmelon, en forte progression (+170 hab. de depuis 1999, soit +155%!) et aussi le plus fleuri des villages de la Marne (quatre fleurs et premier prix). On y voit les traces d’une ancienne enceinte circulaire héritée d’un oppidum gaulois; silos. (45 490 Châlonnais, 2 606 ha) est la préfecture de la Marne; c’était naguère Châlons-sur-Marne; le changement officiel est de 1998, mais le nom de Châlons-en-Champagne était déjà apparu en 1743. La ville est d’ancienne origine; elle était déjà au centre de la tribu gauloise des Catalauni, d’où vient son nom, devenu Durocatalaunum (3e s.), puis Catalaunos (4e s.), à la convergence de plusieurs routes romaines. Elle a eu dès le 3e s. un évêque, devenu titulaire d’un comté au 11e s.; plusieurs abbayes s’y sont établies et c’est au Jard de Châlons que Bernard de Clairvaux fit le premier prêche de la deuxième croisade en 1147. Ville de clergé, Châlons a cependant été une ville de foires aux 10e et 11e s., puis une ville drapante: le «châlons» a été diffusé dans toute l’Europe jusqu’au 14e s. — mais n’a rien de commun avec le châle, d’origine asiatique et dont le nom vient de l’hindi… Puis elle s’est contentée d’être une forteresse de plaine. La Révolution, méfiante à l’égard de Reims ville des sacres et séduite par les arguments de l’actif député châlonnais Prieur de la Marne, a confirmé sa prééminence administrative sur Reims. Elle s’est vu ajouter au 19e s., avec le chemin de fer (1849), une nouvelle fonction militaire qui lui a valu d’immenses installations (commandement, casernes, intendance, hôpital), ainsi qu’une école des Arts et Métiers, qui subsiste en centre-ville. Châlons est ensuite devenue chef-lieu de région, le seul ayant à la fois moins de 50 000 habitants, et moins d’habitants que trois autres villes de sa région, Charleville-Mézières, Troyes et surtout Reims, qui est quatre fois plus peuplée. Cette situation unique et paradoxale selon les habitudes françaises avait des antécédents. Châlons avait déjà été choisie par Richelieu comme siège de l’intendance de Champagne au détriment de Reims (1542), et promue «principale ville de Champagne» en 1589. De surcroît, Châlons et son puissant clergé avaient servi les intérêts du roi de France contre les entreprises des comtes de Champagne., tandis que Reims fut passablement ligueuse. D’autre part et surtout, ont joué l’excellence de la position de Châlons, au milieu de ce grand glacis protecteur que représentait la Champagne pour Paris, et sur la principale voie de passage entre Paris et l’Est: deux routes nationales qui s’y croisent, la N3 et la N44; la voie ferrée de Paris à Nancy et Strasbourg; le canal, qui va jusqu’en Alsace. Cette situation lui permettait aussi de tenir un équilibre entre les deux principaux foyers régionaux, éloignés et souvent rivaux, que sont Reims et Troyes. La réforme de 2015 lui a enlevé ce rôle; Châlons n’est plus qu’une des petites préfectures françaises. Le plus surprenant est que, dotée de toutes ces faveurs royales, républicaines et impériales, Châlons n’en ait pas mieux tiré parti: c’est sans doute que son environnement l’avait alors desservie. Son site même a l’air très vulnérable: le centre urbain est au milieu de la plaine humide de la Marne, près de la rive droite de la rivière; plusieurs bras d’eau y serpentent encore, tels le Mau et le Nau. Ce centre est à la fois monumental et fragile: quantité de maisons étaient de bois et de torchis, les plus puissantes en carreaux de craie; des incendies, les guerres, la vétusté ont obligé à d’incessants réaménagements. Les grands monuments sont surtout d’origine ecclésiastique: cathédrale gothique Saint-Étienne des 12e et 13e s. (belles verrières); collégiale Notre-Dame en Vaux de 1157 avec des remaniements jusqu’au 15e s., dont le cloître a été détruit au 18e s., puis récemment rénové sous forme de musée; église Saint-Alpin, édifiée au 16e s. dans le style renaissance, sur des fondements du 12e s.; église Saint-Jean, la plus ancienne (11e s.) mais refaite au 17e ; église Saint-Loup des 14e et 15e s.; couvent Sainte-Marie, devenu le siège du Conseil général (17e s.); grand séminaire de la fin du 19e s., maintenant rénové et qui fut siège du Conseil régional. L’école des Arts et Métiers elle-même avait hérité d’un ancien séminaire et de vieux bâtiments conventuels. Du côté civil restent finalement peu de chose: le sévère hôtel de ville de 1771, une sorte d’arc de triomphe dit porte Sainte-Croix, de 1769; l’hôtel de l’intendance de Champagne du 18e s., devenu logiquement hôtel de la préfecture; la bibliothèque municipale, établie dans un bel hôtel particulier du 17e s., dit Dubois de Crancé, ainsi que plusieurs maisons anciennes et la plus grande partie de la place de l’Hôtel de Ville. Vers le sud, Châlons a su aménager les amples promenades du Jard et leur annexe du Jard anglais, où l’on trouve un arboretum, le théâtre du Jard et, depuis 1985, le Centre national des arts du cirque, qui utilise le cirque construit en 1899. Dans le centre urbain sont aussi quatre musées: municipal (divers), Garinet (vie bourgeoise locale), Gœthe et Schiller, Notre-Dame-en-Vaux (cloître); la scène nationale du théâtre du Muselet; l’espace Pierre-Dac, en hommage à l’humoriste né à Châlons. Parmi ses compatriotes, on doit citer Jean Talon (1626-1694), devenu le premier intendant de la Nouvelle-France à Québec; le chimiste Pierre Bayen (né en 1725); Nicolas Appert, inventeur d’un procédé de conserves (né en 1749); et le dessinateur contemporain Cabu (Jean Cabut, 1938-2015, assassiné à Paris lors de l’attaque de Charlie-Hebdo). Les Châlonnais ont également eu un rôle décisif dans l’évolution du champagne, puisque c’est le pharmacien François qui sut mettre au point l’adjonction de liqueur sucrée favorisant la prise de mousse, et Jacquesson qui inventa le muselet. En dépit de ces héritages brillants, le centre-ville de Châlons est plutôt décevant. Le noyau des magasins est très restreint, si grande a été l’attraction des centres commerciaux périphériques, ouverts à un moment d’atonie urbaine et de stagnation de l’emploi. Les évasions d’achat vers Reims sont sensibles, et l’animation du centre est loin d’être à la hauteur de ses fonctions administratives. Au-delà des boulevards et promenades qui marquent, assez irrégulièrement, les anciens fossés, les faubourgs avaient laissé de vastes espaces, où ont pu s’étaler successivement les installations militaires (surtout au nord, en direction du camp de Mourmelon), les entrepôts et les usines venus nombreux au cours des années 1960 et 1970, les grands ensembles alors hâtivement et massivement construits et, un peu après, les lotissements de petits pavillons. La rocade de contournement dessinée à bonne distance pour dévier la N44 a servi à la fois d’horizon et de nouvelle barrière à l’urbanisation, qui ne la dépasse que timidement et depuis peu. Les quartiers du Verbeau, de Croix-Dampierre et de la Croix-Jean-Robert ont été massivement construits pour l’habitation, entre 1955 et 1975 surtout. Le «Quartier rive gauche», lié à la gare, peuplé de cheminots et qui votait rouge, avait une tonalité un peu originale; outre les entrepôts ferroviaires, il comportait aussi d’anciennes industries, maintenant disparues, comme la brasserie La Comète. Sur le plateau de craie qui s’élève un peu au-dessus de la plaine a été édifié le grand ensemble de la Bidée; juste au-delà, d’autres urbanisations plus discrètes se diffusent dans les communes de Fagnières et de Compertrix. Châlons-en-Champagne conserve un finage agricole étendu et la commune fut jadis célèbre pour ses melons, au moins du côté de Saint-Memmie; elle est le centre actif d’une opulente région agricole; nombre d’organismes professionnels agricoles et d’institutions coopératives y ont également leur siège et disposent d’un vaste complexe moderne au Mont Bernard, au nord de la ville. Cependant l’emploi reste très marqué par l’administration, les services et l’armée. Les services à la population sont bien représentés. La ville compte quatre collèges, trois lycées et un lycée professionnel publics, plus deux collèges, deux lycées professionnels et un lycée général privés; plusieurs centres de formation professionnelle et d’aide par le travail. L’ENSAM, École nationale des Arts et Métiers, créée en 1806, ajoute 150 emplois, une spécialité de productique et un peu de vie étudiante (260 inscrits), que confortent un IUT et une Maison de l’Ingénieur, un Institut de promotion industrielle de la Chambre de commerce (100 étudiants), une branche de l’Institut de formation des maîtres (IUFM), un enseignement artistique et l’IFSI qui forme des infirmiers. Châlons a un centre hospitalier (470 lits) et la clinique Priollet (135 sal., 90 lits); institut médico-éducatif et centre d’aide par le travail, maisons de retraite dont Medica (65 et 60 sal.). L’armée est représentée par l’état-major de la Première Région militaire, le 402e régiment d’Artillerie, un établissement du génie et le commissariat à l’armée de Terre. Il ne reste à peu près plus rien de l’activité commerciale à succursales multiples, née à la fin du 19e s. et qui avait vu la prolifération des épiceries de la firme locale Mielle-Les Écos, et l’apparition très provisoire d’un grand dépôt des Galeries Lafayette dans les années 1960; ni du passé industriel de la ville, dont la fabrique de papiers peints Grantil, venue de Lorraine après 1871 et devenue en 2007 Grandeco Wallfashion NV (180 sal.), à une société belge de Tielt, a disparu en 2013. En revanche, les années de haute croissance avaient amené de nombreuses implantations, en particulier d’origine allemande: bien moins que de «décentralisations», il s’agissait de prises de positions étrangères sur le marché français; certaines ont disparu; plusieurs sont encore là, mais avec des effectifs nettement réduits. Les principaux employeurs industriels sont aujourd’hui TI Automotive Fuel Systems (pompes et jauges pour automobiles, 450 sal., ex-Jaeger, mi-partie à l’Italien Magneti-Marelli et à l’états-unien Walbro); Ecolab (détergents, 180 sal., états-unien) Mannesmann (matériel de levage MHPS 110 sal.), Privé (constructions métalliques, 100 sal.), Carrières de l’Est (55 sal.). L’usine de colles Henkel, qui avait encore 400 sal. en 2005, a cessé ses productions; la SAF (Soudure Autogène Française), matériel de soudure, a fermé en 2006, ainsi que Graphite et Métaux. Une vieille maison de champagne, Joseph Perrier (groupe A. Thiénot), emploie une trentaine de personnes; ses caves se visitent. Parmi les principaux employeurs du tertiaire figurent un hypermarché Carrefour (280 sal.) et quelques magasins de moins de 50 emplois; assurances Geoz (120) et Ageo (55 sal); informatique Cityzen (55 sal.); travail temporaire Manpower (125), Synergie (120), Supplay (100) et Adecco (560 sal.); Orange (95 sal.); discothèque Alegra (50 sal.); travaux publics Nord-Est TP (100 sal.), collecte d’ordures Machaon (55). Dans les transports, outre les grands garages, se signalent STDM (autocars, 110 sal., transports départementaux) et Transports urbains de Châlons (Keolis, 70 sal.); XPO (100 sal.), Euro Cargo Rail (55 sal.), entreposage CEVA (75); La Poste (560 sal.). En dépit des atouts universitaires et scientifiques rémois, Châlons s’est fait une place dans la recherche et ses applications, avec huit «centres de compétence» et un centre spécialisé (CRITT) en productique; patrons et élus comptent tirer profit des projets de l’aéroport de fret de Vatry en assurant les échanges avec le fer et la route. La ville poursuit quelques travaux de réaménagement: au centre-ville, la rénovation des halles et une nouvelle bibliothèque «municipale à vocation régionale» de 700 places; en rive gauche, un Centre d’entreprises Jacquesson, à l’emplacement d’une ancienne maison de champagne devenue malterie et entrepôt de semences, transformée en «zone de redynamisation urbaine». Le mont Héry, au nord de la commune en direction de Reims, a reçu d’amples équipements: gendarmerie et douanes, lycée professionnel, école d’infirmières, complexe commercial, plusieurs foyers pour enfants et vieillards. La commune compte quatre «zones urbaines sensibles»: la Rive gauche (Mont-Saint-Michel, la Bidée, Frison, Gare), Schmit au nord du centre, la Vallée Saint-Pierre au nord-est et le Verbeau-Alsace au sud, qui comporte un grand ensemble des années 1960-1970. Châlons avait 11 000 à 12 000 habitants au début du 19e siècle, 14 000 en 1856; la croissance a été relativement rapide ensuite (env. 31 000 en 1911, 1921 et 1926, puis s’est ralentie: 36 800 hab. en 1954, 52 300 en 1975, avant de se remettre à baisser au profit d’une partie des banlieues. La population municipale de Châlons a diminué de 4 840 hab. depuis 1999, près de 10%. Châlons est le siège de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne qui groupe 46 communes (80 600 hab.). L’unité urbaine de Châlons a 57 600 hab. (5 communes), l’aire urbaine est évaluée à 79 300 habitants (53 communes). L’arrondissement de Châlons a 100 communes et 108 700 ha. Les 3 nouveaux cantons, taillés fort large, totalisent 77 500 hab. pour 63 communes. (4 950 Fagniérots, 1 948 ha), commune de la Marne dans la CA de Châlons-en-Champagne, en banlieue ouest de Châlons sur la rive gauche de la Marne. Elle inclut, dans la plaine (Petit-Fagnières), tout l’ensemble des voies ferrées de service de Châlons, avec triage et embranchement vers Mourmelon et Reims, entrepôts, nombreux jardins familiaux. Le plateau de craie porte lotissements et grands ensembles (Mont-Saint-Michel), avec collège public et piscine, centre municipal culturel et de loisirs. La commune a reçu un hypermarché Leclerc de 250 salariés; coopérative de déshydratation, quelques petites entreprises de banlieue. Au mont Choisy, au sud de la commune, sont l’hippodrome de Châlons et un centre aéré avec des équipements de sport. En revanche, la sucrerie de Fagnières a été fermée en 2004; elle employait plus de 100 personnes. La population communale a connu des variations accusées: 1 400 hab. en 1886, 300 en 1900, 730 en 1954; puis une croissance spectaculaire jusqu’en 1990; mais elle a 200 hab. de moins qu’en 1999. (5 150 Mourmelonnais, 2 321 ha) est une commune du département de la Marne dans la CA de Châlons-en-Champagne, 22 km au nord de Châlons-en-Champagne. C’est la ville d’un camp militaire, mais elle a élargi ses fonctions. Bien reliée à Reims comme à Châlons, elle dispose de tous les commerces et services de base, dont un collège public, et sert de centre de services pour nombre de villages aux environs; quelques petites entreprises, un Intermarché de 50 emplois. L’aérodrome de Mourmelon est dans la commune de Livry-Louvercy. La population communale a culminé à 8 300 hab. en 1931; après guerre, elle a fluctué, puis entamé une nouvelle croissance à partir de 1982 où elle n’était qu’à 3 900 hab. La disparition statistique de la population comptée à part (1 500 hab. en 1999) a fait baisser la population totale de 670 hab. après 1999, tandis que la population municipale était censée augmenter de plus de 730 hab. Le camp de Mourmelon. Le camp a été créé en 1856 par décret de Napoléon III, et inauguré fastueusement par l’empereur l’année suivante; Mourmelon-le-Grand avait 400 habitants avant sa création, 5 720 en 1862 et 7 080 en 1896. La localisation du camp tenait surtout à la relative proximité de Paris et au bon marché des terres de la Champagne alors «pouilleuse». Il portait le nom de camp de Châlons, ville déjà commodément accessible de Paris par chemin de fer. Le maire de la capitale champenoise, Joseph Perrier, avait contribué à son installation et favorisé la création immédiate d’un embranchement ferroviaire de 25 km entre la ville et le camp. Celui-ci avait entraîné l’expropriation de 1 300 cultivateurs, pour 10 000 ha, en des lieux qui, il est vrai, n’avaient alors qu’une bien médiocre réputation agricole. À l’intérieur de ses 40 km de périmètre, il était conçu pour accueillir 25 000 militaires et 6 000 chevaux en manœuvre. Sept fermes nouvelles y avaient été installées, à Bouy, Cuperly, Jonchery, Suippes, Vadenay, plus les fermes du Piémont à Suippes et du Quartier Impérial à Mourmelon; seules subsistent Cuperly, le Piémont et Suippes, toutes près de la limite orientale du camp et de la D77, loin de Mourmelon, d’ailleurs transformées et affectées à d’autres usages. Entre 1857 et 1870, le camp fonctionnait comme une grosse ville d’été, très médiatique, dans une atmosphère de fête et accueillant force visiteurs parisiens, plus des «mourmelonnes», dont le nombre augmentait fortement en été pour le repos des guerriers. Les guerres de 1870 et de 1914 ont accru le rôle du camp, doté aujourd’hui d’une vaste étendue d’installations fixes et qui reste, de loin, le plus peuplé et le plus actif des camps militaires en France (mais non le plus étendu, 12 000 ha). Ce n’est pas sans répercussions sur les activités de Châlons-en-Champagne, à laquelle il reste indissolublement lié; il compte 2 900 personnes actives, ce qui représente 6 000 personnes avec les familles. Aujourd’hui, l’espace bâti à Mourmelon-le-Grand occupe environ 500 ha, tant dans le camp qu’à l’extérieur. Le noyau d’habitat dense forme hors du camp, le long du vallon du r. Cheneu, affluent de la Vesle, un grand T dont les branches s’allongent sur les D 19 (O-E) et 21 (N-S) et où l’on trouve collège, gymnase et terrains de sport, le tout à l’extérieur du camp; plus un cimetière militaire. À l’ouest de la ville, mais à l’intérieur du camp, est installé un arsenal; au sud, coexistent une dizaine de quartiers militaires distincts, des stands de tir, hangars et entrepôts. Toute la partie orientale de la commune, en savarts ou en bois, relève des terrains d’exercice du camp, doté de nombreuses installations spécialisées. En fait le camp, soigneusement clôturé et pourvu d’une rocade périphérique interne, s’étale sur le territoire de dix communes. L’ensemble Châlons-Mourmelon-Suippes réunit 8 000 militaires de l’armée de terre. Mourmelon héberge l’Ercat (établissement régional du commissariat de l’Armée de Terre), le 8e RMAT (régiment de matériel de l’Armée de Terre), les 501e et 503e RCC (régiments de chars de combat) et le 5e Groupement de camp. La commune est le bureau du nouveau canton Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne. (5 550 Mengeots, 1 264 ha) est une commune de la Marne dans l’agglomération de Châlons-en-Champagne, en banlieue est de la ville et soudée à celle-ci. L’ancien village, qui avait une basilique et des foires hors les murs de Châlons, puis une abbaye, se discerne à peine, serrant ses maisons le long de la rue qui mène de cet ancien foyer religieux au centre de Châlons. Le reste mêle un quartier de grands immeubles avec centre commercial, lotissements de maisons individuelles, et des espaces agricoles; maison de retraite dans l’ancien petit séminaire; un collège public. La population communale a commencé à progresser à partir de 1872; elle était de 2 000 hab. en 1962 et a fortement augmenté entre 1968 et 1975 où elle a atteint 6 600 hab.; elle diminue depuis et a perdu 280 hab. après 1999. Saint-Memmie, fleurie (trois fleurs), conserve une partie des exploitations maraîchères qui furent jadis connues notamment pour leurs melons, et réunit quelques petits établissements de production et surtout d’assez nombreux commerces et services proches du centre commercial Carrefour de Châlons, dont un Brico Dépôt (55 sal.), Darty et But; travaux publics Colas (85sal.). (2 120 Sarrysiens, 2 001 ha) est une commune du département de la Marne dans l’agglomération de Châlons-en-Champagne, 5 km au SE de la préfecture, sur la rive droite de la Marne, pratiquement intégrée à l’agglomération; nombreux lotissements. D’un grand château des évêques de Châlons, doté de jardins de Le Nôtre, détruit pendant la Révolution, restent deux pavillons du 18e s.; église des 13e, 15e et 18e s.; cultures de fraises et d’asperges, ferme pédagogique. La population communale a bondi de 580 hab. en 1968 à 2 100 en 1990 et reste stable depuis; elle s’était tenue entre 500 et 600 hab. de 1800 à 1970. |