Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées

Pau Béarn Pyrénées (communauté d’agglomération)

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intercommunalité des Pyrénées-Atlantiques formée autour de Pau et comportant 31 communes, 162 300 habitants sur 38 000 ha. Outre Pau (siège), Billère, Bizanos, Gan, Gelos, Idron, Jurançon, Lescar et Lons dépassent 2 000 hab.

Sendets (1 010 hab., 773 ha) a repris son autonomie après une fusion manquée avec Idron et Ousse (1989-2000). Son territoire s’étend sur la grande terrasse entre plateau de Ger et plaine du Gave du Pau, drainée par l’Oussère et traversée par l’autoroute Pyrénéenne, qui frôle au nord la limite communale; la population s’est accrue de 260 hab. depuis 1999 (+35%).

Lée (1 330 hab., 294 ha) est à 7 km ESE de la préfecture; rattachée à Idron en 1972, elle a repris son indépendance dès 1988; elle a gagné 540 hab. depuis 1999 (+68%). Le village est dans la plaine de l’Ousse, mais assorti au nord de lotissements sur le plateau que traverse la D817.

Ousse (1 710 hab., 446 ha), 9 km ESE de Pau, a trois terroirs distincts. Le centre est dans la plaine que draine l’Ousse. Le finage s’étend au nord sur la haute terrasse où passe la N117 (D817); camping. Le troisième élément est la terrasse de rive gauche de l’Ousse où est le quartier de Labarde; le relief monte même sur le versant nord des collines méridionales, au Hameau d’Ousse. La commune avait été rattachée à Idron-Ousse-Sendets de 1972 à 2000; elle a gagné 440 hab. après 1999 (+35%).

Artigueloutan (1 110 hab., 812 ha) est à 11 km ESE de Pau. Son finage, formé des mêmes éléments qu’à Ousse, va du cours de l’Ayguelongue au nord à la crête des collines au sud, à 390 m, que parcourt le chemin Henri IV. Elle a gagné 380 hab. depuis 1999 (+52%).

Aressy (710 Arésyiens, 215 ha) est à 4 km ESE, traversée par le Laguin, avec de grands étangs de gravières dans les saligues. Elle accueille plusieurs établissements de soins, dont une clinique de 140 sal. et 150 lits (Château d’Aressy) et Nephrocare (90 sal.). Elle a gagné 160 hab. depuis 1999 (un quart).

Meillon (930 hab., 708 ha), à 6 km SE de Pau, est sur la rive droite du Gave de Pau; elle a de nombreuses serres dans la plaine, et une large part de la haute terrasse dans le quartier de Larras; son finage, dépassant le Chemin Henri IV, descend même sur le versant gauche de l’Ousse devant Lée. La population a augmenté de 180 hab. après 1999.

Rontignon (840 hab., 706 ha), 6 km au SE de Pau, concentre son habitat dans la plaine de rive gauche du Gave et accueille une laiterie du groupe 3A; maison d’accueil spécialisée au domaine des Roses dans les collines au sud; son finage atteint la vallée du Soust au-delà des collines au SO; +140 hab. après 1999.

Uzos (750 hab.) est à 5 km SE de la préfecture dans la plaine de rive gauche du Gave; le finage traverse au sud-ouest les collines et atteint le cours du Soust dans la Vallée Heureuse; maison de retraite Beau Manoir (50 sal.); confiserie Féerie Gourmande (25 sal.), génie thermique Sabatte (25 sal.).

Mazères-Lezons (1 890 Mazérois, 400 ha) est en banlieue sud de Pau, accolée à la ville. Issue d’une fusion de 1842 entre deux villages soudés, elle est dans la plaine du Gave au pied du coteau de rive gauche, et surtout résidentielle. Elle n’avait que 450 hab. dans les années 1930, 600 en 1968; elle est passée à 1 000 en 1975, 2 000 en 1990 et a reçu un centre commercial avec un hypermarché Leclerc (130 sal.), un Brico Dépôt (70 sal.); établissement pour enfants inadaptés. Sa population a toutefois diminué de 290 hab. depuis 1999. Le Gave passe à l’angle NE du finage; au sud, la moitié du finage est en fortes collines où sont trois châteaux et un prieuré; il descend dans la vallée du Soust tout au SO.

Bosdarros (1 050 Bosdarrosiens, 2 477 ha) est à 3 km au sud-est de Gan. Le village, petit, est sur les collines entre Sost et Néez. Des lotissements apparaissent aux abords de Gan (Trébessot) et le reste de l’habitat se disperse dans un ensemble assez confus de collines, débordant à l’est dans le vallon du Gest qui descend vers le Gave; autocars Miègebielle (30 sal.), parc de loisirs avec Accrobranches près du village. La commune a gagné 90 hab. depuis 1999.

Saint-Faust (780 Saint-Faustins, 1 351 ha), 9 km au SO de Jurançon, étire son finage du nord au sud sur les collines entre Hiès et Juscle. L’habitat se dispose sur les crêtes, la principale étant suivie par une route qui relie le hameau de Saint-Faust-de-Bas, au nord, au village de Saint-Faust au centre; écomusée dit Cité des abeilles. La partie méridionale du finage englobe les deux versants de la haute vallée de la Juscle.

Aubertin (690 hab., 1 716 ha dont 394 de bois) est dans les collines à l’ouest de Saint-Faust, 18 km au SO de Pau. Ses maisons sont alignées sur une longue crête entre Bayse et Juscle. Elle a eu 1 200 hab. en 1856 et un minimum à 400 en 1968; elle a gagné 50 hab. depuis 1999; transports Mathieu (25 sal.).

Laroin (1 090 Laroinais, 704 ha dont 212 de bois) est à 8 km à l’ouest de Pau et 6 km ONO de Jurançon, dans la plaine de confluence de las Hiès et du Gave de Pau. Le finage inclut de grands étangs de gravières sur la rive droite du Gave. Il s’étend plus largement au sud-est sur les fortes collines. La D802 traverse la commune entre l’habitat et les étangs. La population a augmenté de 230 hab. depuis 1999.

Artiguelouve (1 660 Artiguelouviens, 1 074 ha dont 367 de bois), 10 km à l’ouest de Pau et face à Lescar sur la rive gauche du Gave, n’avait que 450 hab. en 1954 et en a gagné 390 hab. depuis 1999 (+31%); église à trois vaisseaux, ancienne chapelle castrale du 15e s.; scierie Lapassade (40 sal.), terrain de golf au bord du Gave. L’habitat s’étale en lotissements dans la plaine au sud du Gave mais à quelque distance de la rive, au débouché de la vallée de la Juscle. Le finage va assez loin au sud sur les collines et dans la vallée qu’elles encadrent. Au bord du Gave en amont, près de l’un des deux ponts, s’est établi le lotissement du Vert Galant.

Arbus (1 210 hab., 1 389 ha) est 3 km au nord-ouest d’Artiguelouve et a gagné 160 hab. depuis 1999. Le village s’étire au pied des collines, précédé vers l’amont et donc vers Pau par une série de lotissements, tandis que les abords du Gave restent vides. Le finage s’étend au sud sur les collines et dans la vallée de la Bayse, dont le cours fixe sa limite occidentale. La croissance récente de ces communes est rapide et se prolonge: leur population a plus que doublé depuis 1975.

Trois communes sont dans la plaine du Gave, rive droite.

Siros (760 hab., 221 ha) est face à Arbus à droite du Gave, juste à l’ouest de Lescar. Une large saligue boisée borde le Gave. La commune avait 600 hab. en 1999 et a donc gagné un quart.

Poey-de-Lescar (1 660 Poeyens, 674 ha) est dans la plaine du Gave à 4 km au NO de Lescar; son territoire est traversé par la N117 (devenue D817) et par l’autoroute Pyrénéenne A64 (aire de repos) et la voie ferrée. L’A65 Bordeaux-Pau va s’achever sur l’A64 par un grand échangeur à la limite de Poey et de Lescar; travaux publics et réseaux SNATP (Sogea, 70 sal.), revêtements Buso (20 sal.). Sa population a gagné 340 hab. depuis 1999. Le nom était seulement Poey jusqu’en 1956.

Aussevielle (820 hab., 326 ha), à l’ouest de Poey, est de l’autre côté de la D817, partagée entre la basse plaine et la terrasse, et son finage monte au nord sur la serre de Poey, tout près de Beyrie. Au sud, son territoire est séparé du Gave par celui de Siros. Elle a 330 hab. de plus qu’en 1999, soit +67%.

Denguin (1 790 Denguinois, 1 229 ha) est au bord du Gave sur la D817 à l’extrémité occidentale du territoire communautaire, et 14 km ONO de Pau; château de Salette, coopérative d’insémination (50 sal.). La commune est le lieu natal de Pierre Bourdieu (1931-2002), dont le nom a été donné à son groupe scolaire. La population de la commune n’atteignait pas 400 hab. en 1954; elle a encore gagné 300 hab. depuis 1999. Au nord, la terrasse reste presque vide, traversée par l’A64 au pied des collines; le finage monte jusqu’au sommet de ces collines d’entre Gave et Luy.

Deux communes s’adossent aux collines entre le Gave et la plaine du Luy.

Beyrie-en-Béarn (200 Beyriens, 272 ha) a un petit finage sur les collines mêmes, près de leur pointe méridionale; +70 hab. depuis 1999 (+54%).

Bougarber (900 hab., 1 029 ha) est plus étendue; le village, 7 km au NO de Lescar, est entre les collines et le cours de l’Uzan; belle porte de ville, fronton, château sur les collines. La D945 passe dans la plaine à l’est, l’A65 suivant la limite orientale du finage; +240 hab. depuis 1999 (+36%).

Uzein (1 250 Uzinois dont 400 à part, 1 619 ha), 14 km au NO de Pau, est dans la plaine du Luy de Béarn. Elle accueille la plus grande partie de l’aérodrome de Pau-Pyrénées, qui occupe 320 ha dont les deux tiers dans la commune, un centre de loisirs et le 5e régiment d’hélicoptères de combat; services aéroportuaires Air Pyrénées (160 sal.). La commune n’avait que 440 hab. en 1975, et a gagné 120 hab. depuis 1999. La limite communale suit au nord le cours du Luy de Béarn. Le cours de l’Ayguelongue fixe la plus grande partie de la limite communale au sud et à l’ouest et s’orne d’un lac de barrage au bord de l’aérodrome. L’autoroute de Bordeaux à Pau par Mont-de-Marsan (A65) passe à l’ouest.

Caubios-Loos (560 Caubiosiens, 720 ha), au nord d’Uzein, associe deux petits villages juchés sur le rebord des collines dominant le Luy de Béarn, réunis en 1842. Le finage est réduit, limité au sud par le cours du Luy; +150 hab. depuis 1999 (+37%).

Momas (580 hab., 1 451 ha) est à 6 km NNO d’Uzein, dans les collines, dépassant largement au nord la vallée encaissée du Gez. Il inclut au sud la moitié du grand lac de barrage de l’Ayguelongue, sur cette rivière avant son confluent avec le Luy de Béarn, et partagé avec la commune de Mazerolles. Au village est un château des 16e-17e s. avec un jardin remarquable. L’A65 mord au sud-est sur le territoire communal. La population a augmenté de 180 hab. depuis 1999 (+45%).


Billère

(13 240 Billérois, 457 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans l’arrondissement de Pau, en banlieue ouest de la capitale, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. Le nom signifie «village», mais Billère a beaucoup grandi avec l’extension de Pau: 1 200 hab. en 1910, 3 100 en 1954, 7 300 en 1962, 13 400 en 1968, avant de stabiliser sa population dans un espace saturé — elle a perdu 430 habitants après 1999. Le finage se partage entre la plaine du Gave au sud-ouest, occupée notamment par le grand lotissement des Courreaux au sud et la zone d’activités de Lacassagne au nord, et qui inclut à l’est le Pont d’Espagne; et les collines au nord-est, entièrement urbanisées et formant, des Marnières et du Château d’Este jusqu’à Beziou et Laffitte au nord, un grand secteur de la partie occidentale de l’agglomération paloise.

La commune abrite un atelier de mécanique Alefpa (35 sal.), le génie thermique Bobion & Joanin (120 sal.), les installations électriques Lo Piccolo (35 sal.); travaux publics Colas (45 sal.), maçonnerie SIC (20 sal.), peinture Bognard (25 sal.). Dans les services et commerces, gardiennage Privilège Sécurité (40 sal.), comptabilité Fiduciaire (20 sal.), CFCA (20 sal.); interim Adecco (200 sal.) et Synergie (25 sal.); électricité RTE (65 sal.); plusieurs garages. La ville a un Intermarché (60 sal.), La Poste (30 sal.), TDF (20 sal.); un collège public, médiathèque, festival du film web amateur; polyclinique Marzet (30 sal., convalescence), trois maisons de retraite dont Emera (45 sal.). Le golf, au sud-est près du Pont d’Espagne, aménagé en 1856 par les Anglais entichés de Pau, rénové après 1960, serait le plus ancien du continent; il a un parcours de 5 600 m et offre un petit musée.

Le nouveau canton Billère et Coteaux de Jurançon a son bureau à Billère; 5 communes, 22 500 hab.


Bizanos

(4 780 Bizanosiens, 442 ha) est une commune des Pyrénées-Atlantiques dans le canton de Pau-Sud en banlieue est de Pau, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. C’est une commune résidentielle, située entre la rive droite du gave de Pau et son affluent l’Ousse, qui fut jadis réputée pour ses lavandières; sa croissance est déjà ancienne (4 300 hab. en 1975) et remonte même en partie au 19e siècle (2 000 hab. en 1891, 3 000 en 1954); le nombre d’habitants est stable depuis 1999. Bizanos abrite le château rénové de Franqueville, un collège public, une Maison pour tous, de nombreux équipements sportifs; quelques restes de saligues (marais).

Le finage comprend au sud-est un petit fragment de la plaine du Gave; qui jouxte Aresty; l’extrémité des collines d’entre Gave et Ousse, formant un promontoire sur lequel est juché le château de Franqueville; la plaine de l’Ousse, où se tient l’ancien village rive gauche, et qui à l’ouest partage avec Pau une zone d’activités. Une extension vers le nord-est, sur le bas plateau, comporte le quartier pavillonnaire de Sorrento et, au nord de la route de Tarbes (N117), un ensemble d’entreprises et de terrains de sports; imprimerie Étiquettes et Compagnie (25 sal.), peinture Trieux (35 sal.), maintenance d’ascenseurs Kone (25 sal.), boulangerie Thibaud (25 sal.).


Gan

(5 630 Gantois, 3 962 ha dont 850 de bois) est une commune résidentielle de la banlieue sud de Pau, à 8 km du château de Pau, dans l’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. C’est une ancienne bastide et bourgade fortifiée dans la petite vallée du Néez, qui descend vers Pau; elle a gardé une porte du 14e s. Le site est celui d’un entonnoir de percée, le village étant dominé des deux côtés de la vallée par de puissants escarpements montant à 370 m — le fond de vallée est à 200 m. La limite communale suit la crête de l’escarpement oriental, tandis que la limite occidentale est nettement plus éloignée, laissant à Gan une part du plateau nommée Bastarrous, jusqu’au château Jolys, et même de la vallée de l’Hiès et de son versant de gauche.

Gan avait 3 000 hab. au début du 19e s., 2 200 en 1931 et sa population croît régulièrement depuis (4 000 hab. en 1982); elle a gagné 550 hab. depuis 1999. La commune est membre de la communauté d’agglomération de Pau; elle cultive 146 ha de vignes (3e rang dans le département); hôpital privé (clinique Les Acacias, 60 sal.), centre de soins de suite et de santé mentale (clinique Beausite, groupe Orpea, 30 sal.); maisons de retraite (55 et 30 sal.); domaine d’apiculture et de produits dérivés «Lune de Miel» (Michaud, 150 sal., 9 000 t/an), boulangerie La Gantoise (20 sal.), supermarché U (35 sal.), La Poste (20 sal.), cave coopérative des vins de Jurançon.


Gélos

(3 680 Gélosiens, 1 103 ha dont 297 de bois) est une commune des Pyrénées-Atlantiques en banlieue sud de Pau, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. Elle est surtout résidentielle; haras national avec château classé de 1784 et Maison du Cheval, centre de rééducation, lycée professionnel. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine du Gave, sur la basse terrasse. Le finage s’allonge fort loin au sud de la rocade (D100) de part et d’autre de la Vallée Heureuse que draine le Soust. Il englobe ainsi la plus grande partie des reliefs entre Soust et Néez, montant jusqu’à 372 m et qui portent le bois de Gélos au sud, le chemin Carretot au sud-est, et tout un habitat dispersé où se distingue au sud-ouest le hameau de Tout-y-croît (avec château et chapelle), dont le nom est réputé venir d’une exclamation de la reine Jeanne d’Albret enchantée par la richesse du terroir — Gelos eut jadis grande réputation dans les cultures de légumes. Le gros hameau de la Vallée Heureuse est au débouché d’un vallon sur la gauche du Soust; le centre spécialisé de reconversion professionnelle de Béterette (130 places) est un peu au nord. Sa population a augmenté assez modérément: 2 000 hab. en 1931, 2 800 en 1954, 3 400 en 1968; elle a perdu 210 hab. depuis 1999; installations électriques Mifa (30 sal.).


Idron

(4 920 hab., 772 ha) est une commune des Pyrénées-Atlantiques dans l’agglomértion de Pau Béarn Pyrénées, à 6 km ESE de la préfecture. Elle est traversée par la D817 et la D802 et son finage atteint tout au nord l’ancien Cami Salié et le cours de l’Ayguelongue, que longe l’A64. Au sud, le finage est dans la plaine drainée par l’Ousse, couverte de lotissements de pavillons. La moitié nord du finage, plus étroite, est presque vide. Elle accueille une usine pharmaceutique du groupe Pierre Fabre (200 sal.); laboratoire Amatsi (25 sal.), ingénierie ProConcept (25 sal.), informatique CGI (25 sal.), sécurité France Gardiennage (110 sal.) et Securitas (190 sal.), nettoyage Aquitaine Nettoyage (35 sal.), magasin Super U (35 sal.). L’aérodrome historique, ouvert dès 1908 sur la terrasse au centre de la commune, et où s’étaient installés les frères Wright, a été désaffecté; il s’honorait d’avoir été pionnier en Europe pour son école de pilotage et son aéro-club, tous de la même année; il a servi jusqu’à la mise en service de l’actuel aéroport de Pau-Pont-Long. Idron n’avait pas 500 hab. en 1926, à peine 1 000 en 1968. Elle a gagné 1 370 hab. depuis 1999 (+39%). Elle s’est nommée successivement Idron-Lée-Ousse-Sendets en 1972 en fusionnant avec trois voisines; mais Lée s’est retirée dès 1988, la commmune devenant Idron-Ousse-Sendets (5 260 hab. en 1999, dont 3 550 pour Idron); puis les deux dernières ont repris leur autonomie en 200, le nom redevenant Idron. Les quatre se retrouvent ensemble dans la communauté Pau-Pyrénées.


Jurançon

(7 670 Jurançonnais, 1 878 ha dont 200 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans la banlieue SO de Pau, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées, connu pour ses vins blancs, mais qui n’a que 61 ha de vignes. Sa croissance est relativement ancienne: la commune avait 2 900 hab. en 1901; elle est passée à 4 000 en 1931, 5 600 en 1954, 7 900 en 1975, puis la ville a perdu des habitants depuis, encore 360 hab. après 1999. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine du Gave et remonte sur le fond plat de la vallée du Néez, qui conflue avec le Gave dans la commune.

Des habitations et quelques maisons bourgeoises se dispersent sur les sommets des collines de Guillouret de Rousse et au sud-ouest, dont les versants sont boisés; elles portent le château de Perpignaa et un centre de rééducation au Pic du Midi, modeste sommet à 314 m. Au sud-ouest, le finage comprend un secteur de la vallée de las Hiès et monte sur l’interfluve Hiès-Juscle. À l’est, la limite communale suit la crête entre Néez et Soust (Vallée Heureuse) incluant sur l’éperon de confluence l’école spéciale du coteau de Gundalos (institut thérapeutique éducatif).

Jurançon a quelques établissements privés: laiterie-fromagerie des Chaumes (groupe Bongrain, 400 emplois); appareils de reconnaissance des sols J. Lutz (50 sal.); matériels électroniques AE&T (30 sal.); L’Étiquette adhésive (30 sal.), vêtements de la Manufacture textile méridionale (20 sal.); Intermarché (30 sal.), négoce de matériaux Chausson (30 sal.); peinture Gaston (20 sal.); nettoyage Onet (220 sal.). Elle a un collège et un lycée professionnel publics, collège privé, centre psychiatrique, hôpital privé, maison de retraite Orpea (30 sal.). Une horloge astronomique animée fonctionne en ville. La commune est membre de la communauté d’agglomération de Pau.

Le vignoble de Jurançon s’étend sur 550 ha et doit sa survivance en partie à sa renommée historique et à Pau, en partie aux sérieux efforts consentis depuis les années 1970 dans la culture des vignes en hautains et dans la vinification. Il donne des vins blancs moelleux du cépage petit manseng (à vendanges tardives), et des vins blancs secs de même cépage (avec gros manseng et courbu), tous relevant d’une AOC de 1975, qui implique 25 communes. Tout autre chose sont les cépages nommés jurançon, présents ici en faible quantité et qui intéressent surtout la Moyenne-Garonne. La cave coopérative de Gan assure plus des deux tiers de la production. La mairie de Jurançon arbore la célèbre formule béarnaise flattant le jurançon comme «Bî dou rey, rey dous bîs» (vin du roi, roi des vins), Henri IV restant très «vendeur» dans la région.


Lescar

(10 390 Lescariens, 2 650 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques en banlieue NO de Pau, sur le Gave, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. Le village originel est au pied du talus de la haute terrasse. L’habitat s’est surtout étendu sur celle-ci, mais sans dépasser la vallée de l’Ousse qui s’y enfonce au nord, et sur la basse terrasse. La plaine alluviale au sud est surtout occupée par les ateliers et entrepôts, le long de la voie ferrée et de la route de Pau. Les bords du Gave restent à peu près vides, entre bosquets, étangs de gravières et campings. Tout au nord, le finage s’étend dans la lande de Pont-Long, où il est limité par le cours de l’Ayguelongue, le long de l’aéroport de Pau. Il y comprend l’emprise de l’A64, une déchetterie, l’ancien camp Guynemer, le camp d’Astra (65 ha) avec l’école des troupes aéroportées et le musée des parachutistes, mais celui-ci est sur le territoire de Lons.

La population, d’environ 1 700 hab. dans la première moitié du 20e siècle, est passée à 3 000 en 1970, 5 800 en 1980; elle s’est accrue de près de 1 560 hab. depuis 1999. La ville hérite de l’ancienne Beneharnum (d’où vient le mot Béarn), dotée d’un évêché dès le 4e s., mais détruite par les Normands en 841; le nouveau nom semble désigner une pierre plate (les-kar). Lescar s’enorgueillit d’une cathédrale romane des 12e-14e s., où sont les tombeaux de nombreux membres de la famille d’Albret, et d’un musée.

Elle fait figure aujourd’hui de banlieue diversifiée, avec de petits ateliers et surtout des commerce de gros et de grande distribution; centre commercial avec hypermarché Carrefour (300 sal.), magasins Decathlon (85 sal.), Castorama (40 sal.), Boulanger (30 sal.), Cultura (30 sal.); La Poste (55 sal.), analyses Dekra (30 sal.); bétons BCB (30 sal.) et sables et granulats Daniel (35 sal.) et dragages Daniel (40 sal.) du même groupe, gardiennage Delta (30 sal.); déchets Coved (60 sal.); installations électriques Chubb (55 sal.); garages. Elle a un collège et un lycée général publics, un collège privé. Et Lescar est surtout le siège de la grosse entreprise agricole Euralis, ancienne Coopérative de Pau qui compte au total 1 800 salariés, dont plus de 1 000 à Lescar dans plusieurs établissements distincts: Euralis Distribution (460 sal.), Euralis Gastronomie (220 sal.), Euralis Holding (150 sal.), Euralis Céréales (100 sal.), centre de recherche de semences Euralis (85 sal.), Euralis Négoce (30 sal.).

La Coop de Pau, géant agricole. — Euralis, dont le siège est à Lescar, est le plus grand groupement coopératif agricole du Sud-Ouest. Né en 1936 à l’initiative de quelques agriculteurs inquiets, le groupe n’a cessé de grandir. Il s’était spécialisé dans le maïs au cours des années 1950, et avait pris le nom de «Coop de Pau» en 1986. Il a décidé de se diversifier après avoir pris en 1995 le nom d’Euralis, contraction d’EURope Alliance MaÏS. C’est ainsi qu’il a intégré la CAD (Coopérative agricole départementale des Hautes-Pyrénées), la Coopasso (viticulture bordelaise), les Silos du Mirandais (Gers), le Celpa (spécialiste de la race bovine blonde d’Aquitaine), la Fipso (producteurs de porcs), la Codigers (volailles sous label), GMD (foies gras Montfort), RBI (foies gras Rougier et Bizac), des aliments du bétail (Actalim à Vic-Bigorre), tout en passant des accords pour les conserves de légumes avec Bonduelle et Géant Vert. Il est titulaire des marques Rougié, Montfort, Jean Stalaven, Qualité Traiteur.

Euralis, transformé en société holding à directoire, rassemble 12 000 adhérents, emploie 4 800 personnes. Le chiffre d’affaires dépasse 1 400 M€. Les produits animaux assurent désormais un tiers de ce chiffre, et pourraient monter à la moitié: Euralis traite les foies de 7 millions de canards et a installé une nouvelle usine de salaisons à Lahontan (jambon de Bayonne). Le groupe reste néanmoins un spécialiste du maïs (semences, maïs doux comme légume, dont il est le premier producteur européen). Quoique centré sur le bassin de l’Adour, il déborde loin dans le Gers, et en Agenais pour les légumes, en Périgord pour les canards, en Bordelais pour le service à la viticulture, ce qui l’amène dans ce dernier cas à s’occuper d’une cartonnerie et de l’organisation de transports. Mais la concurrence est rude et des réorganisations sont en cours.


Lons

(13 210 Lonsois, 1 153 ha) est une commune des Pyrénées-Atlantiques en banlieue occidentale de Pau, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées. Elle n’avait pas encore un millier d’habitants en 1901, puis est passée à 1 400 en 1936, 2 400 en 1954, 3 000 en 1968, 6 700 en 1982 et continue de croître: elle a gagné 1 600 hab. depuis 1999. Le territoire communal s’étend entre ceux de Billères et Lescar, du cours du Gave au sud jusqu’à celui de l’Ayguelongue à sa pointe nord; il englobe ainsi au nord une partie du camp d’Astra (École des troupes aéroportées et musée du parachutisme) et un petit secteur de l’A64. La haute terrasse a reçu des lotissements pavillonnaires, comme le Perlic au nord, et la zone d’activités du Mail. L’habitat originel est au centre-sud sur la basse terrasse; la plaine alluviale au sud est occupée par les industries et entrepôts.

Lons a reçu de nombreux emplois de production et une vaste zone d’activités avec usines de métalmécanique: aimants Arelec (90 sal., groupe britannique Magnet Applications), turbomachines (Gemco, 95 sal.), transmissions Girard (55 sal.), Mecatrans (80 sal.), trépans Drillstar (45 sal.); médicaments Serdex (40 sal.); ingénieries Altran (45 sal.), AETS (40 sal.), analyses Apave (100 sal.); installations thermiques Inter-Énergie (55 sal.); agencement de magasins Tedesco (50 sal.), maçonnerie EPC (35 sal.), étanchéification Soprema (35 sal.). L’agro-alimentaire est bien représenté: laiterie-fromagerie-beurrerie (160 sal.) du groupe AAA (Alliance Agro-Alimentaire, marque Candia), les aliments du bétail Sanders-Euralis (65 sal.).

Lons a également un centre commercial avec hypermarché Géant Casino (140 sal.), magasin Metro (45 sal.), jardinerie Truffaut (40 sal.); plusieurs négoces de pharmacie (Phoenix, 35 sal.), boissons France Boissons (35 sal.); et des entreprises de services: aide à domicile Kid Happy (100 sal.), Vitalliance (65 sal.), APR (50 sal.); recouvrement Eos Credirec (65 sal.), publicité Adrexo (110 sal.), Mediapost (70 sal.), nettoyages APR (930 sal.), ISS Abilis (540 sal.), Isis (90 sal.), CG Net (60 sal.), désinfection ISS (50 sal.), traitement des eaux Lyonnaise (45 sal.); transports par cars Citram (45 sal.) et TPR (55 sal.); transports de fret Translab (45 sal.) et Mathieu (45 sal.).

Lons est le bureau du nouveau canton Lescar, Gaves et Terres du Pont-Long (7 communes, 29 200 hab.).


Pau

(79 020 Palois, 3 151 ha dont 363 de bois) est la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, sur la rive droite du Gave de Pau. D’abord village obscur et nommé Pal (peut-être au sens de palissade, fortin), Pau n’apparaît dans l’histoire qu’au 14e s., par son château du 12e s., transformé en forteresse par Gaston Fébus en 1375. Elle est promue capitale du Béarn en 1464 mais reste d’abord de petite taille (2 000 hab. vers 1550), avant de devenir le centre protestant de Jeanne d’Albret. Elle reçoit ensuite un Parlement (1620) et une université (1772) puis la préfecture d’un grand département; elle n’a cependant que 9 000 hab. en 1802. Très prisée par les Anglais à partir de 1816, qui donnent à sa bourgeoisie et à ses beaux quartiers un certain style, elle ajoute alors son emprise sur le tourisme pyrénéen et même sur le sport; mais sa forte croissance démographique est d’après 1955, appuyée par le développement du bassin de Lacq. La commune avait 30 000 hab. en 1885, 48 000 en 1954, 74 000 en 1968, 84 000 en 1982. Elle aurait, en 2018, 1 600 hab. de moins qu’en 1999.

Pau est célèbre pour son site, son château (15e s. mais extrêmement remanié à la mode du 19e s.) et le souvenir d’Henri IV, ses musées et ses jardins. La ville ancienne, à l’ouest, associe au château l’hôtel de ville et l’hôtel du département, le musée Bernadotte, les rues marchandes et, au nord, les halles et la vaste place de Verdun. Côté est, au-delà du «palais des Pyrénées», qui est un ensemble de bureaux et commerces, et au bout du superbe boulevard des Pyrénées, achevé en 1899 sur 566 m et 48 arceaux, qui domine le gave et d’où l’on a de larges vues sur la montagne, la ville «anglaise» est marquée par le parc Beaumont et le casino municipal (60 sal.), le musée des Beaux-Arts, le stade. S’y ajoutent des musées spécialisés (du chocolat, de la confiture, des parachutistes…).

La ville cultive une tradition sportive qui, outre les golfs et tennis hérités des Anglais, compte un grand club de rugby, la Section Paloise (50 sal., à l’origine en 1902 Section paloise de la Ligue girondine…), champion de France en 1928, 1946 et 1964, vainqueur de la Coupe en 1997, et plus récemment un grand club de basket, l’Élan béarnais Pau-Orthez, qui bénéficie des magnifiques installations du Palais des Sports (8 000 places) et a été plusieurs fois champion de France.

Pau bénéficie d’une riche vie culturelle et de nombreux festivals; elle est une active ville universitaire de 13 000 étudiants, dotée de 23 unités de recherche, plus une école supérieure de commerce; à Pau sont trois UFR (littéraire 3 100 étudiants, droit-économie 2 200, sciences 2 100) réunissant 530 enseignants et450 employés et dotées de deux écoles doctorales; en outre Pau a un IUT (600 étudiants), un Institut d’administration des entreprises (560 étudiants), une école d’ingénieurs (École nationale supérieure de génie technologique industriel, ENSGTI, 260 étudiants). Des annexes sont à Biarritz et Anglet (240 enseignants et 200 employés), le groupe de Bayonne ayant 1 300 étudiants, celui de la Côte Basque 500.

Pau a un solide équipement en services de santé (hôpitaux, 600 lits; institution pour enfants; 6 cliniques, dont deux polycliniques Marzet et Navarre de 320 salariés chacune, ensemble 460 lits) et Clinea (60 sal.), plusieurs maisons de retraite dont les Jardins d’Iroise (60 sal.) ainsi qu’une place d’armes, comportant un régiment d’hélicoptères de combat, l’école des troupes aéroportées, un détachement du 11e BSMAT (matériel) et le dépôt des archives militaires. L’aéroport de Pau-Pyrénées (codes PUF et LFBP), doté d’une piste de 2 500 m, voit passer 700 000 voyageurs par an dont 20% en vol international (1 000 à 1 500 t de fret), pour environ 10 000 vols commerciaux par an et 45 000 vols non commerciaux d’aéroclub.

Véritable centre du bassin de Lacq, Pau a aussi pris l’empreinte du groupe Total (ex-Elf) qui y affiche 2 000 emplois et y a installé le centre de recherche scientifique et technique Jean-Fléger (460 emplois). Le reste du tissu industriel est en effet diversifié mais peu étoffé, du moins à Pau même: appareillage électrique Legrand (110 sal.), installations électriques Cégélec (70 sal.); traitements de surfaces Aeroprotec (50 sal.); ingénierie Sofresid (105 sal.), informatique Sogeti (110 sal.) et CapGemini (70 sal.).

L’agro-alimentaire (laiteries) est plutôt en banlieue (Lons, Lescar, Jurançon). D’autres usines fonctionnent en effet dans l’agglomération, surtout à Lons, un peu à Lescar ou Idron, jusqu’à Bordes ou Serres-Castet. Le bassin au sens large compte également des usines travaillant pour l’aéronautique (Bordes, Arudy, Bidos) et deux aérodromes: Pont-Long, avec l’aéroport international, au nord-ouest; Idron, plus ancien, à l’est. Un hippodrome est en banlieue nord, un haras national à Gélos (banlieue sud); circuit automobile urbain de 2 760 m. Le développement de Pau mise surtout sur les technologies avancées, dont l’Hélio-Parc Pau-Pyrénées d’un côté (50 entreprises, 400 sal.), la Cité Pau-Multimédia de l’autre, cherchent à coordonner les projets, en liaison étroite avec l’université; le premier est doté d’un centre de métrologie et d’un centre de tomographie.

Pau est un centre de négoce, de grande distribution avec des magasins Leclerc (450 sal.) et Auchan (350 sal.), Galeries Lafayette (85 sal.), Leroy-Merlin (160 sal.), Fnac (50 sal.), Intermarché (40 sal.); négoces de fruits et légumes Pomona (95 sal.); de matériel électrique Siemens (65 sal.); gestion immobilière Béarnaise Habitat (60 sal.); aide à domicile APR (130 sal.), AOS (70 sal.) et A2Micile (50 sal.), centre de formation IFP (65 sal.). Le journal local (La République des Pyrénées) emploie 75 personnes et Pyrénées Distribution Presse 90, les transports urbains (STAP) 320, GDF 250 et 330, La Poste 370, Enedis (EDF) 140, la SAFER (aménagement foncier) 50.

S’y ajoutent les entreprises de bâtiment Mas (215 sal.), constructions et installations électriques Eiffage (130 et 75 sal.), blanchisserie Elis (MAJ, 100 sal.); gardiennage Fiducial (70 sal.); intérim Arobase (140 sal.), Start People (140 sal.), Carpe Diem (130 sal.), Manpower (120 sal.), Crit (75 sal.), Osmose (60 sal.), Proman (55 sal.); deux centres d’appels Acti Call (490 sal.) et Axione (50 sal.).

La communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées compte 31 communes, 162 300 habitants sur 38 000 ha. L’unité urbaine Insee de Pau est donnée pour 196 300 hab., l’aire urbaine pour 236 000 hab. Quatre nouveaux cantons portent le nom de Pau. Le premier contient une fraction de la commune; le deuxième, une autre fraction et Idron; le troisième, une autre fraction, Bizanos et Mazères-Lezons; le quatrième, la dernière fraction et Gelos. L’arrondissement de Pau a 307 500 hab., 269 communes, 249 000 ha; il couvre le nord-est du département.