Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales

Porte des Vosges Méridionales

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communauté de communes des Vosges, associant 10 communes et 29 600 hab. sur 26 280 ha. Le territoire est très urbanisé. Saint-Étienne-lès-Remiremont (siège), Éloyes, Remiremont, Saint-Amé, Saint-Nabord, Le Val-d’Ajol dépassent 2 000 hab.

Dommartin-lès-Remiremont (1 920 Picosés, 2 108 ha dont 1 030 de bois), 5 km ESE de Remiremont, est au bord de la petite plaine de confluence de la Moselle et de la Moselotte, encombrée de nombreux bras; la commune monte à l’est à 840 m à la Tête de Houé. Elle avait eu 2 400 hab. dans les années 1840, mais Vecoux s’en est détachée ensuite, la laissant à 1 200 hab. environ; la population est descendue à 960 hab. en 1962 et a engagé ensuite une nette croissance, mais tend à plafonner. Le gentilé est un sobriquet qui viendrait de pique-oseille.

Vecoux (890 Picosés, 1 360 ha dont 881 de bois), au bord de la Moselle à 6 km SE de Remiremont, a été constituée comme commune en 1858 à partir du ban de Dommartin; usine de sacs et films plastiques Reborn Vosges (125 sal.); la population a crû depuis le minimum de 680 hab. vers 1970, mais elle a reperdu 240 hab. depuis 1999 (-21%).

Girmont-Val-d’Ajol (270 Girmontois, 1 667 ha dont 897 de bois), 12 km SSO de Remiremont, a été créée en 1869 à partir du Val-d’Ajol (avec 750 hab.). Le plateau monte à 720 m et domine la vallée de la Moselle à son extrémité NE; cascade du Géhard, au-dessus de la vallée de la Combeauté.

Plombières-les-Bains (1 680 Plombinois, 2 720 ha dont 965 de bois), 14 km SO de Remiremont, est un ancien chef-lieu de canton, 31 km au sud de la préfecture, dans la vallée encaissée de l’Augronne, affluent de la Semouse, que guide une grande faille SO-NE par laquelle remontent des eaux thermales. Celles-ci étaient connues des Romains, qui y avaient établi une vaste piscine de plein air; elles viennent des profondeurs granitiques, sont très fluorées, de pH élevé (8,2) et sourdent entre 54 et 84 °C. Plusieurs sources sont exploitées dans le centre de forme et de santé Calodae; la Compagnie thermale NCTPB emploie 50 salariés. Le casino (40 sal.), du groupe Partouche, a rouvert en 2001; parc et arboretum; musée municipal, avec des œuvres du peintre Louis Français (1814-1897, né à Plombières), maison des Arcades de 1761. C’est dans le cadre reposant et verdoyant de Plombières que Napoléon III et Cavour ont signé en juillet 1858 l’accord franco-italien qui attribuait à la France la Savoie et Nice.

La commune se tient exclusivement à l’ouest de la rivière, et atteint à l’extrême ouest les gorges de la Semouse, encaissées dans le plateau. Elle a 7 hôtels (250 chambres) deux campings (90 places), 370 résidences secondaires (26% des logements). Son territoire s’est agrandi en 1972 par la fusion avec Granges-de-Plombières (890 hab.), Ruaux (700 hab.) sur le plateau à l’ouest, et Bellefontaine au nord, mais cette dernière a repris son indépendance dès 1977. La population a diminué un peu depuis, du moins jusqu’en 1999; elle avait atteint 2 000 hab. en 1881, sans Granges ni Ruaux.


Éloyes

(3 200 Loyas, 1 251 ha dont 613 de bois) est une commune des Vosges dans la Porte des Vosges Méridionales, 10 km au nord de Remiremont sur la rive droite de la Moselle, à la sortie du massif vosgien. Elle affiche un remarquable ensemble d’industries dans le couloir de circulation d’Épinal à Remiremont: les glaces et surgelés Thiriet qui, avec 370 salariés, sont la principale entreprise locale, née des initiatives d’un boulanger d’Éloyes depuis 1966; la cartonnerie d’emballages DS Smith Packaging ex-Otor (210 sal.,), la métallerie Viry (90 sal.), les viandes Elivia (Sico, ex-Socopa-Est, 100 sal.); en outre, tissage de coton Tenthorey (40 sal.), plastiques Plastigray (45 sal.), Générale Vosgienne d’Agencement (30 sal.). La ville a un collège public, un musée archéologique; panorama de la Tête des Cuveaux au-dessus de la ville, à 783 m. La Soffimat entretient une centrale thermique de 20 MW alimentée en bois. La commune a connu une progression assez régulière, passant par 1 000 hab. en 1836, 2 000 en 1900, 3 000 en 1954, mais très ralentie depuis, et a perdu 160 hab. après 1999.


Remiremont

(7 990 Romarimontains, 1 800 ha dont 1 139 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges dans l’arrondissement d’Épinal, 28 km au SE de la préfecture dans la communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales, sur la rive gauche de la Moselle, juste en aval du confluent avec la Moselotte. La ville est dans une position assez semblable à celle de Saint-Dié, à la sortie du massif ancien vosgien; les hauteurs environnantes sont couronnées de placages de grès vosgiens, montant à 800 m. Cette position en a fait un centre d’échanges et d’industrie, mais la proximité relative d’Épinal ne lui a pas donné autant d’autonomie et d’attractivité que Saint-Dié et les activités de service dominent. Les origines de la ville sont liées à un monastère du 7e siècle, qui aurait été fondé par un certain Romaric, d’où viendrait le nom de la ville, et qui fut suivi au 10e d’un monastère de filles nobles. Le centre est dominé par l’ensemble de l’église abbatiale (du 18e s.) et du palais abbatial, de style classique; autour se voient quelques rues à arcades, d’anciennes maisons de chanoinesses, un double musée municipal; un peu au sud, parc-promenade et palais des congrès.

Parmi les entreprises, de taille modérée, se distinguent les ouates et consommables médicaux du groupe allemand Lohmann Rauscher (140 sal.), les bétons Monier (45sal.); hypermarché Cora (200 sal.), négoce de matériaux Bigmat (30 sal.); La Poste (60 sal.); travail temporaire Manpower (200 sal.), SUP Interim (150), DOM 74 (90), Adecco (90 sal.), Actua (80 sal.), Activinterim 88 (70), CRIT (55).

La ville, très fleurie, a deux collèges publics, un lycée général et un lycée professionnel publics; centre hospitalier de 285 lits; institut pour enfants. Remiremont avait 5 000 hab. en 1836, 10 000 vers 1900, elle est restée autour de ce nombre jusqu’en 1982, puis a perdu des habitants, dont 1 190 depuis 1999.

Le nouveau canton de Remiremont a 9 communes et 25 200 hab.


Saint-Amé

(2 190 Stamésiens, 807 ha dont 476 de bois) est une commune des Vosges, 7 km à l’est de Remiremont, dans la Porte des Vosges Méridionales, au confluent de la Moselotte et de la Cleurie, rive droite. La bourgade est à la bifurcation des routes de Remiremont vers Gérardmer et vers Saulxures et La Bresse. Elle a eu pour ancêtre un monastère colombaniste créé en 620 sous l’oppidum gaulois devenu de ce fait le Saint-Mont. La commune offre un parc miniature de maquettes des monuments et paysages d’Alsace et Lorraine; fabrique d’agrafes métalliques Sofragraf, au groupe néerlandais Van Aerden (120 sal.) et négoce de fournitures industrielles Getra (45 sal., du même groupe); transports Vial (85 sal.), travaux publics Peduzzi TP et VRD (35 et 30 sal.); institut médico-éducatif et centre d’aide par le travail de l’Adapei. Saint-Amé avait environ 700 hab. autour de 1850, 1 200 vers 1900; sa population a connu une croissance sensible de 1930 à 1975 et s’est stabilisée depuis; elle s’est augmentée de 150 hab. après 1999.


Saint-Étienne-lès-Remiremont

(3 920 Stéphanois, 3 381 ha dont 2 334 de bois) est une commune des Vosges, juste en face de Remiremont sur la rive droite de la Moselle, dans la communauté de la Porte des Vosges Méridionales. Le nom a été complété en 1937. La commune avait 1 400 hab. dans la première moitié du 19e s; mais elle est brusquement passée de 1 800 hab. en 1891 à 3 200 en 1896; après un léger déclin, elle a retrouvé ce niveau en 1954, et crû jusqu’en 1982 (4 500 hab.); elle a perdu 230 hab. depuis 1999. Le ban communal s’étend sur 9 km vers le NNE, englobant la forêt domaniale de Fossard, et s’allonge d’une queue de 6 km sur à peine 250 ou 300 m de large à l’est et en amont de Remiremont, aussi bien le long de la Moselle que sur les reliefs au sud, où il dépasse 700 m. La commune était nommée Val Moselle jusqu’en 1936; elle eut au 19e s., une usine textile qui occupait encore un millier de personnes vers 1950 (Geliot), fut achetée par DMC et transférée en 1988 à Saint-Nabord; Saint-Étienne a encore perdu dans les années 1990 les deux tissages Poncée et Vogt. Le site de l’ancienne usine DMC est devenu une zone industrielle qui accueille quelques activités; centre Leclerc (150 sal.), peinture Bové (80 sal.), quelques ateliers. La commune figure parmi les villes fleuries (trois fleurs).


Saint-Nabord

(4 270 Navoiriauds, 3 850 ha dont 2 078 de bois) est une commune des Vosges juste au nord-ouest de Remiremont, en aval sur la rive gauche de la Moselle; elle est membre de la communauté de la Porte des Vosges Méridionales. La commune, qui fut Roche Libre en 1790, s’étire sur 12 km du sud au nord et l’habitat se divise en plusieurs quartiers, dont l’un jouxte Remiremont et abrite l’échangeur complexe de la N57 à la bifurcation de la route venant d’Épinal et allant en direction de Vesoul d’un côté, de l’Alsace de l’autre par le col de Bussang. Le village ancien est à 2 km en aval. Au sud, la commune atteint la forêt domaniale d’Humont; le ban est riche de plusieurs petits étangs et d’une tourbière protégée.

La commune a dû supporter une sensible récession industrielle, perdant après les années 2000 filature, tricotage, cartonnerie. L’atelier de maille Ames (75 sal., néerlandais, tricots techniques isolants), en difficulté, a été repris en 2010 par E. Néri, sous le nom de Maille Verte des Vosges avec 35 salariés. Les autres principales entreprises sont l’agencement de magasins Houot (30 sal.), la comptabilité CFGS (40 sal.), le négoce de crèmerie Cleurie-Augier (50 sal.), un Intermarché (30 sal.); réseaux électriques Boiron (55 sal.), travaux publics TRB (75 sal.) et STPI (30 sal.), plantations ornementales Idverde (60 sal.). Le premier employeur est le transporteur Mauffrey (570 sal., plus 120 sal. pour le siège); en outre, transports Dauphine (55 sal.), Thomas (55), Pris Express Services (95 sal.). Le bourg a aussi un centre d’aide par le travail. Saint-Nabord avait 2 600 hab. vers 1840, moins de 2 000 entre 1880 et 1960, puis a engagé une croissance assez sensible, ralentie après 1980; la population a encore augmenté de 300 habitants depuis 1999.


Val-d’Ajol (Le)

(3 960 Ajolais, 7 333 ha dont 3 460 de bois) est une commune du département des Vosges dans la Porte des Vosges Méridionales, jouxtant Plombières et Remiremont au sud. La ville est dans la vallée large mais encaissée de la Combeauté, qui descend vers Fougerolles en Haute-Saône. Elle abrite un collège public et un institut médico-éducatif. Elle dispose d’un large éventail de commerces et services, et accueille quelques ateliers dont le plus étoffé est la métallerie De Buyer (160 sal.), spécialiste d’accessoires de cuisine et de pâtisserie; couvertures Isolacier (25 sal.), blanchisserie Valneige (30 sal.), maçonnerie Bontempi (25 sal.), fumoirs de charcuterie. C’est aussi une «station verte de vacances»; elle n’a toutefois que 220 résidences secondaires pour 1 800 principales; trois hôtels (60 chambres), un camping (80 places). La commune, très étendue et très boisée, a de nombreux sites de promenade et des cascades, ainsi que plusieurs croix classées; et une spécialité d’andouilles, avec foire annuelle et label «site remarquable du goût». Le nom s’écrivait Valdajol jadis; la commune a absorbé celle d’Hérival en 1832, puis a cédé en 1869 le territoire de Girmont-Val-d’Ajol. Sa population était alors à son maximum, et n’a pas cessé de diminuer depuis, perdant encore 620 hab. après 1999.

Le nouveau canton du Val-d’Ajol a 21 communes et 20 100 hab.