Communauté d’agglomération Arlysère

Arlysère

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communauté d’agglomération de la Savoie, associant 39 communes et 61 000 hab. sur 76 360 ha. Le nom artificiel associe l’Arly et l’Isère, qui confluent à Albertville. Albertville (siège), La Bâthie, Beaufort, Gilly-sur-Isère, Grignon, Mercury et Ugine ont plus de 2 000 hab.

Venthon (600 Venthonais, 250 ha) a un très petit finage juste au nord d’Albertville, un habitat épars sur les basses pentes du relief qui monte à 1 312 m à l’est. Il n’a pas progressé depuis 1999. Le finage est borné à l’ouest par l’Arly, au nord par le Doron, qui confluent à l’angle NO du finage, où est une centrale hydroélectrique.

Pallud (810 Pallurains, 520 ha) est juste au nord d’Albertville, longé à l’est par l’Arly. L’habitat de banlieue se disperse en lotissements. Le relief monte à 842 m au nord. La commune a 200 hab. de plus qu’en 1999 (un tiers).

Allondaz (300 Allondains, 408 ha) est une petite commune à 7 km NO d’Albertville. Le finage atteint 1 817 au NO à la Pointe de la Sélive; hameau de Mérier au NE. La commune avait 180 hab. en 1999.

Thénésol (330 Thénésolais, 549 ha) est à 7 km au nord d’Albertville à 528 m; l’Arly borne à l’est le finage, qui monte à la Sélive (1 817 m) au NO; +40 hab. après 1999.

Césarches (440 Césarchais, 290 ha) est à 4 km au nord d’Albertville. Son très petit village domine la rive gauche de l’Arly; il est borné au sud par le Doron encaissé qui rejoint l’Arly; +80 hab. après 1999.

Marthod (1 380 Martholins, 1 478 ha dont 536 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, a son village à 7 km au nord d’Albertville à 520 m, au sud d’Ugine, sur le versant droit de l’Arly. L’habitat est très dispersé. Le finage s’étend de part et d’autre de l’Arly, montant à l’est dans la forêt et jusqu’au mont de Cornillon (1 002 m), à l’ouest jusqu’à la Dent de Cons (2 063 m) sur le rebord des Bauges. Le vieux fort de la Batterie de l’Alpettaz (1890) est sur la crête des Bauges, le fort de Lestal en contrebas, au-dessus d’Ugine; entreprise de bâtiment Bianco (130 sal.). La mairie entretient en musée une ancienne taillanderie artisanale. Marthod maintient une race locale de brebis dite thônes et marthod. La population communale a augmenté de 1926 (740 hab.) à 1990, et de 70 hab. après 1999.

Queige (840 Queigerains, 3 261 ha dont 832 de bois) a son village à 9 km NNE d’Albertville à 600 m, dans la vallée du Doron. L’adret est escarpé et étroit, l’ubac assez large, avec des replats. La commune monte à 2 460 m au sud, au mont Mirantin près de la Légette; au nord-ouest, une petite route va vers Ugine par le col de la Forclaz (871 m). La route principale, D825, s’enfonce dans le défilé du Doron. Queige a connu son maximum de population en 1846 (1 900 hab.) et son minimum en 1982 (640 hab.); elle a gagné 90 hab. après 1999. Queige, Villard et Arêches forment ensemble la seule «station verte de vacances» du département, comportant une résidence de tourisme et trois villages de vacances.

Villard-sur-Doron (720 Villarains, 2 221 ha dont 954 de bois), 15 km NE d’Albertville; à 710 m, dans la vallée du Doron en amont de Queige, oppose un adret habité, dominé par le signal de Bisanne (1 941 m), à un ubac vide et boisé qui se termine en pointe à la Légette (2 353 m). Sa population a dépassé les 1 000 hab. à plusieurs reprises au 19e s., et n’était plus que de 550 hab. en 1990; elle a crû ensuite, gagnant encore 70 hab. après 1999. La commune a bien plus de résidences secondaires (1 300, soit 78%) que de résidences principales (320).

Cohennoz (160 Cohennerains, 1 378 ha dont 549 de bois), 18 km NE d’Albertville sans village, a sa mairie à 920 m sur le versant gauche de l’Arly, disperse ses chalets sous le signal de Bisanne (1 941 m) et propose un musée montagnard. Vers le nord, elle participe à la station de ski de Crest-Voland, ce qui lui vaut 630 résidences secondaires (87% des logements).

Crest-Voland (350 Crest-Volantains, 996 ha dont 500 de bois), 23 km NE d’Albertville à 1 230 m, sur le versant gauche de l’Arly, abrite sous le mont Lachat (1 591 m) une station de ski en ubac, dotée de 26 pistes et 17 remontées et qui déborde sur Cohennoz; la société Crest-Voland-Cohennoz-Labellemontagne y emploie 25 personnes; refuge du Lachat à 1 550 m. La commune a 850 résidences secondaires (82% des logements) et une population qui croissait après les 230 hab. de 1962, mais elle a perdu 80 hab. depuis 1999.

Saint-Nicolas-la-Chapelle (510 Colatains, 2 363 ha dont 690 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 21 km NE d’Albertville sur la rive droite de l’Arly à 920 m. Elle offre 30 pistes de ski alpin et 11 remontées mécaniques; elle a 330 résidences secondaires (58% des logements). Le finage de Saint-Nicolas monte à 2 483 m à l’Étale dans les Aravis et son église de 1776 est très décorée. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999.

La Giettaz (400 Giettois, 3 520 ha dont 978 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 28 km NE d’Albertville à 1 100 m dans le haut bassin de l’Arrondine, affluent de droite de l’Arly, au-delà des gorges. La Tête Pelouse y monte à 2 537 m, la pointe des Verres à 2 616 m, celle des Aravis à 2 325 m, et le territoire communal atteint l’Étale au sud-ouest; la route par le col des Aravis (1 486 m) mène à la Clusaz et à Thônes; via ferrata au-dessus du col. L’ubac de la Tête du Torraz (1 931 m), à l’est du village, est équipé d’une station de ski associée à celle de Combloux (Haute-Savoie), avec laquelle elle propose 56 pistes (90 km) et 31 remontées. La population reste à son étiage depuis 1960, mais la commune a 600 résidences secondaires (68% des logements). Giettaz est un nom qui évoque en Savoie des pâturages de mi-montagne, comme les Gets (latin jacia). La commune a 100 hab. de moins qu’en 1999.

Flumet (820 Flumerans, 1 715 ha dont 766 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 22 km NE d’Albertville. Le village est un ancien bourg fortifié à 1 000 m, au confluent de l’Arly et de l’Arrondine, sur la D1212 vers Megève à 14 km NE d’Ugine. Sa coopérative laitière produit près de 600 t de reblochon par an avec 6 millions de litres de lait. Flumet propose en outre une maison du meunier avec musée du grain et musée de costumes traditionnels. Le nombre des habitants, stable depuis 1930, s’est augmenté de 40 hab. après 1999. Flumet a deux tiers de résidences secondaires (740).

Notre-Dame-de-Bellecombe (490 Bellecombains, 2 145 ha dont 668 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 24 km NE d’Albertville à 1 130 m, sur le versant gauche de l’Arly au-dessus de Flumet. Le finage s’étend le long de celui de Praz-sur-Arly (Haute-Savoie) jusqu’au mont de Vorès (2 067 m). La commune bénéficie d’une double station de ski réunissant 49 pistes et 25 remontées et employant 60 personnes (Val d’Arly la Bellemontagne); elle affiche 1 670 résidences secondaires (pour 220 résidences principales) et la population a augmenté un peu depuis le minimum de 1968 (370 hab.) mais plafonne.

Hauteluce (780 Hauteluciens, 6 239 ha dont 1 225 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 24 km NE d’Albertville. Le village, à 1 150 m d’altitude, est dans la vallée du Dorinet qui conflue avec le Doron juste en aval de Beaufort. Tout l’habitat de la commune se disperse en adret, laissant l’ubac à la forêt et à la pelouse. La vallée se termine au NE par un grand cirque, dominé au nord par l’aiguille Croche (2 487 m), au SE par la Tête de la Cicle (2 552 m), qui donnent, de l’autre côté, sur la vallée des Contamines. Dans le cirque, a été aménagé le lac de barrage de la Girotte, en deux étapes: l’une en 1923, l’autre en 1948. Le lac, de 80 ha, stocke 49 Mm3 d’eau derrière une voûte de 49 m de haut et 510 m de long; le sommet du barrage est à 1 750 m, donc nettement plus haut que ceux de Beaufort. Le lac reçoit également des Contamines, par une conduite souterraine de 8 km, les eaux du glacier de Tré-la-Tête, et celles du Bon Nant prises vers Jovet; il alimente toute une série de centrales échelonnées le long du Doron. La route de la vallée d’Hauteluce n’atteint pas le lac, mais elle se poursuit par une route de montagne qui atteint et dépasse le col du Joly à 1 989 m, se terminant en cul-de-sac sur les hauts de la station de ski des Contamines. Dans le grand cirque glaciaire de la commune d’Hauteluce, la station de ski du Val Joly complète ainsi celle des Contamines. Plus à l’ouest, au-dessus du village, Hauteluce possède une autre station, celle des Saisies, qui a figuré parmi les sites olympiques de 1992; le domaine skiable des Saisies emploie 95 salariés; il est équipé de 36 pistes de ski alpin et de 26 remontées mécaniques, d’un centre aquasportif (SAEM, 25 sal.) et directement accessible par la route qui franchit le col des Saisies (1 633 m) et redescend vers le val d’Arly et Flumet, ce qui permet aussi de rejoindre Megève; tout un village est apparu au col des Saisies; le village Belambra aux Saisies emploie 20 personnes; Hauteluce a aussi un écomusée des traditions. Aussi Hauteluce a-t-elle 3 600 résidences secondaires (400 résidences principales). Sa population a augmenté depuis 1975 (700 hab.); elle avait auparavant connu deux sommets, au début du 19e s. (1 800 hab.) puis, après un creux à 960 hab. (1936), en 1946 (1 300 hab.) avec les grands travaux hydrauliques.

Tours-en-Savoie (920 Tourserains, 1 537 ha dont 408 de bois) est dans la vallée de l’Isère à 5 km en amont d’Albertville, sur la N9, la D990 et la voie ferrée. Son finage grimpe à l’est sur les pentes dominées par la pointe de la Grande Journée (2 462 m), le Pas de l’Âne où passe le sentier de randonnée du Tour du Beaufortin, et de la Roche Pourrie. Dans la commune, fabrique d’outils de découpe diamantés du groupe Tivoly (85 sal.), entretien de pistes de ski (Kassbohrer, 45 sal.). La commune n’avait que 360 hab. en 1931; sa population a ensuite augmenté lentement; elle a gagné 210 hab. depuis 1999 (+30%).

Cevins (710 Cevinois, 3 266 ha dont 2 500 de bois) est à 13 km SE d’Albertville dans la vallée de l’Isère parcourue par la N90 et la voie ferrée., Son finage s’étend vers le nord-est où il atteint le Grand Mont dans le Beaufortin. Plusieurs petits lacs naturels d’altitude sont au pied du Grand Mont et du Comborsier (2 534 m); négoce de bois et boissons (Hybord, 30 sal.). La population est stable.

Rognaix (500 Rognairains, 898 ha dont 731 de bois) est juste face à Cevins sur la rive gauche de l’Isère. Son finage très étroit monte au SO au col de Basmont (1 791 m) entre les massifs du Grand Arc et de Lauzière. La commune a gagné 120 hab. après 1999 (+32%).

Saint-Paul-sur-Isère (590 Saint-Paulains, 2 093 ha dont 531 de bois) est à 12 km SSE d’Albertville sur la rive gauche de l’Isère, avec un collège. Son finage monte au SO, atteignant 2 484 m au Grand Arc.

Esserts-Blay (780 Blaychérains, 1 551 ha dont 1 021 de bois), 10 km SSE d’Albertville, résulte d’une fusion des années 1790 et compte plusieurs habitats. Le principal est tout au sud, au pied du versant gauche de l’Isère, avec le château de Blay. Plus au nord et plus haut sont les hameaux de la Poyat et la Fouettaz; tout au nord, plusieurs petits hameaux forment l’ensemble des Essarts au bas du relief. Celui-ci atteint 2 111 m à la Grande Lanche, à l’angle SO de la commune; maison de retraite Medica (25 sal.), +110 hab. après 1999.

Monthion (540 Monthionais, 636 ha) est à 7 km SSO d’Albertville sur le bas versant gauche de l’Isère à 475 m. Le finage s’étend vers l’est, où il atteint 2 111 m à la Grande Lance. L’habitat est plus dense en contrebas dans la plaine de l’Isère aux hameaux de la Plaine de Monthion et Neveau, desservis par la D925. La commune a gagné 160 hab. après 1999 (+42%).

Notre-Dame-des-Millières (1 050 Milliérains, 1 035 ha dont 470 de bois), 6 km SSO d’Albertville, est au bas du grand versant gauche de l’Isère sur la D925; chaudronnerie GVC (25 sal.), forêt domaniale du Grand Arc partagée avec Monthion. Une route de montagne aux interminables lacets monte jusqu’au chalet de l’Ébaudiaz à 1 640 m sous la Grande Lanche, avec panorama et site de vol libre. Le finage monte au SE à 2 279 m à la Dent du Corbeau. La population communale a stagné autour de 550 hab. de 1920 à 1975 et augmente un peu depuis (+230 hab. après 1999, +28%).

Tournon (610 Tournonais, 486 ha) est à 8 km SO d’Albertville sur le versant droit de l’Isère; Intermarché (30 sal.). Son finage déborde de l’autre côté de l’Isère et de l’autoroute A450 qui la flanque sur sa rive gauche; il contient, au pied du village de Notre-Dame-des-Millières, l’aérodrome d’Albertville (LFKA), doté d’une piste bitumée mais de 310 m seulement et à usage restreint, avec aéroclub néanmoins, et flanqué d’un circuit de karting. La commune a gagné 210 hab. après 1999 (+53%).

Plancherine (470 Plancherinois, 686 ha dont 400 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, a son village à 8 km OSO d’Albertville à 600 m, au pied des Bauges. Son finage s’étend largement sur les Bauges vers le NO, jusqu’à la Pointe de Chaurionde (2 173 m), incluant le refuge du Chalet du Drison et l’abbaye de Tamié (905 m), très visitée et accessible, via le col de même nom (907 m), par une route (D12) qui vient de Faverges et du lac d’Annecy. Plancherine a gagné 170 hab. (+57%) depuis 1999 et croît depuis le minimum de 1975 (150 hab.).

Verrens-Arvey (970 Verroyens, 1 082 ha dont 250 de bois), 8 km OSO d’Albertville, associe depuis les années 1790 deux petits villages au pied des Bauges à 500 et 550 m. Le finage touche à la Haute-Savoie au NO où il atteint la Pointe de Chaurionde (2 173 m). La population croît depuis le minimum de 1975 (150 hab.) et a gagné 380 hab. après 1999 (+64%).

Cléry (400 Clarollains, 1 090 ha dont 634 de bois), 11 km SO d’Albertville à 600 m, est au-dessus de Frontenex; église romane classée du 12e siècle. Le finage est borné à l’ouest par la vallée encaissée du Chéron et culmine à 1 762 m au Mont d’Orisan; il englobe la forêt domaniale du Grand-Roc. La population communale avait dépassé le millier d’habitants dans la première moitié du 19e s., et en avait encore 550 après l’émancipation de Frontenex; elle a atteint son minimum en 1975 avec 190 hab. et a gagné 170 hab. après 1999 (+74%).

Frontenex (1 990 Frontenexois, 171 ha), 8 km SO d’Albertville, a été créée en 1872, à partir de Cléry, avec 370 hab.; elle n’en avait encore que 420 en 1931, 660 en 1968, et a progressé ensuite; elle a gagné 360 hab. après 1999, étant ainsi à la fois la commune la plus peuplée et la moins étendue de la Combe de Savoie. Elle a une petite ingénierie Tasip (35 sal.) et les travaux publics Constructel (35 sal.), un collège public et une gare; pont sur l’Isère.

Saint-Vital (740 Sainviotains, 360 ha) est juste à l’aval de Frontenex, et son finage se limite à la rive droite de l’Isère; hameau des Chavannes à l’ouest, étang au sud en bord d’Isère. La commune a gagné 140 hab. après 1999 (+23%).

Montailleur (700 Montaillosais, 1 530 ha dont 869 de bois), 12 km SO d’Albertville, a son village sur un replat du versant droit de l’Isère, sous un oppidum à chapelle. Au bord de l’Isère, entre voie ferrée et D1090, plans d’eau avec base de ski nautique. La commune dispose d’un finage qui monte dans les Bauges jusqu’au mont Pécloz (2 197 m). Une motte castrale est conservée au pied du relief; institut médico-éducatif. Sa population a un peu augmenté depuis le minimum de 1975 (370 hab.), gagnant 100 hab. après 1999.

Grésy-sur-Isère (1 240 Grésiliens, 902 ha dont 272 de bois,) est un ancien chef-lieu de canton, 15 km au SO d’Albertville, dans la Combe de Savoie au pied de la pointe des Arces (2 076 m). Elle a une gare, un installateur de lignes électriques (Sarrasola, 250 sal.), et son finage contient la forêt domaniale de la Lavanche. Grésy a eu 1 500 hab. en 1846, 580 seulement en 1962 et sa population croît lentement depuis; elle a gagné près de 190 hab. après 1999.

Sainte-Hélène-sur-Isère (1 220 Santélénois, 1 443 ha dont 800 de bois), 10 km au SE d’Albertville, a son village dans la plaine de rive gauche de l’Isère; entreprises de mécanique SGF (80 sal.) ex-Savoilor ex-DFP ex-Valfond ); mécanique MecaServices (20 sal.); charpentes CBMV (30 sal.); maçonneries Gherardini (25 sal.) et Eurotoiture (20 sal.); transports Savoie Messagerie Express (35 sal.) et Trans Belledonne (50 sal.); péage de l’A430 au nord de l’Isère. La commune est «sur Isère» depuis 1888; elle a eu près de 1 400 hab. en 1836, un minimum de 600 en 1968. Le finage inclut la forêt domaniale de Praz-Charrier et monte à la Thuile (2 294 m) au SE; refuge de la Thuile à 1 754 m.

Bonvillard (150 Bonvillarains, 888 ha) est à 23 km SSO d’Albertville, son village sur le versant droit de l’Arc à 700 m; hameau du Gros Chêne dans la vallée en contrebas. Le finage atteint à l’est le Grand Arc (2 484 m). La commune n’avait que 70 hab. en 1999.


Albertville

(20 410 Albertvillois, 1 754 ha) est une sous-préfecture du département de la Savoie, 49 km ENE de Chambéry, au confluent de l’Isère et de l’Arly dans le Sillon alpin, au début de la Combe de Savoie. Elle exploite une excellente position de carrefour. La vieille ville, qui servit de citadelle sur la route de Turin, est petite et perchée au-dessus de la confluence, et lui doit son nom de Conflans. Une ville nouvelle s’était formée sur la rive droite de l’Arly autour de l’hôpital. Conflans et L’Hôpital ont été fusionnées en 1835 et ont pris alors le nom d’Albertville en l’honneur du roi de Sardaigne Charles-Albert. Conflans conserve deux portes de ville, dites Tarine et de Savoie, le Château Rouge et la Maison Rouge qui sont de brique et datent surtout du 14e siècle, une tour Ramus du 15e s., une église du 18e s., des maisons anciennes et des rues étroites. Le musée d’art et d’histoire est logé à la Maison Rouge; le château Manuel de Locatel (16e s.) est sur la côte qui descend vers l’Arve et L’Hôpital. L’ancienne Hôpital s’est très étalée depuis le 19e siècle, rassemble l’hôtel de ville dans un beau bâtiment du 16e siècle, le palais de justice, le centre hospitalier, la gare et de nombreuses administrations, ainsi que les installations des Jeux Olympiques d’hiver de 1992: la halle olympique, affectée au «Centre national de formation et d’entraînement des équipes de France de sports de glace», avec la patinoire, l’anneau de vitesse devenu palais omnisports, le Dôme transformé en centre culturel; un musée est consacré aux JO.

Albertville a trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel, un collège et deux lycées privées dont un professionnel. L’hôpital est de 280 lits médicaux (570 en tout), ce qui en fait le second du département; la ville a aussi un centre d’aide par le travail, un centre pour alcooliques, une maison de retraite Orpea (50 sal.).

L’activité de la ville est surtout tertiaire et sa principale entreprise privée est l’hypermarché Géant Casino (190 sal.); il est accompagné de supermarchés Carrefour (40 sal.), Metro (40 sal.), Intermarché (55 sal.), Decathlon (40 sal.); négoce de matériaux Lalliard (70 sal.), transport d’électricité RTE (100 sal.); travaux publics Colas (105 sal.) et TC Com (35 sal.); transports de voyageurs Faure (40 sal.). Dans les autres domaines, pâtisserie Jager (40 sal.), traitement des eaux Suez (40 sal.), plâtrerie SAMSE (40 sal.), couverture Bubourgeat (30 sal.); La Poste (100 sal.). Le territoire communal monte à l’est jusqu’à la Roche Pourrie (2 036 m) qui domine le versant de confluence, protégé par le fort du Mont. Albertville a eu 4 000 hab. en 1861, 6 200 en 1901, 8 400 en 1954 et a doublé sa population ensuite, atteignant 17 000 hab. en 1975; puis elle est restée à ce niveau; elle a toutefois augmenté de 2 220 hab. depuis 1999. La ville est le siège de la communauté d’agglomération Arlysère (39 communes et 61 000 hab.). L’arrondissement a 112 200 hab., 69 communes.

Albertville a deux nouveaux cantons totalisant 23 communes et 44 2000 hab.


Bâthie (La)

(2 170 Bathiolains, 2 245 ha dont 877 de bois) est une commune du département de la Savoie dans la CA Arlysère, à 8 km SE d’Albertville sur la rive droite de l’Isère. Outre l’usine électrique d’Arbine en amont, elle a reçu en aval la puissante centrale souterraine à laquelle aboutit tout le système hydraulique de Roselend, par une conduite forcée de 2,5 km; celle-ci est alimentée à 1 400 m par une conduite souterraine de 13 km venant du lac de Roselend; les eaux viennent même de plus de 40 km si l’on tient compte de la conduite qui descend du Ruitor. La centrale de La Bâthie est équipée de 6 turbines totalisant 550 MW, capables de fournir en quelques minutes toute leur puissance aux heures de pointe, et qui subissent ainsi plus de 2 000 démarrages par an, selon les besoins du réseau — en moyenne 1 000 GWh/an. La commune abrite l’usine Nitrures ex-Pechiney (groupe états-unien Dada par NicheFA) spécialisée dans les abrasifs réfractaires (corindons, 190 sal.); travaux publics Spie-Batignolles (50 sal.); fromagerie Monts et Terroirs (40 sal.); magasins Super-U (60 sal.) et Pomona (30 sal.). Au-dessus du village, subsistent des ruines du château de Chantemerle. Le finage monte sur le versant du massif du Beaufortain jusqu’à la pointe de la Grande Journée (2 462 m); le col de la Bâthie (1 892 m) est emprunté par un sentier de randonnée qui mène à la station de neige de Planay, à Arêches et au lac de Saint-Guérin, tous dans la commune de Beaufort. La population communale a culminé à 1 300 hab. entre 1891 et 1911, a baissé à 1 100 hab. dans les années 1930 et augmente depuis — mais seulement de 100 habitants après 1999.


Beaufort

(2 110 Beaufortains, 14 953 ha dont 3 162 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans la CA Arlysère, 21 km ENE d’Albertville à 760 m. C’est le chef-lieu du Beaufortain, qui correspond au bassin du Doron de Beaufort, presque fermé vers l’aval par le défilé du Venthon au-dessus d’Albertville, et qui a pu ainsi former une communauté relativement autonome. Le vieux bourg a gardé ses ruelles et une église baroque, mais presque rien des châteaux qui le protégeaient. Il est au confluent de deux profondes vallées, celle de l’Argentine qui vient du sud, celle du Doron par le défilé d’Entreroches à l’est. Il dispose d’un collège public. Beaufort avait 3 000 hab. au début du 19e s., 2 200 à la fin, et s’est dépeuplée encore jusqu’en 1936 (1 900 hab.); sa population a augmenté ensuite avec les travaux d’aménagement hydraulique, atteignant 2 600 hab. en 1962, avant de diminuer à nouveau jusqu’en 1975 (1 900 hab.). Puis elle a légèrement augmenté, et vient de gagner 80 hab. après 1999. La commune enregistre 1 600 résidences secondaires (57% des logements).

Le finage de Beaufort est très étendu. Arêches, à 6 km au sud de Beaufort, fait partie de la commune mais reste un village distinct, au confluent de deux vallées. L’une, vers le sud, monte au lac de barrage de Saint-Guérin, à 1 550 m; achevé en 1961, haut de 69 m et long de 250, ce barrage retient un lac de 44 ha et 13,5 Mm3 qui participe au système de Roselend-La Bâthie. Plus haut, des sentiers de randonnée passent en Tarentaise par les cols de la Lauze (2 119 m) et le Cormet d’Arêches (2 109 m); le petit lac naturel des Fées est près de celui-ci. L’autre vallée, au sud-ouest, mène à la station de ski d’Arêches-Beaufort, dite aussi du Planay, qui est dotée de 33 pistes et 15 remontées, gérées par la SEM Arrêches-Beaufort (30 sal.); refuge des Arolles, col de la Bâthie à 1 292 m avec sentier de randonnée. Cet ensemble est dominé au sud-ouest par le Grand Mont (2 686 m). L’autre bassin est plus étendu, mais bien moins peuplé; les crêtes, découpées surtout dans des roches calcaires jurassiques, y sont plus vigoureuses et plus intéressantes pour l’escalade, du côté de l’aiguille de la Penaz au nord-est (2 688 m), de celles du Grand Fond (2 920 m) et de la Grande Parei (2 736 m) au SE, ou du curieux rocher aigu de la Pierra Menta (2 714 m) entre les deux dernières, près du col du Bresson (2 469 m). Pourtant, une route relie Beaufort à la Tarentaise (Bourg-Saint-Maurice) par le Cormet de Roselend, un col à 1 968 m; elle est relativement récente (1970) et liée aux grands aménagements hydroélectriques.

Ceux-ci se marquent très visiblement par le vaste lac de Roselend, qui s’étend sur 320 ha et stocke 185 Mm3 derrière un barrage de 149 m de haut et 804 m de long, à 1 550 m, achevé en 1962. Il est complété au nord par le lac de la Gittaz, à 1 560 m, qui occupe 37 ha et stocke 13,7 Mm3 derrière un barrage de 66 m de haut et 164 m de long, un peu plus tardif (1967). Le réservoir de Roselend, long de près de 5 km, est la pièce maîtresse d’un système ambitieux, qui a impliqué le forage de 45 km de galeries souterraines. Il est alimenté non seulement par les eaux de son double cirque et par le cirque de la Gittaz, mais encore par une conduite de 25 km qui vient d’aussi loin que le Riutor en Tarentaise, et capte au passage les eaux de toutes les têtes de l’Isère au nord de Bourg-Saint-Maurice. Puis, de Roselend, les eaux sont expédiées par une conduite souterraine de 15 km vers l’ouest, pour faire tourner la puissante centrale de La Bâthie, qui fonctionne en débit de pointe. Une petite route relie le barrage au village d’Arêches par le col du Pré (1 703 m). La route principale de Beaufort à la Tarentaise longe la rive nord du lac, qui a sa propre usine électrique, et passe ensuite près du refuge du Plan de la Lai. De là, un sentier monte au col de la Croix du Bonhomme (2 412 m). Une autre usine électrique au creux de la vallée du Doron, sous les barrages, est également alimentée par des prises d’eau et des conduites souterraines venant d’Arêches et de Hauteluce. Au nord, la montagne d’Outray (2 329 m) et les rochers des Enclaves (2 465 m) séparent le bassin de Roselend de celui d’Hauteluce.


Gilly-sur-Isère

(3 150 Gillerains, 703 ha) est une commune du département de la Savoie dans la CA Arlysère, 4 km au SO d’Albertville. La commune jouxte Albertville et ses installations olympiques de plaine; son territoire s’étend de part et d’autre de l’Isère canalisée et du faisceau de circulation qui la flanque, mais l’habitat est surtout sur la rive droite, où il prolonge L’Hôpital. Gilly a un transporteur par autocars (Loyet, 30 sal.), plusieurs fabriques de matériels de levage SACMI (105 sa.), COMAG (100 sal.), Joly-Philippe (75 sal.), Savoisienne de Vérins hydrauliques (30 sal.); charpentes Sabaudia (45 sal.), plusieurs magasins dont La Boîte à Outils (70 sal.); nettoyage urbain Tri Vallées (110 sal.), travaux publics du groupe Eiffage (90 sal.). La population communale a augmenté durant presque tout le 20e s., d’un minimum de 630 hab. en 1906 en passant par 1 000 hab. en 1968 et 2 000 en 1985; elle a crû de 580 hab. après 1999 (+23%).


Grignon

(2 140 Grignolains, 929 ha dont 650 de bois) est une banlieue méridionale d’Albertville, dans la CA Arlysère, serrée au pied du versant oriental de la Combe de Savoie, où son finage monte à 1 662 m dans les forêts de Rhonne et de Darbelay, au nord du massif cristallin du Grand Arc. Grignon n’avait que 400 hab. en 1926, 600 en 1954, et sa population s’est mise à croître à partir de là; elle a gagné 420 hab. entre 1999 (+24%).


Mercury

(3 430 Chevronnais, 2 233 ha dont 1 119 de bois) est une commune du département de la Savoie dans la CA Arlysère, 4 km à l’ouest d’Albertville à 550 m. Elle fut Mercury-Gémilly avant 1965. Ses nombreux hameaux se dispersent sur les basses pentes et le fond de la Combe de Savoie, juste à l’ouest d’Albertville, et le village est perché en balcon sous le rebord des Bauges, qui culmine à la Belle Étoile (1 852 m, panorama). Un temple romain y aurait été consacré à Mercure, d’où le nom. La D104 monte en lacets vers le col et l’abbaye de Tamié et donne accès à Faverges et Annecy. Le finage atteint au nord la Dent de Cons (2 062 m) et fait partie du Parc régional des Bauges. Mercury a eu 1 900 hab. en 1836 et sa population s’est abaissée jusqu’à 1 000 hab. en 1931; elle augmente depuis, et a gagné 1 020 hab. après 1999 (+42%).


Ugine

(7 370 Uginois, 5 736 ha dont 2 503 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement d’Albertville, 10 km au nord de celle-ci, dans la CA Arlysère. La ville est au bord de l’Arly à 470 m d’altitude, dans le sillon qui sépare des Préalpes les massifs cristallins des Alpes; elle est au carrefour de la route d’Albertville à Chamonix (N212) et de la route vers Annecy par la vallée de la Chaise et Faverges (N508), et accessible par voie ferrée depuis 1901. Ugine a été l’un des premiers grands sites d’électrométallurgie des Alpes, et marquée par la grande industrie: l’aciérie électrique Ugitech, spécialisée dans les produits inoxydables longs (200 000 t/an), emploie encore 1 500 personnes, tandis que l’usine Cezus (zircon, 370 sal.) naguère à Areva, a été fermée en 2014; métallurgie Framatom (290 sal.) et Timet Savoie (140 sal.), Titanium Metal, (états-unien, 110 sal.) fabriquant depuis 1996 des billettes de titane; constructions SEM 4V (65 sal.); supermarché Carrefour (40 sal.). La centrale électrique est alimentée par une canalisation souterraine de 6 km depuis le torrent du Nom, affluent de l’Arly.

L’aciérie, qui occupa jusqu’à 3 500 salariés, a été installée en 1903 par le Suisse Paul Girod, qui a fait appel à un compatriote pour élaborer une ville industrielle bien pensée et d’architecture soignée; Ugine a attiré ensuite de nombreux travailleurs italiens, et en 1920 des émigrés russes, ce qui en fait une ville originale en Savoie, encore dotée d’une église orthodoxe. Le château de Crest-Chérel, des 13e et 15e s., abrite un musée patrimonial d’art et traditions. La commune a un centre nautique Atlantis, un collège public et un lycée technique et professionnel public. Elle compte encore des agriculteurs exploitant 1 400 ha de pâturages.

Le territoire communal donne au NE sur les gorges de l’Arly, que domine le village d’Héry; il est surmonté au nord-ouest par le grand crêt des Aravis mais ouvert vers l’ouest par la cluse de Marlens, qui donne accès à Faverges et Annecy; via ferrata au mont Charvin (2 409 m) dans les Aravis. Ugine avait déjà 3 000 hab. en 1846, bien avant l’industrialisation, mais était descendue à 2 000 en 1896; sa population a sensiblement augmenté dans la première moitié du 20e s. (6 900 hab. en 1954), et culminé à 8 000 hab. en 1975; elle en a perdu un millier depuis mais s’est stabilisée après 1999 (+140 hab.).

Le nouveau canton d’Ugine a 16 communes, 17 500 hab.