Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer

Saint-Omer (Pays de)

'

Highslide JS

communauté d’agglomération du Pas-de-Calais, associant 53 communes et 105 200 hab. sur 54 360 ha. Longuenesse (siège), Aire-sur-la-Lys, Arques, Blendecques, Ecques, Éperlecques, Mametz, Racquinghem, Saint-Martin-lez-Tatinghem, Saint-Omer et Wizernes dépassent 2 000 hab.

Au nord

Clairmarais (620 Clairmaraisiens, 1 802 ha dont 504 de bois) a un finage curieusement découpé juste à l’est de Saint-Omer. Un ensemble oriental à 11 km de Saint-Omer dessine une avancée du département au sein de celui du Nord, autour des hameaux de Crève-Cœur et du Coin Perdu et de la ferme cistercienne de la Cloquette (ou Clochette, 18e s.). Un étranglement le sépare d’un ensemble occidental autour du village, qui est à 5 km NE de Saint-Omer, et de l’abbaye de Clairmarais. Celle-ci, d’origine cistercienne, fut une puissance locale et un grand propriétaire foncier; il en reste des éléments des 13e et 17e s.

Le village est né de la présence de l’abbaye au 12e s. Une «grange nature» du Parc régional est installée aux étangs de Romelaëre, au nord-ouest du village. Une réserve naturelle nationale des étangs a été créée sur 104 ha en 1978 dans d’anciennes tourbières exploitées au Moyen Âge; elle est devenue nationale en 2008 et déborde un peu sur le département voisin dans la commune de Nieurlet. L’étang d’Harchelles est une vénérable héronnière. Entre les deux parties principales du finage de Clairmarais, s’étend la forêt de Clairmarais, qui a été rattachée à la commune d’Arques. La population de Clairmarais est passée de 400 hab. en 1962 à 690 en 1990, et a peu changé ensuite, mais a perdu une centaine d’habitants après 1999.

Salperwick (500 Salperwickois, 400 ha) est à 4 km au NO de Saint-Omer et son territoire est très étroit, bordé à l’est par le Grand Large, ancien bras de l’Aa. La commune contient la villa Napoléone, ancienne résidence d’été des moines de Saint-Bertin reconstruite au 18e s. et qui accueillit quelques jours l’empereur au moment du camp de Boulogne; ainsi qu’un château des 17e et 18e s., dit aussi de Saubruit. Elle n’avait que 250 hab. en 1962.

Tilques (1 100 Tilquois, 729 ha), 5 km NO de Saint-Omer a la même structure que Salperwick, mais en plus large; elle a eu 1 200 hab. vers 1900 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (700 hab.) avant de reprendre quelque croissance (+120 hab. depuis 1999). Elle abrite le château d’Écou (13e et 15e s., refait au 19e s.), l’hôtellerie Comte d’Artois dans le château de Hocquet, des années 1870; hortillonnages et cressonnières.

Serques (1 180 Serquois, 1 043 ha), limitrophe du Nord, a son village à 8 km NNO de Saint-Omer et atteint vers l’est le cours de l’Aa canalisé et la voie ferrée de Lille à Calais; elle est un lieu de maraîchages et de promenades en bateau. Serques n’avait que 710 hab. en 1982, contre 1 100 vers 1850; elle s’est accrue de 130 hab. après 1999.

Moulle (1 160 Moullois, 539 ha) est à 7 km au NO de Saint-Omer, mais son finage n’atteint pas l’Aa, tout en comportant une partie de la plaine humide. La nappe aquifère souterraine de la craie est exploitée à Moulle et chez ses deux voisines pour alimenter en eau potable l’agglomération dunkerquoise; le champ captant compte 18 forages et demande des mesures de protection particulières. Moulle a eu 1 500 hab. autour de 1890, 760 en 1936 et n’en avait pas davantage en 1975; elle en gagne depuis, dont 230 après 1999.

Houlle (1 160 Houllois, 652 ha) est à 8 km NO de Saint-Omer, limitrophe du Nord. Son finage, long de 8 km et large de 1 km, va jusqu’à l’Aa, face aux collines du mont Watten. Houlle, connue pour sa petite distillerie de genièvre (Persyn, 5 sal.), apparue en 1812, gagne aussi des habitants depuis 1975 (570 hab.), dont 230 de 1999 à 2010.

Bayenghem-lès-Éperlecques (1 020 Bayenghemois, 451 ha) est à 13 km au NO de Saint-Omer et à 2 km à l’ouest d’Éperlecques; une motte féodale se voit encore au hameau de Monnecove; église à tour-porche du 18e s. La commune n’avait même pas 400 hab. en 1975; sa population croît sensiblement depuis et a gagné 320 hab. après 1999 (+46%).

Nort-Leulinghem (260 Nort-Leulinghemois, 345 ha) est à 14 km NO de Saint-Omer et a un calvaire de 1790. Son nom est un écho de celui de la voie antique (la Leulène); +80 hab. après 1999 (+44%).

Nordausques (1 330 Nordausquois, 594 ha), 15 km NO de Saint-Omer, est sur la D943, à 10 km au SE d’Ardres, et également en croissance; elle avait 430 hab. en 1968, et a eu un saut de 690 hab. depuis 1999, faisant plus que doubler. Elle abrite le moulinage textile du Plouy (30 sal.).

Zouafques (600 Zouafquois, 393 ha) est à 17 km NO de Saint-Omer sur la rive gauche de la Hem; la D943 et l’autoroute A26 se croisent sur son territoire, un accès à l’A26 a été aménagé; hameau et château de Wolphus (la maison du loup). Son curieux nom s’est écrit Suavaca en 1200 et a été jadis interprété, selon les conventions de l’époque, comme issu d’un hypothétique patronyme germanique Suabo assorti de la terminaison –ac (lieu de, chez); il est bien plus probable qu’il s’agisse, en doublet avec sa voisine Nordausques, d’une évocation de sa situation par rapport à la rivière locale, la Hem, avec le même radical av pour l’eau: l’un au nord, l’autre au sud, en fait en amont et en aval. La commune a gagné 180 habitants après 1999 (+42%).

Tournehem-sur-la-Hem (1 420 Sarrazins, 1 814 ha dont 818 de bois), 18 km NO de Saint-Omer, sert de village-centre à plusieurs communes proches; le bourg est à 8 km au SE d’Ardres et s’est adjoint en 1964 la commune de Guémy, juste à l’ouest sur la Hem. Guémy n’avait alors que 50 hab.; le hameau est dominé par la hauteur (121 m) et les ruines de la chapelle Saint-Louis (13e s.), d’où se découvre un large panorama. Tournehem a complété son nom à cette occasion; elle avait un peu plus de 1 000 hab. dans les années 1880, 780 seulement en 1962, et croît modérément depuis (+190 hab. après 1999). Le village a une église des 15e et 17e s. et des restes de fortifications médiévales; son ancienne spécialité de textile a fini par s’effacer complètement. Son finage, très étendu vers le sud-est, englobe la majeure part de la forêt domaniale de Tournehem, où le relief monte à 166 m. Le gentilé est d’origine lointaine et inconnue, mais assorti de légendes visant à assumer le côté redoutable, ou redouté, des anciens habitants.

Mentque-Nortbécourt (650 Mentquois-Nortbécourtois, 1 078 ha) est à 14 km ONO de Saint-Omer, et associe depuis 1819 deux villages distincts. Mentque, au nord, a une église à éléments du 12e et double travée du 16e. Nortbécourt est à 2 km au SE de Mentque et offre un moulin à vent du 18e s. restauré (Lebriez) et un château. Vers le nord-est, le hameau d’Inglinghem est frôlé par l’A26 et conserve un autre moulin, mais ruiné. La commune a eu plus de 700 hab. à la fin du 19e s., 400 seulement en 1975 et croît depuis (+200 hab. depuis 1999).

Moringhem (570 Moringhemois, 998 ha) 11 km ONO de Saint-Omer est un peu à l’écart, 13 km ONO de Saint-Omer et sur le trajet de l’A26, mais elle a gagné 110 hab. après 1999. Son finage est dans les basses collines artésiennes; église à tour romane fortifiée, moulin-tour du 18e s., mise en scène d’épouvantails («épeutnaerts»).

Au sud

Hallines (1 220 Hallinois, 572 ha) est à 7 km SO de Saint-Omer sur la rive gauche de l’Aa. La voie ferrée passe rive droite, l’A26 traverse le finage au SO et la D928 tout au sud. Sa population, qui était de 500 hab. au début du 20e s. et 840 hab. dans les années 1930, a augmenté jusqu’en 1990 puis s’est stabilisée avant de perdre 200 hab. après 1999.

Helfaut (1 750 Helfallois, 892 ha) est à 7 km SSO de Saint-Omer, sur les collines au sud de l’Aa, et son finage contient à l’est un second village, Bilques. L’A26 traverse au sud-ouest. Une réserve naturelle des landes d’Helfaut (79 ha) a été délimitée sur le plateau d’Helfaut, une étroite bande de terrain surélevée, couverte d’argile à silex du Quaternaire. Un ancien sanatorium est devenu centre hospitalier (Sapromed, 35 sal.). Un obélisque du 19e s., restauré dans les années 1990, dit colonne d’Helfaut, a été érigé en souvenir de la création dans l’ancien camp militaire d’Helfaut, par le duc d’Orléans, en 1840, d’un bataillon de chasseurs d’Orléans, embryon des futurs chasseurs alpins. Tout au nord au milieu de la réserve, un ancien bunker allemand de 1943-1944 en forme de coupole (72 m de diamètre, 5 m d’épaisseur de béton), construit sur un site d’anciennes carrières et qui aurait dû servir d’usine d’oxygène liquide et de base de lancement de V2, mais qui n’a pu fonctionner en raison d’intenses bombardements, a été aménagé en musée de guerre et abrite un Centre d’histoire et de mémoire du Nord-Pas-de-Calais sous le nom de Coupole d’Helfaut-Wizernes (100 000 visiteurs par an). Helfaut avait 1 000 hab. en 1962, a crû jusqu’en 1990 et reste au même niveau depuis.

Heuringhem (1 400 Heuringhemois, 579 ha) est à 8 km SSE de Saint-Omer au bord de la Melde et contient l’une des réserves naturelles du plateau d’Helfaut (landes d’Heuringhem, 72 ha), avec le Parc départemental du Plateau des Landes. La croissance de sa population a été est vive après 1954 (500 hab.) mais s’est affaiblie (+60 hab. après 1999).

Campagne-lès-Wardrecques (1 300 Campagnards, 469 ha) est à 8 km ESE de Saint-Omer, limitrophe du Nord, avec un petit port sur le canal de Neuffossé; supermarché Carrefour (30 sal.), négoce des Fromagers de Saint-Omer (65 sal.). La D942 et la D943 passent dans la commune. Son finage est en deux parties distinctes de part et d’autre de la D943, la partie méridionale contenant le village-rue de Baudringhem. La commune n’avait que 400 hab. dans les années 1960 et croît depuis; elle a gagné 320 hab. (un tiers) après 1999.

Wardrecques (1 390 Wardrecquois, 372 ha) est à 9 km ESE de Saint-Omer, limitrophe du Nord et proche d’Arques où travaillent nombre de ses habitants. Elle accueille néanmoins au bord du canal de Neuffossé la grosse cartonnerie de Gondardennes (370 sal.), transférée des bords de l’Aa en 1911; la tuilerie dite de Wardrecques est à côté, mais dans la commune de Racquinghem; maison de retraite (55 sal.). La population communale est en sensible augmentation: elle était proche de 500 hab. entre 1930 et 1975 et a encore crû de 300 habitants depuis 1999.

Wittes (1 010 Wittois, 392 ha) est un village à 15 km SE de Saint-Omer, limitrophe du Nord, au bord du canal de Neuffossé. Son finage s’étire vers l’ouest dans la vallée de la Melde en englobant le hameau de Cohem, absorbé en 1821, avec un ancien prieuré. La population n’était que de 380 hab. entre 1960 et 1975 et a encore augmenté de 300 habitants après 1999 (+42%).

Roquetoire (1 990 Roquetoiriens, 1 071 ha) est à 14 km SE de Saint-Omer, limitrophe du Nord, avec un habitat épars traversé par la Liauwette; la brasserie Bedague y emploie 65 personnes mais se transfère à Aire-sur-la-Lys; château de la Morande (18e s.) au nord, avec douves en eau et parc. Au NE, le finage inclut le hameau de Camberny et atteint la limite départementale au-delà de la Melde. Roquetoire a gagné près de 600 hab. entre 1954 et 1999, et a encore 320 hab. depuis.

Quiestède (650 Quiestédois, 283 ha) est à 12 km SE de Saint-Omer au confluent de la Melde et de la Lauborne, où le château de Laprée a un beau parc (17e au 19e s.). L’habitat est dispersé en hameaux; la population a augmenté après 1975 (290 hab.) mais plafonne.

Bellinghem (1 090 Bellinghemois, 774 ha), 11 km au sud de Saint-Omer, est une commune nouvelle de 2018, qui s’est composé un nom flatteur à partir de ceux des deux communes fusionnées, mettant la syllabe belle en tête. Inghem (540 hab., 319 ha) est au NE et accueille l’échangeur à péage n°4 de l’A26 avec la D77. Herbelles (550 hab., 455 ha) est au sud-ouest, proche de la source de la Lauborne (ou l’Auborne), sous-affluent de gauche de la Lys par la Melde et longée au sud par la D341. La population a augmenté de 320 ha (+42%) depuis 1999.

Saint-Augustin (830 hab., 1 180 ha) est une commune nouvelle de 2016, 14 km ESE de Saint-Omer entre Thérouanne et Mametz sur la rive gauche de la Lys. Elle associe Rebecques (510 hab., 484 ha) à l’est, qui a la mairie, le camping et des étangs, et Clarques (320 hab., 696 ha) en amont, qui a une fabrique d’articles de papeterie et d’emballages papier (Envelnort Kuvert, 70 sal. et Envelnor Packaging 60 sal., groupe allemand), un château et parc du début du 19e s. La population a augmenté de 180 hab. (+28%) depuis 1999.

Delettes (1 200 Delettois, 1 469 ha), 18 km SSO de Saint-Omer, est dans la vallée de la Lys en amont de Thérouanne. Son finage comporte à l’aval au bord de la Lys le hameau de Westrehem; et au nord les deux hameaux d’Upen sur les hauteurs entre Lys et Aa, qui formaient jadis deux communes, intégrées en 1822. Delettes est passée de 1 100 hab. en 1846 à 740 en 1975, puis a progressé jusqu’en 1990 et vient encore de gagner 270 hab. depuis 1999. La commune a au sud quatre éoliennes d’un parc de neuf Nordex (Mont d’Erny, Engie), partagé avec Enguinegatte et Erny.

Thérouanne (1 120 Thérouannais, 837 ha), 14 km au sud de Saint-Omer, a son village au bord de la Lys, 11 km à l’ouest d’Aire, et hérite d’un long passé de communication. Ce fut le chef-lieu des Morins puis un carrefour de voies antiques et romaines, devenues chaussées Brunehaut, de Cambrai à Calais, vers Boulogne et vers Cassel, et fut siège d’évêché au 6e siècle; mais Charles Quint fit raser la ville en 1553. Elle a un atelier de fouilles et un musée archéologique, et conserve des restes de l’ancienne cathédrale, en partie du 7e s. Thérouanne a un collège public. La commune s’est augmentée de Nielles en 1822, au SO. Sa population a atteint un maximum de 1 100 hab. en 1901, un minimum de 820 dans les années 1930; elle s’accroît lentement depuis mais semble plafonner. Le village avait piloté la communauté de communes de la Morinie (9 communes et 8 800 hab.) mais qui dû se fondre dans le Pays de Saint-Omer.

Enquin-lez-Guinegatte (1 650 hab., 2 002 ha) est une commune nouvelle de 2017, 21 km au sud de Saint-Omer. Elle réunit Enquin-les-Mines (1 200 Enquinois, 1 110 ha) au sud et Enguinegatte (460 Enguinegattois, 892 ha) au nord. La première, sur la Laquette, contient les hameaux de Serny au nord et de Fléchinelle à l’est, anciennes communes intégrées en 1822 avec 350 hab. Fléchinelle eut, à l’extrême pointe occidentale du périmètre houiller, une fosse à charbon de 1858 à 1928, apparemment peu rentable et marquée par des faillites, dont reste un terril boisé mais sur le territoire de Ligny-lès-Aire. La mention «les Mines» datait de 1905. La population d’Enquin a culminé entre 1900 et 1925 (1 400 hab. en 1921) puis a diminué jusqu’en 1882 (820 hab.); elle augmente depuis. Enguinegatte s’étire par le hameau de Basse-Boulogne jusqu’au second talus qui domine la plaine de la Lys et où passe la chaussée Brunehaut (D341). Elle a reçu à l’ouest trois des éoliennes du parc du Mont d’Erny. La population s’est accrue de 440 hab. (+36%) depuis 1999.

Erny-Saint-Julien (330 Ernisiens, 541 ha) est à 23 km au sud de Saint-Omer dans la vallée de la Laquette; +40 hab. après 1999. La commune a au nord deux des éoliennes Nordex du parc dit du Mont d’Erny dont les sept autres sont à Enguinegatte et Delettes.

Fléchin (490 Fléchinois, 1 099 ha), 24 km ESE de Saint-Omer, est dans un vallon où l’habitat se partage entre le hameau de Cuhem au nord et le village principal au sud, doublé au SO par le hameau de Boncourt. Cuhem et Boncourt ont été absorbées en 1822, ce qui a doublé la population de Fléchin, qui s’est élevée ensuite à 700 hab. en 1866 et a retrouvé ce niveau en 1930, avant de faiblir jusqu’en 1999.

Febvin-Palfart (610 Febvinois, 1 451 ha), 27 km ESE de Saint-Omer, est la commune la plus méridionale du territoire intercommunal. Elle formée de plusieurs hameaux. Febvin est le plus oriental, sur un chemin Brunehaut. Palfart est au contraire au SO, proche des hameaux de Ramiéville et Livossart. Pippemont est tout au nord, Honinghem un peu à l’ouest de Febvin; église (inscrite) du 16e s. La commune a 110 hab. de plus qu’en 1999.

Laires (370 hab., 864 ha) est à 27 km au sud de Saint-Omer; +70 hab. depuis 1999.

Beaumetz-lès-Aire (240 Bellomessins, 443 ha) est à 28 km au sud de Saint-Omer, à l’ouest de Laires et à la tête de la petite vallée de Grœuppe, sous-affluent de la Lys par la Laquette.

Bomy (650 Bomynois, 1 463 ha), 24 km au sud de Saint-Omer, est dans la vallée de la Laquette. Son «village de charme» s’orne d’un château du 18e s., avec parc.

Coyecques (620 Coyecquois, 1 389 ha), 20 km SSO de Saint-Omer, a son village sur la rive gauche de la Lys, longée par la D157, et son finage s’étend des deux côtés de la vallée. Elle a un moulin de 1861, et accueille à l’est huit éoliennes Vestas en deux parcs (Engie); +50 hab. après 1999.

Reclinghem (240 Reclinghemois, 605 ha) 24 km SSO de Saint-Omer, est dans un haut bassin de la Lys, dont le cours limite le finage à l’ouest. Sur le plateau à l’ouest, la commune a reçu six éoliennes GE (9MW, FEIH-Predica) du parc de la Haute-Lys, prolongées au sud par six autres mais à Vincly (Haut Pays du Montreuillois).

Dennebrœucq (400 Dennebrœucquois, 373 ha), 25 km SSO de Saint-Omer, est un village-rue qui s’allonge sur la rive gauche de la haute Lys, suivie par la D157; le Moulin de la Tour (45 sal.) y offre musée et parc d’attraction (Dennlys Parc, 100 000 visiteurs par an).

Audincthun (670 Audincthunois, 1 526 ha dont 166 de bois), 22 km SSO de Saint-Omer, est dans les collines au nord de la haute Lys. La commune comprend au sud le gros hameau de Wandonne, intégré en 1822 avec ses 300 hab. et sa motte féodale, et conserve un moulin du 17e s. Au nord, le finage contient six éoliennes Enercon (14MW, Valeco), et au SO deux des éoliennes de la file de Fauquembergues. Sa population a gagné 80 hab. après 1999.

Renty (620 Rentysiens, 1 367 ha dont 280 de bois), 25 km SO de Saint-Omer, est dans la vallée de l’Aa en amont de Fauquembergues. Elle conserve des moulins à eau et l’ancien château de Valtencheux (18e s.). Un bois est au nord-ouest, avec un camping; le hameau d’Assonval est au sud et celui de Rimeux à la pointe méridionale, avec une ancienne rampe de lancement de V1. La commune a fusionné avec Assonval (200 hab.) en 1822, et a culminé peu après à 900 hab.; elle a regagné 170 hab. depuis 1999 (+38%). Tout à l’est, le finage contient cinq des éoliennes du parc de Fauquembergues-Haute-Lys.

Fauquembergues (980 Fauquemberguois, 713 ha), 22 km SO de Saint-Omer, est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, dans la vallée de l’Aa. Le village a une église en partie du 13e s. à tour fortifiée, un collège public; musée au moulin Manessier au nord. À l’est, sur la crête entre Aa et Lys, sont six des éoliennes GE du parc de la Haute-Lys (Engie par FEIH-Predica) prolongées au sud à Renty et Audincthun. La commune a eu 1 100 hab. à son maximum (1881), 790 hab. au minimum (1931) et a gagné 120 habitants entre 1999 et 2010.

Saint-Martin-d’Hardinghem (290 Saint-Martinois, 668 ha) est juste en aval de Fauquembergues sur la rive gauche de l’Aa; tout au NE près du confluent de la Villaine et de l’Aa, château d’Hervarre (18e s., avec parc, anciens moulins; hameau de Willametz au NO.

Thiembronne (840 Thiembronnois, 2 285 ha dont 265 de bois), 27 km SO de Saint-Omer, est une commune relativement étendue et d’habitat dispersé. Une file de maisons presque continue y peuple la petite vallée de la Thiembronne, affluent de l’Aa. Le gros hameau d’Écuire est au nord-ouest, en direction du bois de Thiembronne, où se tient le hameau du Val Restaut. Au NE se signalent les hameaux de la Bucaille et de Cloquant. La commune a eu plus de 1 000 hab. au 19e s.

Merck-Saint-Liévin (670 Merckois, 1 185 ha) est à 19 km SO de Saint-Omer); son habitat dessine une file continue, en aval de Fauquembergues le long de l’Aa, jusqu’au hameau de Warnecques à l’aval; église du 15e s., anciens moulins à eau du 19e s., camping. La D341 traverse le finage au nord.

Avroult (560 Avroultois, 478 ha) est à 17 km SO de Saint-Omer sur le plateau au passage de la D928 qui mène à Saint-Omer. La commune a été créée à partir de Merck en 1834, avec 350 hab.; restée longtemps stable avec toutefois un creux autour de 1970 (280 hab.), sa population s’est mise à croître lentement (dont +40 hab. après 1999).


Aire-sur-la-Lys

(9 960 Airois, 3 326 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement de Saint-Omer, 18 km au sud-est de celle-ci et dans la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer. Son nom était simplement Aire jusqu’en 1982. La ville est dans la plaine de la Lys, surtout rive droite, où le canal de Neuffossé et le canal d’Aire à La Bassée se rejoignent, à la tête de la Lys canalisée, et où convergent des affluents de la Lys, le Surgeon et la Laquette au sud et la Melde et la Liauwette au nord.

Aire fut une place forte, remaniée par Vauban et dont l’enceinte n’a été démantelée qu’en 1893; elle conserve des restes de fortifications du 17e s. avec deux portes du 16e s. et un bastion sur le port. Une rénovation urbaine imposée au début du 18e s. lui a procuré une réelle unité de style autour de sa grand’place. Elle a un hôtel de ville du 18e s et un beffroi de 45 m, les anciens hôtels du Bailliage (16e-17e s.) et du Gouverneur (17e s.), des hôtels particuliers et plusieurs églises, dont la grande collégiale flamboyante des 16e-18e s. issue de l’ancienne abbaye de Clarques. Elle y ajoute de nombreux restes du passé industriel de brasseries, malteries et moulins, grès et poteries. On y fête l’andouille début septembre.

Le territoire communal a été étendu entre 1790 et 1806 par l’intégration de quatre communes voisines, Le Widdebroucq à l’est, Saint-Martin au nord, Rincq au nord-ouest et Saint-Quentin à l’ouest. Il comprend ainsi plusieurs hameaux, dont ces anciens villages, et le vieux fort Gassion (17e s.), qui servit encore de pénitencier au début du 20e s. Les étangs au nord de la ville forment une réserve naturelle de 109 ha.

Aire-sur-la-Lys est dotée de nombreux équipements culturels et sportifs, d’un collège public et un privé, un lycée public, un lycée agricole privé; elle a un hôpital local (20 lits, plus 160 places de longue durée) avec maison de retraite (60 places), deux instituts médico-éducatifs (30 et 70 places). Les principaux établissements sont l’imprimerie Mordacq (130 sal.), les fabriques de moules et modèles Arc Tooling (130 sal.) et de plats préparés Boncolac (Terre des Lys, 130 sal.); supermarchés Carrefour (180 sal.) et Leclerc (70 sal.), entreposage Logidis du groupe Carrefour (270 sal.); voyages Inglard (100 sal.), travaux publics VATP (200 sal.), assurances Pillot (75 sal.). La population communale a peu varié durant tout le 19e et la première moitié du 20e s., autour de 8 000 hab.; elle a légèrement augmenté de 1954 à 1982 puis s’est maintenue.

Le nouveau canton d’Aire-sur-la-Lys a 17 communes, 29 500 hab.


Arques

(9 710 Arquois, 2 241 ha dont 791 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer, 4 km ESE de Saint-Omer. La ville est au débouché de l’Aa dans la plaine, où le fleuve change de direction vers le nord-ouest, et diverge en deux voies canalisées qui se rejoignent dans la plaine de Saint-Omer. Elle fut une ville forte, plusieurs fois dévastée. La Maison du Parc des Caps et Marais d’Opale est installée à la diffluence, près d’un port de plaisance et d’un port de commerce. La ville, fleurie (trois fleurs), a un collège public et un privé, une maison de retraite. Un train touristique la relie à Lumbres le long de la vallée de l’Aa. Le finage contient des étangs, et l’ancien ascenseur à bateaux des Fontinettes (musée) construit en 1887 sur le canal de Neuffossé, mis hors service et bétonné 80 ans plus tard lors de la construction de l’écluse à grand gabarit de la liaison Dunkerque-Escaut.

Arques est surtout célèbre pour son entreprise de verrerie devenue un géant du genre, Arc (4 600 sal.), sise au sud-est de la commune, sur 250 ha entre voie ferrée et canal, près d’un échangeur de la N42. Elle dépassait encore 10 000 emplois vers 2005, avant un grand plan de restructuration. Elle a été créée sous le nom de Verrerie cristallerie d’Arques en 1825; elle a lancé diverses marques comme Luminarc, Cristal d’Arques, Arcoroc ou Arcopal et exploite aussi la marque Pyrex du groupe Corning. Le groupe était resté largement familial (holding Jacques-Georges Durand, JGDI, à la famille Durand, en place depuis 1869) mais a dû accepter sa reprise par l’états-unien PHP en 2015. Le groupe a 7 500 salariés (12 500 vers 2005) et son chiffre d’affaires est de l’ordre de 750 M€. L’usine est flanquée du conditionnement Express Packaging (170 sal.), également à ce groupe. Arques accueille aussi les fabriques de verre creux Alphaglass (400 sal.) et Alphagdec (70 sal.), au groupe Saverglass, absorbé par l’états-unien Carlyle.

Dans d’autres domaines, fabrique de médicaments des laboratoires Biové (125 sal.), boulangerie-pâtisserie Régnier (55 sal.), brasserie Goodale (160 sal.). Dans le tertiaire figurent des magasins Carrefour (40 sal.) et Intermarché (55 sal.), les négoces de produits de coiffure et esthétique Bleu Libellule (530 sal.), d’alimentation Transgourmet (140 sal.), d’articles de ménage Lebrun (85 sal.); transports Schenker (100 sal.), Gilliers (80 sal.), Samyn (55 sal.); nettoyage GSF (100 sal.), récupération de métaux Astradec (90 sal.), intérim CRIT (250 sal.).

La commune englobe au nord-est une grande partie de la forêt domaniale de Rihoult-Clairmarais (1 167 ha) sur des buttes montant à 45, 53 et 58 m, et l’étang d’Harcelles (3 ha). Arques avait 2 000 hab. vers 1830, est montée à 4 000 en 1872 et n’a atteint les 5 000 qu’en 1936; puis sa population a doublé, et a dépassé 10 000 hab. en 1975; elle a perdu un millier d’habitants entre 1975 et 1990, avant de reprendre quelque croissance (+ 250 hab. depuis 1999).


Blendecques

(5 080 Blendecquois, 956 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Pays de Saint-Omer, juste au sud d’Arques dans la vallée de l’Aa. Elle a des restes d’une ancienne abbaye cistercienne Sainte-Colombe (bâtiments du 18e s.) et plusieurs châteaux, une base de loisirs des Étangs. La réserve naturelle des landes de Blendecques (27 ha) est sur le plateau d’Helfaut au sud de la commune. Blendecques avait 2 000 hab. en 1875 et a poursuivi une croissance régulière jusqu’en 1982; puis sa population a diminué, perdant encore 200 hab. après 1999.

Elle accueille le centre hospitalier de la région de Saint-Omer (480 lits), la clinique de Saint-Omer (160 sal., 75 lits), la Maison de l’enfance et de l’adolescence de Saint-Omer. Blendecques possède en outre une solide base industrielle, dominée depuis les années 1860 par deux papeteries à l’histoire complexe ayant notamment appartenu au Canadien Cascades; mais l’une (ancienne papeterie de l’Hermitage puis Schoetsmans-Paublan), fabriquant du carton plat, a été transmise à l’italien RDM (Reno de Medici) avec 180 sal.; l’autre, anciennement Aviot-Vallée puis Norampac et Norpaper (120 sal.), spécialisée dans le papier de doublure (Testliner) est parvenue finalement au groupe libanais Gemayel. Le reste est en petites unités: production de chaleur Norenergy (50 sal.), Française de Chaudronnerie (CFC, 35 sal.), épices Kerry Ingredients (50 sal.); cars Merlier (30 sal.), transports Boralex (50 sal.); comptabilité Grant Thornton (30 sal.), cabinet de géomètres Ingéo (80 sal.).


Ecques

(2 210 Ecquois, 1 259 ha) est une commune du Pas-de-Calais à 11 km ONO d’Aire-sur-la-Lys, dans la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer. Son gros village est au bord de la Lauborne, avec pour annexe la Cauchie d’Ecques sur l’ancienne voie romaine de Thérouanne à Cassel (D190) au sud, les hameaux de Coubronne, Sablonnière et les Rons au nord-est; récupération de déchets Chimirec (70 sal.), menuiserie Distri-Poses (25 sal.), maison de retraite. La commune avait 1 050 hab. en 1963 et a encore gagné 390 hab. depuis 1999.


Éperlecques

(3 740 Éperlecquois, 2 556 ha dont 974 de bois) est une commune du Pas-de-Calais, la plus septentrionale de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer, 10 km au NO de Saint-Omer, limitrophe du Nord. Le village est à 5 km de l’Aa et le finage s’étire sur 9 km de long vers le sud-ouest, jusqu’au passage de l’A26. La Liette en draine une partie vers l’Aa. L’habitat s’y disperse le long des routes, avec plusieurs hameaux-rues. La commune a quelques artisans et commerçants, dont un supermarché Carrefour (60 sal.).; maçonnerie Pierru (30 sal.), mécanique Nord Motors (25 sal.), métallerie TS (20 sal.); camping au château de Ganspette au NE. Elle avait déjà atteint les 2 000 hab. peu après le milieu du 19e s., est restée à ce niveau jusqu’en 1965 environ, et croît depuis; elle a encore gagné 800 hab. après 1999 (+27%).

La D943 traverse le finage au sud-ouest, la D300 à l’est; au-delà est un espace de marais drainé, la limite communale se tenant un peu à l’ouest de l’Aa. Au nord, le relief s’élève dans la longue butte de la forêt d’Éperlecques, qui fait face au mont Watten et atteint 81 m. Elle porte un énorme blockhaus de quatre étages de 1943, édifié sur la ligne arrière du mur de l’Atlantique, qui devait servir à la production et au stockage d’oxygène liquide pour les V2. Il était prévu pour 330 personnes; mais les bombardements alliés ont empêché sa mise en service. Un musée y est aménagé. La forêt s’étend sur plus de 800 ha.


Longuenesse

(11 080 Longuenessois, 840 ha) est une commune du Pas-de-Calais, siège de la CA du Pays de Saint-Omer, en banlieue sud-ouest de celle-ci. Quelques collines y montent à 70 m, justifiant le radical nesse (promontoire) de son nom. Le parc d’une ancienne abbaye est devenu un jardin public; la ville est dotée de collèges et lycées publics et privés, d’un institut médico-éducatif (150 places), un centre d’aide par le travail.

Un centre pénitentiaire de 600 places y a été créé en 1991. Le finage communal accueille un golf, un hippodrome et depuis 1910 le terrain d’aviation du plateau des Bruyères au sud-ouest (LFQN), dit de Saint-Omer-Wizernes mais situé à Longuenesse; il a une piste souple de 600 m et une bande gazonnée de 660 m, utilisées par l’aéroclub de Saint-Omer. Longuenesse abrite également les écoles supérieures (privées) de commerce international du Pas-de-Calais (Escip) et d’ingénieurs du Pas-de-Calais (EIPC), créées en 1991 à la Malassise par le pdg de la Cristallerie d’Arques, J. Durand.

La ville a un hypermarché Auchan (520 sal.); conseil d’entreprise Camaris (480 sal.), comptabilité KPMG (60 sal.), installations électriques INEO (680 sal.); publicités Adrexo (70 sal.); intérim Adecco (270 sal.), Manpower (190 sal.) et CRIT (130 sal.); plusieurs garages. Longuenesse n’avait que 700 hab. au milieu du 19e s., 1 100 en 1911; sa croissance est surtout d’après la guerre: 2 200 hab. en 1954, 4 800 en 1968, 12 000 en 1982; mais la population diminue depuis 1990; elle s’est abaissée de 2 210 hab. après 1999.

Le nouveau canton de Longuenesse a 7 communes, 32 600 hab.


Mametz

(2 060 Mametziens, 953 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans le Pays de Saint-Omer, 16 km au SSE de Saint-Omer, au SO d’Aire-sur-la-Lys dans la vallée de la Lys. Le village est à mi-chemin d’Aire et de Thérouanne sur la rive droite de la Lys, et s’est associé aux anciens villages de Crecques au bord de la Lys en amont, et Marthes un peu au sud, intégrés en 1822, ce qui avait fait passer le nombre d’habitants de 570 à 1 300. La commune a trois campings, des étangs dans la vallée, et l’A26 traverse son finage au SO, avec une double aire de repos; boucherie Auxenfants (30 sal.). La population augmente régulièrement depuis le creux des années 1930 (environ 1 100 hab.); elle a augmenté de 300 hab. après 1999.


Racquinghem

(2 270 Racquinghemois, 532 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Pays de Saint-Omer, 11 km SE de Saint-Omer. Le village est sur le plateau au passage de la D943. Le finage se déploie entre le cours de la Melde au sud-ouest et le canal de Neuffossé au nord, le site industriel du Pont d’Asqui étant au nord de la commune. Celle-ci accueille une briqueterie Edilians (40 sal.). Elle s’orne du château de Bambecq (17e s., avec parc) et contient la réserve naturelle des landes de Racquinghem (77 ha) à la pointe extrême de l’étroit plateau d’Helfaut. La commune avait autour de 600 hab. dans la seconde moitié du 19e s. puis est montée à un peu plus de 800 entre 1825 et 1960, avant de connaître une plus forte croissance de 1970 à 1990, puis de reperdre 110 hab. après 1999.


Saint-Martin-lez-Tatinghem

(6 060 hab., 1 054 hab.) est une commune nouvelle du Pas-de-Calais, créée en 2020 dans la CA du du Pays de Saint-Omer par fusion de deux communes. L’emploi du lez (près de) pour les réunir est évidemment fautif. Saint-Martin-au-Laërt (4 190 Saint-Martinois, 494 ha,) est juste au nord-ouest de Saint-Omer. Elle est desservie par la N42 et la N43, propose un Grand Moulin restauré, en brique et à galerie extérieure circulaire. Elle accueille un hypermarché Carrefour (145 sal.), des négoces de boissons Castel (90 sal.), de surgelés Toupargel (75 sal.); cartonnerie Nord Carton (30 sal.), constructions Chevalier (50 sal.), transports TSA (400 sal.) et Auto-Express (80 sal.); un centre d’aide par le travail. D’environ 1 200 hab. entre 1870 et 1936, la population a augmenté ensuite, culminant à 4 900 hab. en 1975; puis elle n’a cessé de régresser.

Tatinghem (1 870 Tatinghemois, 560 ha), est à 4 km à l’ouest de Saint-Omer; elle accueille les analyses et expertises Sater (40 sal.), les transports Audo (60 sal.) et TransInter (50 sal.). Elle n’avait que 700 hab. en 1962 et a crû ensuite.


Saint-Omer

(15 560 Audomarois, 1 640 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais à 70 km au NO d’Arras. Ancienne ville drapante, elle est classée «ville d’art et d’histoire» et fleurie (trois fleurs). Le centre-ville ancien tient dans le cercle approximatif du mont Sithiu sur la rive gauche de l’Aa; la plupart des monuments sont vers l’ouest, la partie orientale, plus basse, étant celle de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Bertin, fondée au 7e s. La ville offre de nombreux monuments comme l’ancien baillage, des hôtels du 18e s. et la maison de la Scelle (16e s.), l’ancienne cathédrale gothique des 12e au 15e s., l’église abbatiale de Saint-Bertin, l’hôpital général du 18e s., un ancien collège de jésuites (18e s.) devenu lycée, le palais de justice qui était l’ancien hôtel épiscopal. Elle propose un musée patrimonial Sandelin, un cabinet d’histoire naturelle et de faïences dans l’hôtel Henri Dupuis, un beau jardin public avec arboretum et théâtre de verdure et des restes de remparts.

La ville dispose d’un théâtre, une école nationale de musique et de danse, deux collèges publics et deux collèges privés, trois lycées publics dont un professionnel et deux lycées privés dont un professionnel. Elle accueille aussi une branche de l’Université du Littoral Côte d’Opale avec un pôle Eau, un IUT (génie thermique et énergie, gestion administrative et commerciale), des licences professionnelles de production industrielle, hôtellerie et tourisme, gestion des ressources humaines, un mastère de risques industriels et maintenance, un deust de sports (Staps); ainsi que plusieurs centres de formation du bâtiment et agricole. Saint-Omer a un centre hospitalier (480 lits dont 340 médicaux), un établissement psychiatrique Lommelet (140 places), maison de retraite ORPEA (60 sal.) un institut médico-éducatif (75 places), un centre d’aide par le travail, des maisons de retraite.

Elle accueille d’autre part un tribunal de grande instance et la 15e CRS (Compagnie républicaine de sécurité). Le finage s’étend largement dans la plaine humide de l’Aa, qui y est divisé en deux branches, et inclut une fraction de la réserve naturelle des étangs du Romelaëre; on y cultive notamment choux-fleurs et endives. Le long faubourg Lysel s’étire vers le nord-est en direction de Clairmarais. Vers le nord, le faubourg du Haut-Pont doit son nom à un ancien pont élevé sur l’Aa, assez haut pour permettre le passage des bateaux. Un échangeur de voies rapides est au sud de la commune.

Saint-Omer conserve une brasserie créée en 1866 et qui a souvent changé de propriétaire et de nom avant de prendre celui de GSA (Groupe Saint-Arnould) en 1989 puis Brasserie de Saint-Omer en 1993, d’intégrer le groupe Heineken en 1996 et finalement d’être rachetée en 2008 par son patron André Pecqueur, retournant ainsi au groupe des caves Saint-Arnould; elle emploie 210 personnes et produit 1,8 million d’hectolitres par an. La ville a aussi une cartonnerie Norpaper Avot (Norampac, 170 sal., groupe canadien); services personnels FG (120 sal.), autocars Bereyne (45 sal.), ambulances Lendron (40 sal.), interim Randstad (45 sal.)

La commune de Saint-Omer avait 20 000 hab. au début du 20e s. et a culminé à 22 400 hab. en 1872; puis elle s’est lentement mais continûment dépeuplée jusqu’en 1990 (14 400 hab.). Elle a baissé de 1 040 hab. après 1999. L’Insee attribue à Saint-Omer une «unité urbaine» de 74 300 hab. (15 communes), une «aire urbaine» de 117 00 hab. (79 communes). L’arrondissement a 129 300 hab., 89 communes

Le marais de Saint-Omer, dont les eaux étaient retenues par la barrière du relief de Watten et Éperlecques, s’étend sur 3 500 à 4 000 ha entre Arques et Watten, sur 12 km de long et jusqu’à 5 km de large, avec une branche affluente le long de Clairmarais à l’est; il comporte quelques étangs et porte des cultures maraîchères. L’Aa y est canalisé; le marais est traversé par la voie ferrée de Lille à Dunkerque.

Le nouveau canton de Saint-Omer a 16 communes, 35 900 hab.


Wizernes

(3 350 Wizernois, 616 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Pays de Saint-Omer, à 5 km au sud-ouest du chef-lieu sur la rive gauche de l’Aa. Les premières collines de l’Artois, au nord-ouest, montent à 119 m. Un ancien bunker allemand de 1943-1944 en forme de coupole, construit sur un site d’anciennes carrières, qui aurait dû servir d’usine d’oxygène liquide et de base de lancement de V2 mais n’a pu fonctionner en raison d’intenses bombardements, a été aménagé en musée de guerre sous le nom de Coupole d’Helfaut-Wizernes (100 000 visiteurs par an) mais est sur le territoire d’Helfaut, juste au sud de Wizernes.

La commune abrite un collège public, deux papeteries Wizpaper (120 sal.) et Sill (200 sal.), les transports Deroo (250 sal.); collecte de déchets Astradec (90 sal.). L’aérodrome de Saint-Omer-Wizernes (LFQN) a deux pistes de 600 m dont une bitumée, un aéroclub; mais il est en fait à Longuenesse à la limite nord de Wizernes. La commune avait 800 hab. vers 1820 puis a crû assez régulièrement jusqu’en 1982 (3 600 hab.) avant de perdre des habitants, dont 150 depuis 1999.