Communauté d’agglomération du Grand Chambéry

Chambéry (Grand)

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communauté d’agglomération de la Savoie, associant 38 communes et 136 500 hab. sur 52 650 ha. Chambéry (siège), Barberaz, Barby, Bassens, Challes-les-Eaux, Cognin, Jacob-Bellecombette, La Motte-Servolex, La Ravoire, Saint-Alban-Leysse, Saint-Baldoph, Sonnaz et Vimines dépassent 2 000 hab.

Saint-Sulpice (790 Sorpesais, 882 ha) est 8 km à l’ouest de Chambéry au pied de la Montagne de l’Épine, qui y atteint 1 008 m. Elle a gagné 120 hab. après 1999.

Saint-Cassin (960 Saint-Cassinois, 1 479 ha dont 1 001 de bois) est à 5 km SSO de Chambéry, à 485 m. Au NO, la D1006 et la voie ferrée vers Lyon suivent la vallée encaissée de l’Hyères par les petites gorges de l’Hyères. Le relief monte au SO dans la Chartreuse (1 419 m au Corbeley), ce qui inclut la commune dans le Parc régional de la Chartreuse. Saint-Cassin n’avait que 410 hab. de 1954 à 1970; elle en a gagné 260 après 1999 (+37%).

Montagnole (1 000 Montagnolais, 1130 ha) est à 5 km au sud de Chambéry à 580 m. Elle a gagné 320 hab. depuis 1999 (+47%).

Saint-Jeoire-Prieuré (1 950 Saint-Jeoriens, 534 ha) est à 8 km SE de Chambéry, traversée par la D1006, au pied des Bauges. L’habitat prolonge celui de Challes-les-Eaux. Elle cultive 38 ha de vignes; l’aoc vins-de-savoie-saint-jean-prieuré est en vin blanc; supermarché Carrefour (30 sal.), informatique APLM (40 sal.). L’A43, suivant la voie ferrée, passe au SO du finage, avec une double aire de repos. Le nom de la commune s’est augmenté de «Prieuré» en 1901; la population augmente lentement depuis l’entre-deux-guerres, où elle était voisine de 400 hab. (contre 720 en 1856); elle a plus que doublé depuis les 870 hab. de 1999.

Verel-Pragondran (490 Devrai-Gondraniers, 653 ha dont 333 de bois) est au pied des Bauges, 5 km NNE de Chambéry. Verel est sur un replat du Nivolet à 580 m; Pragondran est un peu plus au nord, en bout de route, avec deux sites de vol libre. Les deux unités ont été réunies dès les années 1790. La commune n’avait plus que 100 hab. en 1968, a retrouvé en 1999 son maximum de 1846, et a ajouté 70 hab. depuis.

Saint-Jean-d’Arvey (1 760 Sangerains, 1 301 ha dont 555 de bois) est à 9 km ENE de Chambéry dans les Bauges. Le village est à 590 m sur un replat qui domine la Leysse et que traverse la D912. Au-dessus, la haute corniche du mont Peney (1 356 m) marque l’horizon à l’est de Chambéry. La population, descendue à 410 hab. en 1968 (1 100 un siècle avant) a plus que triplé depuis; elle a augmenté de 420 habitants après 1999 (+34%).

Curienne (690 Curiennais, 855 ha dont 250 de bois) est à 10 km à l’est de Chambéry à 712 m. Le finage, en deux blocs de relief, contient au nord près du village un oppidum et une motte castrale; au sud, il monte à 1 301 m au Sommet de Montgelas.

La Thuile (350 Thuillards, 1 826 ha dont 800 de bois) se tient dans un petit bassin en forme de cirque, couronné au sud pat l’arc qui domine Montmélian et atteint 1 209 m à la Roche du Guet (belvédère et table d’orientation). Le village est à 850 m, près d’un petit lac. Le finage culmine au nord à 1 680 m à la Pointe de la Galoppaz; il est drainé par le Ternèze, qui descend du col du Lindar (1 187 m) au nord, accessible seulement par un sentier, et oblique ensuite vers l’ouest avant de rejoindre la Leysse. Le site correspond à l’extrémité du grand synclinal des Aillons. La Thuile a eu plus de 1 000 hab. en 1846, moins de 200 autour de 1980. Elle a gagné 90 hab. après 1999 (+35%).

Puygros (380 Puygrolains, 1 034 ha dont 632 de bois) est à 15 km à l’est de Chambéry sur un plateau à 740 m; hameau d’Arvey au SE; +60 hab. après 1999. Le relief atteint à l’est la pointe de Galoppaz (1 680 m).

Thoiry (460 Thoirzans, 1 775 ha dont 417 de bois) est à 13 km ENE de Chambéry, au-dessus de la vallée de la Leysse. à 643 m; hameaux de Thorméroz et la Fougère au nord. Le finage monte à 1 719 m au nord sur la corniche de la Balme, où se voient un gouffre et la grotte de la Tanne des Squelettes. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Les Déserts (830 Désertiers, 3 359 ha dont 1 879 de bois), 14 km au NE de Chambéry, a un habitat très dispersé, la mairie étant au hameau de la Combe à 936 m. Le nom était attesté au 14e siècle. Son finage grimpe à l’ouest au Nivolet (1 547 m, large vue) et au mont Revard qui le prolonge vers le nord, et dont la crête se tient vers 1 500 m. Le hameau de la Féclaz, au NO, est la base principale de la station de ski du Revard. La société d’économie mixte du Grand Plateau Nordique emploie 45 personnes. Une autre station de ski, faisant partie du même ensemble, se trouve en face, sous le Margeriaz, au-dessus du village et du col de Plainpalais. Hameaux et chalets s’éparpillent dans la haute vallée de la Leysse. La commune a eu plus de 1 500 hab. en 1846, 450 seulement en 1975, et croît depuis; elle a gagné 160 hab. (+24%) après 1999.

Aillon-le-Jeune (450 Aillonais, 3 409 ha dont 2 028 de bois), à 850 m, occupe avec Aillon-le-Vieux le grand vallon synclinal du ruisseau d’Aillon, qui monte à 2 045 m au mont Colombier. Au sud-ouest, les deux communes se partagent la station de sports d’hiver du mont Margeriaz (1 845 m), qui communique avec celle de Plainpalais. Les deux parties de la station des Aillons-Margeriaz affichent ensemble 23 pistes de ski alpin et 11 remontées, plus 21 km de pistes de fond. Aillon-le-Jeune a été créée en 1866 à partir d’Aillon-le-Vieux, avec 740 hab., et sa population a diminué jusqu’en 1968 (220 hab.) mais augmente depuis; elle a gagné 110 hab. après 1999 (un tiers). Son finage ajoute à l’est une extension dans la combe voisine, drainée par le Lindar, où a été équipée une autre station de ski sous le mont Pelat (1 543 m); la forêt du Lindar occupe la tête du vallon. Aillon-le-Jeune a aussi 570 résidences secondaires. Une route par le col des Prés (1 135 m), au sud d’Aillon-le-Jeune, permet d’aller à Chambéry, qui est à 23 km.

Aillon-le-Vieux (200 hab., 2 163 ha dont 1 200 de bois) est à 4 km au nord d’Aillon-le-Jeune dans le même couloir à 900 m. Elle s’est dépeuplée plus longtemps que sa voisine, qui s’en est séparée en 1866; elle avait 660 hab. en 1872, 155 en 1982; elle a pourtant gagné 30 hab. depuis 1999.

Le Noyer (220 Noyerains, 1 230 ha dont 400 de bois), 23 km NE de Chambéry à 850 m, partage avec Saint-François-de-Sales le haut vallon de la Leysse dont son finage occupe l’ubac, et que dessert la D912. La commune avait 980 hab. en 1846, 102 en 1990 et a gagné 75 hab. depuis 1999, soit une moitié.

Saint-François-de-Sales (150 Saint-Françoisiens, 1 444 ha dont 962 de bois), à 844 m, tient l’adret du haut val de la Leysse et disperse ses maisons; la mairie, isolée avec l’école, est juste en face de celle du Noyer. Les hauts de Saint-François correspondent à un plateau d’urgonien, vers 1 300-1 400 m, qui prolonge les champs de ski de fond du Revard; chalet-refuge de la Plate. Saint-François avait 940 hab. en 1846, 96 seulement en 1990; elle en regagne quelques-uns (+25 hab. après 1999).

Arith (450 Arithois, 2 427 ha dont 1 500 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 28 km NE de Chambéry à 734 m sur le flanc oriental de la montagne de Bange, qui relaie le Revard vers le nord et monte à 1 434 m. La commune a gagné 160 hab. après 1999 (+55%).

Lescheraines (810 Lescherainois, 817 ha) est à 29 km NE de Chambéry à 650 m, sur la rive gauche du Chéran dans une petite plaine de confluence. Le finage s’étire du SO au NE en deux parties; au nord, Pont du Diable sur le ruisseau de Bellecombe; au SE du village, base de loisirs des Îles du Chéran. La population a augmenté de 250 hab. depuis 1999 (+45%). Le village est le principal carrefour de petites routes, et ses commerces en font un village-centre; coopérative laitière, atelier de câblage électronique C2E 73 (25 sal.), charpentes Darvey (35 sal.), menuiserie Laplace (20 sal.); maison des artisans. Le minimum de peuplement a été en 1975 (moins de 400 hab.), son premier maximum en 1846 (710 hab.).

Bellecombe-en-Bauges (710 Bellecombais, 2 289 ha dont 965 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 36 km NE de Chambéry, 6 km au NE de Lescheraines, à 840 m; écomusée et ferme pédagogique à la Gonnallaz au NO. Elle a eu près de 1 300 hab. en 1846, un minimum de 350 en 1982. Sa croissance récente est remarquable: +250 hab. depuis 1999 (+554%).

La Motte-en-Bauges (520 Mottands, 996 ha dont 332 de bois), 33 km NE de Chambéry, a un petit village à 670 m sur un replat de la dépression de la vallée du Chéran, dont le cours limite le finage à l’ouest; mais l’habitat s’y éparpille en hameaux. La commune atteint à l’est le Mont Chabert à 1 475 m au-delà d’une corniche où se cache le Trou du Bottonnier. La commune a gagné 210 hab. après 1999 (+68%). Elle a eu 940 hab. en 1846 et un minimum de 210 hab. en 1982.

Le Châtelard (700 Castellardinois, 1 800 ha dont 900 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 38 km à l’ENE de la préfecture à 760 m, au centre du massif des Bauges. Le village domine le cours du Chéran, à la sortie d’une cluse tranchant les crêts du pli synclinal qui va de Duingt aux environs de Montmélian; le mont Julioz (1 673 m) est au NE de la commune, le mont Chabert (1 475 m) au nord. Le finage monte au sud jusqu’à la Dent de Rossanaz (1 891 m); cascade du Var près du village à l’est. La commune a un collège public et abrite la Maison du Parc régional des Bauges; magasin Carrefour (20 sal.), transports Francony (50 sal.). Sa population était supérieure à 1 100 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle a diminué jusqu’à 440 hab. en 1975 et augmente depuis; elle a gagné 100 hab. après 1999.

Doucy-en-Bauges (100 Doucerains, 1 265 ha dont 426 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, est à 40 km NE de Chambéry à 900 m, dans le vallon du Grand Nant qui débouche au sud sur le Chéran; la mention «en Bauges» a été ajoutée1933. L’habitat est dispersé, la mairie est au hameau de la Chapelle. Le relief monte à l’est à 2 181 m au Mont Trelod, au-delà d’une puissante corniche qui se termine en pointe au SE à la Dent de Pleuven (1 771 m).

La Compôte (270 Compôtains, 757 ha dont 352 de bois), 36 km NE de Chambéry, a son village dans la vallée du Chéran que suit la D911, au confluent du Grand Nant, à 720 m; +50 hab. depuis 1999.

Jarsy (270 Jarselains, 3 268 ha dont 980 de bois), limitrophe de la Haute-Savoie, a son village à 40 km NE de Chambéry, sur un replat dominant à l’est la vallée du Chéran, à 790 m; hameaux de Belleville et Sur Roche au nord, site d’escalade au SE. Son finage va au nord jusqu’à la pointe d’Arcalod et au Mont Trélod (2 181 m); entre eux, une petite route venant du lac d’Annecy atteint le col de Chérel (1 495 m); mais, de là, seul un sentier descend au village de Jarsy. Au SE, le vallon de Bellevaux limite le finage. La population est passée de 1 200 hab. en 1846 à 165 en 1982 et croît un peu depuis.

École (310 Écoulans, 2 965 ha dont 941 de bois), dont le village est à 37 km NE de Chambéry, 5 km au SE du Châtelard au bord du Chéran à 736 m, monte au sud à la Dent d’Arclusaz (2 041 m), à l’est au mont Pécloz (2 197 m); elle a une chapelle, et l’on y visite le vallon et la forêt domaniale de Bellevaux; menuiserie Cottet (30 sal.), boulangerie Le Pain des Bauges (25 sal.). École a eu 1 200 hab. en 1846 et n’a pas cessé de se dépeupler depuis jusqu’en 1999 mais a regagné 70 hab. après.

Sainte-Reine (180 Routhenains, 1 462 ha dont 501 de bois), 36 km NE de Chambéry à 800 m, occupe le vallon des Grands Prés, parcouru par une route qui atteint la Combe de Savoie à Saint-Pierre-d’Albigny par le col du Frêne (950 m). Le finage monte jusqu’à la Dent d’Arclusaz (2 041 m) au SE. La commune a eu 680 hab. en 1846 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999, mais vient de regagner 50 hab. depuis.


Barberaz

(5 290 Barberaziens, 379 ha) est une commune du département de la Savoie dans l’agglomération du Grand Chambéry en banlieue sud-est de la préfecture. Surtout résidentielle, elle a un lycée professionnel privé (le Margeriaz) et de petites entreprises de services: transports Schenker (30 sal.), ascenseurs Otis (40 sal.), lignes électriques Bronnaz (25 sal.), architecture Covarel (35 sal.), hôtel Actima la Maison Rouge (40 sal.). Jean-Jacques Rousseau a séjourné aux Charmettes avec la baronne Louise de Warens, dans la maison qui abrite à présent un musée. La commune avait 680 hab. en 1856, 670 en 1921 et s’est mise à croître ensuite, passant à 2 000 hab. en 1946 et 3 500 en 1980. Elle a augmenté de 540 hab. depuis 1999.


Barby

(3 600 Barbysins, 248 ha) est une commune du département de la Savoie dans l’agglomération du Grand Chambéry, 5 km à l’est de la préfecture. Elle héberge quelques activités de banlieue: métallerie SEP (Emboutissage Précis, groupe italien Isil-ISG, 80 sal.), négoce de levures et fournitures de boulangerie Arnaud (45 sal.), transports de fonds Brinks (40 sal.), traitement de déchets électriques D3EA (25 sal.), étanchéité Tissot (50 sal.). Le château de la Bâtie date du 13e s. et a été plusieurs fois restauré. La commune a un collège public et une caserne du 13e bataillon de chasseurs alpins (le Roc Noir, environ 1 100 personnes). Elle n’avait que 300 hab. en 1954 et a crû surtout de 1970 à 1990. Elle a perdu 100 hab. depuis 1999.


Bassens

(5 190 Bassinots, 311 ha) est une commune du département de la Savoie dans l’agglomération du Grand Chambéry, juste à l’est de la préfecture. Elle accueille un gros centre commercial avec un hypermarché Carrefour de 270 emplois et le magasin de bricolage La Boîte à Outils (110 sal.), l’aide à la personne Aidadom 73 (45 sal.); gestion immobilière Savoisienne Habitat (45 sal.), plusieurs négoces et garages. Le centre hospitalier psychiatrique départemental est installé au château de Bressieux (16e et 18e s.); c’est le principal établissement sanitaire du département, avec 530 lits et 840 employés. Bassens a aussi un quartier de gendarmerie. Le nombre des habitants s’est élevé à 1 000 en 1876 et a augmenté jusqu’en 1975 où il a dépassé 4 000 hab., puis s’est mis à décliner, mais s’est accru de 1 580 personnes après 1999 (+43%).


Challes-les-Eaux

(5 880 Challésiens, 565 ha) est une commune du département de la Savoie dans la CA du Grand Chambéry au SE de La Ravoire, dans la cluse de Chambéry au pied du mont Saint-Michel (895 m). C’est une station thermale, aux eaux chaudes sulfureuses, mise en valeur et dotée d’un casino depuis 1874; elle avait peu avant (1872) troqué son nom de Triviers pour celui de l’ancien seigneur des lieux, originaire de Bresse. À cette date, la commune avait 580 hab.; elle est restée à ce niveau jusqu’en 1925 puis sa population a commencé à croître, passant les 2 000 hab. en 1968, les 3 000 en 1992; elle a augmenté de 1 720 hab. depuis 1999 (+41%). L’établissement thermal (20 sal.) appartient à la Chaîne thermale du Soleil, le casino est resté indépendant (30 sal.). La commune a plusieurs châteaux des 17e et 19e s., l’aérodrome de Chambéry (LFLE) avec une piste bitumée de 1 000 m et une gazonnée de 930 m, aéroclub et vol à voile; un lycée hôtelier public; éditions de logiciels Berger-Levrault (960 sal.), maroquinerie de la Vanoise (60 sal.); clinique Medipole de Savoie (420 sal.), clinique Sermay (80 sal.); comptabilité SR Conseil (55 sal.); gardiennage Securitas (120 sal.), pulicité Milee (110 sal.).


Chambéry

(60 750 Chambériens, 2 099 ha) est la préfecture du département de la Savoie. La ville est en plaine, à la sortie de la cluse qui sépare les Bauges de la Chartreuse et à 11 km au sud du lac du Bourget. Elle commande ainsi la principale traversée des Alpes et fut au Moyen Âge la capitale de la Savoie, avant d’être supplantée par Turin comme capitale royale. Peu industrielle aux 17e et 18e s., elle est longtemps restée une ville aristocratique et marchande, enfermée dans son triangle de murs au pied du château. Cette structure se lit encore dans sa forme. Le vaste ensemble castral est à l’angle sud-ouest du centre-ville, et conserve des restes médiévaux, dont la chapelle du château; il abrite la préfecture et le conseil départemental, le muséum et un jardin botanique. Le centre-ville est fait d’un lacis de vieilles rues, reliées par de nombreux passages couverts et traverses (les «allées»), riches en anciens hôtels particuliers comme la rue de la Croix-d’Or, la longue place Saint-Léger et la rue de Boigne à arcades en forme de portiques piémontais, qui encadrent la cathédrale (15e-16e s.) et le musée Savoisien. Le quatrième côté de ce petit carré est donné par les boulevards marquant l’emplacement de l’ancienne enceinte, qui ont accueilli le théâtre Charles Dullin et la célèbre fontaine des éléphants (1838), surnommée les «quatre sans-cul» puisque chacun de ses quatre côtés montre l’avant d’un éléphant comme sortant d’une niche. Un peu plus à l’ouest sont l’hôtel de ville et la halle du marché. L’angle sud-est du centre est devenu un lieu de bureaux et de culture à l’emplacement d’anciennes casernes: Carré Curial, Espace André Malraux, médiathèque, centre de congrès (le Manège). À l’opposé, la pointe nord-ouest du triangle central réunit, non loin de la gare et autour du vaste jardin du Verney, la cité des arts, le palais de justice, le musée des Beaux-arts. Sous les rues coulent de multiples canaux des anciens cours de la Leysse et de l’Albanne; c’est seulement au NE, dans les faubourgs de Mérande et de Lémenc, que le relief s’élève un peu. Au nord de la ville, ont pris place un gros échangeur de l’A43, le parc d’attraction Nautiparc et le quartier de Chambéry-le-Vieux. Deux «quartiers prioritaires» ont été définis: le grand ensemble de la Croix-Rouge sur les hauteurs de Chambéry-le-Haut au nord de la ville, celui du Biollay-Bellevue au sud.

La ville compte quatre collèges et six lycées publics (dont 3 professionnels), deux collèges et deux lycées privés (dont un professionnel); un lycée horticole privé; le centre hospitalier dispose de 725 lits médicaux (1 200 en tout), quatre cliniques en totalisent 270 dont Saint-Joseph (150 sal.) et Cléret (190 sal.); maisons de retraite Emera (65 sal.) et Korian Medica (60 sal.). S’y ajoute une maison d’accueil spécialisée de 45 places, le centre psychiatrique public étant dans la commune voisine de Bassens, juste à l’est. L’université Savoie-Mont-Blanc compte 14 800 étudiants et 720 enseignants (avec Annecy) et offre un éventail assez large de formations (médecine exclue): lettres et sciences humaines, droit et économie, tertiaire et entreprises, sciences fondamentales et appliquées, plus le Centre interdisciplinaire scientifique de la montagne, une unité de recherche sur les panneaux solaires (Photosil), un grand institut universitaire de technologie et des instituts universitaires professionnels, une école supérieure d’ingénieurs (Esigec). La ville a aussi un institut de formation hôtelière (Univeria); un centre d’aide par le travail.

Chambéry dispose d’un éventail très large de sociétés de services d’où émergent notamment la SNCF (600 sal.), Enedis (380 sal.); la Banque de Savoie (95 sal., au britannique HSBC), le Crédit agricole (310), la Société Générale (90 sal.) et la Banque de France (60 sal.); gestion immobilière Cristal Habitat (200 sal.); ingénieries OCV (180 sal.) et Inddigo (80 sal.); informatique Datasolution (60 sal.); enseignement supérieur Ecoris (70 sal.); La Poste (380 sal.); gardiennage PFS (55 sal.), nettoyage Olymp (60 sal.), blanchisserie et location de linge Initial BTB (65 sal.), services à domicile AAD (75 sal.), crèche Fericelli (55 sal.); travaux publics du groupe SPIE-Batignolles (85 sal.), installations électriques Cegelec (50 sal.), bétons et maçonnerie Delta Pompage (75 sal.); traitement de déchets Trialp (90 sal.).

La grande distribution est représentée dans la commune par un hypermarché Carrefour (320 sal.), Castorama (190 sal.), Leclerc (90 sal.), les Galeries Lafayette (50 sal.). Monoprix (50 sal.); négoce de matériaux Dispano (75 sal.), de fournitures industrielles BMRA (75 sal.), Richardson (50 sal.) et Sequoia (70 sal.), de quincaillerie SMG (60 sal.), de machines Esopp (50 sal.). Dans les transports émergent Transports de Savoie (260 sal.), STEF (240 sal.), XPO (110 sal.), Perrenot (60 sal.), STG Savoie (55 sal.), les transports urbains Keolis (270 sal.), le loueur de véhicules Cargo (ACT, 50 sal.), des grands garages; intérim Adecco (160 sal.), Manpower (130 sal.), Synergie (130 sal.), Forum (90 sal.), RAS 540 (80 sal.), Adequat (65 sal.), Fiderim (65 sal.).

La situation géographique de Chambéry au pied des Alpes et sur leur principale traversée depuis Paris, le Nord-Est et Lyon a été valorisée par le chemin de fer, puis les autoroutes, et a fait de Chambéry un haut lieu de connexions sur le principal axe de Lyon aux Alpes et à l’Italie du Nord. Elle a de ce fait accueilli des usines, et pu diversifier ses emplois. Saint-Gobain y avait établi en 1950 une usine de fibres Vetrotex (680 sal.) et a joué un rôle actif dans l’apparition du Technolac du Bourget; mais elle a décliné et fini par fermer en 2005; le site est en cours de réaffectation sous la forme d’un «écoquartier». Restent Ewellik, du groupe suédois SKF (260 sal.), qui fabrique des vis et des vérins; un ensemble agro-alimentaire avec la chocolaterie Cémoi (130 sal., au groupe Poirrier), les cafés Folliet (100 sal.), les pâtes alimentaires Alpina Savoie (140 sal., issue des moulins Chiron) et Pastacorp (80 sal.). Dans d’autres domaines ressortent une usine Placoplâtre (160 sal., au groupe Saint-Gobain), la robinetterie Guichon Valves (70 sal.) et de nombreuses petites entreprises comme les métalleries Produr (découpage, 50 sal.) et Ferropem (65 sal., négoce de métaux et de chimie), la mécanique Satil (65 sal.) ou les célèbres couteaux Opinel (130 sal.), qui ont aussi un autre atelier plus ancien à Cognin. Sur les hauteurs de la ville, a été inaugurée en 2005 une centrale électrique photovoltaïque.

Chambéry a atteint les 20 000 hab. à la fin des années 1880, et sa population n’a guère cessé d’augmenter depuis, surtout après 1930; elle avait 32 000 hab. en 1954, 50 000 en 1966, puis sa croissance a ralenti; elle a repris après 1982 et augmenté de 3 160 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération du Grand Chambéry associe 38 communes et 136 500 habitants. L’arrondissement a 284 800 hab., 151 communes.

Chambéry est le bureau de trois nouveaux cantons, totalisant 4 communes et 69 000 hab. Les autres communes sont Sonaz, Jacob-Bellecombe et Cognin.


Cognin

(6 660 Cognerauds, 448 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement et la CA du Grand Chambéry, en banlieue SO de la préfecture. C’est depuis longtemps une commune de résidence bourgeoise, qui conserve plusieurs châteaux comme celui de Corinthe (16e s.) et celui du Forezan (19e s. néoclassique, avec un grand parc), mais dont la population a beaucoup augmenté. Elle a un collège public, un lycée professionnel agricole, un supermarché U (45 sal.). Opinel y avait transféré son usine de Maurienne, qui emploie encore une trentaine de personnes mais a été doublée par la nouvelle usine de la Revériaz à Chambéry; espaces verts Gonthier (55 sal.); déchets et assainissement Scavi (45 sal.). Cognin avait 1 300 hab. en 1901 et n’a pas cessé de croître durant presque tout le 20e siècle, passant par 3 000 hab. en 1955 et culminant à 6 100 hab. en 1982, avant de fluctuer un peu. Elle a augmenté de 490 hab. après 1999.


Jacob-Bellecombette

(4 090 Jacobins, 247 ha) est une commune du département de la Savoie dans l’agglomération du Grand Chambéry, en banlieue SSO de Chambéry; château de la Peysse (en partie du 15e-16e s.). La commune, résidentielle, accueille le campus des enseignements littéraires, économiques et juridiques de l’Université de Savoie (6 000 étudiants). La commune n’avait que 310 hab. au début du 20e s., 800 en 1962; elle a connu deux phases de fort accroissement, au début des années 1970 et dans le cours des années 1990; elle a augmenté de 470 hab. après 1999. Elle avait déjà son nom actuel sous la Révolution.


Motte-Servolex (La)

(13 040 Motterains, 2 985 ha dont 1 020 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement et l’agglomération du Grand Chambéry, en banlieue nord-ouest de la préfecture dans la plaine de Leysse. La ville conserve quelques châteaux, qui attirèrent les romantiques comme George Sand et Lamartine: Servollex (refait au 19e s.), Pingon (16e s.), Ronjoux (18e s.), Reinach (18e et surtout 19e s.), devenu lycée agricole public, avec centre de formation d’apprentis et d’adultes. Mais elle est devenue une banlieue peuplée, mêlant habitat et activités; elle avait 3 000 hab. en 1962, 5 800 en 1975. Elle a augmenté de 1 550 hab. après 1999.

Elle offre deux collèges publics et deux lycées privés, un technologique et un professionnel. Les principales entreprises sont EDF (450 sal.), une fabriques de boissons et sirops Routin (150 sal.), un supermarché U (110 sal.); nettoyages Aber (110 sal.) et Multi (Aylance, 55 sal., groupe savoyard); gardiennage ASP (Action sécurité protection, 210 sal.); bâtiment et travaux publics Mauro (85 sal.); gestion comptable Savoie Révision (55 sal.), Caisse d’Épargne (55 sal.), services aux entreprises Webhelp (90 sal.), conseil La-SER (65 sal.); France Cyclisme (70 sal.); zone d’activités de Bissy-l’Érier, au SE de la commune. Le territoire communal atteint à l’ouest la crête du Chat, que franchit une route en lacets au col de l’Épine (987 m) et qui monte à 1 441 m au Château Richard. Sous le col a été creusé le tunnel autoroutier de l’Épine, emprunté par l’A43 qui débouche sur la ville et y rejoint l’A41 (échangeur). Au NE, la commune atteint l’aérodrome de Chambéry et le technopole Savoie Technolac.

Le nouveau canton de La Motte-Servolex a 8 communes, 27 500 hab.


Ravoire (La)

(9 490 Ravoiriens, 682 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement et l’agglomération du Grand Chambéry, 4 km ESE de la préfecture, dans la cluse entre Bauges et Chartreuse. Elle mêle habitat et zones d’activités diversifiées. La ville a un collège privé et un public, deux lycées publics dont un professionnel, un lycée agricole professionnel privé. La Ravoire avait moins de 1 000 hab. avant 1926 et sa population a augmenté ensuite, lentement d’abord (1 600 hab. en 1962) puis vigoureusement jusqu’en 1982, avant de se stabiliser provisoirement. Elle y a ajouté 2 340 hab. après 1999 (un tiers). Dans l’industrie se signalent surtout l’usine de visserie-boulonnerie du groupe allemand Bollhoff (Otalu, 420 sal.) et la métalleries Neatech (Nea, 230 sal.); magasins Super U (100 sal.); travaux publics Eiffage (110 sal.).

Le nouveau canton de La Ravoire a 5 communes, 24 300 hab.


Saint-Alban-Leysse

(6 500 Saint-Albanais, 840 ha dont 255 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement et l’agglomération du Grand Chambéry, 4 à 5 km à l’est de la préfecture, avec un habitat très dispersé. Elle associe une part de la plaine de Leysse aux pentes du Nivolet à l’angle SO des Bauges. Elle accueille des ateliers et de services de banlieue; la fabriques de véhicules spécialisés du groupe Fiat par Iveco (Camiva, 250 sal.) a fermé en 2015. Se signalent un magasin Decathlon (60 sal.), la vente par correspondance 2F Exosport (90 sal.), un garage Renault Keos (150 sal.), La Poste 50 sal.), le nettoyage GSF Orion (320 sal.). La ville a un collège public, un institut médico-éducatif, un centre spécialisé pour enfants, une maison familiale rurale. Le nom était seulement Saint-Alban avant 1946; la commune a eu plus de 1 500 hab. au milieu du 19e s., 1 100 seulement entre 1890 et 1926, puis sa population a fortement augmenté, passant les 2 000 hab. en 1955 et les 4 000 vers 1993, les 5 000 en 1999. Elle a gagné 1 250 hab. après 1999 (+24%).

Le nouveau canton de Saint-Alban-Leysse a 24 communes, 24 900 hab.


Saint-Baldoph

(2 820 Saint-Bardolins, 624 ha dont 225 de bois) est une commune du département de la Savoie dans la CA du Grand Chambéry , 5 km au SE de Chambéry. Les premières pentes du massif de la Chartreuse dominent les maisons, montant à 874 m. La commune est surtout résidentielle mais a quelques activités; menuiserie Porraz (20 sal.), métallerie Albert et Rattin (30 sal.), transports Savine (35 sal.), fourniture de chaleur Engie (130 sal.), systèmes de chauffage Okofen (48 sal.). Elle abrite les services des Éleveurs de Savoie (40 sal.) et le siège de l’UPRA Tarentaise, organisme de suivi de la race bovine tarine ou tarentaise. L’aoc vins-de-savoie-saint-baldoph fournit environ 20 000 hl/an de vins blancs. Peuplée de plus de 1 000 hab. au milieu du 19e s., la commune n’en avait plus que 490 en 1936; puis sa population a augmenté, surtout après 1980; toutefois, elle a baissé de 80 hab. depuis 1999.


Sonnaz

(2 120 Sonnaziens, 679 ha) est juste au nord de Chambéry à 6 km, dans la CA du Grand Chambéry, traversée par la D991 et, à l'est, par l'Eau Blanche; on y voit on voit un château du 19e s. à base du 11e siècle; hameau de Montagny au SE. Sonnaz n’avait encore que 460 hab. dans les années 1960 et a crû ensuite, gagnant 880 hab. après 1999 (+71%).


Vimines

(2 210 Vimenais, 1 423 ha dont 324 de bois) est une commune de Savoie dans la CA du Grand Chambéry, 6 km au SO de Chambéry à 496 m. Elle est traversée au sud par la voie ferrée de Lyon à Chambéry qui emprunte le long tunnel de l’Épine (3 km). Le finage va un peu au-delà de la barre de l’Épine, qui y monte à 1 065 m. La population augmente depuis les 640 hab. de 1968 (elle avait eu 1 400 hab. entre 1820 et 1850) et a gagné 700 hab. après 1999 (+46%). Vimines, dont le nom vient des oseraies, a quelques restes médiévaux (deux donjons, maison forte).