Communauté de communes Haute-Maurienne Vanoise

Maurienne Vanoise (Haute-)

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communauté de communes de la Savoie, associant 10 communes et 8 600 hab. sur 84 980 ha. Modane (siège) et Val-Cenis dépassent 2 000 hab.

Fourneaux (710 Forniolins, 504 ha dont 180 de bois) est dans la vallée, sur la rive gauche de l’Arc à 1 050 m, et jointive de Modane juste en aval de la gare de triage, dont elle contient une annexe; église moderne, Intermarché (30 sal.), centrale hydroélectrique. La D1006 (ex-N6) longe l’Arc, l’A43 passe plus haut par le viaduc du Charmaix. Le finage s’étire vers le SO où il atteint le Roc Rouge (2 824 m). Au nord, la commune n’a qu’une petite partie de l’adret de l’Arc. Fourneaux, qui n’avait pas 200 hab. avant l’intégration de la Savoie à la France, est montée à 1 500 hab. dès 1886, 2 000 en 1936; la guerre l’a vidée, puis elle a retrouvé 1 800 hab. en 1962 mais la population chute depuis et a encore perdu 190 hab. après 1999.

Freney (100 Freneylins, 1 113 ha dont 392 de bois,) est sur la rive gauche de l’Arc juste à l’aval de Fourneaux, à 1 030 m. Dans une petite plaine qui accueille un échangeur de l’A43 et l’autoport du Fréjus, une centrale électrique. Sa population a culminé à 530 hab. en 1906 et n’a pas cessé de diminuer depuis.

Saint-André (450 Saintandrenins, 3 084 ha dont 596 de bois) a son village à 5 km OSO de Modane à 1 100 m sur un replat dominant la rive droite de l’Arc. Le finage atteint au nord la pointe de Thorens (3 266 m) et culmine à 3 420 m à la pointe du Bouchet. Il contient une partie du glacier de Chavière et le champ de tir de Polset-Sapey. L’adret au-dessus de l’Arc est peuplé d’une quinzaine de hameaux dotés de nombreuses chapelles et de petits musées ruraux. Au sud-est au-dessus de Modane, le fort du Sapey, très différent des forts sardes d’Aussois et Avrieux, fait partie du système Séré de Rivières et date de 1893; on s’y est battu au moment de la libération de Modane en 1944. La commune a eu plus de 1 000 hab. au 19e s. et jusqu’en 1921, et s’est dépeuplée jusqu’en 1990.

Villarodin-Bourget (550 Bourgeates, 3 308 ha dont 579 de bois) à 1 163 m associe Villarodin, sur le versant d’ubac, et Le Bourget, qui est en face au bas de l’adret. Le fort Saint-Gobain, tout à l’ouest au-dessus de la rive droite de l’Arc et de Modane, date de 1939 et fait partie de la «ligne Maginot des Alpes». Au nord du Bourget, la commune atteint la pointe de l’Échelle (3 418 m) dans le Parc de la Vanoise, et le petit lac de la Partie à 2 456 m; le torrent du Povaret en dévale; le refuge de l’Orgère s’abrite dans sa gorge à 1 930 m, celui de l’Aiguille Doran (1 846) un peu au sud. Côté sud, la commune n’atteint pas la crête frontière, s’arrêtant en pointe à la Belle Plinier (3 086 m). La station de la Norma y a été aménagée à 1 360 m en situation d’ubac; débordant un peu sur le territoire de Modane, elle offre 27 pistes (65 km) de ski alpin, et 19 remontées mécaniques, dont la télécabine des Mélèzes; elle est gérée par la Sogenor (90 sal.). Villarodin-Bourget a eu jusqu’à 800 hab. en 1968, mais seulement 400 en 1975, et a repris un peu de poids ensuite, gagnant 40 hab. après 1999. Elle a 1 200 résidences secondaires pour 240 résidences principales.

Avrieux (410 Avriolins, 3 785 ha dont 435 de bois) est une commune frontalière à 4 km en amont de Modane sur la rive droite de l’Arc à 1 098 m, à la sortie d’un défilé; c’est pourquoi le village est entouré de plusieurs forts militaires. On y visite la cascade de Saint-Benoît, qui dévale 100 m, et l’on peut apercevoir les souffleries de l’ONERA (Office national d’études et de recherches aérospatiales), qui emploient 160 personnes dans un ensemble de bâtiments métalliques modernistes à l’aval du village rive gauche, avec quatre centrales hydroélectriques. La commune est très peu étendue en adret rive droite, mais au sud elle atteint la crête frontalière. Elle s’y divise en deux cirques, drainés par le torrent de Sainte-Anne et séparés par l’aiguille de Scolette (3 506 m). Le plus occidental est le plus vaste, sous le Grand Vallon à l’ouest et la pointe de Paumont au sud (3 171 m), et orné du petit lac glaciaire du Vallon. Le cirque oriental est plus étroit, dominé au sud par la pointe Saint-Michel (3 252 m). Avrieux n’avait que 145 hab. en 1936 et a crû ensuite (+60 hab. après 1999).

Aussois (710 Aussoyens, 4 194 ha dont 667 de bois), au contraire d’Avrieux, est très peu étendue en ubac dans la forêt du Nant, mais son finage se déploie au nord de l’Arc dans un ample bassin drainé par le torrent de Saint-Benoît. Il y atteint la Dent Parrachée (3 697 m), point culminant de la Maurienne, et la pointe de Labby (3 518 m) qui dominent le grand cirque du Fond d’Aussois (refuge). Deux autres refuges se tiennent sur les pentes orientales, celui de la Dent Parrachée et celui du Plan Sec. Ils dominent à la fois la station de ski d’Aussois, établie en adret et qui propose 22 pistes et 11 remontées (25 salariés), et deux grands lacs de barrage superposés: celui du Plan d’Aval date de 1950 et son barrage a 34 m de haut et 305 de long, celui du Plan d’Amont date de 1956 avec un barrage un peu plus grand (47 m et 350 m); le premier retient un lac de 21 ha et 4 Mm3, le second un lac de 32 ha et 8 Mm3. Le village est également perché en adret, à 1 490 m, au-dessus du défilé de l’Arc, et entouré comme Avrieux de forts, construits par les Sardes entre 1817 et 1834, qui devaient tenir la barrière de l’Esseillon; mais ils n’ont jamais servi. Une maison de l’artisanat et un musée agropastoral sont ouverts au village; parc archéologique des lauzes (pierres gravées 700 ans avant notre ère), animations et restauration au fort Marie-Christine. Aussois a dépassé 700 hab. en 1861 et en 1901, s’est dépeuplée jusqu’à 330 hab. en 1936 et en 1968, et sa population augmente depuis. Elle a gagné70 habitants après 1999.

Bessans (370 Bessannais, 12 808 ha) est une commune frontalière. Le village, à 1 740 m, est à 34 km NE de Modane sur la rive gauche de l’Arc. Au nord, dans le Parc de la Vanoise, le finage monte à la pointe de Méan Martin (3 330 m) et inclut le glacier de Méan Martin, suspendu à la paroi d’un petit cirque. Au sud, il est beaucoup plus étendu, et divisé en deux grandes vallées. À l’est, celle d’Avérole (la Lombarde) est en S et va au nord-est jusqu’à l’Albaron (3 637 m), qui domine les glaciers du Grand Fond et du Colerin; à l’est, elle est dominée par la crête frontalière au-dessus du glacier d’Entre-Deux-Ris, à la pointe du Colerin (3 475 m) et à la Bessanèse (3 592 m); au sud-est, l’Ouille d’Arbéron (3 563 m) et la Croix Rousse (3 541 m) dominent les glaciers d’Arnes et du Baounet. La courte crête de la pointe de la Lombarde (3 164 m) et de l’Ouille du Favre (3 415 m) sépare le cirque du Baounet de celui de la Lombarde à l’ouest, dominé par le glacier derrière le Clapier et la pointe du Ribon (3 527 m) et entrouvert par le col de l’Autaret à 3 072 m. L’autre vallée, rectiligne et plus étroite, est celle du Ribon, qui descend droit vers Bessans, et reste suspendue au-dessus du village. Elle mène au glacier de Rochemelon et à la pointe de Novalèse (3 350 m), qui précède le Rocciamelone (3 538 m). La Roche Michel (3 429 m), le mont Lamet (3 504 m), le glacier du Vieux et le pic de Ronce jalonnent la crête occidentale. Sur le versant oriental, la grande crête qui sépare les deux vallées porte le point culminant de la commune à la pointe de Charbonnel (3 752 m), d’où descend vers le nord le glacier de même nom. C’est à l’entrée de la vallée d’Avérole que se situe la petite station de ski de Bessans (4 pistes et 4 remontées), sur le versant oriental; un peu plus haut mais en fond de vallée, hameau et refuge d’Avérole. Bessans a dépassé 1 100 hab. à plusieurs reprises au cours du 19e siècle; sa population est tombée à 380 hab. en 1954 puis, après une reprise à 510 hab. en 1968, est allée jusqu’à moins de 250 hab. en 1975; elle augmente lentement depuis. (+50 hab. après 1999).

Bonneval-sur-Arc (290 Bonnevalains, 8 272 ha) est une commune frontalière, la dernière de la Maurienne, aux sources de l’Arc; c’est aussi la commune la plus orientale du département et de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le village, à 1 835 m, est à 43 km NE de Lanslebourg. Au-delà, la route emprunte vers le nord le profond vallon de la Lenta et grimpe jusqu’au col de l’Iseran (2 764 m) qui donne accès à Val-d’Isère et à la Tarentaise. Le col est dominé à l’ouest par la pointe des Lessières (3 043 m). À l’est du col, se dresse l’aiguille Pers au-dessus des glaciers du Grand Pisaillas et des Montets. La Grande Aiguille Rousse (3 482 m) marque le passage de la frontière, que la limite communale suit vers l’est jusqu’à la Levanna (3 619 m), puis vers le sud jusqu’à la Ciamarella (3 549 m). L’Albaron, un peu en avant de la frontière, est le point culminant de la commune, à 3 637 m. Toute une série de glaciers collent à la crête frontière: ceux des Sources de l’Arc, du Mulinet, du Grand Méan, et le grand glacier des Évettes entre Ciamarella et Albaron; la crête entre Bonneval et Bessens s’orne des glaciers du Grand Fond et du Vallonnet. Au-dessus du village en adret, la commune monte au glacier des Roches et à la pointe de Méan Martin (3 330 m). De beaux lacs et le refuge du Caro sont sous la Grande Aiguille Rousse (3 482 m), le refuge des Évettes est face au glacier de même nom.

Le village a conservé de belles maisons traditionnelles et il est réputé pour avoir su maintenir un cachet d’authenticité en station familiale; il conserve plusieurs éléments patrimoniaux, dont des chapelles, un oratoire et un vieux pont. Mais pour cela aussi il est très fréquenté. Le ski alpin se pratique près du village en ubac, et aux environs du col de l’Iseran; la commune totalise 19 pistes et 11 remontées et compte 490 résidences secondaires (79% des logements). Le village a une petite centrale électrique et un refuge. Toute la partie nord de la commune en adret est dans le Parc de la Vanoise, à l’exception de la station de l’Iseran. La mention «sur Arc» date de 1899. La population a culminé à 420 hab. en 1846 et le minimum a été observé en 1962 (130 hab.); elle a 40 hab. de plus qu’en 1999.


Modane

(3 150 Modanais, 7 104 ha dont 934 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, 30 km ESE de Saint-Jean sur la rive gauche de l’Arc, à 1 050 m. Elle est le siège de la CC Haute-Maurienne Vanoise. Elle est frontalière de l’Italie au sud et, au sud-ouest, limitrophe des Hautes-Alpes. C’est de Modane que partent le tunnel ferroviaire du Fréjus, et juste en amont le tunnel routier du Fréjus. Le premier a été commencé dès 1857 et achevé en 1871, et mesure 13,7 km de long; le second, desservi par la N566, est beaucoup plus récent (1974, autoroutier en 1999) et reste le plus long d’Europe (12,9 km). Il évite la montée par le col du Mont-Cenis (2 081 m), qui reste néanmoins accessible par la nationale 6; tous deux aboutissent en Italie à Bardonèche. Ces accès ont entraîné l’apparition de diverses activités logistiques. La SFTRF (Société française du tunnel routier du Fréjus) emploie 290 personnes à Modane; les autres entreprises sont les transports Jacquemmoz (70 sal.), Doppelmayer (matériel de levage, 55 sal.), les travaux publics Casarin (65 sal.); filtrations Filtech (30 sal.), transports de voyageurs Transdev (25 sal.). Par le tunnel ferroviaire passent des convois de ferroutage, dans le nouveau système de traversée multimodale des Alpes.

La commune a un collège public, un hôpital local (10 lits médicaux, 70 en tout) et un musée de la Traversée des Alpes; elle conserve le fort du Replaton, du système Séré de Rivières (1886). Elle a eu 1 200 hab. au milieu du 19e s. et sa population a augmenté ensuite, passant par 2 600 hab. en 1900 et 4 900 en 1936; la guerre a réduit la population, qui retrouvait toutefois 5 600 hab. en 1968, puis elle a diminué à nouveau, perdant 2 000 hab. dans le dernier quart du 20e s. Elle a baissé de 680 hab. après 1999.

Le finage de Modane envoie vers le nord une étroite langue sur 9 km de long, sur le versant gauche du vallon de Polset, jusqu’aux aiguilles de Péclet (3 564 m) et de Polset (3 531 m) et inclut les glaciers de Chavière et de Polset; à l’est de Polset, le col de Chavière monte à 2 796 m et accueille le GR55. Au sud, la commune est bien plus large et très étendue. Le bassin du Charmais (ou Charmaix), torrent qui aboutit à l’Arc à Fourneaux en aval de Modane, s’y divise en plusieurs rameaux; une chapelle mariale, vers l’entrée, reste un site de pèlerinage. Le versant d’ubac au-dessus de Modane participe à la station de neige de la Norma, qui toutefois est principalement dans la commune voisine de Villarodin-Bourget. Au SE, le cirque du Grand Vallon, à l’aplomb duquel passe le tunnel routier, est dominé par le Grand Vallon (3 129 m), sur la crête frontière. Juste à l’ouest, séparé du précédent par la crête d’Arrondaz, se dessine le cirque d’Arrondaz, borné par la pointe de Fréjus (2 934 m) au NE et le Grand Argentier (3 046 m) au SO, entre lesquels on peut atteindre le col du Fréjus (2 541 m). Dans le cirque s’est étalée la station de ski de Valfréjus, qui propose 23 pistes de ski alpin et 11 remontées, dont la télécabine de la Punta Bagna. Elle vaut à Modane 1 400 résidences secondaires (42% des logements). Au sud, le cirque de Fontaine Froide, dominé par le Grand Argentier, est bien plus étroit; le GR57A y franchit à 2 543 m le col de la Roue, en direction de Bardonèche. Juste à l’ouest du précédent, le cirque ou «combe» de la Grande Montagne est bordé par le Mounioz (2 745 m) et, au sud-ouest, par le Cheval Blanc (3 020 m); le GR5 franchit le col de la Vallée Étroite (2 445 m), qui descend vers Bardonèche mais par le territoire de Neuvache (Hautes-Alpes); le refuge du Mont-Thabor est près du col mais la commune n’atteint pas le mont Thabor (3 178 m), qui est un peu plus à l’ouest. Du Cheval Blanc part vers le nord la crête des Sarrasins, qui culmine à 2 868 m à la pointe des Sarrasins; plusieurs petits lacs sont en altitude.

Le nouveau canton de Modane a 16 communes, 14 000 hab.


Val-Cenis

(2 110 hab., 40 805 ha) est une commune nouvelle dans la CC Haute-Maurienne Vanoise, créée en 2017. Elle regroupe les anciennes communes de Bramans, Sollières-Sardières, Termignon, Lanslebourg-Mont-Cenis et Lanslevillard qui deviennent communes déléguées. Son chef-lieu et sa mairie se situent à Termignon. Elle est depuis sa création — en superficie — la deuxième plus grande commune de France métropolitaine, derrière Arles dans les Bouches-du-Rhône. Elle accueille les travaux publics Gravier (45 sal.) et TLP (30 sal.), un hôtel Opco Saint-Charles (50 sal.), la SEM de Val-Cenis (70 sal.) pour les remontées mécaniques. La commune n’a que 40 hab. de plus que ses composantes en 1999, et 3 600 résidences secondaires (76% des logements).

Termignon (360 Termignonais, 14 903 ha dont 690 de bois) a son village à 17 km NE de Modane, à 1 290 m, au confluent de l’Arc et d’un Doron descendant de la Vanoise; elle a reçu une Maison du Parc en 2000. Le finage est très étendu, et presque entièrement situé dans le Parc de la Vanoise, sauf autour du village et sur le petit morceau d’ubac dont elle dispose au SE dans la forêt d’Arc à proximité de Lanslebourg, équipé d’une piste en lacets et de remontées mécaniques. À l’ouest, son territoire monte à la Dent Parrachée (3 695 m) et suit la crête de la Vanoise; il y inclut la plus grande partie du vaste glacier de la Vanoise sous le Dôme de l’Arpont (3 599 m), et ses langues annexes: la Mahure, l’Arpent (refuge), le Pelve sous le mont Pelve (3 260 m). Sous ce riche ensemble confluent deux assez grandes vallées, convergeant en un étroit et profond berceau glaciaire nord-sud suspendu au-dessus du village. La plus septentrionale est celle de la Leisse, qui descend de la Grande Motte (3 653 m); elle est dominée à l’ouest par la Grande Casse (3 855 m), à l’est par la pointe de la Sana (3 436 m); elle est empruntée par le GR55, qui passe au refuge de la Leisse et au lac de barrage du Plan des Nettes, puis au lac des Nettes, avant de franchir le col de la Leisse (2 761 m) qui donne accès à Tignes. L’autre vallée, qui vient de l’est, forme un ample berceau drainé par la Rocheure. Elle est encadrée au nord par le pic de la Sana, à l’est par le Méan Martin (3 330 m), à partir duquel se succèdent en ubac, vers le sud-ouest, les glaciers des Roches Blanches, du Gefret, du Vallonbrun et du Vallonnet; le Grand Roc Noir domine ce dernier. À l’entrée des deux vallées ont été aménagés les refuges du Plan du Lac et d’Entre Deux Eaux. Une petite route pénètre dans la vallée de la Rocheure, donnant accès au refuge de la Femma. Termignon a eu jusqu’à 1 500 hab. en 1821 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (340 hab.). Elle a perdu 70 hab. après 1999.

Lanslebourg-Mont-Cenis (630 Languérins, 9 361 ha dont 786 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, sur la rive droite de l’Arc à 1 400 m; coopérative laitière. C’était le village du pied du col du Mont-Cenis (2 081 m), longtemps le principal passage entre Italie et France par les vallées de la Doire Ripaire et de la Maurienne, doté d’un hospice dès 825. La route actuelle (N6-E70), qui monte en lacets au-dessus du village, a été ouverte en 1813. La commune s’est agrandie en 1945 d’un territoire réclamé par la France dans la haute vallée de la Cenischia au-delà du col; cinq anciens forts y entourent un haut bassin où a été créé en 1968 le grand lac du Mont-Cenis, long de 5 km, occupant 661 ha à 1 940 m et capable de stocker 330 Mm3 derrière un barrage de 95 m de haut et 1 400 m de long. Le nom du Mont-Cenis a été ajouté à celui de l’ancienne commune en 1951. Les crêtes s’élèvent à 3 612 m à la pointe de Ronce, 3 504 m au mont Lamet et 3 385 m au mont Tour à l’est de la commune, 3 313 m au Giusalet et 3 168 m à la Cîme de Bard au sud, 3 142 m au Petit-Mont-Cenis à l’ouest; jardin alpin au col du Mont-Cenis. Sous le col, l’ubac de la vallée de l’Arc est occupé par la forêt d’Arc. Le finage est peu étendu en adret au-dessus du village, où il monte jusqu’à la pointe du Grand Vallon (3 136 m), dans le Parc de la Vanoise, par le vallon du Cuchet où a été ouvert un refuge. La commune a eu 1 600 hab. en 1846; elle est descendue jusqu’à 570 hab. en 1962, a connu un pic au-delà de 1 000 au moment des travaux du barrage (1968) puis est redescendue aussitôt à 530 hab. en 1975; sa population a ensuite un peu augmenté jusqu’en 1990, mais a perdu 30 hab. après 1999.

Lanslevillard (490 Villarins, 3 984 ha dont 876 de bois, à 1 430 m) est la commune voisine de Lanslebourg à l’est, et partage avec elle la station de ski de Val-Cenis, située en ubac sous le col du Mont-Cenis et qui propose 43 pistes et 11 remontées. C’est elle qui avait, de loin, le plus de résidences secondaires: 1 140 en 1999, pour 180 résidences principales. Le village de vacances des Marmottières est la seule entreprise à atteindre les 20 salariés (coopérative UES Vacanciel, des mutuelles de l’Ardèche et de la Drôme). La population augmente un peu depuis 1975 (310 hab.). Le territoire communal atteint au SE la pointe de Ronce (3 612 m), et inclut ainsi le glacier de l’Arcelle Neuve; elle monte jusqu’au Grand Roc Noir (3 582 m), et cet adret est largement occupé par le Parc de la Vanoise; il inclut le refuge de Vallonbrun et à 2 740 m le grand rocher de la Pierre aux Pieds, ainsi nommé en raison de ses nombreuses cupules.

Sollières-Sardières (180 Solliérains, 3 331 ha dont 1 000 de bois), dont la mairie est à 1 270 m, associe deux villages de fond de vallée, Sollières l’Endroit et Sollières l’Envers, à 8 km en aval de Lanslebourg, et Sardières perché au-dessus de la rive droite, 4 km plus loin vers le SO. La commune déléguée offre un musée local et la visite des grottes de Balmes, ainsi qu’un aérodrome très fréquenté (LFKD), doté d’une piste gazonnée de 700 m, d’un aéroclub et d’une société d’hélicoptères. Vers l’ouest, son finage monte à la pointe de Pas Rosset (3 295 m) sous la Dent Parrachée, sur un versant d’adret traversé par le GR5; vers l’est, il atteint le Petit Mont-Cenis et le fort de Montfroid (2 822 m, panorama), redescendant même un peu dans le vallon de Bellecombe au-delà de l’ancienne frontière. La commune a eu jusqu’à 740 hab. en 1846, et un minimum de 140 autour de 1970; elle a gagné une vingtaine d’habitants après 1999.

Bramans (450 Bramanais, 9 226 ha dont 1 460 de bois) est à 14 km au SO et en aval de Lanslebourg, à 1 220 m, à l’entrée du défilé qui la sépare de Modane. Limitée à la rive gauche de l’Arc, elle atteint la frontière au SE et englobe tout le bassin de l’Ambin, qui conflue avec l’Arc au pied du village. Son territoire se divise en quatre petits bassins. Le plus occidental, qui débouche au village même, est celui de la Bramanette, qui dévale du pic de même nom (3 214 m, refuge dans le vallon). À l’est s’enfonce la vallée d’Étache, dominée au SE par la Rognosa d’Étache (3 773 m), à la frontière. Plus à l’est, la principale vallée est celle d’Ambin, dominée par la pointe Ferrand (3 365 m), le Mont d’Ambin (3 378) et la Dent d’Ambin (3 372). Le cirque est orné par le glacier du Grand Sommeiller et le lac rond du Fond d’Ambin, et abrite le refuge d’Ambin. Enfin, tout à l’est, le petit berceau de la Savine mène au col Clappier (2 477 m), sous le mont d’Ambin et le Giusalet (3 313 m). Les trois berceaux occidentaux sont connectés par la vallée ONO-ESE que suit l’Ambin, boisée, habitée et desservie par une petite route; hameau du Planey, ancien prieuré d’Extravache, double station de ski nordique au Planey (5 pistes, 27 km) et près du village-centre (5 pistes, 21 km), un téleski pour le ski alpin. Bramans a deux villages de vacances et trois centres de vacances, une via ferrata et un site de parapente. Sa population s’est abaissée de 930 hab. en 1861 à 350 en 1962, est montée à 730 en 1968 pour redescendre aussitôt à 230 en 1975; elle augmente depuis (+70 hab. après 1999).