Communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves' intercommunalité du sud-ouest des Hautes-Pyrénées, associant 46 communes et 15 600 hab. sur 99 600 ha. Le siège est à Argelès-Gazost, seule commune de plus de 2 000 hab. Gez (340 Gézois, 389 ha), 3 km au NO d’Argelès-Gazost, a son village sur un replat à 620 m, doublé par des hameaux sur le versant gauche du Gave de Pau au-dessus d’Argelès. Le finage s’étire vers l’ouest, mais le Mont de Gez est en dehors, à Arras-en-Lavedan au sud. La population a augmenté de 100 hab. depuis 1999 (+42%). Sère-en-Lavedan (70 hab., 187 ha), 5 km au NO d’Argelès, s’étire sur l’ombrée de la vallée du Bergons. Le village, à 600 m, a une belle petite église romane à portail décoré et chapiteaux, et une maison noble avec un donjon ruiné. Salles (230 hab., 2 748 ha dont 1 109 de bois), 6 km NNO d’Argelès-Gazost, est sur la soulane du Bergons à 635 m. Le finage s’étend vers l’ouest jusqu’à la limite du département et s’augmente d’une ombrée boisée derrière la crête des Escures, qui atteint 1 881 m au Soum de Granquet à la limite de Ferrière et du bassin de l’Ouzom. Au sud du village, la butte de Lum domine la rive gauche du Bergons; un manoir du 17e s. à donjon carré restauré. La commune a gagné 60 hab. après 1999 (+35%); elle en avait 600 vers 1840, encore 430 en 1900. Ouzous (220 Ouzousiens, 475 ha), à 550 m), 4 km au nord d’Argelès, est juste à l’est de Salles sur le même versant; camping. Le finage monte au nord dans la réserve naturelle du Pibeste-Aoulhet, atteignant 1 423 m à la Serre et 1 420 m au NE à la Pène de Souquète (site de vol libre). Ayzac-Ost (470 Ayzacostois, 308 ha), juste au nord d’Argelès sur la N21, est née d’une fusion de 1846. Ayzac est au sud, au pied du versant gauche du Gave; supermarché Carrefour (35 sal.), parc animalier avec musée de la faune sauvage, trois campings; voie verte avec pont sur le gave. Ost, au débouché du Bergons au nord, conserve un donjon carré). La commune a gagné 70 hab. depuis 1999. Agos-Vidalos (440 Agolosiens, 611 ha dont 151 de bois), en aval, 5 km NNE d’Argelès, associe, depuis 1846 également, un village «neuf» de 1256 au vieux château ruiné de Vidalos, établi en amont sur une moraine, dont il reste un donjon carré restauré; menuiserie Pyrénées Charpentes (45 sal.), transports Jourdan (35 sal.). Le village est dominé au nord par le pic de Pibeste (1 348 m), accessible après 1935 par un téléphérique déposé depuis, et d’où l’on a une vue étendue sur la vallée, ainsi que sur Lourdes au nord. La commune a gagné 140 hab. depuis 1999 (+47%). Elle a un hôtel (56 chambres), quatre campings (320 places), une moitié de résidences secondaires (160), et abrite la Maison de la Réserve naturelle de Pibeste-Aoulhet. Vidalos est au sud. Plus au nord-est, s’étagent les hameaux de Marque Dessus et Marque Debat, ce dernier avec école et mairie. Plus loin en aval au NE, échangeur de la D821 avec zone artisanale, puis carrière. Sur le relief au nord, falaises du Trou et cabane d’Ayzi. Boô-Silhen (310 Boôsilheniens, 312 ha), 4 km NE d’Argelès-Gazost, est de l’autre côté du gave, qui borde tout le finage à l’ouest et au nord. Au centre, la grosse butte du Buala monte à 599 m, le village de Boô étant au nord à 405 m. Silhen subsiste comme hameau au sud; entre les deux, Asmets fut aussi une paroisse, les trois ayant été réunies vers 1801. C’est à Asmets que sont l’école et la mairie; voie verte à Boô, camping à Silhen. Ayros-Arbouix (320 Aybouisois, 272 ha), 4 km à l’est d’Argelès-Gazost, a ses deux villages au bas du versant droit du Gave, à plus d’un kilomètre de la rive, Ayros au nord, Arbouix au sud. Leur fusion et de 1846. La D913 traverse la Gave au NO; parc d’aventure aux environs. Le finage monte peu sur le relief à l’est. Saint-Pastous (140 Saint-Pastousiens, 820 ha), 6 km ENE d’Argelès-Gazost, associe plusieurs hameaux au débouché d’un vallon sur le versant droit du Gave. Le finage monte à l’est jusqu’à 1 675 m près du Hautacam. Vier-Bordes (110 Vierbordésiens, 939 ha), 6 km ESE d’Argelès-Gazost, est en hauteur sur le versant droit du Gave en trois hameaux, le principal à 724 m, au-dessus d’Arbouix. Celui de Bordes, réuni à Vier en 1848, est plus haut, à 975 m; entre les deux, un hameau des Cagots est à 780 m. Le finage culmine à 1 712 m au Caucipeyre, non loin d’un altiport à 1 680 m, dit de Hautacam (LF6529). Artalens-Souin (140 Artouinois, 390 ha dont 150 de bois), 8 km SE d’Argelès-Gazost, est issue d’une fusion de 1846. Artalens est au sud-ouest, Souin au nord-ouest, tous deux à mi-versant à 790 et 730 m, mais d’autres petits hameaux se dispersent sur le même versant, qui monte à 1 345 m à l’est; grotte du Renard à Artalens. Préchac (240 Préchacois, 159 ha), 3 km SE d’Argelès-Gazost, est sur la rive droite du Gave et la D913 et n’a qu’un très petit finage sur le bas versant; camping, +40 hab. depuis 1999. Lau-Balagnas (540 Lau-Balutins, 290 ha) jouxte Argelès au sud; le gave d’Azun les sépare et y anime une centrale hydroélectrique. Il conflue avec le Gave de Pau au NE du finage, où est un élevage piscicole. Le Gave de Pau limite le territoire à l’est. La commune est issue d’une fusion de 1846. Lau est au pied du versant gauche du Gave au nord, à la limite d’Argelès, avec la mairie. Balagnas est un hameau au sud. L’habitat s’est aussi développé sur le bas versant au Castet d’Avillac, et près de l’usine électrique. La commune accueille six campings et une entreprise de bâtiment (Latapie, 35 sal.); sa population a augmenté entre 1936 et 1975 (610 hab.) mais diminue ou stagne depuis. Saint-Savin (390 Saint-Savinois, 386 ha), 3 km au sud d’Argelès-Gazost à 545 m, figure parmi les «villages de charme», sur un replat du versant gauche du Gave de Pau: c’est en raison de son ancienne abbaye, puissance locale apparue avant le 8e siècle, consacrée en 817, plusieurs fois reconstruite et dont il reste de larges parties des 13e et 16e s., et une église du 12e siècle avec un clocher en éteignoir et un riche mobilier; musée d’art religieux; un peu au sud, chapelle de la Piétat avec peintures murales. Saint-Savin était jadis à la tête de la communauté de la Rivière de Saint-Savin, l’une des plus étoffées du Lavedan, qui s’étendait jusqu’à la crête frontalière en incluant Cauterets. Mais la commune elle-même n’a qu’un petit finage, qui descend à peine dans la plaine et n’atteint même pas le Gave, mais parvient à 1 300 m au sud-ouest. Adast (300 Adastois, 105 ha), 4 km au SSE d’Argelès et près de Pierrefitte et de ses emplois, a un portail d’église bien sculpté. Le village est dans la plaine du Gave, mais son finage n’atteint pas non plus son cours actuel; +60 hab. depuis 1999. Uz (34 hab., 245 ha), 5 km au sud d’Argelès-Gazost, est un tout petit village au-dessus de Pierrefitte, à 746 m, avec une colonie de vacances. Son finage s’étend vers le sud, où il atteint le vallon du Rivautou à la limite du territoire de Cauterets. Pierrefitte-Nestalas (1 180 hab., 176 ha), 6 km SSE d’Argelès-Gazost, est dans la plaine de confluence du Gave de Pau et du gave de Cauterets. L’ancien village de Nestalas, dérivé de neste (torrent), y a pris son nouveau nom en 1901 en raison de la croissance du faubourg de Pierrefitte sur la route d’un Cauterets, alors en pleine expansion. Le finage, très petit, est surtout en plaine et à peu près entièrement urbanisé; un camping. C’est dans cette plaine, le plus près possible des ressources hydroélectriques, que s’est établie en 1917 la première usine électrochimique, d’abord fabrique d’explosifs de guerre et point de départ d’une agglomération industrielle à laquelle participent les communes voisines de Soulom et Villelongue. En fait, il existait déjà une usine de traitement du minerai de plomb, extrait vers 1 200 m au SO (actuellement dans l’angle NO de la commune de Cauterets); le gisement dit de la Vieille Mine, connu des Romains, fut réexploité à partir de 1856, vendu à l’Asturienne puis aux Britanniques; la mine fut équipée d’un téléphérique de 6 600 m en 1907; passée à Penarroya en 1918, elle fut abandonnée en 1969. Reste dans l’agglomération une usine de ferro-alliages FerroPem (85 sal.) du groupe espagnol FerroAtlántica, avant 2006 à Alcan par Pechiney, spécialisée dans les inoculants, qui sont des alliages à base de ferro-silicium utilisés pour affiner la structure de la fonte; Mitjavila fait des profilés d’aluminium pour stores et du traitement de surfaces (60 sal.) et des toiles pour stores (35 sal.); travaux publics Soares (30 sal.). La commune a un collège public, un musée du sabotier et un aquarium tropical. Sa population a assez fortement fluctué en fonction de la variation des emplois: 1 200 hab. en 1911, 2 200 en 1962, un net recul depuis; elle a encore perdu 100 hab. depuis 1999. Soulom (270 Soulomnais, 291 ha) jouxte Pierrefitte au sud, entre les deux gaves. Le finage monte sur les versants droit du gave de Cauterets et gauche du Gave de Pau, d’où descend une conduite forcée vers la centrale hydroélectrique de Soulom. Le village a une église fortifiée; le quartier industriel subsiste à l’est, avec des souvenirs de l’électrochimie de l’azote: on trouve encore à Soulom une rue de l’Azote, une rue des Nitriques et même une rue de l’Urée, une de la Synthèse… Mitjavila y a un atelier de stores (35 sal.); charpentes Fourcade (50 sal.). Beaucens (430 Beaucinois, 3 682 ha dont 180 de bois), 5 km au SE d’Argelès-Gazost, est au pied du versant droit du Gave de Pau, vers 490 m. Seuls les environs du village, dans la vallée du Gave et sur les premières pentes, sont peuplés; une station thermale, avec hôtel des thermes et parc, y a été aménagée; c’est la plus petite des stations thermales haut-pyrénéennes, avec environ 600 curistes par an (10 000 nuitées); elle a un hôtel (30 chambres), un camping (90 places), un quart de résidences secondaires. Juste au-dessus sont les restes du château du 11e s, avec ruines de bâtiments des 13e et 16e s., très bien défendus avec force chicanes, et donjon des aigles où a été aménagée une volerie, plus un petit parc ornithologique. Beaucens avait atteint les 1 000 hab. en 1841 puis s’est dépeuplée; sa population était assez stable depuis 1975, puis a gagné 70 hab. après 1999. La commune a un dessin très compliqué, issu d’un difficile passé de partages pastoraux dans l’ancienne communauté de Davantaygue; son territoire s’allonge vers le SE sur plus de 16 km en direction du Pic du Midi de Bigorre. La deuxième partie, à l’est, dominée par le pic de Nerbiou (1 747 m), a accueilli la station de ski d’Hautacam, sur une ombrée dénudée; une route donne accès à la crête qui domine, à l’est, la profonde vallée de Gazost. Le parking principal est à 1 510 m, le terminal à1 610m, sous le pic de Moulata (1 687 m); mais la station à très peu de constructions. Le domaine skiable et les remontées sont en partie sur le territoire de Gazost, qui fait partie de l’agglomération de Tarbes. C’est la plus petite des neuf stations de ski haut-pyrénéennes (10 000 journées-skieurs). Après un étranglement, sous le pic de Naouit (1 813 m) accessible par téléski, le territoire de la commune se redéploie en hauteur au sud-est dans un troisième ensemble, fait de cirques jalonnés de lacs, dont le joli lac d’Isaby (6 ha, à 1 554 m) dont le ruisseau est tributaire du Gave de Pau. Un peu à l’est, les petits lacs d’Ourrec (1 666 m) et de Bassias (2 072 m) sont dans la haute vallée de Lesponne, donc sur le versant de Bagnères. Enfin en haut de l’Adour de Lesponne trône le lac Bleu, à 1 948 m; c’est l’un des plus grands lacs «bleus» (naturels) des Pyrénées (51 ha), et des plus profonds (116 m); il est flanqué à l’est par le petit lac Vert (2 010 m, 2,3 ha). Plusieurs cabanes ont été aménagées dans la haute vallée de Lesponne. Les sommets alentour sont aux environs de 2 500 m. La commune s’achève au Bédéra (2 513 m) à l’est et au col d’Aoube (2 362 m) dont le sentier mène à Barèges. Villelongue (410 Villelonguais, 2 046 ha dont 246 de bois), à 2 km SE de Pierrefitte face à Soulom du côté droit du Gave, mérite son nom dans la mesure où la commune s’étire en une étroite bande vers le SE, sur 8 km, jusqu’au soum Arrouy (2 488 m) le long de vallons affluents du Gave. Le village n’est qu’à 500 m d’altitude; au-dessus, le hameau d’Orlias est à 723 m; vers l’est, se voient la Tute (grotte) d’Auradé et les restes de l’ancienne abbaye ou prieuré de Saint-Orens dans la vallée d’Isaby, au pied du Nerbiou. La commune a gagné 110 hab. depuis 1999 (+37%). Luz-Saint-Sauveur (1 000 Luzéens, 5 038 ha dont 901 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées, 18 km SSE d’Argelès dans la vallée du Gave de Pau, à 710 m, dans la petite plaine de confluence où le Gave reçoit à droite le Bastan qui descend du Tourmalet. En aval, entre Luz et Pierrefitte, la vallée du Gave est étroite, et même çà et là en défilé, où se faufile la D921, dite aussi Route des Cols. C’est une bourgade bien équipée en commerces et services, qui fut le chef-lieu du pays Toy. La commune a absorbé sa voisine Villenave en 1823, juste à l’est, puis a perdu les territoires de Gavarnie et Gèdre, devenus autonomes en 1842; elle est ainsi passée de 2 600 hab. en 1840 à 1 500 vers 1900, 1 000 en 1975. Elle s’est appelée Luz jusqu’en 1962, mais a tenu alors à s’adjoindre à des fins publicitaires le nom de Saint-Sauveur, qui est celui d’une source thermale. La population est restée à peu près stable ensuite, mais a perdu 120 hab. après 1999. La bourgade a une église fortifiée des 13e-14e s., venue des hospitaliers de Saint-Jean; musée du Parc et de la vallée, depuis 1982, maison de la Montagne; un collège public; commerces et services, constructions Pratdessus (45 sal.). Elle compte 5 hôtels (100 chambres), trois campings (170 places), bien plus de résidences secondaires (960) que de principales (600). Un peu en amont au-dessus du Gave, on visite le pont Napoléon, construit en 1861 comme élément des stratégies thermales du Second Empire, et qui domine le gave de 67 m, en une seule arche de 47 m de portée. Une via ferrata a été installée au pont Napoléon. Le vaste finage de Luz comprend deux ensembles pastoraux méridionaux. L’un au SO, longeant celui de Gèdre, inclut les lacs de Bastampe (3 ha, à 2 017 m), de Litouèse (7 ha, à 2 075 m, avec une cabane) et Noir (5 ha, à 2 331 m) et monte jusqu’aux pics de Chanchou (2 949 m) et de Cestrède (2 947 m). L’autre au SE, assez contourné, va jusqu’au pic Long (3 192 m) et contient la haute vallée du Barrada, riche de trois lacs dont ceux de Rabiet (2 188 m) et de Bugarret (2 276 m), le plus élevé et le plus spectaculaire étant le Tourrat (en gascon, gelé), de 9 ha, à 2 621 m sous le pic Long; petit glacier du Tourrat à 2 900 m. Luz joue sur deux saisons. La fonction thermale reste limitée, avec 2 200 curistes par an (36 000 nuitées) et un petit casino (20 sal., groupe Tranchant), ce qui la met après Barèges et en 6e position parmi les stations haut-pyrénéennes. Le séjour non thermal compte bien davantage. Pour l’hiver, a été aménagée la station de sports d’hiver dite de Luz-Ardiden (26 pistes, 15 remontées) dans la commune de Grust. Esquièze-Sère (410 hab., 152 ha), à 700 m juste face à Luz de l’autre côté du Bastan, se signale par les deux tours, l’une ronde et l’autre carrée, du château de Sainte-Marie (14e s.), qui gardait le confluent, et deux églises anciennes (11e-12e et 17e s.); trois campings, supermarché Carrefour (20 sal.). La commune résulte d’une fusion de 1962; Esquièze est au SE, Sère au centre, toutes deux au pied du versant droit du Bastan face à Luz. Elle a perdu 60 hab. depuis 1999. Saligos (110 Saligosiens, 451 ha), 2 km NNO de Luz, a son village à 670 m au pied du versant droit du Gave. Elle a été réunie en 2017 à Vizos, dont le petit village (30 hab.) est un peu plus haut (820 m) au SE. Leur finage monte au NE à 2 394 m au Soum de Nère. Il dépasse au SO le cours du Gave, montant sur le bas de son versant gauche en englobant ainsi 3 km de la D921, qui traverse le Gave au Pont de la Reine sous Chèze. Chèze (51 hab., 1 007 ha dont 349 de bois) occupe, à 670 m d’altitude au débouché d’un vallon du versant droit du Gave à 5 km NNO de Luz, un site très exposé aux avalanches et qui fut rasé en 1600 (plus de 100 morts); il y subsiste cependant une église du 13e s. La D921 suit le pied du versant droit dans la traversée de la commune, franchissant le débouché du torrent du Plaa au Pont d’Enfer. Le finage se déploie au nord dans le bassin du Plaa, atteignant aussi le Soum de Nère au NE. Viscos (38 Viscosiens, 652 ha dont 330 de bois), 6 km NO de Luz, est en face de Chèze à 860 m sur le versant gauche du Gave; son finage culmine au Pic de Viscos à 2 131 m à l’ouest. Une route en lacets, au sud, rejoint la station de Luz-Ardiden. Grust (40 hab., 952 ha dont 171 de bois), perche son village à 990 m sur le versant gauche de la vallée du Gave à 5 km NO de Luz, juste au NNO de Sazos. La D12 monte en lacets à l’ouest dans le grand vallon du Pont du Sac qui parvient au SO à 2 540 m près du Soum d’Arriou Né (2 577 m). C’est le site de la station de ski de Luz-Ardiden, qui n’est ni à Luz ni à l’Ardiden, ce pic (2 988 m) étant certes visible mais nettement plus au sud, à la limite de Sazos et de Cauterets. La station, ouverte en 1975, offre 28 pistes (62 km), 12 remontées, mais sans village, la route se terminant à 1 710 m; on y compte environ 150 000 journées-skieurs par an, ce qui en fait la 6e des neuf stations haut-pyrénéennes. Sazos (130 hab., 2 938 ha dont 352 de bois), 3 km NO de Luz, a son village à 832 m sur un replat du versant gauche du Gave, avec un camping. Le finage étire une queue sur le bas du versant vers l’aval, atteignant le finage de Viscos, mais ne descend pas au fond de la vallée, qui appartient à Saligos. Il s’étale très largement en montagne vers le SO, culminant à l’Ardiden à 2 988 m et atteignant au sud le vallon du Lassariou. Deux groupes de lacs sont au nord et au sud de l’Ardiden; les principaux sont au nord le lac Grand (11 ha, à 2 434 m), au sud le lac de Badet (4 ha, à 2 563 m). Sassis (90 hab., 53 ha), 2 km NO de Luz, n’a qu’un très petit et très étroit finage sur la rive gauche du Gave; le village est face au confluent du Bastan; un camping. La D12 vers Sazos et la station de Luz-Ardiden traverse la commune au-dessus du village. Esterre (200 Esterrois, 174 ha) est juste à l’est de Luz sur la rive gauche du Bastan. Le finage réunit deux ailes, chacune sur un versant. La plus longue est celle du sud, qui remonte sur la soulane de la vallée de l’Yse et atteint le Soum de la Courbe à 1 989 m. De l’autre côté, hameau de Siula et château Sainte-Marie; deux campings. Viella (90 Viellarois, 314 ha), 2 km ENE de Luz, est à 855 m dans la partie basse du versant sud du Bastan. Le relief monte à 1 977 m au sud à la Hourquette du mont Agut, et atteint à l’est les abords du village de Betpouey. Viey (34 Vieysains, 624 ha), 4 km ENE de Luz, perche son village à 975 m sur la soulane du Bastan, au bout d’une petite route. Le finage monte droit au Soum de Nère (2 394 m) au nord. Betpouey (90 Betpouyens, 1 620 ha), 5 km ENE de Luz, est à 990 m à l’angle NO de son finage, au-dessus de la rive gauche du Bastan; église romane du 13e s. Son territoire monte au SE dans le grand vallon du Bolou, en direction du Néouvielle. Il atteint à 2 885 m le Pic de la Coume de l’Ours, qui domine le lac rond du Pourtet (2 408 m); le refuge Packe a été établi sur la crête à 2 500 m. Vers l’est, la limite communale dépasse un peu la crête, mordant ainsi sur la vallée de la Glère, la réserve du Néouvielle et incluant de petits lacs. Une des conduites de la centrale électrique de Pragnères (Cauterets) traverse en souterrain ce secteur de haute montagne. Sers (110 hab., 2 991 ha), 7 km ENE de Luz, est en face de Betpouey sur la soulane du Bastan, à l’angle SO de son finage, mais à 1 133 m. De l’autre côté d’un vallon, se perche le petit hameau de Saint-Justin, avec oratoire, point de vue, ferme-crêperie, gîte et camping, autour de 1 250 m. Le finage monte au nord à 2 490 m au Soum de Lascours, et s’étend loin vers l’est où il atteint le Pic du Midi de Bigorre (2 876 m), le Pic (2 486 m) et le col (2 115 m) du Tourmalet. Il inclut ainsi la route (à péage) du Pic du Midi, mais les principales installations sont (de peu) sur le territoire de Bagnères. Au pied, il inclut le lac d’Oncet (2 252 m, 7 ha) et une petite part de la station de Barèges (téléski et cabane de Toue). La forêt domaniale de Capet est juste au-dessus de Barèges. Barèges (170 Barégeois, 4 584 ha dont 405 de bois), 9 km au NE de Luz-Saint-Sauveur, a son petit village à 1 220 m. La commune a été détachée de Betpouey en 1946, avec 330 hab. Son finage occupe l’ombrée du Bastan jusqu’au col du Tourmalet (2 115 m) à l’est, au pic du Néouvielle au sud (3 091 m). Deux vallées descendent de la crête du Néouvielle, de part et d’autre du pic d’Astazou (2 622 m, différent de l’Astazou de Gavarnie). Celle de la Glère, à l’ouest, mène au refuge de la Glère (2 144 m) et au cirque sous le pic de Néouvielle, constellé de laquets, dont le plus haut est le Lac Glacé (2 737 m) et le plus grand le lac det Mail (6 ha, 2 333 m); celle des Coubous et de l’Aygues-Cluses à l’est, issue de deux cirques également piquetés de petits lacs glaciaires: dets Caubous (11 ha, 2 029 m), Nère (6 ha, 2 223 m), Estagnol (2 234 m sous l’Astazou). C’est sur cette ombrée qu’a été aménagée la grande station de ski de Barèges, complétée par Super-Barèges du côté du Tourmalet. L’ensemble dispose de 70 pistes (100 km) et 45 remontées mécaniques, ainsi que d’un domaine de ski de fond. Barèges a d’abord été une station thermale, la plus haute des Pyrénées à 1 200 m, déjà active au 17e siècle et disposant alors d’un établissement de cure civil. Elle fut rapidement orientée vers la clientèle militaire, dès 1732, car ses eaux sont supposées traiter les séquelles des blessures de guerre et les syphilis, «les maux de Mars et de Vénus» selon l’hyperbole euphémique; un hôpital militaire y a été construit en 1744, réaménagé en 1864 et désaffecté seulement en 1967. L’ensemble comprend deux établissements thermaux (Barèges et Barzun), 800 studios et appartements, mais pas de casino. La fréquentation est de l’ordre de 2 400 curistes par an (44 000 nuitées), ce qui en fait la cinquième des huit stations haut-pyrénéennes. On vante aussi les mérites de la barégine, un mucilage soufré formé dans les bassins, réputé antibiotique et anti-inflammatoire. C’est dès 1921 que le syndicat a jugé bon de s’orienter aussi vers les sports d’hiver; le funiculaire de l’Ayré, au sud de Barèges dans la vallée de la Glère, a été inauguré en 1949 mais est arrêté depuis 2000 faute de moyens pour le rénover. Barèges doit une part de son développement à Urbain Cazaux, né en 1899, qui y fut instituteur, puis conseiller général du canton de Luz, et maire de Barèges dès la scission communale de 1946, qu’il avait réussi à obtenir. Il exerça de multiples fonctions dans les milieux du ski et de la politique, qui l’avaient fait surnommer «l’homme aux 35 présidences», et fut comme le seigneur des lieux dans les années 1950 et 1960; il est mort en 1979 et la place principale de Barèges porte son nom. Barèges a 7 hôtels (120 chambres), un camping, 900 résidences secondaires pour 140 principales; mais elle a perdu 80 hab. depuis 1999 (-31%). La station fait maintenant partie de l’ensemble du Grand Tourmalet, en association avec La Mongie (Bagnères). Elle est reliée à la Mongie par-delà le Tourmalet et inclut le jardin botanique du Tourmalet au pont de la Gaubie (2 ha); altisurface de Castillon-la Laquette (LF6528) à 1 620 m. Une race de brebis de Barèges, issue de souche locale et de mérinos, compte environ 4 000 têtes dans le pays Toy, et a été orientée surtout vers la viande. La balaguère est à Barèges le nom du vent chaud du sud, descendu du Néouvielle avec un effet de foehn qui réduit très vite la couche de neige; le nom signifie la balayeuse. Gavarnie-Gèdre (360 hab., 22 711 ha) est une commune nouvelle des Hautes-Pyrénées, résultant de la fusion des deux anciennes communes en 2017. Elles avaient ensemble 460 hab. en 1999 et en ont donc perdu un cinquième. Gèdre (240 Gédrois, 14 457 ha dont 1 464 de bois) est à12 km au SSE de Luz-Saint-Sauveur, au fond de la vallée du Gave de Pau vers 1 000 m. Le village assure le relais entre Luz et Gavarnie. La commune, nettement plus étendue que celle de Gavarnie, enveloppait celle-ci. Les deux ont été créées à partir de Luz en 1842. Gèdre a eu plus de 1 000 hab. entre 1856 et 1876 puis n’a cessé de se dépeupler. Au SE, son finage englobe les deux superbes cirques d’Estaubé et de Troumouse, dignes compléments de celui de Gavarnie, modelés dans le même matériel rocheux; ils sont un peu moins accessibles, un peu moins grandioses, mais méritent à eux seuls la visite. Celui de Troumouse est le plus oriental; il est dominé par le pic de la Munia (3 133 m) et accessible par une bonne route à péage. De l’autre côté du pic de Port Bieil (2 846 m), le cirque d’Estaubé fait le lien avec celui de Gavarnie, juste au droit du mont Perdu (3 355 m), qui est à 3 km (à vol d’oiseau) plus au sud en Espagne, et accessible par la brèche de Tuquerouye. L’Astazou (3 071 m) donne à la fois sur le cirque d’Estaubé et sur celui de Gavarnie et quelques glaciers résiduels s’accrochent aux parois. Mais Estaubé n’est pas accessible par la route, qui s’arrête très en aval, au lac de barrage des Gloriettes. Les deux cirques convergent vers la vallée du gave d’Héas, qui rejoint le gave de Gavarnie à Gèdre, les deux formant alors le Gave de Pau. Sur la route de Troumouse, la chapelle d’Héas (18e s.) est un site de pèlerinage dans les estives — Héas évoque le foin, la fenaison. La grotte de Chourrugues s’ouvre dans le massif du Montferran, qui sépare les deux cirques. Deux vallées descendant du soum d’Aspé (2 968 m) se partagent les pentes qui dominent Gèdre côté ouest; elles sont drainées par le gave d’Aspé au sud, celui de Cestrède au nord. La première débouche sur le gave de Gavarnie par le chaos de Coumély, un ensemble assez spectaculaire de blocs désordonnés issus d’un vaste effondrement des parois, qui aurait été provoqué par un séisme. La seconde a une sapinière et mène au petit lac de Cestrède. Gèdre a une usine hydroélectrique au village, mais c’est en aval, à la limite nord de la commune, qu’a été installée en 1954 celle de Pragnères, la plus puissante des Pyrénées (185 MW), fournissant à elle seule 340 GWh/an et bénéficiant d’une chute de plus de 1 200 m et d’eaux captées au Néouvielle aux prix de longues conduites souterraines. Vers l’est, les vallées de Barrada au nord et de Cambiel au sud font pendant à celles de Cestrède et d’Asté; elles mènent à la crête que domine le pic Long (3 192 m) et qui, à l’intérieur du parc national, sépare les bassins de l’Adour et de la Garonne. À Gèdre se trouve une maison du Parc, avec maquette en relief des sites de Gèdre-Gavarnie; deux hôtels (45 chambres), deux campings (85 places), 270 résidences secondaires (61% des logements); d’anciens moulins à eau se voient en amont du village. Gavarnie (120 hab., 8 254 ha) a son village dans un site encaissé vers 1 370 m sur la rive gauche du gave de Gavarnie, au pied même du cirque; son territoire abrite une Maison du Parc, trois refuges de montagne et la station de ski des Especières. L’ancienne commune a six hôtels (110 chambres), un camping (70 places), 110 résidences secondaires sur 190 logements. Elle a été créée en 1846;à partir de Luz, en même temps que Gèdre. La population reste au même niveau depuis 1965. Le finage de Gavarnie occupe au sud le cirque de Gavarnie et ses annexes; v. Gavarnie (cirque de). Vers l’ouest, il y ajoute la grande vallée du gave d’Ossoue, qui descend du Vignemale; l’Ossoue sort du plus grand glacier des Pyrénées, certes en réduction mais qui descend encore un peu du flanc oriental du Vignemale. Le refuge de Bayssellance (2 651 m) est tout à côté et le GR10 se faufile dans cette large vallée, en grande partie protégée par le Parc national, atteignant la Hourquette d’Ossoue (2 734 m) d’où il redescend dans la vallée des Oulettes. Un autre refuge, celui des Granges de Holle, est tout en aval, près de Gavarnie même. Des prises d’eau sur l’ombrée d’Ossoue sont dirigées en souterrains vers la conduite forcée de la centrale de Pragnères. Cauterets (960 Cauterésiens, 15 684 ha dont 3 734 de bois) est à 17 km au sud d’Argelès-Gazost, 10 km au SSO de Luz-Saint-Sauveur, à 1 000 m. Son territoire occupe toute la vallée du gave de Cauterets, soit 20 km du nord au sud, et 14 km d’ouest en est en haute montagne, dont plus de 10 km de crête frontalière dans la partie la plus élevée des Pyrénées françaises: sa pointe méridionale est au sommet du Vignemale. La partie haute se divise en trois vallées. À l’ouest, celle du Marcadau mène au port de même nom (2 546 m), entre la Grande Fache (3 005 m) et le Grand pic de Péterneille (2 764 m), et plus à l’ouest au col de Fache entre La Grande et la Petite Fache (2 945 m); deux cirques dominent le refuge Wallon, le plus occidental contenant les quatre petits lacs de Fache. Le gave de Marcadau reçoit encore rive droite deux grands vallons. Celui d’Arratille débouche sous le refuge Wallon-Marcadau; son sentier atteint le col d’Arratille (2 528 m) à la frontière, sous le Grand Pic d’Arratille (2 883 m) et dont les cirques contiennent plusieurs lacs, dont celui du Col d’Arratille (2,7 ha) à 2 500 m, celui de la Badete (7 ha, à 2 342 m), celui d’Arratille plus bas (6 ha, à 2 247 m). Celui du Pouey Trénous, débouche au pont Cayan, où se termine la route carrossable; bien plus petit, il n’atteint pas la frontière mais le Pouey Trénous (2 810 m). Au centre, la vallée de Gaube est la plus connue; aboutissant au beau site du Pont d’Espagne, avec cascade, site d’escalade, équipé d’un télésiège et d’une télécabine, et du refuge du Clotelle. La D920 s’y achève vers 1 460 m. La vallée mène droit au Vignemale par le lac de Gaube et le GR10. Le refuge des Oulettes de Gaube est au fond du cirque terminal, au pied du Vignemale dont l’ombrée conserve les modestes glaciers des Oulettes et du Petit Vignemale. Le lac de Gaube, à 1 725 m (19 ha), à mi-chemin, fut un but d’excursions dès le 17e siècle; son nom est le même que gave. La vallée plus orientale est celle de Lutour, qui conflue avec le Marcadau à 1 050 m à la Raillère. Le site de confluence comprend un hameau, la source thermale de Mauhourat, un établissement thermal, le pont des Banqués, la cascade de Lutour et le départ en lacets de la route vers le Pont d’Espagne. Plusieurs cascades se succèdent dans la vallée de Marcadau. La vallée de Lutour, sud-nord, a son versant occidental dans le Parc national. Elle est dominée à l’est par le pic d’Ardiden (2 988 m) et ne parvient pas à la frontière, dont elle est séparée par la vallée d’Ossoue (Gèdre-Gavarnie), mais aux pics de la Sède (2 976) et au soum d’Aspé (2 968); refuge et lac d’Estom (7 ha, à 1 804 m), plusieurs hauts lacs de cirque: Estibe Aute (10 ha, à 2 328 m) à l’ouest, Oulettes de Soubiran (6 ha, à 2 360 m) et lac Glacé (6 ha, 2 565 m) au sud. Le bourg de Cauterets est à un site de confluence en aval, à l’issue d’un défilé du Gave de Cauterets et au débouché du gave d’Embasque, venant de gauche et lui-même issu de la réunion des petits gaves du Lis et d’Ilhéou. Au-dessus de Cauterets à l’ouest, sur le versant où s’accumule la neige face à l’est, s’est établie la station de ski de Cauterets dans le cirque du Lis, dominé par le mont Né (2 724 m); dotée de 23 pistes et 15 remontées mécaniques, elle est accessible par téléphérique de Cauterets même, depuis 1964, et un télésiège monte en toute saison à près de 2 300 m. Le nom de Lis, fréquemment lié dans les Pyrénées à une idée de cascade et d’eau rapide, et que l’on retrouve en particulier près de Luchon, est de plus en plus souvent écrit Lys, à tort mais par attraction de la fleur et pour en enjoliver l’écriture… Le refuge d’Ilhéou (ou Raymond Ritter, 40 places) a été construit en 1970 par le Parc national à 1 988 m près du lac d’Ilhéou, qui occupe 11 ha, à 1 975 m. De là, le GR10 permet d’atteindre la vallée d’Estaing par le col d’Ilhéou (2 242 m), mais la haute vallée d’Ilhéou, avec le lac, sont dans le territoire d’Estaing. En aval de Cauterets, la vallée du gave continue sur 6 km, presque en droite ligne jusqu’à Soulom, entre deux grands versants boisés; deux usines hydroélectriques, Calypso et Meyabat («mi-vallée»), s’y succèdent. L’ancienne mine de plomb de Soulom est au NO, encore dans la commune de Cauterets. La station est réputée de longue date. On y a trouvé des traces d’occupation protohistoriques, et une piscine antique: les eaux étaient appréciées des Romains, ainsi qu’au Moyen Âge; des curistes les fréquentaient au 16e siècle. Le village, dont le nom vient de Caldarrez, chaudière, et évoque les eaux chaudes, est issu des ressources thermales. Celles-ci se partagent en deux ensembles; à Cauterets même, les thermes du Rocher, de César et des Œufs, avec parcs, promenades et casino; à 2 km au sud, les thermes de la Raillère et ceux du Griffon. La commune a deux maisons pour enfants, plusieurs villages de vacances, 2 500 studios et appartements. Elle est la deuxième station des Hautes-Pyrénées pour le nombre de résidences secondaires, environ 4 350 sur un total de moins de 5 000 résidences (87%), juste après Saint-Lary-Soulan; s’y ajoutent quinze hôtels (350 chambres) et huit campings (550 places); fronton, via ferrata. Les thermes furent desservis par un train électrique dès 1895; on a conservé la gare de bois, classée dès 1897; maison-musée du Parc national, musée 1900, patinoire. Mais la fréquentation thermale a faibli dès les années 1910, et un renouveau après 1950 n’a pas été jugé suffisant; elle est la troisième des Hautes-Pyrénées, mais avec 6 000 curistes par an (près de 100 000 nuitées), et son casino, au groupe Omnium, n’est que le quatrième; les thermes emploient 40 salariés, l’hôtel Odalys 20. Aussi la station s’est-elle en partie reconvertie dans le tourisme estival et les sports de neige, devenant la quatrième station de sports d’hiver des Hautes-Pyrénées (325 000 journées-skieurs, 8 M€ de chiffre d’affaires). La population communale, de près de 1 800 hab. en 1876, a chuté ensuite; elle avait augmenté un peu après le minimum des années 1960 qui s’était établi au-dessous de 1 100 hab., mais elle a perdu 380 hab. depuis 1999 (-28%). Les bassins des gaves d’Azun et d’Estaing dessinent au sud-ouest du territoire intercommunal un dernier ensemble. Deux communes se partagent la partie la plus haute de la montagne. Estaing (80 Estaingeois, 7 153 ha dont 556 de bois) est à 11 km au SO d’Argelès-Gazost, à 1 000 m. Son finage contient la vallée du gave de Labat de Bun, dite aussi vallée d’Estaing, qui s’étend du nord au sud sur 16 km et dont la partie supérieure est dans le Parc national des Pyrénées, sans atteindre tout à fait la crête frontalière puisqu’elle culmine aux Peyregnets de Cambales (2 822 m). Une dizaine de petits lacs agrémentent les cirques, notamment sous les pics Arrouy (2 785 m) et de Bernat Barrau (2 799 m). En outre, le territoire communal s’étend au sud et à l’est dans des parties du bassin du gave de Cauterets: il atteint la frontière entre le Pic de Cambalès (2 965 m) et la Petite Fache (2 947 m), séparés par le col d’Aragon (2 818 m) et offre le paysage caractéristique du massif granitique du Balaïtous, constellé de laquets dans les hauts bassins des gaves de Cambalès et de Bassia, qui descendent vers le gave du Marcadau. Les plus étendus sont le lac de Cambalès (3,7 ha, à 2 422 m) et du Pourtet (6 ha, à 2 416 m). Au NE, le finage mord sur la haute vallée du gave d’Ilhéou, contenant ainsi le lac d’Ilhéou (ou lac Bleu, 13 ha, à 1 975 m) et celui du Hourat (2 607 m). À mi-chemin au fond de la vallée principale, le lac d’Estaing (11 ha, à 1 160 m), accessible par la route, est connu pour la couleur changeante de ses eaux. De là, le GR10 sort de la vallée au SE par le col (2 242 m) et le refuge d’Ilhéou, qui est sur le territoire de Cauterets. Une petite route franchit la crête entre Estaing et Arrens par le col des Bordères. La commune héberge un hôtel, trois campings (200 places dont un de luxe (656 places), 130 résidences secondaires (79% des logements), un parc d’attraction des Lamas du Val d’Azun. Arrens-Marsous (730 Arrensois, 10 055 ha dont 935 de bois) est un double village à 12 km OSO d’Argelès-Gazost, à 870 m, à la tête d’une une vaste commune occupant la plus grande partie du val d’Azun et qui s’étend sur 18 km du nord au sud. La fusion d’Arrens et de Marsous date de 1972, Marsous étant à 1 km en aval d’Arrens. Le finage tient 7 km de la crête frontalière d’Espagne, où il culmine à 3 144 m au Balaïtous. Sept petits cirques glaciaires sculptent cette crête. Au nord, celui d’Ausseilla est dominé par le Pic d’Estibère (2 738 m) et alimente le Labas, qui atteint le lac du Tech. Juste au sud, celui de Pouey Laun contient un beau lac de 7 ha (à 1 983 m) dont sort la Lie, qui rejoint aussi le Tech. Ensuite, dominé par le Pic des Tourettes (2 771 m), un ensemble plus complexe contient plusieurs laquets et le grand lac de Migouélon (49 ha, à 1 984 m), rehaussé par un barrage et qui alimente en contrebas la centrale électrique de Migouélou; un refuge de 40 places est au bord du lac depuis 1971 et un sentier mène en Espagne par le col d’Artouste (2 462 m). Juste au sud, le cirque de Batbielh a un petit lac, dominé au sud par le Pic d’Artouste (2 816 m) et débouche sur le Larribet. Encore au sud, le cirque de Batcrabère est dominé par le Pic d’Artouste au nord, le Balaïtous au sud; il a de minuscules glaciers et s’orne d’un lac de 7 ha à 2 177 m dont sort le Larribet; refuge de Larribet (refait en 1992, 60 places) à 2 072 m. À l’est du Balaïtous, un autre cirque contient le glacier de las Néous et débouche au NE sur le gave d’Arrens; refuge Ledormeur du Balaïtous (1 911 m). Enfin au SE, entre le Pic Soulano (2 911 m) à l’ouest et le Pic de Cambalès (2 965 m) à l’est, commence la vallée du gave d’Arrens, suivie par un sentier vers l’Espagne jusqu’au col de la Peyre (2 295 m). Au confluent du gave d’Arrens et du Larribet, qui se termine en cascades, a été établi le refuge Doumblas; un peu en aval, le lac de Suyen (3 ha, 1 546 m) est derrière un barrage. Un peu plus bas au Plan d’Aste s’achève la route (D105) qui mène à la centrale de Migouélou et à la Maison du Parc, vers 1 500 m. Plus bas dans la vallée tourne le couple d’usines hydroélectriques de Tucoy (1958, à 1 205 m) et du Plan de Tech, juste au-dessus du barrage-voûte du Tech qui retient un lac de 13 ha; une autre centrale est juste en amont du village d’Arrens, avec conduite forcée. Vers l’ouest, le relief monte à 2 692 m au Gabizos à la limite des Pyrénées-Atlantiques. La Route des Cols (D948) monte au Soulor (1 474 m), qui donne accès à la station de ski du Val d’Azun, qui est dans la commune d’Arbéost, membre de la communauté de communes de Nay (Pyrénées-Atlantiques). Près du village, une chapelle dorée à belles boiseries, un institut médico-éducatif, une maison de santé succédant à un sanatorium. Au village, église gothique fortifiée des 15e-16e s., base de loisirs, Maison du Parc; agence de voyage La Balaguère (35 sal.). La commune a un hôtel, 6 campings (310 places) et 400 résidences secondaires sur 750 logements, plusieurs sites d’escalade et de vol libre aux environs, des traces d’anciennes mines un peu au sud à Esplaus dans le ravin des Blans qui monte au Pic du Midi d’Arrens (2 267 m). La population est stable. Aucun (250 Aucunois, 1 294 ha dont 207 de bois), ancien chef-lieu de canton, est juste en aval de Marsous, 9 km OSO d’Argelès-Gazost. Son finage monte au SE jusqu’à la crête du Pic Arrouy où il atteint1 413 m à l’Ourtet, et s’étend davantage au nord-ouest où il monte à 1 804 m au Pic de Bazès, englobant les sources et la haute vallée du Bergons. Une route (D928) monte au col de Courdauque (1 372 m). Le village, au pied du versant gauche de la vallée d’Azun, traversé par la Route des Cols (D918), a un musée montagnard du Lavedan, deux campings. Au pied du versant droit, le hameau de Bazillac a une centrale électrique, un centre de vacances. La commune avait plus de 800 hab. en 1800 et sa population était descendue à 150 en 1975; elle augmente depuis et a gagné 40 hab. après 1999. Gaillagos (130 Gaillagossais, 846 ha dont 250 de bois), 8 km OSO d’Argelès-Gazost, a son village sur la soulane du val d’Azun, vers 930 m. Le gave limite au sud le finage, qui monte jusqu’à 1 616 m au nord, au Soum de la Pène, puis redescend dans l’ombrée boisée du Bergons, dont le cours fixe sa limite septentrionale; sites de vol libre sur la crête de la Pène, camping au SE; +50 hab. depuis 1999. Arcizans-Dessus (130 Arcizanais, 501 ha dont 180 de bois), 7 km SO d’Argelès-Gazost, est dans la même disposition que Gaillagas juste à l’est et en aval. Le village est à 885 m et le relief monte à 1 574 m au Soum de Laya; deux campings. La commune avait 100 hab. en 1999 (330 en 1806, 90 en 1982). Bun (150 Bunois, 280 ha), 7 km SO d’Argelès-Gazost, a son petit village sur l’éperon de confluence du gave d’Azun et du gave d’Estaing, à 800 m. le finage est divisé entre versant droit d’Azun et versant gauche d’Estaing; il culmine à 1 345 m au Cap de Pène Rouye; un camping, +40 hab. depuis 1999. Sireix (66 hab., 173 ha), 6 km SO d’Argelès-Gazost, est juste à l’est de Bun mais sur le versant droit du gave d’Estaing à 810 m; les deux communes se partagent le confluent des deux gaves. Arras-en-Lavedan (510 Arrasiens, 2 466 ha dont 707 de bois), 4 km SO d’Argelès-Gazost, se tient sur un replat du versant gauche du gave d’Azun, en soulane, à 680 m. Son finage s’étend largement au nord, montant à 1 376 m au Pic de Peyre, et atteignant tout au nord le cours du Bergons, partageant ainsi avec Gaillagos et Arcizans-Dessus la forêt d’ombrée d’Arragnat. Au-delà du gave, il s’étire fort loin vers le sud sur 8,5 km à vol d’oiseau, frôlant Estaing et montant jusqu’au Soum de Picarré à 2 307 m, au-dessus de Cauterets; +40 hab. depuis 1999. Arcizans-Avant (410 Arcizannais, 1 504 ha dont 174 de bois) est à 2 km au SSO d’Argelès, à 650 m; un petit lac de barrage (8,5 ha) donne sur le gave d’Azun et a attiré deux campings; le château restauré du Prince Noir (15e-16e s.) campe sur un verrou. Le finage est bordé au NO par le gave d’Azun, à l’est par la commune de Saint-Savin, et s’étire en bande vers le sud sur 8 km, de part et d’autre de la crête entre vallées d’Estaing et du Gave de Pau. Il y englobe le pic de Cabaliros (2 334 m) et a reçu deux altisurfaces avec sites de vol libre, à l’Aussère (Estibe de Cabaliros) et au Droumidé (LF 6521, vers 1 700 m). La commune a gagné 110 habitants depuis 1999 (plus d’un tiers). Enfin et à part, deux communes au NO à la limite des Pyrénées-Atlantiques ont choisi d’adhérer à la communauté de communes du Pays de Nay. Il est vrai que leurs liaisons avec le Lavedan sont longues et difficiles. Arbéost (90 Arbéostois, 1 490 ha dont 200 de bois), 16 km au NO d’Arrens-Marsous par le col de Soulor, 24 km au sud de Nay, a son village à 770 m sur la D126 qui descend du col de Soulor, juste au-dessus de l’Ouzom sur son versant droit. Tout au sud-est, le col du Soulor est dans la commune, et sert de base à la station de sports d’hiver dite du Val d’Azun, sur les pentes du Cap d’Aout (1 654 m): dix pistes de ski nordique (90 km, dont une de 30 km), deux remontées. Ferrières (100 hab., 1 697 ha dont 270 de bois) est 3 km au nord d’Arbéost, à 550 m, avec un habitat dispersé dans l’étroite vallée de l’Ouzom. Son altitude culmine à 1 881 m au NE, au Soum de Granquet. L’Ouzom, que suit la limite départementale, borde son finage à l’ouest. Une route très sinueuse monte vers l’est jusqu’au col de Spandelles (1 378 m) puis passe en Lavedan par la vallée de Bergons. (3 170 Argelésiens, 305 ha), sous-préfecture des Hautes-Pyrénées, 13 km au sud de Lourdes, au confluent des Gaves d’Azun et de Pau à 460 m. C’est le chef-lieu du Lavedan, et une fort ancienne ville de marchés. Elle est devenue station thermale au 19e siècle, avec un établissement thermal de 1885, et a ajouté Gazost à son nom en 1896, les eaux thermales étant captées dans la commune de Gazost et acheminées à Argelès par une conduite de 21 km. La belle petite ville ancienne est un peu en hauteur, sur le versant gauche du Gave de Pau, avec la tour Mendaigne et les châteaux à tours carrées de Vieuzac (14e et 17e s.) et d’Ourout (16e s.). La ville basse thermale a été construite à son pied dans les années 1890 et après, avec parc et casino (groupe Tranchant, 35 sal.); parc animalier «la Colline des marmottes» à l’entrée d’Argelès, arboretum du Pibeste; collège et lycée climatiques publics. Le finage, de petite taille, est limité à l’est par le Gave, à l’ouest par le haut du versant; au sud, il est bordé par le Gave d’Azun, qui conflue avec le Gave de Pau à l’angle sud-est. La commune est «station verte de vacances» et accueille de nombreux commerces dont un supermarché Carrefour (75 sal.) et quelques ateliers; fabrique de pièces en béton Toujas et Coll (60 sal.), génie thermique Bégariès (30 sal.), maçonnerie Vignes (30 sal.), scierie Sanguinet (25 sal.); le camping des Trois Vallées a 45 sal. (480 emplacements, 240 locations). Argelès, qui n’avait que 700 hab. au début du 19e siècle, est passée à 1 700 dans les années 1860, 2 000 en 1936, 3 600 en 1968 avant de se tasser un peu; elle a perdu 260 hab. depuis 1999. Elle est le siège du pays des Vallées des Gaves. L’activité thermale, épanouie dans les années 1920 et 1930, s’est réduite à partir des années 1940. Les thermes reçoivent environ 1 300 curistes par an (25 000 nuitées), ce qui en fait la 7e station du département (sur 8); mais le casino (groupe Tranchant, 30 sal.) se classe avant celui de Cauterets; le Camping des Trois Vallées emploie 45 personnes. La commune totalise 13 hôtels (260 chambres), un grand camping (450 places) et 400 résidences secondaires (sur 2 100 logements. La ville est le siège de la communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves (46 communes, 1 5600 hab., 99 600 ha) qui occupe tout le sud-ouest du département, en montagne. L’arrondissement a 38 000 hab., 87 communes, 130 023 ha. |