Communauté d’agglomération Grand Calais Terres et Mers

Calais (Grand) Terres et Mers

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communauté d’agglomération du Pas-de-Calais, associant 14 communes et 106 200 hab. sur 18 410 ha. Calais (siège), Les Attaques, Coquelles, Coulogne, Marck, Sangatte ont plus de 2 000 hab.

Bonningues-lès-Calais (570 Bonninguois, 849 ha) est à 11 km au sud-ouest de Calais, de l’autre côté de l’A16 et abrite le gros centre d’interconnexion électrique des Mandarins. Elle avait 220 hab. dans l’entre-deux-guerres et a crû jusqu’en 1999.

Fréthun (1 400 Fréthunois, 792 ha) est à 4 km au sud-ouest de Calais et a reçu la gare internationale et les connexions ferroviaires proches du tunnel sous la Manche, dont elle partage certaines installations avec Coquelles. La gare associe une station du TGV, une gare de voyageurs de TER, une gare de fret et des parcs d’attente. Fréthun avait 760 hab. en 1975 et croît depuis; elle gagné 300 hab. après 1999.

Nielles-lès-Calais (290 Niellois, 249 ha) est à 5 km au SSO de Calais; son finage s’allonge en pointe vers le sud-ouest jusqu’au-delà de l’ancienne Leulène. Le hameau de Basse-Nielles, au nord-est, jouxte les marais de Fréthun.

Saint-Tricat (770 Merkenesiens, 735 ha) est un peu plus loin, à 7 km SSO de Calais; son finage est traversé au sud par la voie ferrée vers Boulogne et la ligne du TGV de Lille. Sa population augmente depuis 1975 (460 hab.), gagnant 140 hab. après 1999. Le nom est une altération de Saint-Nicaise. Jadis il fut Marches, Marchennes, Merkenes, indiquant une situation en limite, d’où le gentilé. Le territoire inclut au sud-ouest les hameaux de Leulingue, où passait la Leulène (D304, longée par la LGV), et s’étend au nord-est dans les marais.

Hames-Boucres (1 480 Hames-Boucrois, 1 282 ha) est à 7 km SSO de Calais 2,5 km à l’ONO de Guînes, à la tête d’un territoire allongé du SO au NE sur 7 km et dont la partie septentrionale est dans les marais. La LGV et la D304 traversent au sud-ouest. Le nom vient d’une fusion de 1819; le château Thelu est près des marais, celui de l’Ermitage est au sud. Boucres est l’ancien village, au sud. Au nord, la Rue d’Harnes s’étire sur 1 400 m jusqu’à la D305. La commune avait 700 hab. dans la première moitié du 20e s. et a crû pendant la seconde moitié; elle a gagné 360 habitants après 1999 (+32%).

Pihen-lès-Guînes (510 Pihenois, 925 ha) est 13 km SSO de Calais. Elle a complété son nom en 1923 et contient plusieurs châteaux, dont Alenthun et Quennevacherie au SE. La voie ferrée Calais-Boulogne passe près du village en dessinant une grande boucle; gare. Sa population variait peu, mais elle vient de gagner 110 habitants après 1999 (un quart).

Peuplingues (790 Peuplinguois, 1 043 ha) est un village-rue sur le plateau à 9 km OSO de Calais. L’A16 longe son finage par l’est et l’entrée du tunnel sous la Manche se situe sur son territoire, au nord-est du village; camping à l’ouest. Sa population augmente un peu depuis les 410 hab. de 1975 (+200 hab. depuis 1999, un tiers).

Escalles (230 Escallois, 729 ha) est au-delà de Sangatte, à 12 km OSO de Calais, dans une valleuse qui débouche juste au sud du cap Blanc Nez, falaise de 134 m de haut et site sauvegardé, qui serait fréquenté par près de deux millions de visiteurs annuellement. On y voit le monument de la Patrouille de Douvres et des restes de bunkers, le musée du Transmanche. Juste en arrière, le Mont d’Hubert atteint 151 m. Au SE, des traces de voie romaine sont au hameau-rue du Tapcul. Escalles n’avait que 150 hab. en 1975 et a donc mieux que doublé ce nombre ensuite, mais sa population n’augmente plus depuis 1990.


Attaques (Les)

(2 060 Attaquois, 2 081 ha) est une commune du Pas-de-Calais, 8 km au SSE de Calais dans la CA du Grand Calais Terres et Mers. Le nom vient d’estaque, donc pieu ou pilotis. Elle est traversée par le faisceau formé par l’A26, la N43 (D943), le canal de Calais à Saint-Omer, la voie ferrée Calais-Lille (gare) et, au sud, par les canaux du Vinfil et de la Rivière du Haut-Banc. La commune a été créée en 1835 à partir de Marck, avec 1 200 hab. Elle a dépassé 1 800 hab. au début du 20e s., puis a fluctué légèrement autour de ce niveau; elle a gagné 230 hab. depuis 1999. Son habitat est dispersé en plusieurs hameaux, dont à l’est le Pont d’Ardres sur le canal de Saint-Omer, associé à une réserve naturelle en eau de 30 ha, et au NE les Cappes, où ont été fouillés des restes de l’ancienne abbaye de la Capelle (1090-1346); travaux publics LBS (35 sal.).


Calais

(73 130 Calaisiens, 3 350 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais, sur le littoral de la mer du Nord. De 1347 à 1558, elle fut une possession anglaise. La vieille ville, qui correspond à l’ancienne ville forte, est dans une île entourée par les bras de la rivière de Guînes. Celle-ci fixa à son embouchure le premier Calais, petit port de pêcheurs. La rivière se confond ici avec le canal de Calais à Saint-Omer, aménagé en bassins côté est. Cette cité a été très atteinte par un bombardement britannique en février 1945, puis reconstruite. La place d’Armes et la tour du Guet (13e s.) au nord, le parc Richelieu et le musée des Beaux-arts et de la Dentelle au sud, y encadrent l’église Notre-Dame (13e-14e s.). Un phare de 57 m et la colonne Louis XVIII, qui rappelle l’arrivée du nouveau roi en 1814, se dressent au nord-est dans le quartier de marins de Courgain.

À l’ouest, de l’autre côté d’une branche du canal, se voient l’ancienne citadelle (16e s.) et ses bastions; au-delà vers l’ouest subsiste le fort Nieulay du 16e s. Au nord se déploie le port de Calais, organisé autour d’un avant-port que domine le fort Risban du 16e s., siège du Yacht-Club. Le bassin Ouest est réservé à la plaisance (300 anneaux), qui a enregistré 4 000 nuitées en 2007 (dont 62% aux visiteurs britanniques). Le petit port de pêche est au bassin du Paradis, sur la rive nord de la vieille ville. Les installations du terminal Transmanche ont pris place à l’est, autour d’un grand bassin à marée et au terminus de l’autoroute A26, tandis que la plage, protégée par une longue digue, est du côté occidental et se poursuit par Blériot-Plage (commune de Sangatte). Quatre stations de pompage des wateringues sont à Calais et environs, sur le canal des Pierrettes (9 m3/s), le canal de Calais (8 m3/s), la Batellerie (4 m3/s) et le canal de Marck (3,3 m3/s).

Au sud de la ville ancienne, et à l’ouest du canal, a été aménagé le nouveau centre-ville, tout près de la gare centrale et autour du parc Saint-Pierre, avec l’hôtel de ville de style flamand mais du 20e s., dont le beffroi culmine à 75 m, le musée de la Guerre. Le monument des Bourgeois de Calais par Rodin célèbre le dévouement de six bourgeois qui, corde au cou, s’étaient offerts au sacrifice en 1347 pour sauver la ville du massacre, et qui furent épargnés à la demande de la reine d’Angleterre. Le théâtre est un peu plus au sud; non loin, la Cité internationale de la Dentelle et de la Mode, d’allure très moderne, ouvre en 2009 sur le site d’une ancienne usine Boulart.

Les grands équipements, centres commerciaux, hospitaliers, de sports, université et centre culturel Gérard Philipe, la zone industrielle de Beau Marais, le gros échangeur A16-A26 sont du côté oriental de la ville, dans la commune de Calais, tandis que le terminal du tunnel sous la Manche se tient à l’ouest, mais dans la commune de Coquelles. Le quartier du Beau Marais est une «quartier rioritaire» de 168 ha et 16 100 hab. de l’autre côté de la ville vers l’ouest, un autre «quartier prioritaire» est celui du Fort Nieulay (62 ha, 4 500 hab.).

Calais est une ville fleurie (trois fleurs) et dispose de sept collèges publics et deux privés, six lycées publics dont trois professionnels, deux lycées privés dont un professionnel. L’enseignement supérieur y est représenté par un site de l’Université du Littoral de la Côte d’Opale, dont le siège est à Dunkerque; à dominante scientifique, il associe un IUP de biologie, un IUP de génie des systèmes industriels, un IUT partagé avec Boulogne et des DUT de génie électronique et informatique industrielle, plusieurs licences de sciences, informatique et mathématique, licences professionnelles d’électricité-électronique, imagerie numérique, réseaux et télécommunications, structures métalliques, masters d’électronique, ingénierie numérique, informatique, mathématiques, environnements, sports.

Calais a un centre hospitalier de 850 lits dont 410 médicaux, deux cliniques des Deux Caps (110 et 100 sal., 80 et 70 places), clinique Les Oyats (60 sal.), des instituts médico-éducatifs (150 et 80 places), quatre centres d’aide par le travail, plusieurs maisons de retraite dont la Roselière (250 places). La ville est dotée d’un tribunal d’instance. Elle a aussi un casino Touquet’s du groupe Partouche (55 sal.), une scène nationale de théâtre le Channel aux anciens abattoirs, une école nationale de musique et de danse.

La ville de Calais reste un centre de l’industrie de la dentelle, de longue tradition et perfectionnée par les Anglais au 19e s.; mais elle subit une dure crise. Cette activité avait pour chef de file Noyon (450 sal. en 2005), société familiale depuis 1919 mais en difficulté et déclarée en liquidation en 2020; restent Darquer (95 sal.) et de petits ateliers. La confection des Productions Calaisiennes a été racheté par le groupe Marck, spécialiste d’uniformes (Marck & Balsan, 85 sal.).

Les autres branches ont pris largement le dessus et représentent un ensemble assez étoffé: fils et câbles électriques Alcatel Submarine (480 sal.) et Draka Comteq (90 sal., néerlandais); piles Graftech ex-Ucar (200 sal., états-unien); engrenages et chaînes Schaeffler ex-Brampton Renold (allemand, 280 sal.); produits chimiques Interor (140 sal.) et Synthexim (110 sal.), médicaments Merck (120 sal.); jeux et jouets Meccano (65 sal., ex-britannique passé au japonais Nikko); chaudronnerie Industeam (55 sal.), meubles de bureau Roches (95 sal.).

Calais a deux hypermarchés Auchan (420 sal.) et Carrefour (110 sal.); un Intermarché (65 sal.), Leroy-Merlin (110 sal.) et d’autres enseignes mais de moins de 50 salariés; négoce France-Boissons (65 sal.), restauration collective API (140 sal.), transports urbains STCE, 150 sal.); constructions Eiffage (110 sal.), travaux publics Eurovia (60 sal.), gestion immobilière Terre d’Opale (130 sal.); nettoyages Atout Clean (80 sal.), gardiennages Eamus Cork (210 sal.), Mondial Protection (120 sal.), Loomis (50 sal.); groupement juridique Sinequae (170 sal.). EDF signale 125 sal., Enedis 90, Engie 70; La Poste 360, la SNCF 100. Calais a également un gros centre d’appels Armatis (550 sal., fonds de pension états-unien) à l’emplacement de l’ancienne biscuiterie LU.

Le port a fixé la Société d’exploitation des ports du Détroit (SEPD, 670 sal.), la manutention Calais Docks (95 sal.), les transports P&O (270 sal., transbordeurs), DFDS Seaways (80 sal.), Yona (65 sal.; entreposage Idea Logistique (65 sal.).

Le port forme avec celui de Boulogne une seule entité, dite Ports du Détroit, premier de France pour la pêche, les voyageurs, le trafic de transbordeurs (ro-ro), le 4e pour les marchandises. Il assure 27 000 mouvements de navires TransManche par an et dispose de huit postes de roulage (ro-ro). De très loin le plus actif des côtes françaises pour le trafic transManche, il voit passer 9 millions de passagers par an, 1,6 million de voitures et 73 000 autocars, près de 2 millions de camions, et près de 50 Mt de fret. Il l’emporte ainsi sur le trafic du tunnel sous la Manche, tant en passagers qu’en camions. Jusqu’à 50 traversées sont assurées certains jours, par trois compagnies: P&O (Peninsular & Oriental, 270 sal., d’origine britannique mais détenue depuis 2006 par le port de Dubaï), LDLines-DFDS Seaways (300 sal.) qui associe le groupe danois DFDS (82%) et l’armement Louis Dreyfus (18%) et récemment Irish Ferries. On sait que ces activités suscitent en permanence des afflux de migrants vers l’Angleterre, et d’innombrables problèmes associés, affectant aussi des communes voisines.

Calais avait 10 000 hab. en 1830, 13 500 en 1881; elle a alors fusionné avec sa banlieue Saint-Pierre-de-Calais, qui était beaucoup plus peuplée (33 000 hab.); le nouvel ensemble a atteint 60 000 hab. en 1902; sa population a culminé à 78 800 hab. (sdc) en 1975 puis a fluctué en baisse; elle aurait perdu 3 600 hab. entre 1999 et 2010. Calais est le siège de la communauté d’agglomération Grand Calais Terres et Mers, qui réunit 14 communes et 106 200 hab. L’«unité urbaine» Insee serait de 97 300 hab. (6 communes), l’«aire d’attraction» de 149 400 hab. (45 communes). L’arrondissement a 157 000 hab., 52 communes.

Les 3 nouveaux cantons de Calais totalisent 36 communes et 118 600 hab.


Coquelles

(2 640 Coquellois, 877 ha) est une commune du Pas-de-Calais, juste au sud-ouest de Calais, dans la communauté d’agglomération Grand Calais Terres et Mers. Coquelles a reçu le terminal principal d’Eurotunnel desservant le tunnel sous la Manche, et les installations logistiques et commerciales associées: le parc d’affaires Eurotunnel et le parc d’activité des Terrasses, les services d’Eurotunnel (France Manche, 1 570 sal.), une cité Europe et un ensemble de magasins d’usines Marques Avenue. Coquelles a une clinique privée des Deux Caps ouverte en 2006 (190 sal.); un complexe de salles de cinéma Gaumont; de nombreux hôtels; un moulin à vent de 1756 a été restauré et inscrit. Banlieue active, elle a un hypermarché Carrefour (220 sal.) assorti de magasins; négoces de fournitures industrielles Aprolis (60 sal.), de cosmétiques WDFG (55 sal.); travaux publics Eiffage (60 sal.), gestion immobilière Habitat 6259 (80 sal.); nettoyages Agenor (230 sal.), Onet (160 sal.), GOM (140 sal.), Nocea (95 sal.), Reiner (70 sal.), Atalian (60 sal.); publicité Adrexo (210 sal.); restauration Autogrill (65 sal.); transports DB Cargo (110 sal.). La commune n’avait guère que 400 hab. vers 1850 et a crû d’abord lentement, atteignant 970 hab. en 1954; puis plus rapidement, passant les 2 000 hab. en 1981; elle a augmenté de 230 hab. après 1999.


Coulogne

(5 640 Coulonnois, 916 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la communauté d’agglomération Grand Calais Terres et Mers, juste au SSE de Calais dans la plaine maritime. Elle est traversée par le canal de Calais à Guînes et le canal de Calais à Saint-Omer, ainsi que par la voie ferrée de Calais à Lille. La N43 et l’A16 frôlent son territoire au nord-est. L’écluse Carrée, dite aussi pont à Quatre Faces (1787), est sur le canal de Saint-Omer. Coulogne a un collège public, et un lycée agricole privé; location et blanchisserie Localinge (Elis, 130 sal.), nettoyage Clintex (240 sal.), constructions Etra (30 sal.). La commune avait 700 hab. vers 1850 et croît depuis les années 1880; elle a atteint 2 000 hab. en 1912, 4 000 en 1965; mais elle a perdu 410 hab. après 1999.


Marck

(10 650 Marckois, 3 155 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération du Grand Calais Terres et Mers, 6 km à l’est de Calais. Le finage, de grande taille pour la région, s’étend sur plus de 8 km du nord au sud et, au nord, inclut 4 km de plages. Derrière les dunes s’étire le hameau des Hemmes de Marck, au nord-est du finage. Un peu plus au sud a été aménagé l’aérodrome de Calais-Dunkerque, devenu Calais-Marck (codes CQF et LFAC), 150 ha, doté d’une piste souple de 1 500 m et d’une piste gazonnée de 1 050 m et utilisé par l’aéroclub de Calais-Marck et celui de la Côte d’Opale. Son origine remonte à 1902 et il servit de base aux tentatives de traversée de la Manche, dont la première réussite fut celle de Louis Blériot le 25 juillet 1909, mais à partir des Baraques de Sangatte; aussi porte-t-il le nom de l’aviateur. Passé ensuite aérodrome militaire, il fut réaménagé pour l’activité civile en 1954; il sert en partie à l’aviation d’affaires, a un statut d’aéroport international de classe C, et a enregistré 12 000 mouvements en 2019, sont 5 300 locaux et 6 500 voyages privés, 300 commerciaux avec seulement quelques dizaines de passagers à titre commercial (900 en 2019, 250 en 2020 et 2021).

Au centre, la commune est traversée par le canal de Marck, la N1, l’A16 et la voie ferrée de Calais à Dunkerque. La commune a une station de pompage des Wateringues, dite du Canal de Marck (3,3 m3/s). Au sud, la plaine maritime est drainée par le wateringue des Cappes. La ville a un collège public, une maison de retraite (Les Lilas, 65 sal.) mais peu d’entreprises: supermarché Carrefour (30 sal.), transports XPO (115sal.) et RDV (110 sal.), nettoyage HLV (65 sal.). L’église de Marck, qui date de 1961 et a de beaux vitraux modernes, a été inscrite en 2002. Marck avait 3 000 hab. au début du 19e s., puis la commune des Attaques en a été détachée en 1835 avec 1 200 hab. Marck n’a retrouvé 3 000 hab. qu’en 1910 et n’en avait encore que 3 700 en 1954; sa principale croissance est postérieure; elle se prolonge, la commune ayant gagné 1 560 hab. depuis 1999.

Le nouveau canton de Marck a 16 commues, 38 300 hab.


Sangatte

(4 970 Sangattois 1 428 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Grand Calais Terres et Mers, 8 km à l’ouest de Calais sur la côte. Le nom équivaut à un passage dans le sable, comme l’anglaise Sandgate. La voie romaine dite Leulène, venant de Thérouanne, aboutissait à Sangatte. La ville occupe plus de 8 km de côte et son habitat comporte une agglomération secondaire proche de Calais, au nord-est, autour du fort Lapin (édifié en 1690 et ruiné) et de Blériot-Plage. Celle-ci succède au hameau des Baraques, d’où partit Blériot pour sa traversée victorieuse de la Manche le 25 juillet 1909; le nom des Baraques venait d’un centre d’accueil des pestiférés de Calais établi en 1624. La moitié nord de la commune est en plaine, tandis que la partie sud-ouest monte sur les collines de l’Artois, atteignant 151 m au mont Hubert, qui domine Escalles et qui est prolongé sur la côte par le cap Blanc-Nez.

La ville a un collège public. La population de la commune a augmenté constamment depuis le début du 19e s.: 1 000 hab. en 1845, 2 000 en 1890, 3 000 en 1960. Elle s’est encore accrue de 840 hab. depuis 1999. Sangatte s’est illustrée comme lieu d’hébergement provisoire des nombreux migrants sans papiers visant l’Angleterre; le premier baraquement d’accueil du «centre de rétention» a été rasé mais le problème demeure et les candidats à l’entrée en Angleterre sont nombreux autour de Calais. Le tunnel passe à peu près à la hauteur du centre-ville, mais sort sur le territoire de Peuplingues au sud-est. Il reste quelques traces de deux tentatives de percement du tunnel sous la Manche, qui eurent lieu en 1875 et en 1975. Le musée consacré à l’histoire du tunnel est dans la commune voisine d’Escalles. Sangatte a 300 résidences secondaires, 300 places de camping, mais n’est pas une véritable station balnéaire.