Communauté de communes Ardenne, Rives de Meuse' communauté de communes des Ardennes, à l’extrême nord, associant 19 communes et 27 300 hab. sur 27 290 ha. Givet (siège), Fumay, Revin, Vireux-Wallerand ont plus de 2 000 hab. Fromelennes (1 070 Fromelennois, 717 ha dont 368 de bois) a son village à 3 km au SE de Givet sur la rive droite de la Houille, au pied de la butte frontalière allongée de Nichet, où s’ouvrent les grottes de ce nom, riches en concrétions et ouvertes à la visite (5 000 visiteurs par an). Le finage s’étire vers le NE le long de la frontière, englobant la forêt indivise de Fromelennes. La frontière y est traversée par la D949 en direction de Beauraing. Au sud, le finage s’étire le long de la large vallée encaissée de la Houille, bordé par la frontière sur 4 km N-S, mais sans traversée. Le village de Flohimont, rive gauche, jouxte la grande usine de Tréfimétaux (tubes de cuivre, 200 emplois), au groupe KME (KabelMetal Europametal), filiale de la Società Metallurgica Italiana (SMI), après un bref passage de 2016 à 2019 au groupe finlandais Cupori. Sa création remonte à 1787; devenue Tréfimétaux en 1962, elle est passée au groupe Pechiney, qui l’a revendue en 1987 à SMI; elle a reçu de gros investissements mais resserre ses effectifs. La population de Fromelennes avait atteint 1 450 hab. en 1975; elle diminue depuis et a encore perdu 90 hab. après 1999. Rancennes (740 hab., 650 ha), juste au sud de Givet, occupe le plateau entre Meuse à l’ouest et Houille à l’est. Le petit village, au sud du finage, est relié à Givet par une file continue de maisons et petits lotissements; deux campings en bord de Meuse au NO; le château d’Aviette, propriété du département, est à l’ouest en bord de Meuse. Une réserve naturelle de la Pointe de Meuse est protégée au NE. La population a baissé de 110 hab. depuis 1999. Charnois (75 Charnoisiens, 561 ha dont 253 de bois), 4 km au sud de Givet, a un très petit village sur les reliefs entre Meuse et Houille, qui montent à 319 m au SO. Le finage atteint la frontière belge au SE le long de la Houille, qu’elle déborde tout au sud par une queue frontalière contenant le bois de Chaumont. Elle participe avec Rancennes et Fromelennes à la réserve naturelle nationale de la Pointe de Givet, qui contient 354 ha en une dizaine d’unités dispersées sur six communes (faune, flore et géologie). Landrichamps (130 Landrichampenois, 472 ha dont 364 de bois), 9 km au sud de Givet, se cache dans les bois au fond de la vallée de la Houille. Son finage est borné à l’est par la frontière. Chooz (760 Calcéens, 1 308 ha dont 760 de bois), 6 km SSO de Givet, occupe un lobe de méandre très étroit de la Meuse, orienté N-S. Le petit village est à l’est, sur la rive gauche du fleuve, redoublé à l’ouest par un lotissement. Deux petites plaines à l’ouest et au sud-ouest échancrent le relief. La principale accueille sur 200 ha la centrale nucléaire de Chooz, flanquée à l’est par une file de maisons et ateliers jusqu’au village; musée à la limite NO. L’usine comporte deux réacteurs de 1 450 MW, mis en service en 1982 et en 1996; l’ensemble emploie 800 personnes. Un premier réacteur a fonctionné de 1967 à 1991, inaugurant en France la filière à eau pressurisée, il avait été construit à 150 m sous terre. Un laboratoire d’étude des neutrinos (CEA-CNRS) est associé à la centrale. S’y ajoute une agence de travail temporaire Randstad (60 sal.). Au sud, le finage s’étend sur 3 km sur le plateau boisé, bordé à l’est par la vallée encaissée de la Houille. À l’opposé tout au nord, le pédoncule du méandre est recoupé par la grand-route (D8051), la voie ferrée et une branche nord du canal de l’Est de 900 m, dont plus de 500 m en tunnel. Foisches (230 hab., 465 ha), 6 km OSO de Givet, a son village sur le plateau au-dessus du pédoncule de méandre de Chooz, avec château (inscrit) du 17e, grotte de Tasson, camping. La limite occidentale du finage est fixée par la frontière, sans accès. Ham-sur-Meuse (240 hab., 619 ha dont 398 de bois), 6 km au SO de Givet, occupe la plus grande partie du lobe de méandre sud-nord de la Meuse précédant celui de Givet. Le petit village est sur la rive droite de la Meuse au bout du lobe. Le finage dépasse toutefois la Meuse au nord au site de Ham les Malades, mordant ainsi sur voie ferrée, route et canal. Au sud, il envoie sur le plateau boisé une queue de 4 200 m sur 600. Aubrives (970 Aubrivois, 1 073 ha dont 785 de bois), 7 km SO de Givet, a son village sur la rive gauche de la Meuse, assorti de lotissements et longé par la voie ferrée et la D8051. La fonderie d’acier Magotteaux y emploie 100 salariés en bord de Meuse à l’aval; appartenant à un groupe liégeois depuis 1976, elle est l’héritière d’une usine fondée en 1858, qui fut associée à Villerupt, et passa en 1960 par le groupe Pont-à-Mousson; elle compta jusqu’à 800 personnes en 1930. Le finage atteint la frontière belge au nord sur le plateau. Il s’étend aussi sur la rive droite en une longue bande forestière au SE, dans les Grands Bois. Assez stable entre 1954 et 1990, la population d’Aubrives diminue depuis: la commune a perdu 80 hab. après 1999. Hierges (190 Hiergeois, 405 ha dont 138 de bois), 8 km SO de Givet, est juste à la frontière à l’ouest d’Aubrives, un peu à l’écart de la vallée de la Meuse. Elle s’enorgueillit de maisons anciennes et de restes d’un château fort (classé, surtout 16e et 18e s.) que l’on attribue volontiers ici à l’ubiquiste Mélusine. Elle figure parmi les «plus beaux villages de France» et a une fabrique de produits réfractaires (Pousseur, 35 sal.), un accès routier à la Belgique. Vireux-Molhain (1 510 Viroquois, 829 ha dont 480 de bois), 11 km SO de Givet, est une commune frontalière, avec accès à la Belgique (route vers Couvin). L’habitat a une structure complexe. Sous le vigoureux bastion du mont Vireux, qui a un site archéologique, le centre avec la mairie et la gare est sur la rive gauche de la Meuse comme faubourg d’outrepont de Vireux-Wallerand, juste en amont du confluent du Viroin, rivière venant de Belgique. Son habitat est prolongé au sud par des constructions disperséées avec ateliers, gendarmerie, déchèterue et camping le long de la rooute et de la voie ferrée. Molhain est un village à l’ouest et au pied du mont Vireux, dans le vallon du Deluve donnant sur la rive droite du Viroin; ancienne cathédrale abbatiale. La vallée du Viroin réunit des ateliers et, à la frontière, la petite cité ouvrière du Maroc proche de la réserve naturelle nationale de Vireux-Molhain (trilobites du Dévonien). La rive gauche du Viroin est dominée par la butte du Terne d’Aune, site de vol libre. Le mont Vireux est prolongé vers le sud par une crête entre la Meuse et la vallée encaissée du Deluve, crête qui s’élargit un peu au sud du finage et porte le grand lotissement de la Montagne des Vignes, qui a sa propre école. Les ateliers sont de petite taille: mécanique Endel (45 sal.), engrais FCA (35 sal.) et chimie ITW (Spraylac, 25 sal.), ingénierie de radioprotection Cerap (35 sal.); Intermarché (35 sal.). La population a dépassé 2 000 hab. en 1975 (et en 1911), et a perdu 360 hab. depuis 1999. Montigny-sur-Meuse (83 hab., 810 ha dont 670 de bois), 16 km SSO de Givet, n’a que quelques maisons sur la rive gauche de la Meuse, très étroite et longée par la D8051 et la voie ferrée au pied d’un puissant coteau; église du 18e s. classée pour ses décors intérieurs. La forêt domaniale de l’Hospice couvre le plateau; ancienne carrière au nord. À l’ouest, la frontière suit la vallée encaissée du Deluve. Fépin (270 Fépinois, 579 ha dont 472 de bois) est juste en amont de Montigny à 19 km SSO de Givet à un coude de la Meuse. La commune est frontalière mais, comme Montigny, sans accès routier à la Belgique. La route et la voie ferrée suivent la rive de la Meuse. Haybes (1 910 Haybois, 2 806 ha dont 2 431 de bois), 22 km SO de Givet juste au nord de Fumay, occupe le lobe accidenté d’un méandre de la Meuse, rive droite. Le finage inclut le vigoureux versant concave de rive gauche, percé d’anciennes carrières et au pied duquel s’insinuent la D8051 et la voie ferrée mais avec très peu d’habitat. Le village est au nord du lobe sur la rive droite mais l’habitat s’est étalé sur tout le lobe, qui a été creusé par plusieurs anciennes ardoisières. Une usine du groupe La Fonte ardennaise (FA4) emploie 70 salariés (120 en 2005); un institut médico-éducatif et un camping à Moraypré au NE. La population communale est assez stable depuis 1975, mais avait atteint 2 300 hab. en 1962 et en 1925, et a baissé de 230 hab. depuis 1999. Le finage s’étend au nord jusqu’au contact de Wireux-Wallerand, dominant Fépin (site des Roches à Fépin), et surtout occupe au SE une large partie du plateau ardennais, boisée et comportant de nombreuses tourbières, où il culmine à 489 m. Le coteau droit de la Meuse est aussi puissant au sud devant Fumay qu’au nord devant Fépin, offrant points de vue et sites de vol libre. Hargnies (490 Hargniesiens, 4 224 ha dont 3 651 de bois), 21 km SO de Givet et 11 km ENE de Fumay, occupe une clairière de moins de 200 ha au sein d’un finage très étendu sur le plateau ardennais et borné à l’est par la frontière qui suit la vallée encaissée de la Houille. Une route traverse la frontière au SE vers Willerzie. Le village est fleuri (trois fleurs). La commune a eu 1 700 hab. en 1876 et sa population n’a guère cessé de diminuer depuis. Anchamps (220 hab., 226 ha dont 147 de bois), 36 km SSO de Givet, 4 km à l’est de Revin, occupe un petit lobe de méandre accidenté sur la rive gauche de la Meuse juste à l’aval du coteau accidenté et du promontoire des Dames de Meuse et face au grand cirque de méandre dominé par le mont Malgré Tout (419 m). La voie ferrée suit la rive gauche de la Meuse dans la commune juste après avoir traversé le fleuve. (3 430 Fumaciens, 3 766 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Ardennes dans l’arrondissement de Charleville-Mézières, dans la communauté Ardenne, Rives de Meuse, 32 km au nord de la préfecture dans un méandre de rive gauche de la Meuse. Le finage communal s’étend largement sur le plateau de part et d’autre de la Meuse. On y a extrait beaucoup d’ardoise et la ville a aménagé un musée de l’Ardoise; hôpital local de 15 lits, un collège public, supermarché Carrefour (30 sal.), tubes d’acier FABB21 (25 sal.), entreprise d’insertion d’handicapés (Afeih, 100 sal.). Les environs, accidentés et boisés, ont leur pittoresque et la commune s’étend assez loin à l’ouest dans la forêt du Francbois-Bryas, incluant même le versant meusien très raide qui fait face à Revin. La frontière belge descend jusqu’à la Meuse qu’elle atteint devant Fumay, en suivant la vallée encaissée de l’Alyse jusqu’à son confluent. L’industrie a compté beaucoup, mais a presque disparu: Fumay a perdu notamment les usines Piedselle (chauffage, gazinières) qui remontaient aux années 1830, ont employé jusqu’à 1 200 personnes en 1970, et laissent une cité ouvrière construite entre 1860 et 1925. La commune avait atteint 6 400 hab. en 1968 et se dépeuple depuis; elle a perdu 1 320 hab. après 1999 (+28%). Le quartier du Charnois, en amont de la ville rive gauche, au-dessus de la gare et des usines, a été inscrit parmi les «zones urbaines sensibles» puis quartiers prioritaires. (6 760 Givetois, 1 841 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Ardennes dans l’arrondissement de Charleville-Mézières, 55 km au nord de la préfecture et 15 km en amont de Dinant (Belgique). Située au bord de la Meuse au confluent de la Houille, Givet se divise en une ville ancienne de rive droite (Notre-Dame) resserrée dans l’étroite vallée de la Houille et dont les vieux ateliers ont presque disparu; une ville de rive gauche (Saint-Hilaire) plus aérée où sont les commerces; une plaine vers l’aval (les Quatre-Cheminées) où s’étalent les zones d’activités; et un environnement de collines où subsistent d’anciens forts, plus étendu à l’est de la Meuse qu’à l’ouest. Dominant la Meuse rive gauche à l’ouest de la ville moderne, le fort de Charlemont fut aménagé par Vauban sur une ancienne défense de Charles Quint; on trouve aussi un ancien donjon (tour Victoire). Givet, dont le nom dérive de gabelle (péage), est la dernière commune au bout d’une longue avancée de la frontière française en Belgique. C’est pourquoi elle est non seulement une ville-frontière, mais un centre d’échanges qui compte dans l’organisation des transports routiers (N51), ferroviaires (ligne TER de Charleville-Mézières à Givet), fluviaux (port de péniches sur la Meuse, terminus des voies à grand gabarit) et leur logistique, avec une plate-forme multimodale. Elle avait reçu un grand dépôt pour l’importation de voitures neuves, à présent désaffecté, et n’a plus de liaison ferroviaire avec la Belgique. Le port, presque éteint en 1997, a un peu repris (700 000 t après 2014); sa gestion a été confiée en 2011 à Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des Eaux (Suez). Givet est à 2 jours d’Anvers pour les péniches de 1 350 t. La navigation de plaisance dispose d’une halte nautique. La «pointe de l’Ardenne» a été frappée par la désindustrialisation. La commune ne conserve plus guère que la fabrique de plastiques Schulmann (100 sal.). Elle a un collège et un lycée publics, un Intermarché (90 sal.) et une clinique privée (33 lits); maison de retraite privée. La ville est fleurie (trois fleurs), abrite un Centre européen des métiers d’art (6 000 visiteurs par an) et un Centre aqualudique (Rives de Meuse, 20 sal.), un centre culturel et bibliothèque-médiathèque des Récollectines. Il se tient à Givet une foire aux oignons et un festival international de musiques militaires. La population communale avait atteint 7 900 hab. en 1968 et décline lentement depuis; elle a encore perdu 900 hab. après1999. Givet est le siège de la communauté de communes Ardenne, Rives de Meuse, qui rassemble 19 communes (27 300 hab.). Le nouveau canton de Givet a 12 communes, 14 300 hab., 11 047 ha. (6 170 Revinois, 3 842 ha dont 3 333 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Ardennes dans l’arrondissement de Charleville-Mézières, 23 km au NNO de la préfecture, dans la communauté Ardenne, Rives de Meuse. La ville occupe trois lobes de méandres de la Meuse encaissée, au pied du mont Malgré Tout (416 m); une ancienne «Maison espagnole» à pans de bois abrite un musée-galerie d’art contemporain; deux collèges publics, deux lycées général et professionnel publics, clinique privée (Clinea, 30 sal.) et maison de retraite Orpea (40 sal., institut médico-éducatif; centre d’aide par le travail Impro (Afeih, 35 sal.). Une «zone urbaine sensible» a été distinguée au sud-est de la ville, rive droite, sous le lycée technique. L’emploi industriel s’est fortement réduit, notamment avec la fermeture de la fabrique de machines à laver Arthur Martin, qui et plus de 500 salariés, et celle de céramique sanitaire et baignoires en fonte Ideal Standard ex-Porcher. Restent des ateliers de bicyclettes Pelerine (40 sal.), de volets roulants DDM (25 sal.), une verrerie (Le Verre industriel et ouvré, 30 sal.); un Intermarché (25 sal.). Une puissante centrale électrique (800 MW en quatre groupes, 25 salariés) dite de Saint-Nicolas, fonctionne depuis 1976 à partir de deux grands lacs-réservoirs qu’elle remplit aux heures creuses, et qui ont été aménagés sur le plateau au SO, dans les communes des Mazures et de Rocroi (bassin des Marquisades et bassin de Whitaker). Le stock d’eau utile est de 7 Mm3, la dénivellation maximale de 245 m, et la centrale travaille en moyenne trois fois par jour. Le plateau forestier à l’est de la ville relève de la commune et a été pendant la dernière guerre le siège de l’actif maquis résistant des Manises, ce que rappellent un monument près de Revin et un calvaire sur le plateau. Au SE, le site réputé des Roches de Laifour forme un hémicycle très escarpé qui domine la Meuse (rive droite) et le petit village de Laifour qui est sur la rive gauche. La population communale, qui était d’environ 5 000 hab. vers 1900 et 8 000 dans les années 1930, était montée jusqu’à 12 200 en 1968; elle diminue depuis, et a perdu 2 970 hab. dans les vingt dernières années, soit presque un tiers. (2 000 Viroquois, 2 107 ha dont 1 638 de bois) est une commune des Ardennes à 11 km au SO de Givet (Ardenne, Rives de Meuse) sur la rive droite de la Meuse, face à Vireux-Molhain à laquelle un pont la relie. Le centre est près de la rive, l’habitat s’étale vers le sud sur les collines et le finage est couvert par la forêt sur le plateau au sud-est. La commune a un collège public, une scierie (L’Ardennaise, 45 sal.), les transports par autocars Francotte (55 sal.). Sa population était montée à 2 200 hab. en 1968 et décline depuis; elle a perdu 80 habitants après1999. |