Communauté de communes des Portes du Luxembourg' communauté de communes des Ardennes à l’est, associant 50 communes et 20 400 hab. sur 52 590 ha. Carignan (siège) et Mouzon ont plus de 2 000 hab. Osnes (230 Osnésiens, 589 ha) est juste au nord de Carignan, à 3 km, dans la vallée de l’Aunois. Le finage atteint la Meuse à l’ouest, où il est traversé par la voie ferrée et la D8043. L’usine de Pure, au nord, est à moitié sur le territoire d’Osnes. Sachy (190 Sachois, 590 ha), 5 km NNO de Carignan, a son village au bas du versant droit de la Meuse, sur la D8043 et la voie ferrée. Le finage est borné au sud-ouest par la Meuse. Escombres-et-le-Chesnois (350 Heurquets, 829 ha dont 400 de bois), 10 km NNO de Carignan, a un finage boisé, limitrophe de la Belgique au nord; +70 hab. depuis 1999. Le Chesnois est un petit hameau dans les bois au NE, ancienne commune absorbée en 1828. Messincourt (620 Messincourtiens, 815 ha dont 398 de bois), 7 km au nord de Carignan, est une commune frontalière, boisée au nord, proche de Pure au SE; +70 hab. depuis 1999. Pure (590 Purotins, 650 ha dont 250 de bois), 5 km au nord de Carignan, est une commune frontalière, pourvue d’un passage routier vers Lambermont et Fontenoille et bornée à l’ouest par la vallée de l’Aunois. Dans celle-ci, le groupe Thyssen-Krupp-Prisma a une usine de profilés et produits plats Gestamp (80 sal.). Matton-et-Clémency (480 Mattonais, 1 832 ha dont 1 136 de bois), 5 km au NE de Carignan dans le petit vallon du Matton, est un village fleuri (3 fleurs) avec camping; son finage s’étend jusqu’à la frontière sur le plateau ardennais et englobe le bois du Banel et une traversée vers Fontenaille. La vallée du Matton a été naguère animée par des forges. Clémency est un hameau à l’ouest de Matton, déjà intégré en 1793. Les Deux-Villes (260 hab., 814 ha), 5 km ENE de Carignan, s’étire sur la D981, avec quelques ateliers au pied de la butte de Waumont, que flanque au nord une voie romaine. Le nom est ancien et résulte de la coexistence de deux villages, Chamouilly et Givesy, dont les noms ont toutefois disparu; +40 hab. depuis 1999. Tremblois-lès-Carignan (160 Trembloisiens, 428 ha dont 139 de bois), 8 km ENE de Carignan, est sur la D981 juste après Les Deux-Villes et avec la même trace de voie romaine; le Pâquis, affluent de la Marche, y a sa source. Au NE, une queue de 2 km atteint la frontière au milieu des bois. La mention lès-Carignan est de 1959. Mogues (240 hab., 826 ha dont 291 de bois) a son village à 10 km ENE de Carignan. Au nord, la D981 longe la forêt et passe la frontière en direction de Florenville; hameau du Pâquis de Frappant sur la route au NNE. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999 (+71%). Williers (44 hab., 226 ha), 13 km ENE de Carignan, est un petit village frontalier perché sur une butte juste à la traversée de la frontière, où la Belgique a un site gallo-romain. Puilly-et-Charbeaux (230 hab., 1 829 ha dont 476 de bois), 10 km à l’est de Carignan, associe Puilly, dans la vallée du Pâquis, et le hameau de Charbeaux 2 km à l’ouest; leur réunion est de 1828. Au NE, la commune a une extension boisée de 540 ha le long de la frontière, qui dessine un coude, mais sans traversée. Auflance (90 hab., 616 ha), 12 km ESE de Carignan, a son village dans la vallée du Pâquis, avec une tour ruinée. Le finage est frontalier et contient au sud le confluent du Pâquis et de la Marche. Sapogne-sur-Marche (140 Sapognards, 541 ha) 15 km ESE de Carignan, est dans un vallon affluent de gauche de la Marche, laquelle borne au NO le finage; celui-ci atteint la frontière sur moins de 1 km. Au bord de la Marche subsiste le château de Tassigny (16e-17e s.). Margny (210 Margnygnois, 668 ha dont 184 de bois), 19 km ESE de Carignan, est bornée au nord sur près de 8 km par la frontière belge, que suit la Marche au NO, la N88 au NE. Le village est au pied d’une butte montant à 304 m; il est voisin du village frontalier belge Villers-devant-Orval, et de l’abbaye d’Orval. À l’est, la commune est limitrophe du département de la Meuse. Elle a 40 hab. de plus qu’en 1999. Herbeuval (120 Herbeuvalois, 740 ha dont 230 de bois), 17 km ESE de Carignan, a son village à une tête de vallon affluent de la Marche. Le finage s’étend vers l’est le long de la limite du département de la Meuse mais n’atteint pas la frontière; +40 hab. depuis 1999. Signy-Montlibert (90 Signaciens-Montlibertois, 612 ha), 12 km ESE de Carignan, résulte d’une fusion des années 1790. La commune est limitrophe de la Meuse. Montlibert, au NE, est sur la D8043, à la source de la Carité, affluent de la Marche. Signy, un peu plus étoffé, est sur le versant gauche de la Carité un peu en aval; chemin des Romains et grotte au sud. Bièvres (48 hab., 730 ha dont 219 de bois), 14 km SE de Carignan, est dans un grand vallon qui descend vers la Chiers, et également limitrophe du département de la Meuse. Au nord, la commune participe à l’ermitage Saint-Wafroy; Trou du Diable à l’est. Margut (770 Margutiens, 753 ha), 9 km ESE de Carignan, est au débouché de la vallée de la Marche dans celle de la Chiers, un peu en amont de leur confluent, et au confluent de la Marche et de la Carité. Le village est traversé par la D8043, la D44 et la voie ferrée. Il a quelques restes d’ouvrages militaires avec un musée de mai-juin 1940, un golf à l’est. Un peu au sud sur le relief, à la limite de Bièvres, se trouve la chapelle moderne avec grande verrière (1957) dédiée à Saint-Walfroy (un ermite du 6e siècle), avec grotte et calvaire, sur les restes de l’ancien ermitage devenu maison de retraite puis à nouveau ermitage et maison d’accueil (70 lits); pèlerinages. Margut partage avec Carignan un collège public. La population s’est réduite de 90 hab. depuis 1999. Moiry (150 hab., 391 ha), 10 km ESE de Carignan, prolonge l’habitat de Margut au NE dans la vallée de la Marche; elle a 40 hab. de moins qu’en 1999. Fromy (84 Fromyons, 371 ha), 7 km ESE de Carignan, est sur la rive droite de la Chiers au NO de Margut, au passage de la voie ferrée et de la D8043; la Chiers limite son finage à l’ouest. La Ferté-sur-Chiers (180 Lafertois, 6,41 ha), 9 km SE de Carignan, limitrophe de la Meuse, est à 3 km au SO de Margut sur la rive droite de la Chiers au passage de la D44 et de la voie ferrée. Elle a 40 hab. de moins qu’en 1999; sur-Chiers est une addition de 1959. Malandry (80 hab., 687 ha dont 469 de bois), 8 km SSE de Carignan, limitrophe de la Meuse, est dans un vallon affuent de gauche de la Chiers, au pied du plateau jurassique boisé sur lequel s’étend le finage à l’ouest. Villy (220 Villiacois, 778 ha), 6 km SE de Carignan, a son finage limité à l’est par la Chiers. Sur un promontoire au SE, le site des anciens ouvrages militaires dominant La Ferté, à la limite de cette commune, est aménagé, avec table d’orientation et nécropole nationale. La population a augmenté de 80 hab. (+57%) depuis 1999. Linay (240 Linots, 728 ha), 4 km ESE de Carignan, a son village sur la rive droite de la Chiers au passage de la D8043 et de la voie ferrée. Le finage s’étend des deux côtés de la Chiers. Blagny (1 170 Blagnynois, 742 ha), juste au SE de Carignan sur la rive droite de la Chiers, est soudée à celle-ci par une série de lotissements et conserve de petits ateliers métallurgiques, et un supermarché Carrefour (30 sal.); elle a perdu 110 habitants depuis 1999. Sailly (260 Saulois, 1 280 ha dont 298 de bois), 4 km au sud de Carignan, est dans la plaine de la Chiers. Au sud, le finage monte sur le front de la Côte jurassique, qui domine le hameau de Blanchampagne. Ouest Vaux-lès-Mouzon (74 Vauxois, 764 ha), 5 km SO de Carignan, limitrophe de la Meuse, perche son village sur un promontoire de la Côte jurassique. Sur le plateau au sud, trois éoliennes Enercon du Champ aux Roches (6 900 kW, allemand Juwi). Au SE, une extension du finage le long de la limite départementale contient le petit hameau de Sart. Euilly-et-Lombut (120 hab., 1 011 ha), 4 km à l’ouest de Carignan, a son village sur une colline du versant gauche de la Chiers et le hameau de Lombut à la limite du finage au NO, avec un château; leur réunion est de 1828. Tétaigne (130 Tétaigneux, 579 ha), 4 km NO de Carignan, et sur la rive gauche de la Chiers, qui limite son finage à l’est. Brévilly (370 hab., 730 ha), 8 km NO de Carignan, a son village au pied du versant gauche de la Chiers, avec en annexe au bord de la rivière le hameau des Forges de Brévilly. L’usine sidérurgique de la SMBI (Société métallurgique de Brévilly, 100 sal.) a été liquidée par son nouveau propriétaire Oxford Automotive (Canada) en 2005; transports Davène (25 sal.). Douzy (1 960 Douzynois, 1 276 ha dont 240 de bois), 12 km ONO de Carignan sur la rive droite de la Chiers dans la large plaine de sa confluence avec la Meuse, est traversée par la voie ferrée et la D8043 à l’embranchement de la D964. Au sud de la Chiers est l’aérodrome de Sedan (code LFSJ), assorti d’un musée des débuts de l’aviation et d’un parc de loisirs: c’était le fief de Roger Sommer, pilote et constructeur de 1908 à 1912 et membre de la riche famille d’industriels sedanais; l’aérodrome, avec un actif aéroclub, dispose de trois pistes de 700, 800 et 1 100 m. Douzy a aussi un complexe de loisirs avec plan d’eau, et un collège public; atelier de métallurgie (CMD, 65 sal.), forges de Magne (25 sal.), assurances Eurexo (55 sal.), nettoyage Derichebourg (180 sal.). L’habitat s’étire un peu vers le nord le long du ruisseau de Magne. Exceptionnellement en Ardennes, la commune a vu sa population augmenter de 410 hab. après 1999, dont 140 apportés par l’absorption en 2015 de Mairy, au sud, sur la D964, flanquée à l’ouest d’une série d’étangs de sablières de la Meuse. Remilly-Aillicourt (790 Glageots, 1 326 ha dont 192 de bois), 17 km ONO de Carignan, est sur la rive gauche de la Meuse, accompagnée d’une dérivation dite Coupure de Remilly, au confluent de l’Ennemane, avec un château; atelier de mécanique (Fetrot, 40 sal.), viandes Bouchers Services (65 sal.), nettoyage Exanet (55 sal.). Aillicourt est un hameau un peu en aval au NO; hameau du Petit-Remilly en amont au SE. Angecourt (400 Dadas, 373 ha), 20 km à l’ouest de Carignan, est un village-rue au bas du versant droit de l’Ennemane sur la D6, avec un faubourg d’outrepont. La commune a 50 hab. de plus qu’en 1999. Villers-devant-Mouzon (100 Villerois, 453 ha dont 131 de bois), 12 km à l’ouest de Carignan, 5 km NO de Mouzon, est sur la rive gauche de la Meuse. Autrecourt-et-Pourron (350 Autrecourtois, 1 204 ha dont 500 de bois), 4 km ONO de Mouzon, ont fusionné en 1827. Autrecourt est au nord dans un vallon qui débouche sur un ancien méandre de la Meuse recoupé, Pourron au sud au pied de la Côte jurassique et au bord du ruisseau de Yoncq. Le finage atteint la Meuse au NE parmi des étangs de sablières. Haraucourt (730 Haraucourtois, 1 153 ha dont 415 de bois), 22 km OSO de Carignan, a son village au fond de la vallée de l’Ennemane et conserve une fonderie (Vignon, 35 sal.) mais a perdu 70 hab. depuis 1999. Raucourt-et-Flaba (840 Raucourtois, 2 183 ha dont 800 de bois), 18 km OSO de Carignan, est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au sud de Sedan dans la vallée encaissée de l’Ennemane. La commune est issue d’une fusion de 1828; Flaba est un hameau sur le plateau au SSE de Raucourt; usine métallurgique Turquais (T2I, 45 sal., fils, tubes et feuillards). Raucourt a une antenne du collège public de Mouzon, et a reçu en 2010, au sud-ouest sur le plateau, un parc de 6 éoliennes Vestas (12 MW). La limite sud du finage est fixée par une ancienne voie romaine rectiligne, longeant le bois de Raucourt au SO. La population communale est en régression continue depuis les 2 000 hab. de 1906; elle a baissé de 80 hab. depuis 1999. Bulson (140 Bulsonais, 647 ha dont 195 de bois), 25 km OSO de Carignan, est un petit village au plan quadrillé sur le plateau. Chémery-Chéhéry (570 hab., 2 779 ha dont 615 de bois) est née en 2016 d’une fusion. Chémery-sur-Bar (450 Chémerytons, 2 287 ha dont 455 de bois) est à 27 km OSO de Carignan, son village dans un vallon échancrant le versant droit de la Bar, qu’accompagne le canal des Ardennes. La mention sur-Bar avait été ajoutée en 1959. La commune s’était déjà agrandie en 1964 et 1966 en absorbant successivement Connage 3 km au nord, au bas du même versant, et Malmy juste à l’ouest, de l’autre côté du canal des Ardennes. La D977 traverse le finage et le village; tours du château de Rocan (15e s.) au nord de la commune, site de chauves-souris Natura 2000 dans une ancienne carrière. Chéhéry (120 hab., 492 ha dont 160 de bois) est sur la rive droite de la Bar, 6 km au nord de Chémery et sur la même route. Maisoncelle-et-Villers (72 hab., 1 108 ha dont 178 de bois), 23 km OSO de Carignan associe deux petits hameaux sur le plateau, au passage de la D27, 4 km à l’est de Chémery et 4 km à l’ouest de Raucourt. Maisoncelle a fusionné avec Villers-le-Raucurt en 1828. Artaise-le-Vivier (67 hab., 847 ha dont 261 de bois), 28 km OSO de Carignan, associe le hameau d’Artaise, sur le plateau à 4 km SE de Chémery, le petit hameau-rue du Vivier dans les bois au sud, et la mairie entre les deux mais près du Vivier. La Neuville-à-Maire (120 hab., 726 ha), 30 km OSO de Carignan, a son finage borné à l’ouest par le cours de la Bar, et traversé à l’est par la D977. La Neuville et Maire ont été fusionnées dans les années 1790; Maire est un microhameau au NO. Le Mont-Dieu (16 Montagnards Divins, 1 872 ha dont 1 149 de bois), 32 km OSO de Carignan, n’a pas de village. Elle conserve des restes de son ancienne chartreuse (abbaye de 1137), et touche au canal des Ardennes dans la vallée de la Bar. La commune est limitrophe du département de la Meuse, dont la limite suit au sud une voie romaine. Elle est traversée par la D977 et contient la forêt domaniale du Mont-Dieu, drainée par une série de canaux à l’ouest dans la plaine de la Bar, accidentée au SE sur le plateau. Stonne (42 hab., 718 ha dont 280 de bois), 23 km OSO de Carignan a un petit village perché sur une butte septentrionale des Côtes de Meuse, qui atteint 335 m et a été le lieu de combats en 1940; panorama, site du Pain de Sucre où passe la D30. La pierre de Stonne est un grès siliceux (quartzite) gris rosé ou jaunâtre des terrains oligocènes et miocènes des Ardennes, connu des géologues, dont des blocs ont notamment été utilisés comme mégalithes. La Besace (140 Besaciens, 1 397 ha dont 345 de bois), 19 km OSO de Carignan, est bornée au nord par la voie romaine rectiligne. Le village est sur le plateau, près du croisement des D30 et D6; petit hameau de Warniforêt au SE. Beaumont-en-Argonne (440 Beaumontais, 3 105 ha dont 1 347 de bois), 17 km SO de Carignan, serre son village dans un vallon qui descend à l’est vers la Meuse; belle place à arcades des 15e et 18e s. Au sud, la commune empiète sur la forêt domaniale de Belval et va jusqu’à la limite de la Meuse, qui suit le ruisseau de la Wame. La mention en-Argonne a été ajoutée en 1928. Létanne (130 Létannois, 750 ha), 16 km SO de Carignan, est au débouché du vallon de Beaumont sur la Meuse et limitrophe du département de la Meuse. Au nord, le versant gauche escarpé de la Meuse offre un site de vol libre à la Côte Saint-Georges. Le cours de la Meuse fixe la limite orientale du finage. Yoncq (100 hab., 1 550 ha dont 474 de bois), 14 km SO de Carignan, a son petit village dans un vallon encaissé qui atteint la Meuse en aval de Mouzon. Tout au sud, monument de la bataille de Yoncq (août 1914). (2 930 Yvoisiens, 1 401 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Ardennes dans l’arrondissement de Sedan, 22 km ESE de celle-ci, sur la rive droite de la Chiers. Elle s’appela Yvois jusqu’au 17e s., nom issu d’un latin Epoissium, et son pays fut érigé en duché par Louis XIV pour la branche Savoie de sa famille, d’où son nom nouveau, tiré de la ville italienne homonyme. Vauban la fortifia; il en reste quelques traces, mais la ville a été très endommagée par les guerres, et reconstruite après 1945. Carignan a quelques industries métallurgiques: la Foulerie (groupe Fomas Ovako, 130 sal., laminage, bagues d’acier), passé de SKF à l’italien Fomas en 2005; ATM (découpage, 35 sal.), Tagar (métallerie, 25 sal.), Mecanyvois (mécanique, 25 sal.), mais la principale unité est Amphenol Air LB (composants électroniques, 280 sal., états-unien). La ville a aussi deux maisons de retraite privées; un collège public, partagé avec Margut. La population communale diminue depuis le maximum de 1975 (3 700 hab.), perdant encore une centaine d’habitants entre 1999 et 2008. Carignan est le siège de la communauté de communes des Portes du Luxembourg (50 communes, 20 600 hab.). Le nouveau canton de Carignan a 38 communes et 16 200 hab. sur 37 456 ha. (2 310 Mouzonnais, 4 173 ha dont 807 de bois) est une «commune nouvelle» issue de la fusion de Mouzon et Amblimont en 2016, dans la communauté des Portes du Luxembourg. Mouzon (2 090 Mouzonnais, 3 443 ha dont 760 de bois) était un chef-lieu de canton des Ardennes, 18 km au SE de Sedan sur la rive droite de la Meuse, 7 km OSO de Carignan. L’ancienne bourgade marchande Mozomagos, chef-lieu de pagus, se trouvait sur la voie romaine de Reims à Trêves, dont il reste des traces dans les chemins et au site archéologique du Flavier. Elle eut une abbaye au 9e s. et devint ensuite une place forte, dont il reste quelques remparts; il en vient une belle église abbatiale gothique du 13e s. (et 15e-16e), longue de 65 m, avec grandes orgues; port de plaisance. Mouzon fut le fief de la firme Sommer, maintenant divisée en deux fabriques de tapis et moquettes pour automobiles (140 sal. chacune), au groupe Faurecia (PSA-Peugeot), qui a aussi sur place un centre de recherche-développement. Arcelor-Mittal a un atelier sidérurgique de 100 sal. (produits plats et traitement de surface). Mouzon dispose d’un collège public (avec antenne à Raucourt), d’un musée du Feutre (1987) et d’un musée d’histoire locale dit de la tour de la porte de Bourgogne; maison de retraite publique. La commune a absorbé en 1965 Villemontry, au sud (90 hab.), sur le versant gauche de la Meuse, portant ainsi son nombre d’habitants à 3 300 hab.; depuis, sa population diminue et elle a encore perdu 590 hab. après 1999. Amblimont (220 hab., 740 ha) est à 4 km au NO de Mouzon sur le versant droit de la Meuse; elle a gagné 60 hab. depuis 1999. Les Sommer à Mouzon. La famille Sommer, d’origine lorraine, s’est installée à Mouzon après l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne. Alfred Sommer a créé la firme Sommer en 1880 à Mouzon, pour la fabrication de feutres. La société s’est associée en 1972 avec Allibert, industriel à Monestier-de-Clermont en Isère dans le Trièves, où il avait créé une usine de chaussures en 1910 et où il était passé à la production de sols plastiques en 1950. Sommer-Allibert est alors devenu un champion du revêtement de sols en plastiques et a acquis en 1986 des parts du canadien Domco, firme créée en 1872, spécialiste de parquets et de linoléum, puis la division linoléum de l’allemand Tarkett en 1997, une firme d’origine suédoise, absorbée par Pegulan en 1987. Et finalement c’est Tarkett (7 400 sal.) qui substitue à Sommer-Allibert son nom et son siège de Frankenthal, et Domco qui rachète Tarkett en 1999… Une partie de la production de Sommer-Allibert est passée au groupe Faurecia en 2001, issu de Bernard Faure et devenu propriété du groupe Peugeot-PSA. C’est pourquoi Sedan et Mouzon fabriquent à présent, à partir de Sommer, d’un côté des plastiques pour automobiles Faurecia, de l’autre des revêtements de sols Tarkett. Dans un tout autre domaine, Roger Sommer, fils du fondateur Alfred, né en 1877 en Meurthe-et-Moselle et arrivé enfant à Mouzon, se lance plus tard dans l’aventure des sports mécaniques. Il achète un avion Farman en 1909 et bat en août 1909 le record du monde de durée en vol (2h27); il se fait constructeur et fabrique 180 avions en trois ou quatre ans, avec une soixantaine d’ouvriers en 1910; mais la concurrence est déjà rude et les commandes de l’armée cessent rapidement. Dès 1912, il préfère se consacrer à l’entreprise de feutres. Roger Sommer est mort en 1965. Son fils Raymond Sommer, né à Mouzon en 1906, est devenu pour sa part un champion de courses d’automobiles, s’illustrant en grand prix et aux 24 heures du Mans de 1933 à 1950; il s’est tué en voiture en 1950. Restent deux musées, des débuts de l’aviation à Douzy, du feutre à Mouzon; l’aéroclub de Douzy et le club d’aéromodélisme portent le nom de Roger Sommer. |