Communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles (CC VBA)

Vallée des Baux-Alpilles

'

Highslide JS

la seule communauté de communes des Bouches-du-Rhône, associant 10 communes et 27 800 hab. sur 31 980 ha. Saint-Rémy-de-Provence (siège), Fontvieille, Maussane-les-Alpilles, Mouriès, Paradou, Saint-Étienne-du-Grès ont plus de 2 000 hab.

Eygalières (1 770 Eygaliérois, 3 397 ha dont 1 297 de bois) est la plus grande et la plus peuplée des autres communes, 8 km ESE de Saint-Rémy-de-Provence. Elle est qualifiée de «village de caractère» avec notamment une chapelle du 12e s., un musée historique dans une chapelle du 17e s., le manoir renaissance du mas de la Brune. Elle accueille la fabrique de serres d’horticulture Richel (190 sal.) et une maison de retraite (30 sal.), 340 résidences secondaires. Eygalières avait déjà 1 500 hab. dans les années 1850, mais était descendue à un millier en 1954; la population a augmenté lentement; puis a baissé de 110 hab. après 1999. Au sud, la commune monte à la crête des Alpilles, où a été installé le refuge Jean Moulin. Dans la plaine au nord passe la branche septentrionale du canal des Alpilles; château de Sounègues, 113 ha de vignes.

Aureille (1 570 Aureillois, 2 174 ha dont 847 de bois), 8 km à l’ouest de Saint-Rémy-de-Provence, associe au sud une partie de plaine, irriguée par le canal de Craponne, au nord un fragment du versant méridional des Alpilles. C’est un «village de caractère» avec des restes castraux du Castellas (12e s.), fontaines et oratoire, tour de l’horloge, borne milliaire, arènes. La commune n’avait que 300 hab. dans les années 1930 (700 vers 1850) et croît surtout depuis 1980 (+180 hab. après 1999).

Les Baux-de-Provence (350 Baussencs, 1 200 hab., 1 807 ha dont 1 256 de bois) 10 km au sud-ouest de Saint-Rémy-de-Provence par la route (6 km à vol d’oiseau) est dans les Alpilles. Le village se nommait simplement Les Baux avant 1958; sa population ne varie que faiblement; elle a diminué de 90 hab. depuis 1999; elle atteignait 500 hab. au début du 19e s. Il est très célèbre, et classé parmi les «plus beaux villages de France», en raison d’une réunion originale de reliefs ruiniformes et d’un vieux village perché et difficile d’accès, mais qui est visité par des dizaines de milliers de touristes chaque année.

Il conserve des restes du château seigneurial, donjon et tour sarrasine, porte d’Eyguières, des machines de siège, l’ancien hôpital Quiqueran, des hôtels particuliers à façades renaissance; une vingtaine de bâtiments sont classés et il propose un musée du château, un musée des santons, les musées d’art Louis Jou (1881-1868, gravures) et Yves Brayer (1907-1990, peintures) et des galeries d’art. Au pied du village, se tient l’hôtel de grande réputation gastronomique l’Oustau de Baumanière (100 sal.); aux Baux sont aussi les hôtels la Cabro d’Or (35 sal.) et Carita (30 sal.) et, au total, près de 200 chambres d’hôtel. Aux environs, s’ouvre le Val d’Enfer avec un petit pavillon de la Reine Jeanne (1581) et une moderne «cathédrale d’images»; panorama à 368 m d’altitude; golf et château viticole de Manville (80 sal.).

La commune cultive 93 ha de vignes et son nom a été accordé à une appellation contrôlée (aoc) obtenue en 1995 sous le nom des baux-de-provence pour des vins rouges et rosés; elle porte sur 325 ha dans 8 communes des Alpilles (grenache, syrah et mourvèdre principalement); le syndicat est aux Baux (mas Carita); cave de Sarragan dans une ancienne carrière.

On appelle en général Vallée des Baux une dépression longitudinale au pied méridional des Alpilles, qui n’est pas une vraie vallée et où n’est pas le village des Baux; c’est ainsi que les marais des Baux sont dans les communes de Paradou et Maussane-les-Alpilles. Mais l’expression a du succès, en raison de la célébrité des Baux, et entre dans le nom de l’intercommunalité. De ce fait, trois appellations contrôlées (aoc) ont été obtenues en 1997 sous le nom de vallée-des-baux pour l’huile d’olive, les olives cassées et les olives noires des Alpilles. Elle porte sur quatre variétés d’olives (salonenque, béruguette, verdale et grossane), produites sur des terroirs des plus variés. Le siège syndical est à Eygalières.

Mas-Blanc-des-Alpilles (380 Masblancais, 157 ha) est une minuscule commune, 6 km à l’ouest de Saint-Rémy-de-Provence, nommée Mas-Blanc jusqu’en 1966, restée autonome au pied du relief des Alpilles: elle a un château du 18e s. et se livre aux cultures maraîchères. Elle n’avait pas encore 140 hab. en 1975; sa population est stable depuis 1999.


Fontvieille

(3 820 Fontvieillois, 4 018 ha dont 3 006 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CC Vallée des Baux-Alpilles, 11 km au NE d’Arles. La commune réunit un bel ensemble de sites et monuments. Une tour et d’anciens moulins dont celui «de Daudet» censé avoir inspiré les Lettres de mon Moulin, restauré et doté d’un petit musée consacré à l’écrivain Alphonse Daudet (1840-1897), ainsi que deux arènes, sont au village ou aux environs. Le finage atteint au nord le versant sud des Alpilles rehaussé par les crêts du mont Valence (234 m) et du mont Paon (230 m). Vers le sud subsistent trois dolmens et quatre grottes-dolmens; l’autel gallo-romain de la Coquille, près d’un rocher sculpté préhistorique; l’oratoire Saint-Victor; l’aqueduc romain de Barbegal à la limite sud de la commune (4e s.), avec une meunerie du 4e siècle; les vestiges romains de Cabaron (ou Caparon); au sud-ouest, les grottes et ruines castrales du Castelet et la butte isolée du mont de Cordes, près de l’abbaye de Montmajour. Le château de Montauban (18e s.), où fut accueilli A. Daudet, offre un parc public; château d’Étoublon (16e s.). Fontvieille a un institut médico-éducatif (100 places), cultive 44 ha de vignes et dispose d’une coopérative fruitière. La commune a eu 2 000 hab. dans l’entre-deux-guerres, après avoir momentanément dépassé les 3 000 en 1866; sa population a augmenté lentement de 1950 à 1990 (+260 hab. après 1999).


Maussane-les-Alpilles

(2 410 Maussanais, 3 160 ha dont 1 148 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CC Vallée des Baux-Alpilles, à 10 km au sud de Saint-Rémy-de-Provence. Elle s’orne des rochers d’Entreconque, de traces de la Via Aurelia avec colonne miliaire, des châteaux de Monblan et de Saint-Roman (18e s.), du château Querry (19e s.), d’un musée des santons et d’arènes. Le finage atteint au sud la plaine de la vallée des Baux et l’étang du Comte. Il est le lieu d’une forte production oléicole qui, en dépit des publicités de sa concurrente et voisine Mouriès, s’affiche la plus abondante de France (3 900 hl/an) avec une coopérative et un autre moulin, et plusieurs confiseries d’olives; maison de retraite (40 sal.). Le nom de la commune a été allongé en 1968; sa population était de 1 100 hab. entre 1930 et 1960 (contre 1 800 en 1860) puis elle a augmenté; le gain a été de 410 hab. (+20%) après 1999.


Mouriès

(3 460 Mouriésens, 3 825 ha dont 916 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CC Vallée des Baux-Alpilles, 16 km SSE de Saint-Rémy-de-Provence au pied des Alpilles dans la plaine de la Crau. Elle était déjà un bourg étoffé au 19e s. (2 200 hab. en 1866) mais la commune s’était dépeuplée jusqu’à 1 300 hab. entre 1930 et 1950; sa population croît depuis, assez régulièrement; elle a augmenté de 650 hab. après 1999 (+23%). Mouriès se veut la première commune oléicole de France avec 80 000 arbres et trois moulins dont un coopératif, mais Maussane-les-Alpilles lui dispute ce rang; on y cultive aussi 104 ha de vignes. La commune offre des arènes et spectacles camarguais. Au nord, les Alpilles abondent en sites d’escalade et le beau décor de la Vallongue, l’oppidum des Caisses de Jean-Jean. Dans la plaine au sud, le Mas de Brau (16e s.) a des jardins classés; château de Beauregard, jardins et golf au château de Servanne, jardins des mas de Jacquet et Viguery (18e au 20e s.).


Paradou

(2 150 Paradounais, 1 615 ha dont 400 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CC Vallée des Baux-Alpilles, juste au sud des Baux, au pied des reliefs. Elle propose un musée en forme de Village des santons. Au sud, son finage s’étend dans les anciens marais des Baux, où subsiste un lac. La commune avait 530 hab. en 1968 et sa population a plus que doublé depuis; elle a augmenté de 960 hab. (+81%) après 1999.


Saint-Étienne-du-Grès

(2 540 Grésouillès, 2 904 ha dont 1 107 de bois) est une commune des Bouches-du-Rhône dans la CC Vallée des Baux-Alpilles, à 6 km ESE de Tarascon au pied des Alpilles. La commune accueille deux branches du canal des Alpilles (le Viguiérat et le Vertet), cultive 53 ha de vignes et conserve une chapelle mariale du château sur le relief. Surtout résidentielle, elle a de belles propriétés avec parcs et plusieurs jardins classés, et des arènes. Elle héberge le siège du Parc régional naturel des Alpilles, une maison familiale rurale, les entreprises de travaux publics Guintoli (320 sal.), NGE (390 sal.) et Ehtp (100 sal.): maison de retraite Colisée (45 sal.). Elle a été créée en 1935 à partir de Tarascon, avec 1 200 hab.; sa population a lentement augmenté depuis (+ 380 hab. après 1999).


Saint-Rémy-de-Provence

(9 990 Saint-Rémois, 8 909 ha dont 3 381 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône dans l’arrondissement d’Arles, 29 km au NE d’Arles, dans la CC Vallée des Baux-Alpilles. La ville est un peu en avant des Alpilles; le centre historique se tasse au sein d’un boulevard circulaire et conserve nombre d’hôtels bourgeois des 17e-18e s. Vers le sud au pied du relief est le grand site archéologique romain de Glanum avec thermes, arc de triomphe, baptistère et mausolée. Un centre archéologique avec musée est installé dans l’hôtel Sade du 15e s. Saint-Rémy offre aussi l’ancien prieuré Saint Paul de Mausole (11e-12e et 17e-19e s., qui abrite une maison psychiatrique), le musée des Alpilles (arts et traditions) dans un hôtel du 16e s., le centre d’art Van Gogh et un musée des arômes.

Le reste du finage occupe une large partie de la plaine, irriguée par le canal des Alpilles et ses diverses branches, dont le canal des Alpines qui court vers le nord en direction de Noves et de Châteaurenard. Outre les arènes de ville, la manade des Alpilles a aussi les siennes; château de Lagoy (17e-18e s.) avec parc et chapelle St-Bonnet au nord, château de Roussan à l’ouest avec de beaux jardins. À l’est, sont la chapelle de Romanin et l’aérodrome du Mazel de Romanin (LFNZ), doté d’une piste en herbe de 1 000 m, où se pratique le vol à voile (aéroclub des Alpilles, 16 planeurs). Le territoire communal englobe au sud la partie centrale du versant d’ubac des Alpilles, qui monte à 389 m à la Caume; il en déborde la crête au sud-est, à la Vallongue et Pierredon, où s’isole une chapelle mariale; il contient en tout 160 ha de vignes et de nombreuses cultures fruitières et maraîchères

La ville a un collège public et un centre de convalescence Korian Glanum (60 sal.), 400 emplacements de camping et une vingtaine d’hôtels totalisant 430 chambres. Ses principales entreprises sont Aqualux (60 sal.), qui fabrique des éclairages de piscines et tient un négoce de matériels de piscine; des fabriques d’équipements de contrôle Corail (50 sal.) et de réservoirs métalliques Chemet GLI (50 sal.), d’huiles essentielles Florame (65 sal.); semences potagères HM Clause (60 sal.); Intermarché (80 sal.). La commune, dont le nom a été allongé en 1953, avait déjà plus de 6 000 hab. entre 1840 et les années 1920; sa population a un peu augmenté ensuite, passant les 8 000 hab. en 1968. Elle a stagné autour de 10 000 hab. depuis 1999.