Communauté d’agglomération du Pays Ajaccien
'
 |
communauté d’agglomération de la Corse, associant 10 communes, 85 100 hab. sur 26 880 ha. Ajaccio (siège), Afa, Alata, Cuttoli-Corticchiato et Peri dépassent 2 000 hab.
Villanova (380 hab., 1 125 ha dont 663 de bois), 11 km au NO d’Ajaccio, a été créée en 1862 à partir d’Ajaccio et Alata. Sa limite sud passe par la pointe Pozzo di Borgo (779 m) et la Punta di Lisa (787 m) tandis que sa façade NO ouvre largement sur le golfe de Lava, par une côte rocheuse à peu près vide sauf à l’extrême nord où se groupent les pavillons de l’urbanisation récente de Costi di Villanova. Le village, très petit, se complète de plusieurs hameaux au NE; +70 hab. depuis 1999 (+23 %).
Appietto (Appiettu) (1 860 hab., 3 441 ha) est à 16 km au nord d’Ajaccio, à 430 m. Héritier d’une piève disparue au 18e s., le finage occupe le nord du Pays d’Ajaccio jusqu’à la pointe Pelusella, ornée d’une tour génoise ruinée qui domine le golfe de Lava, dont la plage accueille une urbanisation balnéaire; Biscuiterie d’Afa (35 sal.). À l’ouest du village, passe la route d’Ajaccio à Calvi, qui franchit le col de San Bastiano à 420 m. Vers l’est, la limite communale est juste au-dessus du rocher des Gozzi et le relief monte à 876 m à la Punta San Sisto. Le village est très petit, mais il est accompagné au sud et au sud-est par les deux ensembles de pavillons de Listinconu et de Vulpaja, et dans une queue à l’extrême sud par d’autres lotissements. La population a augmenté de 680 hab. depuis 1999 (+57 %).
Tavaco (Tavacu) (390 hab., 1 083 ha dont 561 de bois) est à 24 km NE d’Ajaccio, sur l’adret de la Gravona, à 450 m; la route T20 (Ajaccio-Corte) passe en fond de vallée le finage s’élève à 1 271 m au Sant’Eliseo; plastiques PCM (40 sal.) et Polytek Moulage (25 sal.), transports Corsefret Sud (30 sal.), maçonnerie Petre et Legne (25 sal.). La population a augmenté de 160 hab. depuis 1999 (+70 %).
Valle-di-Mezzana (480 hab., 699 ha dont 265 de bois) est à 20 km au NE d’Ajaccio près de Carcopino sur la même soulane de la Gravona, à 400 m, mais sans accès à la plaine. Elle a gagné 260 hab. depuis 1999 (+118 %).
(3 240 Afayens, 1 184 ha), commune de Corse-du-Sud dans le Pays Ajaccien, 12 km au NE de la préfecture. La commune n’a été créée qu’en 1852. Son finage est allongé dans le sens N-S et elle avait jadis de fortes relations familiales avec Bocognano, issues de traditions de transhumance. C’est maintenant une commune de banlieue, en croissance: elle a gagné 1 140 hab. (+54 %) depuis 1999; établissement de santé pour handicapés; magasins But (30 sal.), négoces de matériel électrique Espace Elec (55 sal.), de crèmerie Glacières d’Ajaccio (45 sal.), de matériaux Mufragri (20 sal.), transports Rocca (70 sal.), télécommunications Circet (45 sal.), conseil Rocca (45 sal.), informatique SAGES (25 sal.), constructions SAE (25 sal.) et SBTBB Baleo (30 sal.); service des eaux Proce (35 sal.). Tout au nord, le rocher des Gozzi (716 m) est un puissant escarpement au sommet duquel, sous les ruines d’un château, la vue est très étendue vers le golfe d’Ajaccio. Afa est le bureau du nouveau canton de Gravona-Prunelli (15 communes, 16 700 hab.).
(71 700 Ajacciens, 8 203 ha dont 3 200 de bois), préfecture de la Corse, précédemment de la région Corse et de la Corse-du-Sud. Le nom viendrait de ad jucium, désignant un lieu où les troupeaux passent la nuit à la belle étoile, comme une jasse (même mot) en pays occitan (le latin jacium évoque un gîte, le coucher). En effet, le site est longtemps resté très agreste, et un petit habitat y a été ruiné par les Sarrasins au 10e siècle. La véritable naissance de la ville tient à la construction, à partir de 1492, d’une base fortifiée par les Génois, depuis longtemps installés en Cismonte mais encore peu présents de l’autre côté des monts (Pumonte). Quelques dizaines de Génois et de Ligures ont peuplé la bourgade, qui fut même interdite aux Corses jusqu’en 1553: les autochtones se rassemblaient alors dans le faubourg extérieur nommé Borgo, au nord de la ville. En 1554, après un accord avec Gênes, les Français engagèrent la construction de la citadelle et la ville commença à changer d’allure et de fonction, devenant une base privilégiée de la pénétration française, puis juridiquement, en 1715, l’égale de Bastia.
La ville actuelle se tient principalement sur le rivage abrité, à l’ouest de la petite baie d’Ajaccio. La citadelle en occupe la pointe méridionale. Elle domine une vieille ville aux rues étroites et aux maisons serrées autour de la cathédrale de style vénitien, à dôme, datant de la seconde moitié du 16e siècle; on y visite la Maison Bonaparte, où naquit Napoléon. La ville ancienne est flanquée à l’ouest par une vaste esplanade, jadis place du Diamant d’après le nom d’une famille locale, à présent place du Général de Gaulle. Celle-ci, encadrée au nord par l’hôtel de police, à l’ouest par le lycée Fesch, au sud par le casino qui donne sur la plage Saint-François, est devenue le centre de la vie ajaccienne. Un peu au-delà vers l’ouest se tient l’immeuble de l’Assemblée de Corse (conseil régional). De cette place centrale partent les deux grands axes de la ville: le cours Grandval vers l’ouest, le cours Napoléon vers le nord. Au nord de la vieille ville, la place du Maréchal Foch fait passer dans la ville moderne et administrative des 19e et 20e siècles: préfecture et conseil général, hôtel de ville et halles, jardins publics, musée Fesch et bibliothèque.
Le long du rivage de l’est se succèdent en ville, du sud au nord, le port de plaisance Tino Rossi (260 places) au pied de la citadelle, le centre de congrès, la gare maritime. Puis, passé la jetée des Capucins, le mouillage des Capucins et le nouveau port de plaisance Charles d’Ornano (800 places). L’hôpital et les maisons s’étagent sur les pentes vers l’ouest et le nord-ouest de la ville en direction du Belvédère et des Jardins de l’Empereur; un peu plus loin, dans les oliviers, la maison des Milelli, ancienne résidence de campagne de la famille Bonaparte après 1797, est un but de visite.
Les limites communales débordent très largement cet espace central d’une ville qui reste d’assez petite taille pour une préfecture régionale. Le territoire de la commune s’étire en effet d’ouest en est sur près de 20 km. Vers l’ouest, il atteint les deux pointes extrêmes du capo di Feno et de la pointe de la Parata, tous deux surmontés d’une vieille tour d’alerte; ils encadrent la grande anse de Mineccia où est l’urbanisation balnéaire de Capigliolo. En avant de la Parata, à l’angle sud-ouest, émergent les hauts rochers rouges de granulite de la Grande Sanguinaire, la seule vraie île (34 ha) parmi une série d’écueils formant les Îles Sanguinaires; elle monte à 80 m et porte un phare, un sémaphore ainsi que la tour Castelluccio.
Entre la Parata et la ville, la côte rocheuse exposée au sud s’allonge sur 12 km, sous les hauteurs du mont Salario (434 m); la route qui la longe est bordée de maisons tout au long. Vers l’ouest, le quartier de Vignola a reçu une centrale électrique qui utilise l’énergie solaire et une station scientifique avec centres de recherches et d’enseignement de l’Université de Corse. En arrière du Salario, une longue dépression est-ouest, peu habitée et parcourue par une petite route tortueuse, relie la ville à l’anse de Minaccia; elle est dominée au nord par les reliefs du Pozzo di Borgo, où la Punta di Lisa monte à 790 m, point culminant de la commune.
Vers l’est, l’urbanisation entoure la rade en demi-cercle où a pris place le port de l’Amirauté et qui se termine face à la citadelle par la pointe d’Aspretto, prolongée par une jetée et où a été installée la base aéronavale, avec le centre d’entraînement des fameux plongeurs sous-marins qui avaient naguère coulé le Greenpeace en Nouvelle-Zélande. Au-delà de la pointe, s’ouvre la longue plage courbe du Ricanto, où le Conservatoire du littoral protège une réserve de 35 ha; en arrière sont la zone industrielle et la centrale électrique thermique du Vazzio, contestée pour ses pollutions, l’hippodrome et surtout, dans la plaine alluviale où débouche le Gravone, l’aéroport d’Ajaccio (codes AJA et LFKJ), dit naguère Campo dell’Oro, et à présent Napoléon Bonaparte, qui borde la plage et occupe 306 ha. Il est doté de deux pistes de 2 407 m et reçoit environ 1 600 000 passagers par an (dont 200 000 en vol international) et 5 500 t de fret et 1 000 t de poste., soit 34 000 mouvements annuels d’appareils, dont 15 000 commerciaux (32 destinations dont 16 en France), 900 de poste et de fret, 5 500 voyages privés et 13 000 vols locaux non commerciaux (aéroclubs). De nouvelles urbanisations se sont développées vers le nord-est, le long de la N194 autour de Mezzavia et, au-delà, dans les parties méridionales d’Afa et de Sarrola-Carcopino.
Ajaccio reste une ville presque entièrement tertiaire, mais abrite toutefois près de l’aéroport la plus grande usine de toute la Corse, qui travaille pour l’aviation, CCA (Corse Composants Aéronautiques, 250 sal. dont 100 à Ajaccio), apparue en 1985. Hors du centre hospitalier, de l’enseignement et des administrations, les autres principaux employeurs sont les cliniques et maisons de soins, la presse, les grands magasins. Se signalent Air Corsica (400 sal.), Air France (180 sal.), France Télévision (150 sal.), EDF (130 sal.), Orange (120 sal.) La Poste (300 sal.); hypermarchés Carrefour (200 sal.), Géant Casino (200), Leclerc (100 sal.), Leroy-Merlin (140); taxis Muvitarra (110 sal.); aide à domicile A2micile (100 sal.) et Inde Voi (50 sal.); services des eaux Eaux et Ozone (140 sal.) et Eaux de Corse (150 sal.); maçonnerie I Maestri (50 sal.); nettoyages ACPV (65 sal.), EuroNettoyage (55 sal.), AMS (85 sal.), Sud Nettoyage (75 sal.), gardiennage Arcosur (150 sal.), Hester (200 sal.).
Ajaccio offre à la visite le grand musée Fesch (beaux-arts), ainsi que le musée du Capitello (histoire urbaine) et la Maison Bonaparte dans la vieille ville, le musée A Bandera (histoire corse) derrière la préfecture; côté ouest, la grotte du Casone (ou grotte Napoléon). La ville a un théâtre municipal (Kallisté) vers le nord, deux lycées publics, 4 collèges publics et un établissement d’enseignement adapté, plus un collège-lycée catholique; deux instituts médico-éducatifs, un centre d’aide par le travail; deux centres de rééducation et un centre post-cure, une école d’infirmiers, 3 maisons de retraite dont Sainte-Cécile (90 sal.) et l’ehpad Olivier Bleu (50 sal.). L’hôpital dispose de 550 lits et les trois principales cliniques en totalisent 300; un hôpital psychiatrique de 316 places est établi au nord-ouest de la ville (Castelluccio). Deux «quartiers prioritaires» ont été définis, les Cannes et les Jardins de l’Empereur (2 850 hab. ensemble). Le port maritime d’Ajaccio a eu un trafic total de 1 370 000 t (2010) dont 360 000 aux sorties, et de 1 900 000 passagers, dont 1 100 000 hors navires de croisière: 600 000 avec Toulon, 300 000 avec Marseille, 200 000 avec Nice.
La commune cultive 80 ha de vignes; Ajaccio et ses environs ont eu droit à une appellation de cru dès 1971, et contribuent à l’AOC vins-de-corse définie en 1976. La population de la commune se serait accrue de 17 100 hab. depuis 1999 (+31 %), un taux élevé pour une ville de cette taille. Les 5 nouveaux cantons d’Ajaccio totalisent 78 600 hab.; les quatre premiers ne contiennent qu’une fraction de la commune; le cinquième y ajoute trois communes voisines, Alata, Bastelicaccia et Villanova. La communauté d’agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) groupe 10 communes (77 500 hab., 28 700 ha). L’unité urbaine se limite à la commune. L’aire urbaine a 53 communes (110 000 hab.). L’arrondissement d’Ajaccio a 116 900 hab., 81 communes, 222 400 ha.
(3 420 Alatais, 3 037 ha dont 457 de bois) est une commune de Corse, 7 km au nord d’Ajaccio, dans la communauté d’agglomération du Pays Ajaccien. Le village est juché à 450 m sur une butte et le finage, très étiré vers l’ouest, atteint le golfe di Lava, dont la plage attire quelques installations au Paese di Lava (village de vacances). L’habitat comporte toute une série de hameaux disposés autour du massif qui porte le village d’Alata, dont les principaux sont Castagnola à l’ouest, Pichio au nord, Tuscia à l’est où passe la D81 vers Cargèse et Piana. Au sud, s’isole le château de la Punta, ancienne propriété de la famille Pozzo di Borgo, édifié en 1886-1894, avec des terrasses et une vue étendue; il réemploie des éléments venus des Tuileries de Paris après les destructions de la Commune, s’efforçant de reproduire le pavillon Bullant, apparemment pour narguer tout près d’Ajaccio le vieil ennemi héréditaire qu’était la famille Bonaparte; la Punta était un lieu de visite et un quasi-musée, classé en 1977 juste avant un grand incendie en 1978; la restauration a été achevée en 1996 et le château est propriété du département depuis 1992. Tour de télévision et panorama à la pointe Lisa (790 m); constructions 3A (35 sal.). La population a augmenté de 910 hab. depuis 1999 (+36 %).
(2 070 Cuttolais, 3 037 ha), commune de Corse-du-Sud dans le Pays Ajaccien, 20 km au NE d’Ajaccio, à 700 m. Elle a été créée en 1852. L’habitat s’y disperse en villages perchés au sud de la Gravona, dont le cours marque la limite nord de la commune; maison de retraite, maçonnerie Art Projection (35 sal.), viandes Mannarini (25 sal.). Cuttoli et Corticchiato sont voisins au nord, Pedi Morella et San Petru au sud. Le territoire, étiré d’ouest en est sur l’ombrée de la Gravona, monte à 1 313 m à l’Alcudina tout à l’est; un profond vallon entame la crête vers le sud en direction de la vallée du Prunelli. La population a augmenté de 680 hab. depuis 1999 (+46 %).
(2 040 hab., 2 365 ha), commune de Corse-du-Sud dans le Pays Ajaccien, 21 km ENE d’Ajaccio. Le village est à 430 m avec quelques petits hameaux à l’est de la Gravona et son finage monte à l’est jusqu’à 1 507 m à la Coma di a Petra Mala. L’essentiel du peuplement, en forme dispersée, est sur la rive gauche de la Gravona et surtout sur le plateau de rive droite, dit aussi Plaine de Peri, que traverse la T20; deux mairies annexes et la gendarmerie sont au bord de la route, 15 km au NE d’Ajaccio; hypermarché Sodeg Raffalli (105 sal.), charcuterie des Salaisons Réunies (30 sal.), nettoyage Borgo (75 sal.) travaux publics Teraco (75 sal.), bétons Betag (30 sal.). La commune a 19 ha de vignes, une église baroque de 1760. La population a augmenté de 870 hab. depuis 1999 (+76 %).
(3 320 Sarrolais, 2 701 ha) est une commune de Corse-du-Sud dans l’agglomération du Pays Ajaccien, sur l’adret de la Gravona. Les deux villages anciens, très voisins, sont à 22 km au NE d’Ajaccio, vers 450 m. La commune, qui s’étire sur 14 km du NE au SO, le long de la Gravona, est néanmoins contiguë à celle d’Ajaccio, et a reçu dans sa partie SO des urbanisations de banlieue (Baleone, Caldaniccia), dont un complexe sportif à Baleone et un parc d’activités où se sont installées des entreprises modernes. Carcopino est le berceau de la célèbre famille de ce nom, qui s’est notamment illustrée par l’helléniste Jérôme Carcopino et l’écrivain Francis… Carco. La commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973. Caldaniccia a aussi une gare et une source thermale d’eaux sulfatées, qui a été exploitée après 1831 mais a été abandonnée ensuite; centre de repos et de convalescence, maison de retraite Villa Verde (50 sal., ehpad); hypermarchés Leclerc (290 sal.) et Auchan (180 sal.), magasin Decathlon (55 sal.), négoce de surgelés Vibel (80 sal.), transports Rocca (75 sal.), travaux publics Raffali (60 sal.) et Sotrarot (50 sal.). Baleone a reçu un collège public. La population a augmenté de 1 460 hab. depuis 1999 (+78 %).