Communauté de communes du Pont du Gard
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groupement intercommunal du Gard siégeant à Remoulins et réunissant 17 communes (25 500 hab.). Remoulins, Aramon, Meynes et Montfrin ont plus de 2 000 hab. Il tire son nom du célèbre aqueduc romain, qui est dans la commune de Vers-Pont-du-Gard et qui est un site très fréquenté (1 400 000 visiteurs/an). Alentour, des grottes ont livré des restes préhistoriques de l’aurignacien ancien au solutréen (30 000 à 20 000 ans). L’aqueduc avait un tracé de 50 km et a été établi au 1er siècle de notre ère pour amener l’eau à Nîmes, par simple gravité et avec seulement 12 m de dénivellation, depuis la source d’Eure qui est à Uzès. Le pont du Gard lui permettait de franchir la profonde vallée, 49 m au-dessus du talweg, et a nécessité la superposition de trois séries d’arches d’ampleur inégale, successivement de 6, 11 et 47 arches, ces dernières sur une longueur de 360 m. Il a été abandonné dès le 6e siècle, puis restauré et accompagné d’une route au milieu du 18e s.
Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1985, et parmi les «grands sites de France», il a été à nouveau réaménagé à partir de 1996. Les installations coûteuses de muséographie et d’animation qui l’accompagnent, dotées d’un parc de 165 ha et de 75 personnes, gérées par un EPCC (établissement public de coopération culturelle) depuis 2004 sous la tutelle de la Chambre de commerce de Nîmes, visaient à limiter les possibles dégradations du monument tout en lui ajoutant expositions et spectacles; mais elles ont déçu (60 000 visiteurs/an) et leur fonctionnement est en examen. On peut aussi y organiser des fêtes et des réceptions… Une appellation de vin de pays du Pont-du-Gard s’étend à 19 communes.
Saint-Bonnet-du-Gard (860 Saint-Bonnetiers, 684 ha dont 214 de bois, 80 de vignes) est à 3 km SO de Remoulins, sur la D6086. La commune frôle le Gard à l’est près de Remoulins. Au nord et au SE, des reliefs encadrent une plaine viticole. La population a augmenté de 270 hab. depuis 1999 (+46%).
Collias (1 120 Colliassois, 2 042 ha dont 985 de bois, 150 de vignes), 10 km à l’ouest de Remoulins, est à la sortie des gorges du Gard, plutôt appelé ici Gardon, et à son confluent avec l’Alzon; sites de canoë-kayak et d’escalade; ermitage dans un vallon boisé, grotte de Pâques, deux campings. Le menhir dut Pierre Bamboche est à la limite ouest du finage. Le village est classé parmi les «villages de charme» et également en expansion: 400 hab. en 1936, 510 en 1975 et un gain de 270 hab. depuis 1999 (+32%).
Argilliers (500 Argilliérois, 667 ha dont 291 de bois), 9 km NO de Remoulins, est au pied du plateau des Gras; grotte de Bordnègre à l’ouest. Au sud, près de la D981, le parc d’un château du 18e siècle, dit de Castille est bourré de motifs à colonnes imités de l’antique. La commune n’avaot que 190 hb. en 1999.
Vers-Pont-du-Gard (1 920 Versois, 1 914 ha dont 960 de bois, 190 de vignes) a son village 6 km NO de Remoulins, largement entouré de pavillons; cave coopérative, carrières de pierres, fabrique de bétons LIB (65 sal.); un hôtel (30 sal.). C’est à 2,7 km au sud que se trouve l’aqueduc romain du Pont du Gard; sur le plateau au nord, vestiges archéologiques, musée du Pont, grotte de la Balauzière. Vers l’ouest, château Saint-Privat (17e s.). Le nom de la commune n’était que Vers avant 1971/ Sa population grandit: elle n’avait que 600 hab. en 1962 et a gagné encore 580 hab. depuis 1999 (+43%).
Castillon-du-Gard (1 800 Castillonnaist, 1 738 ha dont 905 de bois et 280 de vignes), 4 km au nord de Remoulins, juste à l’est de Vers, a une maison familiale rurale et une hôtellerie du Vieux Castillon (30 sal.), un centre d’embouteillage de boissons (Compagnie Rhodanienne, 40 sal.). Beau village méditerranéen bien restauré, il figure aussi parmi les «villages de charme» et il attire: il ne comptait que 320 hab. entre 1930 et 1950 (750 au milieu du 19e s.); il a encore gagné 800 hab. depuis 1999 (+80%). La moitié du finage, au nord, est sur le plateau des Gras, qui porte la forêt de Saint-Martin.
Saint-Hilaire-d’Ozilhan (1 080 Saint-Hilairois, 1 666 ha dont 990 de bois et 370 de vignes), 5 km NNE de Remoulins, à l’est de Castillon, a des restes de remparts et de château, et une chapelle préromane qui remploie des pierres de l’aqueduc; cave coopérative. Le finage est sur le plateau calcaire au nord et à l’est. Sa population a doublé entre 1962 et 1999, et a gagné que 430 hab. depuis (+66%).
Valliguières (590 Valliguiérois, 1 925 ha dont 1 402 de bois, 148 de vignes) est au nord de Castillon sur la grand-route (D6086 ex-N86)), dans une petite dépression du plateau, 9 km au nord de Remoulins. +220 hab. depuis1999 (+59%).
Pouzilhac (720 Pouzilhacois, 1 604 ha dont 800 de bois, 238 de vignes), 14 km au nord de Remoulins, sur la N86 aussi, y occupe une autre clairière; +280 hab. depuis 1999 (+64%).
Fournès (1 090 Fournésans, 1 766 ha dont 428 de bois), 3 km ESE de Remoulins, est sur le passage de l’A 9 (échangeur avec la N100) et cultive 500 ha de vignes (cave coopérative); fabrique de carreaux de céramique Parefeuille (groupe italien, 140 sal), négoce France Boissons (50 sal.), transports ITM (groupe Intermarché, 35 sal.). La population de Fournès a doublé entre 1962 et 1999 et a ajouté 360 hab. après 1999 (+47%). Le finage est étiré du SSO, où il atteint la rive droite du Gard, au NNE, om il monte sur le plateau. La voie ferrée de Nîmes à Avignon le traverse au sud.
Estézargues (570 Estézargais, 1 159 ha dont 610 de bois), 8 km à l’est de Remoulins, se partage entre garrigues (aire de repos de l’A9) et plaine viticole (530 ha de vignes, cave coopérative); elle a gagné 180 hab. depuis 1999 (+46%).
Domazan (940 Domazannais, 1 142 ha dont 260 de garrigues), 10 km ESE de Remoulins, est très viticole (790 ha de vignes), mais a reçu deux zones d’activités, dont celle du Plateau de Signargues sur la N100, où se sont établis les laboratoires Pasquier (55 sal., médicaments), une métallerie (Falco, 25 sal., emballages et fûts), un atelier d’héliogravure (Gravure d’Azur, 30 sal.); transports Capelle (50 sal.), négoce de fournitures Applanat (30 sal.), négoce alimentaire Zolux (35 sal.), magasin Darty (20 sal.); peinture Lassarat (45 sal.); un camping. Au château du Bosc au NE, musée de vélos, motos et avions. La commune n’avait pas 400 hab. en 1962; elle a gagné 190 hab. depuis 1999. Son finage s’arrête au nord au pied du plateau; quelques butets au sud.
Théziers (1 080 Théziérois, 1 134 ha dont 450 de vignes), 8 km SE de Remoulins, est dominé par la butte du Castélas (chapelle); sa population croît lentement (550 hab. en 1954), gagnant 190 hab. depuis 1999. La voie ferrée Nîmes-Avignon et la LGV se croisent au sud-est du finage.
Meynes, Montfrin et Aramon complètent l’intercommunalité au sud, les deux dernières au bord du Rhône.
Comps (1 780 Compsois, 860 ha dont 170 de vignes à l’ouest) est au-delà, 12 km SSE de Remoulins, 6 km au nord de Beaucaire, au confluent du Gard et du Rhône; des habitats troglodytiques sont sur le massif calcaire de l’Aiguille, au sud, que la commune partage avec Beaucaire; la population a augmenté de 270 hab. après 1999.
(4 330 Aramonais, 3 116 ha dont 230 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du Gard dans l’arrondissement de Nîmes, 13 km au SO d’Avignon, au bord du Rhône et dans la communauté du Pont du Gard. La commune se partage entre un plateau de garrigues au nord et une plaine au sud, qui subit les débordements éventuels du Rhône et même du Gard, comme lors de la catastrophe de septembre 2002. Cette situation pose quelques problèmes à ses industries, liées au Rhône.
Aramon fait figure en effet de port industriel. Son finage a reçu une grosse centrale thermique EDF en aval, fonctionnant au fioul, avec port pétrolier, deux tranches de 700 MW et 130 salariés. Il accueille aussi la grosse usine chimique Sanofi (810 sal.) qui fabrique des bases pour médicaments, Expansia Chimie (produits organiques de base du groupe Beaufour-Ipsen, 160 sal.), la production de semences maraîchères Rijk Zwaan (120 sal.), la fabrique d’emballages en bois Escudier & Verger (60 sal.); une cave coopérative, un collège public. Aramon a un centre intéressant, avec le château du 18e et son parc, de belles maisons des 17e et 18e, des arènes taurines; halte fluviale Un pont sur le Rhône donne accès à Barbentane. La commune a eu plus de 2 800 hab. au 19e s. et sa population s’était abaissée à moins de 1 400 hab. en 1954; elle augmenté depuis, passant les 3 000 hab. en 1975, et s’est accrue de 510 hab. après 1999.
(2 580 Meynois, 1 666 ha dont 220 de bois et 460 de vignes) est une commune du Gard dans la communauté du Pont du Gard, 18 km à l’ENE de Nîmes. Le village serre ses maisons en rond au-dessus de la plaine du Gard et à l’abri des crues; lycée privé d’enseignement professionnel agricole et de machinisme et maison familiale rurale; cave coopérative. Le finage frôle à l’est la rive gauche du Gard; il est traversé par la D9861 du nord au sud, les voies ouest-est l’évitent. La population communale a sensiblement augmenté depuis les années 1950 où elle était de 770 hab., et a encore gagné que 440 hab. depuis 1999 (+47%).
(3 260 Montfrinois, 1 529 ha dont 750 de vignes et vergers et 300 de bois) est une commune du Gard dans la communauté du Pont du Gard, 8 km OSO d’Aramon sur la rive gauche du Gard. Le vieux centre, au plan en damier, ne manque pas de charme; restes d’une commanderie de Templiers et d’un hospice de Saint-Jean, église romane. La commune a aussi un château du 18e s. restauré, avec parc en terrasse, qui fut propriété de Marie-Claire Mendès-France et où son fils Jean-René de Fleurieu a équipé une production viticole et oléicole (moulin des Ombres); Intermarché (35 sal.), cave coopérative, camping. Le finage déborde au sud-ouest sur la rive droite du Gard, avec un étang de 22 ha au nord, un Faubourg du Pont et la trace de l’ancienne voie ferrée, devenue piste cyclable. La LGV traverse le finage au sud-est.La commune a eu plus de 2 500 hab. au 19e siècle et sa population s’était abaissée aux environs de 1 600 entre 1926 et 1956; elle augmente depuis (+290 hab. après 1999).
(2 350 Remoulinois, 824 ha dont 200 de vignes et 128 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Gard, 22 km ENE de la préfecture sur la rive gauche du Gard. La ville est un carrefour complexe de voies ferrées et de routes (N86 et N100), proche d’un échangeur de l’A9 et dont les traversées du Gard ont longtemps hésité, comme le montrent les restes d’anciens ponts. Surtout, Remoulins est la ville du «Pont du Gard», qui est à 4 km au NO; sa population était de 1 300 hab. environ entre 1870 et 1950, puis s’est un peu étoffée et son niveau oscille depuis 1975; elle a augmenté de 330 hab. après1999.
Le centre a beaucoup de maisons anciennes de belle apparence; collège public, fabrique de plastiques Sirap (120 sal.), charpentes Idee (25 sal.), constructions Moug (25 sal.), cave coopérative; clinique (Clinea, 110 sal.) avec section pour maladies nerveuses; supermarché Carrefour (60 sal.), gardiennage GSP (30 sal.); cultures et fête de la cerise. Le finage s’étend des deux côtés du Gard. deux campings sont sur la rive droite. Tout au NO, près du Pont du Gard, se découvrent l’abri préhistorique de la Salpêtrière et le petit aqueduc de Valmale enjambant le vallon de ce nom. Un peu plus au SE, le vallon de la Sartanette est traversé par un autre petit aquedu et cache la grotte de la Sartanette.
Remoulins est le siège de la communauté de communes du Pont du Gard, qui réunit 17 communes et 25 500 habitants.