Communauté de communes de Brocéliande' intercommunalité d’Ille-et-Vilaine, groupant 8 communes et 17 600 hab. sur 29 700 ha. Le siège est à Plélan-le-Grand. Plélan et deux autres communes, Bréal-sous-Montfort et Saint-Thurial, dépassent 2 000 hab. Brocéliande est le nom d’une forêt mythique des légendes arthuriennes, quelque part en Bretagne intérieure; certains érudits la situeraient vers Rostrenen, et de toutes façons elle désignait un espace forestier imprécis, voire simplement mythique, au centre de la Bretagne; mais la mode récente est de l’assimiler à la forêt de Paimpont, et d’autant mieux que le nom de celle-ci n’est pas très joli; aussi tend-on de plus en plus à remplacer Paimpont par Brocéliande, autrement plus flatteur pour la publicité. Les nouvelles institutions consacrent ce glissement. «La forêt fait revivre les légendes celtiques, et en particulier celle du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde, en vogue depuis le début du XIIe siècle, grâce aux œuvres de Chrétien de Troyes. Elle abrite aussi d’autres légendes de Bretagne. Au départ, la légende arthurienne est, il faut le rappeler, le fruit d’une habile propagande initiée par la dynastie angevine des Plantagenêts, qui se présente comme descendante de Charlemagne et souhaite asseoir son pouvoir. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, ayant triomphé contre Harold, a envahi la Grande Bretagne. Les Plantagenêts doivent désormais songer à se construire une légitimité: celle-ci sera élaborée à partir de la mise en roman et de l’invention, il faut bien le dire, de la légende du Graal. Autre fait important: les auteurs font remonter les origines de la légende jusque dans l’Antiquité, ce qui à l’époque, est la seule filiation possible. En effet, la culture des clercs reste essentiellement antique, malgré le filtre des autorités chrétiennes, pour qui il n’y a de culture qu’ecclésiastique. Les légendes du graal sont donc le fruit d’une invention, mais pas dénuées de poésie et de mystère cependant, lesquels commencèrent à hanter la forêt de Brocéliande il y a quelque neuf siècles.» (http://www.clioetcalliope.com/balades/bretagne/broceliande.htm) En Morbihan, une autre communauté a pris le nom De l’Oust à Brocéliande. Paimpont (1 710 hab., 11 028 ha dont 7 186 de forêt) est à 6 km ONO de Plélan. Le bourg, qui dérive d’un monastère du 7e s., est dans une clairière au bord d’un étang à son nom. La commune contient la plus grande partie de la forêt de Paimpont, vaste massif de 7 000 ha conservé à l’ouest de Rennes, sur un plateau accidenté de roches dures de l’ordovicien (grès et schistes). Le massif est formé de chênes, avec des reboisements en pins, mais un énorme incendie en 1990 l’a beaucoup modifié en favorisant les sous-bois. Il avait été longuement exploité par de nombreux propriétaires, notamment pour les forges, ce qui l’a fait agrémenter d’étangs de barrage; un observatoire et une station biologique sont au sud-ouest du finage au bord du petit étang de Châtenay; allée couverte de l’Orgeril au SO, dolmen dit Maison de Viviane à l’ouest près du Val sans Retour, alignements mégalithiques de la Prise de Comper au nord. L’Aff borde le finage au sud. L’habitat, discret, se disperse en plusieurs clairières. Il subsiste un hameau des Forges de Paimpont, au bord de l’Aff et d’un lac de forge, au SE de la commune de Paimpont à la limite de celle de Plélan, où la forge a fonctionné de 1633 à 1884. D’autres étangs sont sur le plateau; le plus étendu est celui du Pas du Houx (70 ha), au nord-est du bourg, près duquel sont le château de Brocéliande au NO, celui du Pas du Houx au SE; clairières de Coganne et de Trédéal à l’est, de la Cannée au sud. Au NO on visite le château de Comper, d’origine féodale, restauré au 19e s., où siège le Centre arthurien qui y fait des expositions et animations — mais il est dans la commune de Concoret, en Morbihan. Le nom est réputé correspondre à penn-pont, le bout du pont. La promotion du tourisme s’est ingéniée, récemment, à y baptiser lieux, pierres et fontaines: le tombeau de Merlin, la fontaine de Jouvence, le Val sans retour, le Miroir aux fées, etc. On voit quelques restes de l’abbaye, fondée au 7e siècle, dont les murs sont du 13e et du 19e s., et une église abbatiale très remaniée du 13e au 19e s.; fontaine médiévale de Baranton à l’ouest. La commune de Paimpont a eu jusqu’à 3 500 hab. au 19e siècle; elle n’a cessé de se dépeupler qu’après 1990; elle a gagné 270 hab. depuis 1999. Le bourg lui-même figure comme «village de charme». La commune n’a qu’un camping et un hôtel de tailles modestes, et peu de résidences secondaires, mais les randonneurs sont nombreux; restaurant Le Déan (25 sal.). Saint-Péran (410 Saint-Péranais, 937 ha dont 494 de bois), 8 km NNE de Plélan, est à l’extrémité orientale de la forêt de Paimpont, où son bourg occupe une clairière; étang de la Charrière Marqué au NO. La population a doublé depuis 1999. Monterfil (1 330 Monterfillois, 1 694 ha), 12 km NE de Plélan, étirée d’ouest en est de part et d’autre du Serein qui rejoint le Meu à Mordelles, a un château et anime un festival de musique gallèse (du pays Gallo); meubles Créabois (45 sal.). Sa population a commencé à augmenter légèrement, à 27 km de Rennes, gagnant 330 hab. depuis 1999. Treffendel (1 290 Treffendelois, 1 898 ha), est à 7 km ENE de Plélan et bénéficie du long plan d’eau du barrage de Saint-Thurial sur la Chèze, qui court à la limite sud du finage. La N24 traverse celui-ci, avec un accès au sud du bourg; au nord, parc de loisirs au-dessus du cours du Serein, qui fixe la limite nord de la commune. La population a augmenté de 510 hab. depuis 1999, soit des deux tiers. Maxent (1 490 Maxentais, 3 972 ha dont 320 de bois), 6 km ESE de Plélan, touche à la rive sud du lac de la Chèze et contient, un peu plus au sud, un étang dans la vallée du Canut, en amont de celui de la Musse (Baulon); château des Hayes au sud du bourg, qui est tout à l’ouest du finage près du bois de Maxent; élevage de porcins Choice Genetics (40 sal.). La commune a cessé de se dépeupler depuis 1980 et a augmenté de 430 hab. après 1999; mais elle avait eu plus de 2 000 hab. avant 1914. (5 880 Bréalais, 3 382 ha dont 202 de bois) est une commune d’Ille-et-Vilaine à l’extrémité orientale de la communauté de Brocéliande, 20 km OSO de Rennes et 4 km au SO de Mordelles. La voie rapide N24 traverse le nord du finage, offrant un accès qui a fixé une zone d’activités juste au nord du bourg; un autre accès est au NE, à la limite de Modelles et près du château de la Haute Forêt; parc de loisirs de la Margalais à l’ouest, deux étangs, dont un au sud (la Roche, 8 ha) et un sur le Meu au nord-est; vaste parc floral des jardins de Brocéliande, sur 24 ha; château du Molant (17e s.), à l’est de la commune au bord du Meu, avec une chapelle classée. L’ensemble est considéré comme faisant partie du «patrimoine rural de Bretagne». La ville a deux zones d’activités qui occupent 300 emplois, les principales entreprises étant Saveur (Solina, 105 sal.) qui fabrique des fonds de sauces depuis 1991, les constructions Scob (60 sal.); supermarché Carrefour (40 sal.), transports Aubin (70 sal.), BSL (40 sal.) et VIT (30 sal.). La croissance récente de la population est très sensible, depuis le minimum de 1 600 hab. à 1962, et a ajouté 2000 habitants après 1999, soit un gain de plus de moitié. (3 910 Plélanais, 4 974 ha dont 488 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine dans l’arrondissement de Rennes, 36 km OSO de la préfecture. La ville est en bordure de la forêt de Paimpont, sur la N24 vers Vannes et Lorient (aires de repos de Paimpont-Brocéliande au NE, du Breil du Coq au sud). Une zone d’activités y accueille la conserverie des Charcuteries cuisinées du groupe Fleury-Michon (125 sal.) et la fabrique de produits chimiques Hydrachim (40 sal.); supermarché U (85 sal.), négoce alimentaire des Saveurs d’Antoine (25 sal.); un collège privé. La ville se veut «station verte de vacances». Le finage communal est bordé par quelques étangs; il donne au SO sur la vallée de l’Aff, à l’est sur la partie amont du lac de barrage de la Chèze, où est le château du Pont-Musard; le château et le bois de la Chèze sont au SE; étangs de Perray et des Forges au NO, château des Brieux au NE. Un parc de 6 éoliennes Enercon de 82 m (12 MW, 30 GWh) a été installé en 2008 au nord de la commune pour le belge Electrawinds, puis Elicio (Nethys, à la coopérative intercommunale wallonne Publifin). Sa population augmente un peu depuis le minimum des années 1970 (2 300 hab.) et a gagné 910 hab. après 1999; elle avait déjà dépassé 3 600 hab. au 19e siècle. Plélan est le siège de la communauté de communes de Brocéliande. (2 110 Thurialais, 1 801 ha) est une commune d’Ille-et-Vilaine en Brocéliande, 13 km ENE de Plélan-le-Grand et 25 km OSO de Rennes. Le bourg domine la vallée de la Chaise (on écrit aussi Chèze), qui traverse tout le finage et s’orne à l’ouest du plan d’eau du barrage construit dans la commune en 1975; il stocke près de 15 Mm3 d’eau pour les besoins de l’agglomération rennaise; le lac a 7 km de long et 220 ha de surface. La commune accueille le négoce agricole Flexirube (25 sal.) et le négoce de matériel de chantier Saint-Yves (45 sal.); entreprise de spectacles (Spectaculaires, 30 sal.). La voie rapide N24 traverse le finage au nord (un accès). Elle est en croissance sensible et sa population a doublé depuis 1970; elle a encore gagné 610 hab. après 1999 (+39%). |