Communauté de communes Brenne - Val de Creuse

Brenne-Val de Creuse

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communauté de communes de l’Indre associant 28 communes, 18 200 hab., 82 350 h. Le siège est à Ruffec; seule Le Blanc dépasse 2 000 hab.

L’extrémité SO du territoire est traversée par la vallée de l’Anglin.

Concremiers (670 Concremiérois, 2 811 ha dont 384 de bois) est à 6 km SO du Blanc sur la rive droite de l’Anglin; sa population est à peu près étale depuis 1975, mais elle dépassa 1 100 hab. en 1886; château des Forges au bord de l’Anglin; +40 hab. depuis 1999.

Ingrandes (320 Ingrandais, 1 112 ha), 9 km au SO du Blanc, sur la rive droite de l’Anglin. Son nom marque bien une limite historique, perpétuée par le dessin des limites de régions. Le village a un ancien château fort avec donjon (13e-14e) et, depuis 1992 un musée consacré à l’aventurier Henry de Monfreid (mort en 1974). Une maison des Abeilles est au SE. La commune est traversée par une ancienne voie romaine qui se suit jusqu’à Chauvigny et Poitiers; au sud, le site de la Croix Blanche est inscrit (31 ha, maison du 18e avec cèdres).

Mérigny (550 Mérinois, 3 177 ha dont 840 de bois), 11 km à l’ouest du Blanc, au bord de la vallée encaissée de l’Anglin, se signale par plusieurs attraits: un château classé dit des Templiers, rénové; un rocher d’escalade dominant la rivière au Roc de la Dube, une grotte, le château perché de la Rochebellusson. Au sud, ancien prieuré de Puychevrier rive gauche, chapelle et château de Plaincourault en face rive droite. La commune a aussi un abattoir, une maison de retraite (40 sal., 100 pensionnaires) et une communauté de religieux intégristes (Fraternité de la Transfiguration); viandes de boucherie Tricoche (Somevia, 25 sal.); camping au village au bord de l’Anglin, vergers au nord. La commune a eu plus de 1 000 hab. de 1836 à 1914.

Saint-Aigny (290 hab., 1 486 ha dont 283 de bois) est à 3 km NO du Blanc sur la rive gauche de la Creuse; la limite sud du finage suit une voie romaine. La population augmente depuis le minimum de 1975 (220 ha.); elle fut de 460 hab. en 1861.

Sauzelles (250 Sauzellois, 1 286 ha), 6 km NO du Blanc sur la rive gauche de la Creuse, a pour originalité un monument funéraire en triptyque creusé dans le rocher, daté des alentours de l’an 200 et classé; château et grotte de Rochefort.

Fontgombault (250 Fontgombaldiens, 1 058 ha dont 263 de bois), 9 km au NO du Blanc sur la rive droite de la Creuse, est célèbre par son active abbaye. Créée en 1091 par les bénédictins, rachetée par les trappistes en 1849, puis par un avocat en 1905, repassée ensuite aux bénédictins, elle a eu une histoire mouvementée et largement profane: on y a distillé du kirsch, fabriqué des boutons, tenu des colloques. Elle a été presque entièrement restaurée dans sa forme du 16e et occupe un large quadrilatère au bord de la rivière, avec hôtellerie et vente de produits artisanaux et agricoles, et swingolf. Un site inscrit de 210 ha y a été délimité. Le finage de Fontgombault s’étend des deux côtés de la Creuse, le village et l’abbaye sont rive droite.

Preuilly-la-Ville (170 Preuillavillois, 423 ha dont 80 de bois) est à 12 km NO du Blanc sur le rebord du plateau dominant la Creuse côté droit; gros hameau du Prépicault à l’est.

Lurais (250 Luraisiens 1 361 ha dont 367 de bois) est sur la rive gauche de la Creuse, 13 km NO du Blanc; base de loisirs, pont sur la Creuse. Le finage touche au cours de l’Anglin à l’ouest, où sont le château de Montenaut, la grotte et le rocher Saint-Berthomé.

Néons-sur-Creuse (400 Néonnais, 1 985 ha dont 232 de bois) est à 19 km NO du Blanc à l’ouest de Tournon sur le côté gauche du val de Creuse, limitrophe de l’Indre-et-Loire et de la Vienne; château du 15e au village, un autre à Soudun au SE en bord de Creuse. La population augmente un peu depuis le minimum de 1990 (370 hab.) mais avait dépassé 900 hab. en 1851. Le nom évoque un nouveau point fort (Noviodunum).

Tournon-Saint-Martin (1 180 Tournonnais, 2 582 ha dont 263 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 16 km au NO du Blanc, sur la rive droite de la Creuse; collège public, petits ateliers et commerces, maison de retraite; fromagerie Eurial (45 sal.), charpente Brémaud (30 sal.). La commune s’est nommée Tournon, puis Saint-Martin-de-Tournon et a pris son nom actuel en 1890; elle avait alors 1 600 hab., niveau qu’elle a conservé jusqu’en 1975 avant de perdre des habitants (dont -90 depuis 1999). Elle a pour jumelle Tournon Saint-Pierre qui est dans l’Indre-et-Loire juste au nord.

Lureuil (270 Lureuillois, 2 204 ha dont 382 de bois) est à 14 km au nord du Blanc sur la D975; châteaux de la Brosse et de Pazereux, colombier du 17e, étangs et lacs de Brenne dans les parties nord et est de la commune. La Boucle de Montaigu forme de part et d’autre du village un espace naturel sensible autour de deux mares, dont une associée à la maison d’accueil spécialisée des Boutardières.

Pouligny-Saint-Pierre (1 100 Cabouins, 4 745 ha dont 756 de bois), à 6 km au NNO du Blanc, a donné son nom à une AOC de fromage de chèvre créée en 1976 et portant sur 22 communes de l’Indre, en Brenne; elle concerne 3 fabricants et une vingtaine de producteurs, livrant un peu plus de 300 t par an sous la forme de pyramides à base carrée de 12,5 cm de haut et 9 cm de base, pesant 250 g; le siège du syndicat est au Blanc, plusieurs fromagers sont à Pouligny. Au sud-ouest, le finage communal donne sur la petite gorge de la Creuse en amont de Fontgombault; le site des Roches y a livré de nombreux restes paléolithiques dans ses abris et grottes des bords de la Creuse et abrite une réserve naturelle. En amont se tient le gros hameau de Bénavent, dont le château de Bénavent (18e au 20e) offre un jardin avec roseraie. Le château des Tessonnières (15e et 16e) est au nord du village, et connu pour son colombier. La commune abrite un centre médicalisé de diététique et un centre d’aide par le travail. Sa population diminuait depuis 1911 (1 300 hab.) mais a regagné 90 hab. après 1999; l’origine du gentilé Cabouin, inconnue, pourrait avoir un rapport avec la chèvre.

Douadic (460 Douadicais, 4 314 ha dont 694 de bois), à 9 km NNE du Blanc, a connu durant la dernière guerre un camp de transit pour la déportation de juifs, que commémore une stèle. Douadic s’orne du château d’Avignon (15e-16e), et accueille un atelier de préfabriqués de béton (Maubois, 35 sal.) et un centre d’aide par le travail. La commune a eu plus de 1 100 hab. durant toute la seconde moitié du 19e mais a gagné 40 hab. depuis 1999.

Rosnay (530 hab., 5 903 ha dont 1 265 de bois), à 14 km NE du Blanc qui a eu jusqu’à 1 300 hab. en 1896, conserve une très grande foire de bétail, où chevaux et ânes sont en nombre croissant. La commune a 140 hab. de moins qu’en 1999. Elle abrite un ensemble de châteaux autour de celui du Bouchet et de l’étang de la Mer Rouge, le plus étendu des plans d’eau de la Brenne (180 ha), dont le nom aurait été attribué par un ancien seigneur retour de croisades. Le site de la Mer Rouge est inscrit pour 521 ha, en partie à Douadic. Le finage comporte d’autres grands étangs, comme celui de Blizon tout au nord (93 ha), celui de Coudreau à l’est (52 ha). Le château du Bouchet, de brique rouge et de plusieurs époques (14e au 17e), est perché sur une butte à l’ouest du village. La ferme du château est devenue le siège de la Maison du Parc de la Brenne, avec écomusée, et accueille 72 000 visiteurs par an; le site est inscrit (22 ha). Celui de l’Épinière, proche, est classé sur 95 ha. À l’est du village, sur 600 ha débordant un peu sur Migné, fonctionne depuis 1972 le grand parc de transmission de la Marine nationale, nanti de treize très hauts pylônes (210 à 357 m) et d’un puissant bunker, en communication avec les sous-marins nucléaires; il occupe environ 200 personnes.

Ruffec (600 Ruffécois, 4 093 ha dont 605 de bois) en amont du Blanc à 9 km sur la rive droite de la Creuse, est le siège de la communauté de communes Brenne-Val de Creuse. Le village ne manque pas de ressources: un prieuré classé (12e et 18e), le château de Peulorge (15e et 19e) à l’est du village, le château de la Font au sud sur la rive gauche, de tous les siècles du 15e au 19e, avec donjon; l’étang des Grandes Fourdines au nord-est (73 ha). La commune est l’une des rares aux environs du Blanc à avoir gagné récemment des habitants (+40 depuis 1999).

Ciron (580 Cironnais, 5 794 ha dont 1 458 de bois), à 15 km à l’est du Blanc sur la rive droite de la Creuse, est le chef-lieu d’une grande commune étendue de part et d’autre de la rivière; nombreux étangs, dolmen et cromlech de Sennevault au nord. Le haut donjon cylindrique du château de Romefort se dresse sur la rive gauche de la Creuse. Le village, rive droite, conserve une belle lanterne des morts du 12e; maison forte de la Boissière (13e-14e et 16e-17e), avec fontaine, château de l’Épine (19e) au village, château de Chémeray (19e). En amont, le gros hameau de Scoury est au bord de la Creuse et a reçu un parc d’activités, avec la stéarinerie Dubois (100 sal.). Plus en amont encore, hameau et château de Pellebuzan. Au nord sont de grands étangs, et le château des Vouliers. La population communale a décliné de 1 100 hab. en 1896 à 520 en 1982.

Vers l’est, plusieurs communes font transition entre le pays d’Argenton et la Brenne.

La Pérouille (470 Pérouillots, 2 154 ha dont 395 de bois) est à 14 km au nord d’Argenton et 20 km SO de Châteauroux, mais à 40 km ENE du Blanc; nombreux bois et petits étangs. La population a baissé de 60 hab. depuis 1999.

Nuret-le-Ferron (310 Ferronnais, 4 729 ha dont 723 de bois) est à 33 km à l’est du Blanc à 6 km au nord de Saint-Gaultier; au NO surtout, le finage est très boisé et riche en étangs.

Chitray (190 Chitrayiens, 1 994 ha dont 330 de bois) est 25 km à l’est du Blanc sur la Creuse, rive droite. La pointe nord du finage est en Brenne, avec les étangs d’Achet et des Planches; au sud, châteaux du Tertre et de Boismarmin près de la Creuse.

Oulches (410 hab., 4 336 ha dont 1 739 de bois), 21 km à l’est du Blanc, est sur un promontoire dominant la vallée du Brion; écomusée de l’atelier métallurgique gallo-romain, centre de vacances des employés du bâtiment et des travaux publics (100 places), nettoyage Action-Net (30 sal.). La Creuse limite au nord le finage communal; le hameau de Cors est sur son coteau, face à Scoury (commune de Ciron) et s’orne du château de Cors, des 15e et 17e avec donjon; les châteaux de Longefont et de Margoux sont en amont, également au bord de la Creuse. Le finage évoque peu la Brenne, ayant moins de plans d’eau et plus de bois; maison noble de Montignon (16e) au sud-est; au sud, hameau de Saint-Nazaire, grand Bois des Corollans. La commune a eu 1 300 hab. dans les années 1880.

Rivarennes (570 Rivarennois, 3 741 ha dont 1 488 de bois) 27 km à l’est du Blanc lui fait suite sur la même rive, 3 km à l’ouest de Saint-Gaultier; église du 12e, château de la Tour au village; ferronnerie (Reignoux, 25 sal.). Le finage est très boisé; châteaux de Villeneuve à l’ouest, de la Romagère au SO, étang de Blanzay au sud. Le raide coteau de rive gauche porte le site inscrit d’Usseau (1 ha), au nom significatif de «hauteur», probable oppidum.

Thenay (910 Thenaisiens, 3 421 ha dont 1 408 de bois) est à 31 km à l’est du Blanc juste au sud de Saint-Gaultier. Le village jouxte la bourgade, de l’autre côté de la Creuse, comme un faubourg. Le finage est étendu et boisé vers le sud, où il longe celui d’Argenton; château de Landes au sud; la population est assez stable.

Au sud et proches du massif ancien, le territoire intercommunal contient ensore cinq communes.

Luzeret (150 Luzerétois, 2 678 ha dont 843 de bois) est à 34 km ESE du Blanc, 14 km SO d’Argenton sur la Sonne, affluent de l’Anglin; bois et étangs sont au nord-ouest du finage, dont la Forêt de la Lande; château de la Commanderie au village, camping de la Grande Métairie; château du Loudieu au sud-ouest.

Sacierges-Saint-Martin (320 hab., 3 117 ha dont 416 de bois) est à 32 km SE du Blanc. Son finage bocager, au dessin contourné, s’étire dans le sens SO-NE et se divise en gros hameaux comme la Minière, la Lande, le Plaix au nord; il englobe au sud-ouest le hameau de Chéniers et la forêt de Saint-Benoît. Le nom de la commune a été allongé en 1847; elle avait alors plus de 1 100 hab. et a conservé ce niveau jusque vers 1900 avant d’entamer un dépeuplement accusé.

Saint-Civran (140 Cyprianais, 1 161 ha) est à 34 km SE du Blanc; le village se serre sur une butte au-dessus de l’Abloux; hameaux de Chassingrimont et la Bitte au sud.

Chazelet (120 hab., 1 173 ha), 39 km SE du Blanc et 16 km SO d’Argenton, a un château du 15e à hautes tours cylindriques et une église du 13e s.; hameau des Anciennes Forges d’Abloux au sud-est, de Chambord et de Bouchais à l’ouest, château du Busson à l’est. La commune avait plus de 500 hab. vers 1850.

Vigoux (470 Vigoulais, 3 751 ha dont 424 de bois) est à 43 km ESE du Blanc et 12 km SSO d’Argenton, à 1 km du village de Celon, mais son finage s’étire sur 14 km N-S. Il est traversé par l’A20 au SE, dont l’accès n°19 est proche du village mais dans la commune de Celon. Le sud du finage est sur le massif ancien, dans lequel s’encaisse l’Abloux, qui fixe la limite sud et sud-ouest de la commune. La population est un peu remontée depuis le minimum de 1982 (380 hab.).


Blanc (Le)

(6 610 Blancois, 5 761 ha dont 575 de bois) est une sous-préfecture de l’Indre dans la vallée de la Creuse, 60 km à l’OSO de Châteauroux. Le site fut Oblincum, carrefour de voies romaines; le nom n’a pas de rapport avec blanc mais serait dérivé d’aballo, indiquant donc une pommeraie. Le Blanc comporte sur la rive gauche escarpée de la Creuse une ville haute (2 000 hab.) aux nombreuses maisons anciennes, où trônent les deux donjons (12e) et le corps de logis 18e du château Naillac. Sur la rive droite la ville basse est plus étendue et plus récente, avec la mairie et les commerces de centre-ville. Ces deux éléments ont appartenu longtemps à des provinces différentes, la ville haute relevant du Poitou, la ville basse du Berry; un pont ne les a reliées qu’en 1823. Le Blanc accueille au château un musée des amis du Blanc, un écomusée de la Brenne et du pays Blancois.

Le Blanc a un centre hospitalier public (120 lits médicaux, 300 en tout), rattaché à celui de Châteauroux et dont l’avenir avait donné des inquiétudes en 2018-2019 avec la fermeture de la maternité; collège public et collège privé, lycée public, institut médico-éducatif de 60 places, maison de retraite. Un aérodrome (LFEL) avec deux pistes, bitumée de 850 m et gazonnée de 1 050 m, aéroclub et centre de vol à voile est au sud-est de la ville, qui a aussi un stade-vélodrome réputé. La ferme caprine des Âges est une unité du lycée agricole public de Châteauroux et héberge des élèves. Le finage s’étend surtout à l’est de la ville et inclut les châteaux de Rouilly 5 km à l’est sur la rive gauche de la Creuse, de l’Étape au sud-est, de Nervault à 6 km ENE, de la Choltière, tous du 19e. La ville est un centre de services et de commerces, sans beaucoup d’industries en dépit d’un passé de bonneterie et maroquinerie.

Les principaux établissements sont les constructions aéronautiques Centrair (110 sal.); menuiserie BHM (35 sal.), maroquineries Siroon (40 sal.), SMI (50 sal.), Steno (40 sal.) et SAMB (70 sal.) du même groupe SAMB (Maroquinerie du Berry); installations électriques Labrux (50 sal.); hypermarché Leclerc (120 sal.), Intermarché (30 sal.), Super U (30 sal.); transports Moreau (30 sal.); La Poste (40 sal.). Le Blanc héberge un gros centre administratif de la gendarmerie nationale (ECASGN) au sud-est; le centre hospitalier emploie 330 personnes, la mairie 120. La commune a eu 6 000 hab. dès 1846, est montée à 7 400 en 1881 puis descendue à 5 400 en 1931; sa population a augmenté ensuite jusqu’à 8 000 hab. en 1975 mais diminue depuis, perdant 870 hab. après 1999. La ville anime une communauté de communes Brenne-Val de Creuse de 28 communes et 18 200 hab., dont le siège est à Ruffec. L’arrondissement du Blanc a 31 400 hab., 56 communes, 169 415 ha.

Le nouveau canton du Blanc (18 500 hab., 27 communes) additionne les anciens cantons du Blanc, de Tournon-Saint-Martin et Mézières-en-Brenne et correspond ainsi assez bien à la Brenne.