Communauté de communes La Grandvallière

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communauté de communes du Jura, associant 8 communes et 5 400 hab. sur 16 970 ha. Le siège est à La Chaux-du-Dombief; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

La Chaux-du-Dombief (560 hab., 2 165 ha dont 1 312 de bois) est à 7 km NO de Saint-Laurent-en-Grandvaux à 890 m, sur la route de Lons-le-Saunier (N78-D678), qui traverse par la cluse d’Ilay une barre de relief montant à 998 m au Pic de l’Aigle (site de vol libre). Ilay, ancienne commune intégrée en 1813, est un hameau de l’autre côté de la cluse à l’ouest et à l’extrémité du lac de la Motte, juste en amont des cascades du Hérisson, qui a sa source dans la commune. Le Dombief a sa source à l’extrême sud du finage et le traverse de part en part jusqu’à son confluent avec la Lemme tout au nord-est. Le finage inclut à l’ouest la plus grande partie des lacs de Maclu (24 et 4 ha) et de la Motte (ou d’Ilay, 42 ha), retenus par des barrages morainiques et dont les plans d’eau sont à 774 m: belvédère des Quatre Lacs à la limite du finage, les deux autres lacs étant ceux de Narlay et du Vernois au Frasnois (CC Émeraude (Terre d’)). La commune a un atelier de lunetterie (Naja, 55 sal.). Au NE, hameau de la Boissière avec centre de vacances. La voie ferrée vers Morez traverse tout au nord, avec un tunnel et le viaduc dit du Morillon (1886) au-dessus du Dombief. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Laurent-en-Grandvaux (1 840 Grandvalliers, 1 767 ha dont 805 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Jura dans l’arrondissement de Saint-Claude, à 12 km NO de Morez, à 906 m, au carrefour de la N5 et des D678 et D437. La bourgade est sur une haute plaine dominée à l’est par les reliefs boisés du mont Noir (1 177 m) et de la Joux Devant (1 117 m). Sa position à la rencontre de la grande voie de Paris à Genève (actuelle N5) et de la route de Lons-le-Saunier à Genève (N78) contribua à en faire jadis un foyer de charretiers réputés, les «rouliers de Grandvaux». Toutefois, Grandvaux, nom de l’abbaye voisine qui est à Grande-Rivière, n’a été ajouté au nom de Saint-Laurent qu’en 1962.

Le village ancien est petit, mais il s’est entouré d’amples lotissements de pavillons. La bourgade a aussi une gare de la voie ferrée de Mouchard et Champagnole à Saint-Claude. L’emploi y est en difficulté après la fermeture de l’usine de jouets Charton du groupe Berchet, et de la lunetterie L’Amy, qui ont employé jusqu’à 150 personnes chacune. Restent une lunetterie LDS (30 sal.), la maçonnerie Tedoldi (35 sal.), un supermarché U-Weldom (55 sal.). La commune héberge un collège public et plusieurs centres de vacances, dont un des Pupilles de l’école publique, et un camping.

Le nouveau canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux a 67 communes (record du département), 16 600 hab.

La Chaumusse (410 Chaumussards, 1 062 ha dont 418 de bois) est à 870 m, juste au nord de Saint-Laurent-en-Grandvaux. Le petit village est au sud du finage, la mairie un peu plus au nord dans un hameau sur la N5. Plus loin à la limite NE du finage, le hameau de Pont de Lemme est aussi sur la N5 et longé par la voie ferrée; la Lemme borne ici le territoire. La moitié NO est boisée, avec un gouffre. La population a augmenté de 110 hab. depuis 1999 (plus d’un tiers).

Saint-Pierre (360 Saint-Pierrards, 1 637 ha dont 766 de bois, à 900 m), 3 km OSO de Saint-Laurent-en-Grandvaux, aligne sur 3,5 km une file ininterrompue de maisons dans le prolongement de La Chaumusse et jusqu’au hameau des Bouvets d’Amont.; lunetterie Mandrillon (30 sal.), ébénisterie Rosyl (30 sal.). La D678 traverse la commune tout au nord, avec une plate-forme d’ateliers et un site de ski nordique au Fourney. Le finage est boisé à l’ouest sur le relief et contient au SO une extension de 200 ha dans la Combe de Trémontagne, culminant à 1 135 m.

Fort-du-Plasne (450 Grandvalliers, 1 292 ha dont 438 de bois), 6 km NNE de Saint-Laurent-en-Grandvaux, a un long village-rue à 882 m, prolongé au NE par le hameau des Monnets, au SO par celui du Coin d’Aval. Le relief monte au nord et au sud sans atteindre 1 000 m; la Lemme limite le finage à l’ouest, suivie par la N5; quelques tourbières éparses; +50 hab. depuis 1999.

Lac-des-Rouges-Truites (410 hab., 1 969 ha dont 1 168 de bois), 4 km NE de Saint-Laurent-en-Grandvaux à 945 m, a un habitat très dispersé, avec la mairie au hameau des Thévenins sur la D437; pistes de ski nordique et deux campings (85 places); tourbières autour du petit lac des Rouges Truites. Toute la moitié orientale du finage est boisée et sur des reliefs dépassant 1 000 m, culminant à 1 178 m; abri des Gouilles tout au NE, abri des Myrtilles plus près du val. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999 (+21%).

Grande-Rivière-Château (650 hab., 3 921 ha dont 1 929 de bois), 7 km SO de Saint-Laurent-en-Grandvaux, est une commune nouvelle créée par fusion en 2019. Grande-Rivière (440 hab., 3 059 ha dont 1 388 de bois) contient le site de l’abbaye de Grandvaux, au bord du lac de l’Abbaye (80 ha) et dans une ambiance de plaine humide tapissée de dépôts glaciaires; scierie Bouvet (40 sal.). La population est répartie entre plusieurs hameaux étoffés, répartis autour du lac. La mairie est aux Guillons au NO; les Chauvins sont un peu au nord; les Mussillons au NE; les Bouviers, les Farrods et les Bez sont à l’ouest du lac; Sur le Moulin sur la rive sud-est, les Brenets et les Faivres plus loin au SO sur la D146. Au NE le relief, couvert par la forêt de la Joux, monte à 1 142 m. La commune avait absorbé en 1973 celle de Rivière-Devant, au nord-est. La seconde commune fusionnée, Château-des-Prés (210 hab., 862 ha dont 541 de bois), est à 6 km au sud des Guillons, plus engagée sur le relief, à 942 m au pied du promontoire du Mont d’Écuvet (1 020 m), sur la D437. Son finage s’étend vers le NE où il inclut les deux clairières des Fraisses, où sont un ancien ermitage et un écomusée. Le nom avait été Beaupré en 1793.

Nanchez (820 hab., 3 165 ha dont 1 640de bois),12 km SO de Saint-Laurent-en-Grandvaux, est une commune nouvelle formée en deux étapes: la fusion de Chaux-des-Prés et de Prénovel en 2016 sous le bom de Nanchez, l’extension à Pïards et à Villard-sur-Bienne en 2019. Le nom vient du Bief de Nanchez, affluent du Lison, qui coule à Prénovel mais à la limite de Chaux-des-Prés. Toutefois, la Grange Nanchez est bien plus au sud, au bord du Bief mais sur le territoire des Crozets (CC Émeraude (Terre d’)).

Chaux-des-Prés (180 hab. 779 ha dont 499 de bois) conserve la mairie. Le village s’étire sur 1 600 m le long de la D146, sur une échine à 878 m entre deux crêtes boisées et à côté de la tourbière des Douillons. Prénovel (280 Prénovelans, 820 ha dont 456 de bois) a un village étalé vers 915 m le long de sa forêt et au sud de son finage, 4 km à l’ouest de Chaux; hameaux des Belbenoîts et Prénovel de Bise plus au nord. À l’est, une tourbière fait la jonction entre le bief de Trémontagne au nord et celui de Nanchez au sud. Les Piards (170 hab., 529 ha dont 338 de bois, à 920 m) est au sud de Prénovel, avec un village à 920 m longeant le Bief de Nanchez et appuyé sur un large bois à l’ouest. Prénovel et les Piards ont d’abondantes pistes de ski de fond.

Enfin, Villard-sur-Bienne (190 hab., 1 037 ha dont 465 de bois) est dans un tout autre site, au-dessus des gorges de la Bienne, qui limitent la commune nouvelle à l’est. Le village est à 5 km au sud de Château-des-Prés, 8 au SE de Cahux-des-Prés, à 721 m, mais entre la D437 et la voie ferrée de Morez à Saint-Claude. De grandes corniches dominent au nord les gorges de la Bienne, au fond desquelles sont une cascade et le pont de Longchaumois sur le GR9. Au NO, le finage s’étend sur le plateau où sont le hameau des Crozats et la tourbière de la Combe de la Laume; grotte et abri de la Pontoise dans le Bois du Cernois. Le nom avait été Les Villards, puis Villard-la-Rixouse, avant de prendre la forme récente en 1904. La population avait plus de 400 hab. avant 1850., 76 en 1975.