Communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire (CARENE)' intercommunalité de Loire-Atlantique dont le nom complet est Communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire. Elle a 10 communes, 122 200 hab., 27 300 ha. Le siège est à Saint-Nazaire. Toutes les communes ont plus de 2 000 hab.: Besné, La Chapelle-des-Marais, Donges, Montoir-de-Bretagne, Pornichet, Saint-André-des-Eaux, Saint-Joachim, Saint-Malo-de-Guersac, Trignac. (3 040 Besnétins, 1 754 ha) est une commune de Loire-Atlantique, 5 km au sud de Pontchâteau, 22 km NE de Saint-Nazaire sur la route de Donges, dans la communauté Nazairienne. Sans être tout à fait des marais, le bourg, proche du Brivet, occupe une basse butte qui s’entoure d’eau en temps de fortes crues; plusieurs buttes et «îles» dispersées; au sud, la commune mord sur le marais de Donges (marais de Pingliau); canaux d’Ardivais, de la Taille et de la Chaussée. Elle a une gare, deux ateliers de mécanique Besné Mécanique de Précision (85 sal.) et Mécanique et Hydraulique du Brivet (MHB, 45 sal.), une chaudronnerie (Idea, 20 sal.). Besné avait un millier d’habitants dans les années 1930 et a crû jusqu’en 1982 puis, après un palier, a gagné encore 960 hab. depuis 1999 (+46%). (4 180 Marais Chapelains, 1 805 ha) est une commune de Loire-Atlantique, dans la Région Nazairienne, 24 km au nord de Saint-Nazaire et juste au nord de la Grande Brière. Incluse dans le Parc régional, elle englobe les anciennes îles de Camer et Camerun au sud. Elle propose la maison du Tourisme du Parc, une maison du sabotier ou des Traditions et des métiers d’antan, un Intermarché (35 sal.), distribution de presse DCP (25 sal.). Plus de la moitié du finage est en marais; le petit port des Fossés Blancs donne accès au canal du Nord qui traverse le marais indivis de Grande Brière. Le village de Mayun, en longueur, a été un centre de vannerie. La population avait atteint 3 200 hab. en 1990, puis apparemment diminué; elle aurait repris 1 150 hab. depuis 1999 (+37%). (8 060 Dongeois, 4 850 ha) est une commune de Loire-Atlantique dans la communauté Nazairienne, 14 km ENE de Saint-Nazaire en bordure de l’estuaire de la Loire. Elle participe activement à l’ensemble industriel et portuaire de Basse-Loire, surtout grâce à sa raffinerie de pétrole et aux activités induites. Le port a commencé à être aménagé pour les besoins de l’armée des États-Unis en 1917, et la raffinerie Antar y est apparue en 1932. Elle relève aujourd’hui du groupe Total et sa capacité a été portée à 11 Mt/an; elle occupe 660 personnes, Antargaz y ajoutant 40 sal. Le port peut recevoir des navires de 350 m de long et 16 m de tirant d’eau; il assure près de la moitié du trafic total du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, avec 14 Mt. Un oléoduc de pétrole raffiné relie Donges à Metz et sa maintenance emploie sur place 25 personnes (SDEL Donges); posé par l’armée des États-Unis à la Libération pour les besoins militaires, il a été rétrocédé à la France en 1994 et concédé au privé, par la SFDM (Société française du Donges-Metz, 35 sal.), passée au groupe Bolloré en 2000; il transporte 2,5 Mt/an (540 Mt.km). Il est long de 600 km mais n’est que partiellement utilisé et d’ailleurs de plus en plus souvent désigné comme Donges-Melun-Metz (DMM). Les autres entreprises sont surtout de transport (SITM, 145 sal., Lorcy 170 sal., Saint-Gildas 55 sal.), de services portuaires (lamanage LHD, 50 sal.) et manutention (L2M, 40 sal.), de chaudronnerie-tuyauterie et mécanique comme Clemessy (Eiffel, 200 sal.), Chouteau (25 sal.), TSI (25 sal., traitements de surfaces), TMP (30 sal.), SCTMI (20 sal.) ou de services à l’industrie: isolation Siemo-VP (170 sal.), maintenance et contrôle industriels Secauto (80 sal.), contrôle ISI (Institut de soudure industrielle, 25 sal.), ingénierie Fo Sec (25 sal.), conseil Caddac (25 sal.); Intermarché (20 sal.), négoce de gaz Antargaz (40 sal.). En outre, maçonneries Cardinal (45 sal.) et Monfort (30 sal.), travaux publics Spie (100 sal.), Cise (25 sal.), assainissement Saninord (20 sal.); Orange (France Télécom) déclare 85 sal. Le territoire de Donges s’étend assez loin au nord, jusqu’à 9 km du rivage, empiétant même un peu sur la Brière et mordant sur le périmètre du Parc régional autour du village de Revin; en fait, la plus grande partie du finage est dans un secteur de marais, en partie asséché entre 1771 et 1825, et aujourd’hui parcouru de nombreuses routes. Un gros échangeur a été aménagé au NO du bourg; la voie ferrée de Nantes à Saint-Nazaire contourne la ville par le rivage et frôle les installations de la raffinerie. La ville a un collège public et un hôpital local; elle a eu environ 3 000 hab. de 1850 à 1950 puis est montée jusqu’à 6 700 en 1982 avant de perdre quelques centaines d’habitants; elle en a repris 1 700 depuis 1999. Donges-Metz. «Le DMM [Donges-Melun-Metz] est essentiellement constitué par un pipeline et quatre dépôts dont celui de Châlons-en-Champagne pour une capacité globale de 845 000 m3. La canalisation a un diamètre de 12 pouces sur les 512 km entre Donges et Châlons-en-Champagne, puis de 10 pouces sur les autres 116 km entre Châlons et Metz. Un centre de télésupervision situé à Avon (Seine-et-Marne), contrôle l’ensemble du système et les terminaux de jonction avec les autres oléoducs dont l’ODC [Oléoduc de Défense Commune]. Les points d’entrée des produits (super plombé, super sans plomb, jet fuel/pétrole lampant, gazole et fioul domestique) se situent à Donges (raffinerie Elf ou par mer); Levesville et Champeaux (en provenance du LHP [Le Havre-Paris] et au départ des raffineries et dépôts de Basse-Seine); Vatry, en provenance de l’ODC 2 et départ de Dunkerque, de la zone Amsterdam-Rotterdam-Anvers et éventuellement des raffineries du Sud-Est); Saint-Baussant (en provenance de l’ODC 3 et au départ des raffineries du Sud-Est). Les points de sorties sont constitués d’une part par les quatre gros dépôts de stockage qui font partie du DMM (Donges, La Ferté, Châlons-en-Champagne et Saint-Baussant), et d’autre part par les dépôts et pipelines connectés au DMM: dépôt de Saint-Gervais-en-Belin, dépôt EPR du Mans; connexion à Levesville vers les LHP à destination d’Orléans et de Tours; connexion à Champeaux vers le LHP à destination de la raffinerie Elf de Grandpuits; connexion à Vatry vers l’ODC 2 à destination de Châlons-en-Champagne; connexion à Saint-Baussant vers l’ODC 3 à destination du Luxembourg et de l’Allemagne.» (DRIRE Champagne-Ardenne). (7 290 Montoirins, 3 679 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Loire-Atlantique dans la communauté Nazairienne, 8 km au NE Saint-Nazaire. La commune occupe un espace de marais entre la rive droite de la Loire et la Brière, traversé par la route et la voie ferrée de Nantes à Saint-Nazaire. Le nom vient d’un monastère. Son essor a commencé comme campement et base de ravitaillement de l’armée états-unienne en 1917; puis on a pu installer dans la commune l’aérodrome de Saint-Nazaire, qui dispose maintenant d’une piste de 2 400 m et traite 12 000 t de fret par an, ainsi qu’une usine de construction aéronautique sur le site de Gron. Un nouvel élan est venu avec la création d’équipements portuaires à partir de 1971, dont une rampe de débarquement de véhicules montés en Espagne (1976), puis un terminal pour les gaz liquides importés d’Algérie (1982) et un autre pour les denrées alimentaires et le charbon en 1983. Cet ensemble assure près de la moitié du trafic du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, à peu près à égalité avec Donges son voisin (14 Mt/an). La plate-forme industrielle d’Airbus s’est agrandie pour la participation aux fuselages de l’Airbus A380 et emploie 2 850 salariés; Daher Aerospace a 125 sal., Saint-Nazaire Aéroport 95, Segula 40 sal., Sogeclair 30; services Spirit Aerosystems (95 sal.). Montoir accueille plusieurs entreprises de manutention portuaire, garages et entrepôts de transporteurs routiers et maritimes: Idea (160 sal.), TGO (50 sal.), GDE Transenvironnement (60 sal.), MGA (125 sal.), Sea Invest Montoir (50 sal.), Morand Frigo (40 sal.) et TMC (30 sal.), Avril (35 sal.), Hinterland (30 sal.), MSO (25 sal.), Martin (AMM, 25 sal.), MSC (25 sal.), MVS (25 sal.), Sofop (25 sal.), SCAC Bolloré (25 sal.), Fauveder (25 sal.), CGA (20 sal.); services logistiques ISS (250 sal.), terminal méthanier Elengy, 125 sal. (GDF); GDF-Suez a ouvert à Montoir en 2011 une centrale électrique à gaz (cycle combiné) de 435 MW, qui n’emploie que 25 personnes. L’éventail industriel s’est diversifié: Sofop (Taliaplast, outillage à main, deux ateliers et négoces de 105 et 55 sal.), PMO Lozai (chaudronnerie, 40 sal.), CNI (chaudronnerie navale, 35 sal.), mécanique Rabas (30 sal.), montages GE Eoliennes (40 sal.); traitements de surface Lassarat (40 sal.), emballages en bois Soflog Telis (35 sal.); membranes textiles ACS (35 sal.); produits de fonderie Imerys (30 sal.), centre d’analyses de l’Apave (45 sal.). Une fabrique de biocarburants Sofiproteol du groupe Cargill (45 sal.) a été aménagée pour une production de 120 000 t/an à partir de colza, Saipol (40 sal.) produisant de son côté des produits chimiques d’origine végétale; engrais Yara (180 sal.). Dans le bâtiment, travaux publics Charier (210 sal.), Pigeon (35 sal.); cimenterie Eqiom (25 sal.); maçonnerie ERBM (20 sal.), isolation Aris (25 sal.), installations électriques Lucitea (30 sal.), SEEI (50 sal.). Négoce et pose de miroiterie Saint-Gobain (25 sal.), de fournitures industrielles Promens (100 sal.), de métaux Castle (45 sal.), recyclage d’épaves G. Dauphin (140 sal.); La Poste (40 sal.). La ville a un collège public, un magasin Super-U (100 sal.). La commune se nommait Montoir simplement jusqu’en 1897; elle avait atteint 10 700 hab. en 1911 mais, successivement, Trignac puis Saint-Malo-de-Guersac en sont sorties en 1913 et 1925. Montoir n’avait plus que 3 600 hab. dans les années 1930 puis sa population a augmenté après 1950 et culminé à 6 600 hab. en 1990. Après un tassement, elle a repris 920 hab. depuis 1999. (11 040 Pornichétins, 1 267 ha) est une commune de la Loire-Atlantique dans la Région Nazairienne, jouxtant Saint-Nazaire au sud-ouest mais très étroitement soudée à l’agglomération balnéaire bauloise, qu’elle prolonge à l’est. Le Vieux Pornichet fut précédé par un petit port; l’urbanisation balnéaire l’a progressivement soudé à La Baule-les-Pins et c’est dans la commune de Pornichet que se trouvent en fait le principal port de plaisance (1 100 anneaux) et l’hippodrome de La Baule. L’habitat s’est ensuite étendu de manière plus lâche, sous forme de villas, vers le SE le long de la Côte sauvage, dans les quartiers de Sainte-Marguerite. La commune n’a été créée qu’en 1900, à partir de Saint-Nazaire; elle avait alors 1 300 hab., est passée à 2 700 en 1936, 7 600 en 1946 à cause de la destruction de Saint-Nazaire, 5 200 en 1962, puis a entamé une nouvelle croissance; elle a gagné 1 070 hab. depuis 1999. Pornichet a un collège et un lycée privés, des magasins Intermarché (75 sal.) et Carrefour (45 sal.), un casino du groupe Partouche (100 sal.) qui se classe environ 30e en France par le volume des jeux, deux centres de thalassothérapie Thalabaule (Château des Tourelles, 120 sal.) et Océanthal du groupe Daniel Jouvance (45 sal.), neuf hôtels (310 chambres) dont un de luxe (30 chambres), sept campings (1 100 places), 6 200 résidences secondaires (54% des logements). En outre, informatique IBM (50 sal.), un magasin pour bateaux de plaisance (LBC, 20 sal.), des entreprises de bâtiment comme les charpentes Pied et Perraud (20 sal.), couverture Fouillet (20 sal.), La Poste (30 sal.), maison de retraite Creisker (75 sal.). (6 550 Andréanais, 2 471 ha) est une commune de Loire-Atlantique dans la Région Nazairienne, 8 km NO de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de banlieue résidentielle et jointive. La limite NE de la commune suit la bordure du marais de Brière; à l’ouest, aux étangs de Saint-Dénéac, s’étend le golf-club de La Baule, du groupe L. Barrière (45 sal. avec l’hôtel); au sud, urbanisations de Brangouré et zone d’activités. Au nord, la limite communale suit la bordure des marais, sauf au NE où elle englobe le marais des Communaux; base de loisirs et de visites en barque au bord des marais à la Chaussée Neuve. La commune a quelques ateliers, dont Espace Aeroflying (Etudes Services Prestations aéronautiques, 260 sal., mécanique pour l’aéronautique), Sirbem (matériels électriques pour l’aéronautique, 155 sal.), Stival (tôlerie, 50 sal.), installations électriques Seret (135 sal.), transports Hervé (40 sal.); camping. La commune avait 1 300 hab. en 1936, 1 800 en 1975 et croît toujours: elle a gagné 2 900 hab. depuis 1999, soit +79%. (4 050 Briérons, 8 622 ha) est une commune de Loire-Atlantique, 14 km au nord de Saint-Nazaire en Région Nazairienne. C’est la principale commune des marais de Brière. Son nom se prononce Saint-Joichin. Le bourg s’étire au milieu des marais sur une île très allongée où trois rues s’alignent parallèles sur 2 km. Tout autour, d’autres «îles», plus petites, sont occupées par des villages: Mazin au nord, Bais à l’est, Ménac au sud-est, Aignac au sud, et surtout Fédrun au sud-ouest, la plus connue et la plus visitée, où s’est installée la Maison du Parc de Brière, avec un musée des Chaumières et un musée de la Mariée. Les seuls plans d’eau subsistant dans le marais se trouvent dans la commune, très étendue puisque ses limites se calquent à l’ouest et au sud sur le rivage même du marais, englobant ainsi la totalité du «marais indivis». Un collège public est au bourg, ainsi qu’un transport par cars (Trajet Avenir, 35 sal.) et un restaurant coté (la Mare aux Oiseaux, 30 sal.). La commune est surtout résidentielle et la plupart de ses habitants travaillent dans l’agglomération nazairienne. La population avait déjà atteint 5 000 hab. en 1901 et a eu tendance à diminuer depuis 1982, où elle était encore à 4 300 hab.; mais elle a regagné 200 hab. depuis 1999. (3 240 Malouins, 1 462 ha) est une commune de Loire-Atlantique en Région Nazairienne, 9 km NE de Saint-Nazaire. La commune est au milieu des marais de Brière, où le bourg occupe une île. Trois autres villages sont sur des îles du marais, dont Errand au NE, le plus isolé, et Rosé au nord, le plus fréquenté puisqu’il mène à Saint-Joachim et propose un musée de la maison de l’éclusier sur le cours du Brivet, exutoire de la Grande Brière. De Rosé, les visiteurs peuvent accéder à un parc animalier, ainsi qu’à la réserve naturelle Pierre Constant, mis en place par le Parc naturel régional. Saint-Malo a été créée comme commune en 1925, à partir de Montoir; elle avait alors 2 000 hab. et s’est peuplée après 1950, devenant une banlieue de travailleurs de l’agglomération nazairienne; mais sa population n’augmente plus guère depuis 1985. (72 300 Nazairiens, 4 679 ha) est une sous-préfecture de Loire-Atlantique. La ville est juste à l’extrémité de l’estuaire de la Loire, rive droite, sur la côte exposée au sud. Il n’y a longtemps eu là qu’un village de pêcheurs, jusqu’à ce que l’évolution de la flotte marchande impose après 1838 le choix du site comme avant-port de Nantes, tête de ligne postale transatlantique vers les Antilles et lieu de chantiers navals, au milieu du 19e siècle. Le premier bassin, à écluse, a été creusé en 1856, le chemin de fer est arrivé en 1857. Après une première installation des chantiers Scott dans les années 1860, suivie d’une faillite, la Générale Transatlantique («Transat») des frères Péreire choisit de s’y fixer et fit creuser le vaste bassin de Penhoët, d’une superficie de 22 ha, achevé en 1881 puis complété en 1932 par la forme-écluse Joubert de 350 m de long, et assorti de plusieurs formes de radoub. De Saint-Nazaire furent lancés de grands paquebots comme Bretagne (1886), Touraine (1891), Paris (1921), Île-de-France (1926) puis Normandie (1935), France (1962), récemment Queen Mary 2 (2003), ainsi que des pétroliers et de nombreux navires de croisière récents — et même le cuirassé Jean-Bart en 1940. De nouvelles formes furent ajoutées, comme la forme Jean-Bart de 315 m inaugurée en 1936 pour la construction du cuirassé, et dans les années 1960 d’autres encore plus grandes en accès direct à la mer, à l’est de Penhoët (415 et 470 m de long); finalement les chantiers disposent d’une forme de construction de 1 200 m sur 60 et de profondeur réglable. Les chantiers de Penhoët, utilisés par la «Transat», ont été doublés par les Chantiers de la Loire; les deux ont été réunis en 1955 sous le nom de Chantiers de l’Atlantique. Passés au groupe Alstom en 1981, ils ont été rachetés par le groupe norvégien Aker Yards en 2006, puis par le coréen STX en 2008, qui en 2017 passe la main à l’italien Fincantieri; mais l’État français conserve une part significative du capital et impose certaines limites, en vue de préserver au mieux les emplois. Les chantiers construisent notamment de grands navires de croisière, comme en 2016 Harmony of the Seas, considéré alors comme le plus grand paquebbot du monde (362 m, 227 000 t, 6 300 passagers et 2 400 membres de l’équipage); son jumeau Symphony of the Seas sort de Saint-Nazaire en 2018 (les deux à la Royal Caribbean de Miami). La promotion de Saint-Nazaire au rang de ville est donc récente. En outre, son urbanisme a été profondément modifié par la dernière guerre: d’un côté elle a été abondamment bombardée par les Alliés en 1942 et 1943, et a subi la résistance allemande dans la «poche de Saint-Nazaire» jusqu’en mai 1945; d’autre part les Allemands ont établi sur le port une base sous-marine indestructible, de 300 m sur 115, qui a résisté à tous les bombardements, pouvait abriter une vingtaine de sous-marins et disposait d’un accès en tunnel sous-marin. Le centre-ville forme un rectangle de 1 500 m sur 1 000 m, dessiné selon un quadrillage très régulier, dont les grands axes sont parallèles au grand bassin de Penhoët, c’est-à-dire presque nord-sud. Le principal, avenue de la République, va de la gare à hôtel de ville et a été aménagé en son centre par une longue galerie marchande et de bureaux, le Centre République, dû à l’architecte Vasconi (1989). Un autre met en alignement un gisement de mégalithes, la place Marceau, l’église et la sous-préfecture et mène ainsi à la plage. La base sous-marine, partiellement aménagée en musée et proposant à la visite, avec Escal’Atlantic, l’intérieur d’un paquebot reconstitué, sépare la ville du port. Celui-ci laisse vers l’est une presqu’île où le quartier du Petit Maroc évoquait le vieux village originel; il est en cours de rénovation en vue d’abriter le pôle de services portuaire et des logements nouveaux, et prolongé par le Parc des expositions, l’Écomusée de la mer avec terrasse panoramique, et même un sous-marin qui se visite, l’Espadon, de 1957. Vers l’est, le territoire communal est borné par le cours du Brivet, qui atteint la Loire et sert d’exutoire aux marais de Brière. Il porte surtout des usines. Les principales sont, au-delà des chantiers navals, celles du groupe Airbus, héritières de premières constructions d’hydravions dans les années 1920 par les chantiers navals, et des essais de catapultages d’hydravions à partir de paquebots ou de navires de guerre. Des avions Loire et Latécoère ont été construits entre les deux guerres, puis les usines ont été regroupées en 1947 au sein de la SNCASO (Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Ouest), devenue ensuite Sud-Aviation puis Airbus. Un autre quartier industriel (Brais) est au nord-ouest de la commune, plus diversifié. Autour, le territoire nazairien n’est pas complètement urbanisé et laisse place à des espaces verts et de loisirs autour des étangs de Guindreff et du Bois Joalland. Un troisième centre d’activité, plus récent, a été aménagé au sud-ouest sous la forme du parc d’activités Oceanis, complété près de la côte par le centre universitaire de Gavy. La côte maritime est sinueuse et alterne plages et rochers: Saint-Nazaire se dit volontiers «la ville aux 20 plages». La plage du Petit Traict ou de Saint-Nazaire est proche du centre-ville; vers l’ouest viennent le jardin des Plantes prolongé par le parc paysager du Grand Marais, et les urbanisations du site balnéaire de Sautron; puis la plage de Ville-ès-Martin et, cachées dans les rochers, les petites plages de Kervillès, Kerlédé, Kerloupiots, Belle Fontaine, Bonne Anse, Porcé, Trébézy (dite aussi Géorama…), Virechat. Passé le cap de l’Ève qui est couronné par un fort et un phare, sont encore la plage de la Courance puis, à Saint-Marc, la célèbre plage dite de Monsieur Hulot depuis que J. Tati y tourna Les Vacances de M. Hulot, les plages de Saint-Eugène et du Grand Traict. La pointe rocheuse de Chémoulin est la plus méridionale de la côte d’Amour, et précède la plage naturiste des Jaunais qui s’étire à l’entrée de Pornichet. La commune, alors bien plus étendue qu’aujourd’hui, avait 3 300 à 3 700 hab. entre 1800 et 1845. Elle est passée à 10 000 dès 1860, 30 000 en 1890, a perdu le territoire de Pornichet (alors 1 400 hab.) en 1900 et atteignait 43 000 hab. à la veille de la guerre de 1939. Tombée à 11 800 hab. au recensement de 1946, elle est vite remontée à 69 000 en 1975, puis s’est un peu tassée. Elle a regagné 3 680 hab. depuis 1999. La ville a une forte population ouvrière et vit au rythme des nouvelles d’embauche ou de débauche des usines Airbus et des Chantiers. Elle comporte plusieurs zones urbaines sensibles, celles de Méan-Penhoët aux abords des chantiers à l’est de la ville, du quartier Nord et Petit Caporal au NO du centre, ainsi que les vastes ensembles du quartier Ouest (Avalix, Tréballe, la Bolletterie, la Chesnaie), constitués en 2003 en «zone franche urbaine». Les principaux établissements de production sont les chantiers navals, qui affichent encore 2 530 emplois, assez variables selon la conjoncture. Ils sont suivis par les moteurs et turbines Man Diesel et Turbo (690 sal., du groupe Man), les constructions aéronautiques Stelia Aerospace (830 sal., filiale d’Airbus dont la principale usine locale est à Montoir-de-Bretagne), les moteurs d’avions Famat (Fabrications mécaniques de l’Atlantique, 410 sal., coentreprise Safran et General Electric). De moindre taille sont les fabriques de véhicules de pompiers Sides (200 sal.), de thermo-acoustique pour automobiles Lydall (95 sal.), de véhicules spéciaux Acmat (Ateliers de constructions mécaniques de l’Atlantique, 110 sal., tout-terrain et remorques, groupe Renault Trucks Defense), construction aéronautique Segula (Simra, 110 sal.); mécanique Eiffel Clemessy (210 sal.), métallerie navale Mécasoud (100 sal.), tissus techniques Daher Aerospace (85 sal.), chaudronneries Eiffel Industrie Marine (35 sal.), Sofreba Marine (75 sal.) et SMCT (45 sal.), condensateurs Exxelia (40 sal.), meubles de bureau et de magasin des Ateliers du Marais (ADM, 70 sal.), chantiers navals Meca Sud (95 sal.) et Ocea (40 sal.); ingénierie Auxitec (60 sal.); trituration de soja Cargill (70 sal.), installations électriques Snef (90 sal.) et thermiques Axima (100 sal.), travaux publics Sogea (50 sal.), Colas (40 sal.). Saint-Nazaire est desservie par un centre Leclerc (380 sal.), un Géant Casino (150 sal.), des supermarchés U (90 sal.) et Carrefour (60 sal.), Intermarché (40 sal.), des magasins Castorama (85 sal.), Decathlon (65 sal.), Bricoman (55 sal.), Metro (45 sal.), Point P (50 sal.), primeurs FL44 (50 sal.); aide à domicile Adhap (65 sal.), Cap Services (Kangourou Kids, 60 sal.), Domiprest (50 sal.), Bien à la Maison (40 sal.); transports SNAT (Atlantique Transport, 120 sal.), Loire Entrepôts (65 sal.), Blondel (40 sal.); transports urbains Stran (200 sal.), cars Keolis (110 sal.), Ambulances Nazairiennes (55 sal.), services portuaires Boluda (80 sal., dont remorquage, société espagnole); Docks Maritimes Technidis (50 sal.). EDF déclare 130 sal., Enedis 70; la SNCF 65, France-Télécom Orange, 130; services aux entreprises ADF (90 sal.), publicité Adrexo (80 sal.), Mediapost (110 sal.), Polygone (45 sal.); nettoyages Onet (250 sal.), Facility (55 sal.) et Net Service (60 sal.), gardiennages Securifrance (Seris, 140 sal.), La Poste (140 sal.), soectacles Saint-Nazaire Agglomération Tourisme (65 sal.). Saint-Nazaire a des établissements d’enseignement supérieur sous la tutelle de l’université de Nantes, dont un IUT de près de 1 500 étudiants (6 départements), 4 laboratoires de recherche (génie des procédés, génie civil, électronique, logistique), deux IUP (génie civil, banque et finance), deux licences (sciences de l’ingénieur, administration économique et sociale), un département Génie électrique de la Polytechnique de Nantes et un Critt (centre de transfert technologique) de génie des matériaux, en partie orienté vers les bioenvironnements marins; plus un Institut de créativité industrielle. Le centre hospitalier offre 500 lits et il est secondé par trois polycliniques (220, 160 et 55 sal.) totalisant 150 lits; institut médico-éducatif à Saint-Marc. Saint-Nazaire a une scène nationale de théâtre (le Fanal), un festival des musiques du monde (les Escales) et de nombreux équipements culturels. La communauté d’agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire, parfois abrégée en Carene, groupe 10 communes et 116 700 hab. Elle va de Pornichet à Donges et Montoir, et englobe les communes de la Brière. L’unité urbaine est donnée pour 147 100 hab., l’aire urbaine pour 207 600. L’arrondissement a 327 900 hab. (267 800 en 1999), 55 communes, 175 811 ha. La commune de Saint-Nazaire est divisée en deux nouveaux cantons, un limité à une partie de la commune (48 500 hab.), l’autre ajoutant cinq communes voisines au reste de celle de Saint-Nazaire (50 200 hab.). L’attraction de Saint-Nazaire est considérable sur la Brière et sur toute la presqu’île de Guérande; son rayonnement s’est étendu au pays de Retz depuis l’ouverture du grand pont sur l’estuaire, de 3 356 m de long dont 440 m pour la portée principale et de 60 m de tirant d’air, planté sur 258 pieux, achevé en 1975 et qui mène à Saint-Brevin-les-Pins; son accès est gratuit depuis 1994. La commune compte 16 hôtels (470 chambres), deux campings (300 places), 1 100 résidences secondaires. Les activités portuaires sont gérées par le Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire et spécialisées dans les transports alimentaires et frigorifiques (légumes et viandes), plus le soja pour l’usine de trituration, et des marchandises diverses; le site nazairien est le moindre de l’ensemble estuarien, son trafic restant aux environs de 400 000 t par an. En fait, Saint-Nazaire est assez peu l’avant-port de Nantes que semblait lui promettre sa situation, Donges et Montoir-de-Bretagne jouant à fond ce rôle; et bien davantage un ensemble autonome: elle a sa propre activité d’envergure nationale et même internationale dans la construction de navires et d’avions, dont les grandes entreprises n’ont rien à voir avec la métropole régionale; elle y ajoute sa propre dimension culturelle et touristique — tandis que La Baule, par exemple, a été et demeure bien plus dépendante des investissements et des clients nantais. (8 300 Trignacais, 1 438 ha) est une commune de Loire-Atlantique, au NE de Saint-Nazaire entre Montoir et Saint-Nazaire, au bord du Brivet en Région Nazairienne. Elle prolonge l’espace industriel de Saint-Nazaire vers le nord et son territoire touche aux chantiers de Penhoët. L’activité industrielle y fut représentée de 1890 à 1932 par des forges; elle est maintenant surtout liée aux sous-traitances de la construction navale et aéronautique et aux services à l’industrie: réseaux de transmission RFS (Radio Frequency Systems, 100 sal.), métallerie Montaza (25 sal.), mécanique SMCO (40 sal.), menuiserie Leray (35 sal.); chantier naval AMB Navale (35 sal.); constructions Ascot (20 sal.), peinture Prezioso (75 sal.); location d’engins Judic (35 sal.), publicité Lina (Babou, 50 sal.); nettoyage GSF (270 sal.) et Samsic (180 sal.), canalisations S3A (35 sal.). La présence d’un gros échangeur routier au débouché du pont sur la Loire et au croisement de la N171 a aussi fixé un gros centre commercial avec un hypermarché Auchan (380 sal.) et de nombreux magasins d’accompagnement (bricolage, jardinage, restauration, etc.) dont Leroy-Merlin (120 sal.), Boulanger (45 sal.), Conforama (30 sal.), Jardiland (50 sal.), Lidl (25 sal.), Cultura (25 sal.), Intersport (20 sal.); comptabilité Soregor (20 sal.), immobilier Espace Domicile (45 sal.), transports Coliwest (40 sal.), autocars Transports T (25 sal.), entreposage Idea (75 sal.). Entre l’échangeur et les chantiers de Penhoët, l’espace urbanisé est considéré comme une «zone urbaine sensible». Au nord, le paysage s’aère dans la plaine et les marais de Brière et l’habitat se groupe en hameaux serrés annonçant les «îles» de Brière: Trembly et Faugaret à l’ouest, Aisne et Bert au nord, Bel-Air au NE. Un menhir se voit dans le marais de Pierre Blanche au NO. Le canal de Trignac draine la Brière vers le Brivet, qu’il rejoint au Pont de Paille près du vieux bourg. Celui-ci est donc au nord-est du finage, longé par le Brivet et la N171. La commune a un collège public. Elle a été créée en 1913 à partir de Montoir-de-Bretagne et avait 5 700 hab. en 1921; sa population a atteint 7 300 hab. en 1975 avant de se réduire légèrement; elle a repris 1 000 hab. depuis 1999. |