Métropole Métropole du Grand Nancy

Nancy (Métropole du Grand)

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communauté territoriale associant 20 communes, 256 800 hab., sur 14 230 ha, ce qui en fait l’une des moins étendues des métropoles. Nancy (siège), Essey-lès-Nancy, Fléville-devant-Nancy, Heillecourt, Houdemont, Jarville-la-Malgrange, Laneuveville-devant-Nancy, Laxou, Ludres, Malzéville, Maxéville, Pulnoy, Saint-Max, Saulxures-lès-Nancy, Seichamps, Tomblaine, Vandœuvre-lès-Nancy, Villers-lès-Nancy ont plus de 2 000 hab.

Deux communes seulement n’atteignant pas 2 000 hab.

Art-sur-Meurthe (1 750 Arcquois, 1 147 ha), 10 km ESE de Nancy, est sur la rive droite de la Meurthe et s’est grossie de Bosserville vers 1793; château du 18e s. La commune inclut, 2 km en aval du village, le site de l’ancienne chartreuse de Bosserville (1666) et le vaste lycée professionnel catholique qui l’avoisine. Elle a 110 hab. de plus qu’en 1999.

Dommartemont (610 Dommartemontais, 1 320 ha), 6 km NE de Nancy, est sur le talus de la Côte de Moselle au nord de Saint-Max et contient sur le plateau une partie de l’aérodrome de Malzéville; bureaux de crédit Partners Finance (45 sal.).


Essey-lès-Nancy

(9 010 Ascyens, 575 ha) est une commune de la Meurthe-et-Moselle en banlieue ENE de Nancy, membre de la Métropole du Grand Nancy, à l’interconnexion de la rocade est de Nancy et de la N74. Elle partage avec Tomblaine l’emprise de l’aérodrome d’affaires de Nancy-Essey, et avec Pulnoy la zone d’activités de la Porte Verte. L’aérodrome (codes ENC et LFSN) occupe 150 ha et a une piste bitumée de 1 400 m, une piste en herbe de 500 m; il a vu passer 2 000 passagers en 2019 et a enregistré 22 000 mouvements (environ 12 000 locaux, 10 000 en voyages privés, 200 en vols commerciaux).

Les activités de la commune sont essentiellement tertiaires; polyclinique Louis Pasteur (540 emplois, 193 lits), maison de retraite, collège public, installations du Creps (Centre régional d’éducation physique et sportive); hypermarché Cora (350 sal.), Brico Dépôt (75 sal.). Dans l’industrie n’apparaissent guère que de petits ateliers. Essey héberge aussi la caserne Kléber, où sont la 4e Brigade Aéromobile (BAM, 210 personnes), riche en hélicoptères de combat, et la 4e Compagnie de Commandement et de Transmission (CCT, 130 personnes). Le grand parc du Haut Château entoure une grosse demeure du 18e s.; le Bas Château a conservé des éléments du 14e s. La population de la commune n’a atteint le millier qu’en 1905; elle est montée à 4 100 en 1936, 7 500 en 1975 et a encore augmenté de 1 000 hab. après 1999.


Fléville-devant-Nancy

(2 260 Flévillois, 740 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 8 km au sud du chef-lieu juste à l’est du grand échangeur autoroutier A33-A330. Fléville partage une zone d’activités avec Ludres et accueille de nombreux transporteurs et entrepôts, notamment les transports Michel (80 sal.), Kuhne+Nagel (55 sal.), Mayer (55 sal.), Dachser (50 sal.). Dans d’autres domaines, installations électriques Sogetrel (95 sal.), magasin Alinea (meubles, 60 sal.), Bureau Veritas (55 sal.), nettoyages Atalan (350 sal.) et Lustral (170 sal.). La commune n’avait encore que 350 hab. en 1962, puis 1 600 en 1975; mais elle a perdu 390 hab. depuis 1999. Elle est longée par le canal de jonction de la Moselle et de la Meurthe et offre un beau château renaissance de 1533 avec des tours et un donjon rectangulaire du 14e s., un parc et de larges douves.


Heillecourt

(5 560 Heillecourtois, 365 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 5 km au sud de Nancy, au pied de la côte de Moselle. La croissance de la population a été tardive: Heillecourt avait seulement 700 hab. en 1960; elle a atteint 2 000 en 1974, 5 000 en 1982 et a culminé à 6 400 (sdc) en 1990. Elle s’est abaissée de 700 hab. après 1999 (-16%). La ville est surtout résidentielle, avec toutefois deux parcs d’entreprises et de nombreux bureaux et négoces.

L’éventail de productions est varié mais menu. Soderel (85 sal.) fabrique des tubes en acier, Tokheim (65 sal.) du matériel pétrolier, équipement de contrôle Ortec (60 sal.); charcuterie Marion (60 sal.). Dans les autres domaines apparaissent surtout des activités de type périurbain, notamment de bâtiment: peinture Bertolani (140 sal.), travaux publics Colas (250 sal.) installations électriques Sodel (75 sal.), thermiques MCI (55 sal.); distribution d’électricité Enedis (120 sal.), télécommunications Orange (90 sal.)

Dans les services et commerces, nettoyage Ultimate (160 sal.); jardinerie Botanic (55 sal.), transports par cars SynerGIHP (170 sal.); publicité Decaux (75 sal.); La Poste (160 sal.). Le marché de gros de Nancy est au nord de la commune, partagé avec Vandœuvre, et compte 400 salariés (60 entreprises). La commune a un collège public, un centre d’aide par le travail; école de golf.


Houdemont

(2 150 Houdemontais, 362 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 6 km au sud de Nancy, au pied de la côte de Moselle. La commune est fleurie, offre deux parcs publics et fête la rhubarbe. Elle n’avait que 540 hab. en 1954, 870 en 1975, et a crû rapidement ensuite; elle pourtant baissé de 150 hab. depuis 1999. De petite taille, elle est largement occupée par une zone d’activités où s’est notamment installé le groupe de presse de Nancy L’Est républicain, qui y emploie 590 personnes. Un très grand centre commercial est en bordure de la rocade (A330), avec un hypermarché Cora (480 sal.), divers magasins comme Decathlon (90 sal.) ou Leroy-Merlin (140 sal.); gardiennage Securitas (160 sal.).


Jarville-la-Malgrange

(9 560 Jarvillois, 243 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 4 km SSE de la préfecture, sur la rive gauche de la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin; la mention de la Malgrange, un quartier sur le plateau au sud, est de 1936. La commune a deux collèges publics, un lycée privé, une clinique (26 lits); centre commercial et de bureaux, musée du Fer; institution pour jeunes sourds (200 sal.). Le quartier prioritaire de la Californie est dans la plaine de la Meurthe le long du canal. Le nom était seulement Jarville avant 1936; elle avait moins de 1 000 hab. avant 1871 puis sa population est passée à 2 000 en 1884, 4 200 en 1911, 6 200 en 1954 et a fait un saut à plus de 12 000 en 1968, culminant à 12 300 en 1975; elle a perdu 530 hab. depuis 1999. La ville est surtout une banlieue d’habitat; elle n’a que de petits établissements, hors le centre d’affaires Paribas (200 sal.) et le nettoyage Reinier (90 sal.).

Le nouveau canton de Jarville-la-Malgrange a 12 communes (34 800 hab.).


Laneuveville-devant-Nancy

(6 650 Laneuvevillois, 1 247 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy au sud-est, sur la rive gauche de la Meurthe, à l’arrivée du canal de jonction avec la Moselle. Créée au Moyen Âge, elle fut Nova villa juxta Nanceum en 1228, puis Laneuville, plus tard Laneuveville. Le château avec parc de Montaigu, brûlé en 1921 et restauré par un maître de forges, date des 18e et 19e s.; le parc abrite un musée du Fer, mais sur la commune de Jarville. La population communale a fait un premier saut au lendemain de la guerre de 1870 (1 500 hab. en 1881) et a crû ensuite jusqu’en 1975, puis s’est stabilisée jusqu’en 1999, mais a encore augmenté de 1 550 hab. (+30%) depuis 1999. Le finage de Laneuveville comporte un poste d’interconnexion électrique. L’usine chimique Novacarb (ex-Rhodia), qui appartient au fonds d’investissement états-unien Bain, traite le sel des salines voisines pour obtenir du carbonate de sodium, indispensable aux verreries, ainsi que du bicarbonate de soude (270 sal.). Quelques entreprises de banlieue, d’où émerge la publicité Adrexo (200 sal.).

La commune est le bureau du nouveau canton du Grand Couronné (24 communes, 32 400 hab.).


Laxou

(14 500 Laxoviens, 1 594 ha dont 1 159 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle juste à l’ouest de Nancy, dans la Métropole du Grand Nancy. La commune avait déjà 14 400 hab. en 1962, 17 500 en 1975; elle a toutefois perdu 1 400 hab. depuis 1999. Son territoire associe plaine, talus de la côte de Moselle et plateau, sur lequel elle a une fraction notable de la forêt de Haye, où passe la rocade ouest de Nancy; un gros échangeur de la rocade avec l’A31 occupe le nord-ouest de la commune et a attiré des centres commerciaux.

C’est surtout une ville résidentielle et d’activités tertiaires. Elle a un hôpital psychiatrique (domaine de Méréville, sur 30 ha), un IUT (Charlemagne), un lycée et deux collèges publics, des maisons de retraite dont Medotels (Korian, 95 et 55 sal.) plus une Bibliothèque européenne du roman populaire. Elle est un foyer de la gestion agricole, associant les Chambres d’agriculture, la fédération des exploitants (FDSEA) et le siège de la Coopérative agricole de Lorraine, plus leur magasin Lorraine Agricole Distribution (100 sal.), et héberge des centres de formation de la Chambre des métiers et de la Chambre de commerce (EESC, 55 sal.). Outre une abondance de grands garages d’automobiles, Laxou est surtout un foyer d’activités tertiaires; les plus grands établissements sont un hypermarché Auchan (250 sal.), les constructions GTM Halle (100 sal.); informatique Euro Information (160 sal.) et Félix (60 sal.); assurances GAN (85 sal.); mécanique KEP (KTIS, 55 sal.); analyses Dekra (55 sal.); publicité Mediaost (70 sal.). Le grand ensemble de logements des Provinces au sud, et celui du Champ du Bœuf au nord-ouest, prolongeant le Haut du Lièvre de Nancy-Maxéville, sont classés en «quartiers prioritaires».

Le nouveau canton de Laxou associe Villers-lès-Nancy à Laxou (28 900 hab.).


Ludres

(6 220 Ludréens, 818 ha dont 198 de bois) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 8 km au sud de la préfecture. La ville est au pied de la côte de Moselle, sur le revers de laquelle elle a des bois, vers 420 m. La commune touche à l’est au canal de jonction Moselle-Meurthe, et partage avec Fléville la zone d’activités Dynapôle et le gros échangeur des grandes routes à quatre voies vers Strasbourg et vers Épinal (A33 et A330), ce qui lui vaut d’héberger de nombreuses entreprises de transport comme Haquin (130 sal.) et de négoces: de quincaillerie Intergescom (110 sal.), d’alimentation Alsa (Unilever, 125 sal.) et Transgourmet (75 sal.). Ludres a également attiré des établissements industriels: Trivum Metal Packaging, (groupe irlandais Ardagh) a acquis l’usine Ferembal, qui confectionne des emballages métalliques légers pour l’industrie alimentaire (120 sal.); Schweitzer (groupe français SP Metal) fabrique des emballages plastiques (sacs, films, rouleaux et barquettes, 180 sal., marque Alfapac), Noremat du matériel de fauchage et débroussaillage (130 sal.); fabriques de margarines Saint-Hubert du groupe britannique Uniq (Vedial, 130 sal.); produits médicaux B. Brown (110 sal.); de composants électroniques GE Steam Power (55 sal.). S’y ajoutent les travaux publics Eurovia (135 sal.), les installations thermiques Energies Service (50 sal.), le nettoyage Melzer (100 sal.), les collectes et incinération d’ordures Rimma (Veolia, 130 sal.) et Onyx (Veomia, 585 sal.). La ville a un Intermarché (65 sal.), un complexe de cinéma UGC (40 sal.); comptabilité Expertise Choix B (65 sal.); un collège public. Son développement récent a été considérable, surtout dans les années 1980: longtemps cantonnée autour de 1 000 hab., de 1880 à 1965, elle est passée à 1 600 hab. en 1975, bondissant à 5 400 en 1982; elle aurait toutefois perdu 700 habitants depuis 1999.


Malzéville

(8 390 Malzévillois, 754 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, en banlieue NE de Nancy sur la rive droite de la Meurthe, au pied de la butte à sommet plat qui monte à 382 m et qui est occupée par le terrain militaire et un aérodrome (LFEZ) servant à l’aviation de loisirs (ULM) et au vol à voile, avec aéroclub et trois pistes en herbe de 950 m chacune. La ville est surtout résidentielle, avec des commerces et des entreprises de bâtiment; elle a un collège public; blanchisserie et location de linge Elis (Pierrette, 280 sal.); négoce alimentaire DGF (25 sal.).

Malzéville avait déjà plus de 5 000 hab. en 1946, et avait atteint 8 800 en 1975. Au nord de la commune et au pied de la butte, Pixérécourt abrite depuis 1953 le lycée agricole de Nancy. Le quartier Jéricho-Saint-Michel, au sud le long de la Meurthe, partagé avec Saint-Max, est considéré comme quartier prioritaire, naguère «zone urbaine sensible». La commune avait 1 000 hab. au début du 19e s., 1 800 au milieu, 3 100 à la fin, et sa population a sensiblement augmenté encore jusqu’en 1968, où elle atteignait 8 700 hab., a un peu baissé ensuite mais s’est encore accrue de 380 hab. après 1999.


Maxéville

(9 860 Maxévillois, 562 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, juste au nord de Nancy sur la rive gauche de la Meurthe. Elle se partage entre la plaine de Meurthe, où a pris place une station d’épuration, et une fraction du plateau qui porte à Nancy le grand ensemble du Haut du Lièvre, et qui est traversée par l’A31; très gros échangeur N4-A31-A33 à l’ouest de la commune, les deux autoroutes formant aussi la rocade ouest de Nancy; anciennes carrières Solvay au nord de la commune, en voie de réhabilitation, centre de spectacles Zénith.

La commune a une zone franche urbaine et a reçu en 2008 la nouvelle maison d’arrêt de Nancy (690 places, 280 employés); elle a accueilli d’autres équipements nancéens, l’IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres), une grande maison de retraite catholique, un foyer du Jeune ouvrier, une maison pour enfants handicapés mentaux et trois instituts médico-éducatifs (institution départementale Jean-Baptiste Thiéry pour polyhandicapés, 300 sal.); polyclinique de Gentilly (25 sal.).

Elle abrite quelques établissements industriels: Éclatec (145 sal., appareils d’éclairage électrique), Chubb (matériels électriques, 100 sal.), Rochling Permali Composites (135 sal., matériels électriques en plastique); et surtout des entreprises de service, comme l’informatique Adista (85 et 60 sal.), les ingénieries Altran (55 sal.) et EuroInformation (50 sal.), l’imagerie médicale SOLIME (55 sal.), les analyses et contrôles Eurofins (210 sal.) et Apave (70 sal.), les assurances Télassurances (90 sal.); conseil Hesio (75 sal.); services à la personne APLM (95 sal.); nettoyages ISS (450 sal.) et GSF Ariane (220 sal.), travail temporaire Adequat 093 (115 sal.), centre d’appels Soneo (290 al.). Dans le bâtiment, Lagarde et Meregnani (85 sal., peinture), les travaux publics Eiffage (160 et 65 sal.). Parmi les négoces se distinguent Dupont-Est (Aubade, 110 sal.) en plomberie, Total (combustible, 70 sal.); restauration collective API (160 sal.); transports TNT (50 sal.). Maxéville n’avait que 550 hab. en 1861, à peu près comme Frouard et Champigneulles; elle a vu sa population monter à 3 100 hab. en 1911, 4 500 en 1936, 9 400 en 1975; elle a plafonné ensuite, puis a encore augmenté de 720 hab. après 1999.

Maxéville est le bureau du nouveau canton Val de Lorraine Sud (5 communes, 29 600 hab.).


Nancy

(106 330 Nancéens, 1 501 ha) est la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Le gentilé est Nancéien (parfois Nancéen); la mairie de Nancy adopte Nancéien, sans doute plus justifié par le y et la forme ancienne du mot (Nanceiacum). Celui-ci semble en rapport avec le celtique nant, vallée. La ville est dans la plaine alluviale de la Meurthe, où elle est apparue assez tardivement, au 11e siècle, sous la protection d’un château fort du duc de Lorraine, qui en fit peu à peu son chef-lieu.

La Ville Vieille, de forme presque carrée, fut entourée de murailles au 14e siècle; il en reste la porte de la Craffe, de 1336, et un lacis de petites rues au nord du centre-ville dans le quartier de Saint-Epvre (ou Èvre). Elle fut doublée en 1587, en un siècle réputé prospère, par la Ville Neuve, édifiée au sud selon un plan en damier bien plus ample, à peu près quatre fois plus étendue que la Ville Vieille et dotée d’une enceinte à redans. Après maints ravages au 17e siècle, Nancy connut une nouvelle période de calme prospérité durant le règne de Stanislas Leszczynski. L’ancien roi de Pologne fit engager au contact des deux villes les grands travaux d’urbanisme qui donnent au centre-ville de Nancy sa belle architecture et son unité.

Le cœur de la cité est bien la grande place Stanislas, entourée d’immeubles du 18e siècle, ornée d’un arc de triomphe au nord, de fontaines et de superbes grilles en fer forgé et doré, et récemment rénovée. L’hôtel de ville, le musée des Beaux-Arts (83 000 visiteurs par an, record départemental) et l’opéra-théâtre appartiennent à cet ensemble. Il se prolonge vers le nord, du côté de la Ville Vieille, par la longue Carrière, ancienne place des lices et tournois, longue de 300 m. Au bout sont le palais ducal (16e, restauré au 19e) et celui du gouverneur (18e s.), le musée historique lorrain, l’ancien couvent des cordeliers et le vieux quartier Saint-Epvre, fermé au nord par la massive porte de la Craffe, un peu plus loin la porte renaissance de la Citadelle (1598); entre les deux se maintient l’École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy (ENSIC).

À l’est de la Ville Vieille a été dessiné en 1765 le grand parc de la Pépinière (23 ha), complété par un zoo et un champ de courses, qui se termine en terrasse à l’est, vers le canal de la Marne au Rhin. Au sud du parc et à l’est du centre, du côté de l’ancienne porte Sainte-Catherine, se tiennent une cité administrative, la caserne Thiry, l’École nationale du génie rural et des eaux-et-forêts et son jardin botanique, le Muséum-aquarium de Nancy (51 000 visiteurs par an); et, de l’autre côté du petit port sur le canal, de part et d’autre de la courte allée des Trois-Écoles, les écoles d’architecture, du génie des matériaux (EEIGM) et des systèmes industriels (ENSGSI); l’ENACT (École nationale d’application des cadres territoriaux) est un peu plus loin vers l’est.

Au sud de la place Stanislas et de l’hôtel de ville, se dresse la cathédrale du 18e s.; aux environs, musée du Téléphone et de la Communication, quelques beaux hôtels du 18e s. comme la maison des Adam. Vers l’ouest, la ville ancienne est flanquée par le long cours Léopold, étiré sur 467 m à l’emplacement des anciennes murailles, et autour duquel s’éparpillent des services universitaires, le Conservatoire régional de musique et la Médiathèque, l’Institut européen du cinéma et de l’audiovisuel, le théâtre de la Manufacture. L’université littéraire est un peu plus à l’ouest, au-delà de la voie ferrée. Vers le sud sont la gare, puis un grand centre commercial abritant aussi le Palais des Congrès.

Dans une deuxième ceinture, se tiennent au sud-est de la ville un ensemble hospitalo-universitaire avec le centre hospitalier régional, la Faculté de pharmacie et l’Institut Dentaire, un hospice, plus la Poste au nord et l’École des Mines au sud, et vers l’est le centre commercial Auchan, d’allure déjà suburbaine, étiré le long du port sur le canal. Un autre pôle d’intérêt, déjà à 2 km au SSO de la place Stanislas, est formé par le parc Sainte-Marie, l’École des Beaux-Arts et le musée de l’École de Nancy (art moderne, 58 000 visiteurs par an), l’hôtel du département et la cité judiciaire, plus le mess des officiers et des piscines, puis des casernes.

La commune de Nancy s’arrête du côté oriental à la rive gauche de la Meurthe; entre la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin, subsistent des emprises ferroviaires et des éléments des anciens sites industriels des cristalleries à l’est, de l’usine Alstom au nord, reconvertie en entrepôts et magasins d’usines; la ville tourne donc le dos à ses bords de Meurthe, qui ne sont pas valorisés. Vers l’ouest, le territoire communal dessine un appendice entre les bans de Laxou et de Maxéville en montant sur le plateau de Haye. Des bois et des établissements de santé, ainsi que le monastère du Carmel, sont sur les pentes du vallon où se glisse l’avenue de la Libération tandis que, sur le plateau vers le nord, se campe le grand ensemble du Haut du Lièvre, lancé autour de 1960 avec l’aide de B. Zehrfuss, connu pour ses interminables barres d’une dizaine d’étages, longues de 400 et 300 m, et complété plus tard par des tours, dont la Panoramique en 1971. Le «Haudul», ainsi qu’on le nomme souvent, a logé jusqu’à 15 000 personnes, mais n’en a plus que la moitié; il s’est transformé, avec son prolongement occidental du Champ du Bœuf à Laxou et Maxéville, en «zone urbaine sensible» avec statut de zone franche, ce qui lui vaut quelques efforts de rénovation, engagés d’ailleurs dès 1981.

Nancy, ville ducale, s’est longtemps donné un ton plus cultivé et intellectuel que Metz et conserve nettement plus d’étudiants — mais pour l’animation culturelle Metz s’est mise au niveau. Nancy a eu sa période de notoriété avec l’«École de Nancy», animée à la fin du 19e siècle par Émile Gallé, avec Daum, Gruber, Vallin et bien d’autres: elle a inventé de nouvelles formes d’art «moderne» dans la verrerie, les arts décoratifs, la peinture et d’architecture, ce qui lui vaut le musée du parc Sainte-Marie.

L’université de Nancy est ancienne sans être des plus vénérables: elle a été créée en 1854. Elle est à présent divisée en trois institutions. La plus prestigieuse est l’Université Henri-Poincaré, qui affiche 2 500 employés et enseignants, 18 000 étudiants, associant les sciences et la médecine; mais ses installations sont dispersées dans l’agglomération; les principales sont sur le campus des Aiguillettes à Vendœuvre près du jardin botanique du Montet, et sur le plateau de Brabois dans la même commune. Elle comporte trois écoles d’ingénieurs: ESIAL (École supérieure d’informatique et applications de Lorraine), ENSTIL (École supérieure des sciences et technologies de l’Ingénieur de Nancy) plus l’ENSTIB (École nationale supérieure des technologies et industries du bois) à Épinal, plusieurs instituts et IUT et dispose d’antennes à Longwy, Lunéville, Épinal, Saint-Dié et Bar-le-Duc. L’Université Nancy-2, qui ne s’est pas trouvé un nom, conserve au contraire près du centre-ville, côté ouest, ses principales installations consacrées aux sciences humaines, lettres, droit et gestion; elle annonce aussi 18 000 étudiants, 2 100 employés et enseignants plus quelques centaines de vacataires; elle comporte un IUT «tertiaire» (Charlemagne, au pied de Laxou), l’Institut européen du cinéma et de l’audiovisuel, l’Institut régional du travail ainsi que des antennes à Épinal et Verdun.

Enfin, l’Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL), sur le plateau de Brabois à Vandœuvre, a rang d’université et rassemble sept Instituts: EEIGM (École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux), ENSAIA (École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires), ENSEM (École nationale supérieure d’électricité et de mécanique), ENSG (École nationale supérieure de géologie), ENSGSI (École nationale supérieure en génie des systèmes industriels), ENSIC (École nationale supérieure des industries chimiques), ENSMN (École nationale supérieure des Mines de Nancy), plus l’École d’Architecture de Nancy et un Institut supérieur d’ingénierie de la conception à Saint-Dié-des-Vosges. Au total, Nancy compterait 45 000 étudiants et couvre à peu près tous les champs scientifiques. La ville a d’ailleurs encore d’autres écoles comme l’École supérieure d’optique de Lorraine (ESOL).

Dans le secteur tertiaire, Nancy offre un large éventail d’employeurs dans les administrations, l’enseignement, la santé. La SNCF affiche 3 000 emplois. Nancy dispose de plusieurs établissements hospitaliers publics, totalisant 770 lits, mais le principal est en banlieue à Vandœuvre (CHU-CHR, 1 050 lits); les cliniques de la commune ont ensemble environ 500 lits et un millier de salariés, dont Polycliniques de Gentilly (580 sal.) et Majorelle (210 sal.) Bellefontaine (110) Ambroise-Paré (100 sal.). Quatre aérodromes portent le nom de Nancy, mais dans les communes d’Azelot (LFEX), Essey (LFSN), Malzéville (LFEZ) et Ochey (LFSO).

En fait le territoire communal est peu étendu pour une agglomération de cette taille, et la plupart des emplois d’entreprises privées sont dans les banlieues. À Nancy même, la seule usine est la métallerie Nordon (310 sal., groupe Fives-Lille), au bord de la Meurthe dans le quartier des Cristalleries. Dans les autres établissements de plus de 100 emplois apparaissent la Caisse d’Épargne (130 sal.), les assurances Axa (240 sal.), un hypermarché Auchan (180 sal.) au bord du canal; gestion immobilière Batigère (120 sal.) et OPH de la Métropole (130 sal.), géodétection ADRE (140 sal.), centre d’appels Acticall (Sitel, 410 sal.), publicité Pages Jaunes (175 sal.); services à la personne OLSP (180 sal.); travail temporaire Adecco (190 sal.) et Adecco Medical (190), Ranstad (190), Manpower (170), Leader (170), CRIT (120), Triangle 54 (120) et Star People (110). Dans le bâtiment et les services, installations électriques Sogetrel (170 sal.), constructions Bouygues (160), travaux publics Colas (230 et 130); EDF (180 sal.) et Engie (150), GRT Gaz (110) et GRDF (145), télécommunications Orange (170 sal.), La Poste (960 sal.); nettoyage ISS (270 sal.) et Sud Service (130); transports urbains Keolis (740 sal.).

La commune de Nancy n’avait encore que 50 000 hab. un peu avant 1871; elle est rapidement montée à 79 000 en 1886, 119 000 en 1911, en partie grâce à l’afflux de réfugiés d’Alsace-Lorraine. Puis elle est restée au même niveau entre les deux guerres, a crû après 1950 et culminé à 128 700 hab. en 1962. Sa population est ensuite descendue et se maintient autour de 105 000 hab. La communauté urbaine du Grand Nancy, devenue Métropole du Grand Nancy, compte 20 communes et 256 800 habitants. L’unité urbaine Insee est évaluée à 288 000 hab. pour 28 communes, l’aire d’attraction à 510 500 (353 communes), incluant Lunéville et Toul (mais non Pont-à-Mousson). L’arrondissement de Nancy a 419 900 hab., 188 communes, 150 941 ha. La commune de Nancy est partagée en 3 nouveaux cantons, sans autre commune.


Pulnoy

(5 080 Pulnéens, 374 ha) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 6 km à l’est de la préfecture; elle contient le golf de Nancy (70 ha), un complexe de sports et le petit plan d’eau de la Masserine, ainsi qu’un pôle de commerce et d’activités de la Porte Verte (45 ha), partagé avec Essey. Elle a un collège public et ne manque pas d’activités de banlieue: fourniture de chaleur Dalkia (320 sal.), installations thermiques Bouchez (40 sal.), GCL (30 sal.) et Hervé Thermique (25 sal.); maçonnerie Enduiest (45 sal.); réparation de matériel électrique Lorelec (50 sal.); nettoyage Pro Impec (250 sal.); fabrique de cosmétiques BASF (130 sal.). La croissance de la population a été récente et rapide: la commune n’avait que 180 hab. en 1962, 1 700 en 1975; elle a ajouté 300 hab. depuis 1999.


Saint-Max

(10 090 Maxois, 185 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, face à Nancy au NE sur la rive droite de la Meurthe. Elle est surtout résidentielle; elle avait seulement 600 hab. en 1870 et a crû ensuite, passant à 2 000 hab. en 1900, 6 600 en 1954 et culminant à 12 500 autour de 1970; elle a perdu un millier d’habitants depuis 1999. De ses entreprises, les plus étoffées sont l’hôtel Club (55 sal.), la fabrique de jouets et jeux de cartes France-Cartes (50 sal.); supermarché Match (45 sal.). Le quartier Jéricho-Saint-Michel, au sud-ouest le long de la Meurthe, partagé avec Malzéville, a été classé en «zone urbaine sensible» puis quartier prioritaire.

Le nouveau canton de Saint-Max a 5 communes et 36 400 hab.


Saulxures-lès-Nancy

(4 230 Saulxurois, 705 ha dont 200 de bois), est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 6 km à l’est de Nancy. Son finage est dans la plaine, à l’exception d’une petite butte montant à 307 m, témoin local d’une ancienne extension de la Côte de Moselle. Elle a un château avec parc, et le parc de loisirs des Étangs sur 14 ha; espaces verts et pépinières Hurst (30 sal.), gardiennage MK (35 sal.). La commune n’avait guère que 500 hab. dans les années 1950, mais 3 300 en 1975, entraînée par la croissance de l’agglomération nancéienne. Elle a encore gagné 160 hab. après 1999.


Seichamps

(5 100 Seichanais, 430 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle, dans la Métropole du Grand Nancy, 7 km ENE de la préfecture. La ville est dans la plaine à l’est de Nancy, au sud des buttes du Grand Couronné. Elle s’orne de parcs urbains, et affiche un projet pédagogique au jardin Roussel; un centre de convalescence. Le parc industriel du Chanois et la zone d’aménagement de la Louvière se partagent quelques petites entreprises; reliure Clément (60 sal.), aide à domicile Âge d’Or Services (50 sal.), négoce de pharmacie BMGS (30 sal.), ingénierie Api Tech (25 sal.), plomberie Schillot (25 sal.), maison de retraite (45 sal.); nettoyage Challancin (100 sal.). La commune n’avait que 400 hab. en 1962 et a connu ensuite une croissance spectaculaire: 2 100 hab. en 1968, 4 700 en 1982, 5 800 au maximum de 1990. Mais elle a perdu 430 hab. depuis 1999.


Tomblaine

(9 160 Tomblainois, 555 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle dans l’arrondissement de Nancy, en banlieue est de Nancy sur la rive droite de la Meurthe, dans la Métropole du Grand Nancy. La ville a été très affectée par les combats de 1944; elle a un collège et deux lycées publics dont un professionnel, le Laboratoire des Ponts et Chaussées, mais a perdu l’école d’agriculture fondée en 1879 par le marquis de Dombasle, devenue lycée et transférée à Malzéville (Pixérécourt) en 1953; rencontres théâtrales annuelles. Tomblaine abrite un hypermarché Auchan (270 sal.) et une fabrique de moules pour plasturgie Cini (65 sal.).

Tomblaine partage avec Essey l’emprise de l’aérodrome de Nancy, dont le musée de l’aéronautique a fermé, et abrite des installations de l’Association sportive Nancy-Lorraine (25 sal.). Le quartier Jartom, face à Nancy sur la rive droite de la Meurthe, est une «zone urbaine sensible» devenue quartier prioritaire. La commune avait 600 hab. en 1850, le double vers 1900 puis a continué à croître, sautant de 2 800 en 1954 à 6 600 en 1968, 8 300 en 1975; elle s’est maintenue à peu près au même niveau ensuite, puis a gagné près de 1 000 hab. après 1999.


Villers-lès-Nancy

(14 880 Villarois, 995 ha dont 418 de bois) est une commune de Meurthe-et-Moselle dans la Métropole du Grand Nancy, 5 km au SO de Nancy. Elle s’étend en partie sur le plateau de Brabois et dans la forêt de Haye au-delà de la rocade de Nancy, où s’est établi le grand lotissement de Clairlieu. Au nord-est, la côte qui domine Nancy reste boisée. La commune inclut la plus grande partie du parc de Brabois, prolongé vers le nord-est par le parc de Remicourt, où s’abritent les enseignements supérieurs de sports et près duquel a pris place la Faculté des sciences, partagée avec Vandœuvre, sur le campus de l’Aiguillette. Ce quartier du Montet bénéficie aussi du grand parc botanique, également partagé avec Vandœuvre, dont il abrite le musée-conservatoire et le lycée polyvalent régional des biotechnologies et de l’alimentation du futur (Stanislas).

Au sud-ouest, le Technopôle Nancy-Brabois, conçu à la fin des années 1970, compte de nombreux bureaux et environ 2 800 emplois (200 entreprises). SEFAM (80 sal.), ex-Mallinckrodt fabrique des respirateurs et sondes trachéales; informatique Pharmagest (260 sal.), télécommunications Orange (75 sal.), comptabilité CFE (105 sal.); négoce de matériel agricole Lely Center (55 sal.), distribution d’électricité Enedis (340 sal.), réseau RTE EDF (400 sal.); Allo Nettoyage (160 sal.), travaux publics SPIE (50 sal.).

Villers accueille deux collèges et un lycée publics, une cité universitaire, plusieurs châteaux et maisons de retraite, un Monoprix et un supermarché Match. La commune n’avait encore que 1 100 hab. en 1911, 1 900 en 1931; elle est passée à 3 100 en 1936, 6 000 en 1962, 14 000 en 1975 et a culminé à 16 500 en 1990; elle s’est abaissée de 1 160 hab. depuis.

Le nouveau canton de Laxou associe Villers-lès-Nancy à Laxou (28 900 hab.).