Communauté d’agglomération du Boulonnais' communauté d’agglomération du Pas-de-Calais, associant 22 communes et 112 900 hab. sur 20 510 ha. Boulogne-sur-Mer (siège), Condette, Équihen-Plage, Neufchâtel-Hardelot, Outreau, Le Portel, Saint-Étienne-au-Mont, Saint-Léonard, Saint-Martin-Boulogne, Wimereux et Wimille ont plus de 2 000 hab. Pittefaux (130 Pittefeltiens, 242 ha) est à 8 km NE de Boulogne-sur-Mer dans la vallée du Wimereux. Elle n’avait pas 60 hab. en 1962, mais a retrouvé depuis le niveau qu’elle avait atteint 1840. Elle contient le château de Souverain Moulin (17e s.) sur le Wimereux, dont les bois sont toutefois à Pernes-lès-Boulogne au sud, plusieurs manoirs. Pernes-lès-Boulogne (440 Pernois, 776 ha dont 176 de bois) est à 9 km ENE de Boulogne sur la rive gauche du Wimereux; elle s’orne des châteaux du Grand Fouquehove (20e s.), de Mépas (17e s.), et de manoirs dont celui de Godincthun au sud-ouestL Le finage atteint au sud la N42, et à l’ouest le bois du Souverain Mouin. Sa population varie assez peu. Conteville-lès-Boulogne (520 Contevillois, 210 ha),10 km ENE de Boulogne-sur-Mer, est dans la vallée du Wimereux en amont de Pernes; elle n’a qu’un minuscule finage à l’orée de la forêt domaniale de Boulogne, mais sa population croît depuis les 210 hab. de 1975 (+70 hab. après 1999); châteaux de Conteval (18e s.), de Bournonville (18e s.), centre équestre; hameau du Croquet au SO. La mention lez-Boulogne a été ajoutée en 1903, puis changée en lès. La Capelle-lès-Boulogne (1 650 Capellois, 650 ha dont 306 de bois) est à 8 km à l’est de Boulogne, au-delà de Saint-Martin-Boulogne sur la route de Saint-Omer (N42) et englobe à l’est la partie septentrionale de la forêt de Boulogne. La commune a été créée en 1949 en détachant de Baincthun les hameaux de La Capelle à l’est et de Huplandre à l’ouest, avec 880 hab. Sa population a crû sensiblement ensuite, mais se stabilise. L’habitat se tient sur deux rues orthogonales, bordées de petits lotissements; beaux jardins et parc arboré, camping à l’orée de la forêt domaniale. Baincthun (1 320 Baincthunois, 2 669 ha dont 1 764 de bois) est une commune étendue et d’habitat dispersé à 8 km ESE de Boulogne, traversée par la route de Desvres, voie antique vers Thérouanne. Son finage englobe à l’est la presque totalité de la forêt domaniale de Boulogne, où le relief monte à 134 m. L’habitat se divise en trois parties, Baincthun sur la grand-route, prolongé au NO par le Boudoir; le hameau de Macquinghen au nord, prolongé au SE par le château d’Ordre (18e s., avec un parc) et le petit hameau de la Quesnoye à l’orée de la forêt; le hameau-rue de Questinghen au sud. La commune a des carrières. Elle a eu 2 000 hab. en 1866; sa population est tombée à 1 000 hab. après la séparation de La Capelle, puis a repris une certaine croissance après 1985; elle a gagné 100 hab. après 1999. Échinghen (390 Échinghenois, 584 ha) est une petite commune dans un vallon affluent de la Liane, 4 km ESE de Boulogne dans le Parc régional, longée à l’ouest par l’A16, qui traverse en viaduc le vallon, et dont elle partage sur le relief un échangeur (n°29) avec Saint-Martin-Boulogne; sa population croît modérément depuis les 210 hab. de 1975. Isques (1 180 Isquois, 698 ha) est à 7 km au SSE de Boulogne; sur la rive droite de la Liane. Elle accueille un gros échangeur de l’A16 et de la D901, flanqué de la zone d’activités de la Canardière; un frigoriste (Fromfroid, 40 sal.) et quelques ateliers de moins de 30 sal. Le finage s’orne des châteaux d’Hermerangues (18e s.) et de Quéhen (17e-18e s.), ainsi que d’un manoir du 16e s. à grosse tour ronde. Au NO, il atteint le Pont de Briques, partagé avec Saint-Étienne-au-Mont. La population d’Isques a augmenté de 1896 à 1990, puis est restée à peu près étale. Hesdin-l’Abbé (1 930 Hesdinois, 739 ha) est à 10 km SE de Boulogne-sur-Mer sur les collines dominant la Liane au nord, à l’amont d’Isques. La D901 traverse le finage juste au sud, la Liane le borne au sud. L’habitat, assez dispersé, contient au plusieurs hameaux, dont au NE Brucquedal, à l’est la Fontaine du Bouza, au SE Tinghen. Le finage touche au nord-est à l’orée de la forêt de Boulogne. Le château d’Hesdin (1783) est devenu une hôtellerie. La commune abrite aussi un manoir des 15e et 17e s. à tours d’angle et le manoir le Rieux (17e s.), une maison de retraite. À l’ouest, une zone d’activités jumelle de celle d’Isques borde l’échangeur de l’A16 et de la D901, et se veut un parc paysager; fabriques de glaces, plats cuisinés et surgelés La Charlotte (200 sal.), de conserves de poissons Petit Pierre (85 sal.), de cosmétiques Alkos (110 sal., groupe états-unien Finley, notamment crayons cosmétiques), de préfabriqués Nord Constructions Nouvelles (120 sal.); transports de la Boulonnaise (35 sal.). Hesdin a eu entre 500 et 600 hab. au 19e s., puis a crû au 20e s., d’abord lentement (700 hab. en 1954), un peu plus vite au cours des années 1980, mais a perdu 110 hab. après 1999. Hesdigneul-lès-Boulogne (740 Hesdigneulois, 332 ha), 11 km SE de Boulogne-sur-Mer, est face à Hesdin, son village sur la rive gauche de la Liane et sur la voie ferrée de Boulogne à Saint-Omer, qui y a une gare et une bifurcation vers le sud; serres et jardinerie Botanic (30 sal.). L’habitat est prolongé à l’est par le hameau de Mourlinghen. La population a crû entre 1875 et 1950, puis est restée au même niveau; elle a augmenté de 100 hab. depuis 1999; «lès-Boulogne» a été ajouté en 1899. Nesles (1 040 Neslois, 504 ha), 14 km SSE de Boulogne-sur-Mer a un petit village assorti d’étangs, et intégré dans les urbanisations de Neufchâtel-Hardelot, dont au SO le hameau de la Buqueuse et la cité ouvrière du Coron. Dans la commune sont aussi un «camp de César» et la motte féodale (13e s.) du Mont Romain au sud du village; au nord, le manoir de la Haye (16e et 19e s.) qui fut un foyer protestant au 16e s. Les employeurs sont les carrières et produits réfractaires TRB (150 sal.) et un supermarché Carrefour (50 sal.). Le finage est traversé pat l’A16 juste à l’est du village, la voie ferrée de Boulogne à l’ouest. Nesles n’avait pas 300 hab. avant 1870 puis a progressé jusqu’en 1968, avant que le nombre de ses habitants se stabilise à peu près. Dannes (1 350 Dannois, 1 023 ha), 18 km au sud de Boulogne, est la commune la plus méridionale de la communauté d’agglomération. Son village est séparé du littoral par 2 km de dunes du massif du mont Saint-Frieux (300 ha); le littoral est vide, avec quelques blockhaus épars; église des 15e et 16e s. à voûte en berceau brisé et statues; un camping; site de vol libre à l’est sur l’ancienne falaise, à la Maison du Guet. La voie ferrée vers le sud traverse le village, la voie rapide D940 le contourne à l’ouest, sans accès. Dannes a crû de 1880 (320 hab.) à 1975 (1 500 hab.) puis un peu décliné. (40 690 Boulonnais, 842 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais. La ville est sur la côte de la Manche, à l’estuaire de la Liane. Elle a le label de «ville d’art et d’histoire» et fut la Bolonia romaine, probablement proche du port d’Itius à partir duquel Jules César pensait envahir la Grande-Bretagne. Elle a été détruite aux trois quarts en 1939-1944. Elle conserve néanmoins une Ville Haute, ceinte d’une muraille rectangulaire de 400 m sur 300 m percée de quatre portes monumentales, lointaine héritière du camp romain. À l’intérieur, se tiennent l’hôtel de ville du 18e s. et un beffroi de 47 m remontant au 12e s., le palais de justice, la basilique à dôme du 19e s. sur une large crypte, la bibliothèque et plusieurs hôtels anciens. À l’angle nord-est, séparé de ce quadrilatère par une douve, se dresse le château comtal, tassé en rond et flanqué de hautes tours rondes, qui abrite un musée après avoir servi de prison. La muraille est entourée d’espaces verts, près desquels ont pris place le musée d’histoire naturelle et le musée du Libertador San Martin (général argentin, libérateur de l’Amérique latine, 1778-1850). De là, descend vers la Liane la Grand Rue, en direction du sud-ouest. La gare est un peu à l’ouest de la Ville Haute, sous laquelle la voie ferrée passe en tunnel. La ville, fleurie (quatre fleurs), a dû être en grande partie reconstruite après 1945, sous la direction et sur les plans de Pierre Vivien. L’estuaire de la Liane sur la rive gauche dans le quartier de Capécure, où aboutit la Nationale 1, a été l’objet de vastes aménagements portuaires avec gare maritime, gare des marées pour le poisson, les grands bassins Loubet et Napoléon pour la pêche et la longue digue Carnot (3 250 m) protégeant l’avant-port, ainsi que le casino du groupe Partouche (60 sal.). Les installations portuaires sont restées dans la commune de Boulogne au moment de la séparation d’Outreau et du Portel, qui serrent de près ce quartier. Sur la plage rive droite, au nord de l’estuaire, Boulogne abrite le Centre national de la Mer Nausicaa (160 sal.) qui comporte 36 aquariums et bassins et un observatoire sous-marin et un centre de recherche scientifique, et reçoit 600 000 visiteurs par an. Un musée de la pêche est dans la maison de la Beurière, sur la falaise morte dominant les jardins de Nausicaa et nommée «l’Rok» par les marins; calvaire des Marins. La colonne de la Grande Armée (1841, 54 m de haut) et le monument de la Légion d’honneur sont à Wimille mais près de la limite nord de la commune. La commune compte 11 hôtels (380 chambres) dont un de luxe (35 chambres). Le grand ensemble du Chemin Vert, au NE de la commune, est habité par 7 000 personnes (45 ha). Boulogne a un centre hospitalier de 1 100 lits (dont 530 médicaux), un institut d’éducation motrice, des maisons de retraite, et accueille un tribunal de grande instance. L’enseignement y est équipé de trois collèges publics et trois privés, cinq lycées publics dont deux professionnels (un maritime), un lycée privé. L’Université du Littoral de la Côte d’Opale (Ulco) dont le siège est à Dunkerque et qui a été ouverte en 1992, tient à Boulogne un site en plusieurs lieux, dont les trois centres universitaires Pierre Bertrand, Saint-Louis et du Musée rive droite, et celui de Capécure sur la rive gauche. Elle offre un IUT de biotechnologies et bioindustries avec diplômes de génie biologique, deust des produits et techniques de la mer et du littoral; des licences en Droit et administration publique, langues étrangères, lettres modernes, histoire, sports et activités physiques, des licences professionnelles d’agro-alimentaire, d’économie appliquée, gestion, management, hôtellerie et tourisme, patrimoine culturel, administration de la santé; des mastères des procédés agro-alimentaires et halieutiques, de droit privé, des affaires et du littoral, de gestion, d’administration des entreprises, de lettres et langues, des espaces littoraux (culture et histoire). Boulogne accueille notamment une Maison de la recherche en sciences humaines, une Maison de la recherche en environnement naturel. Le port de pêche reste le premier de France, avec 150 navires dont douze grands chalutiers et trois surgélateurs de haute mer, et 36 000 t de pêche fraîche (76 M€) à la criée des halles de marée; le lieu noir et le merlan l’emportent largement en poids, devant le hareng et le maquereau, mais viennent en valeur derrière la sole, le rouget et l’encornet; s’y ajoutent 9 000 t de poissons congelés en mer. Toutefois, une bonne moitié est fournie par le port d’Étaples. La ville est surtout un grand centre d’industrie du poisson. Dans l’ensemble, les industries du port traitent annuellement 380 000 t de poisson. Elles comprennent de nombreux opérateurs: l’armement Comptoir de pêches de l’Europe du Nord (Euronor, 150 sal.), qui associe depuis 2006 les armements Le Garrec et Nord-Pêcheries; Les Chalutiers Boulonnais (25 sal.); Pêcheries des Hauts de France (Starfish, 25 sal.); Findus (210 sal.), d’origine suédoise; négoces et préparations de poisson Capitaine Houat (200 sal., filiale d’Intermarché), Crusta C (75 sal.), FFG Marée (55 sal.), Frais Embal (160 sal.), Demarne (65 sal.), Pescanova (65 sal.), Corrue (40 sal.), Delabli (110 sal.), de nombreuses autres plus petites entreprises; fabrique d’aliments pour animaux C&D Foods (280 sal.); services portuaires de la société d’exploitation des Ports de Boulogne (SEPDB, 85 sal.), mécanique et constructions navales Socarenam (70 sal.), transports STEF (120 sal.), Copromer (230 sal.), Frigoscandia (70 sal.) Boulogne a été également un port de voyageurs, mais épisodique. Le port de commerce n’enregistre plus guère que 150 000 t/an. Le port de plaisance offre 470 places en trois sites: 150 places dans l’avant-port, 150 dans le bassin Napoléon (à écluse), 190 dans le bassin Frédéric Sauvage sur la Liane (à écluse). Boulogne a eu aussi une usine connue des crayons Conté (250 sal.), Nicolas Conté ayant, à la demande de Lazare Carnot, inventé le crayon à mine de graphite et argile en 1794 pendant le blocus; le groupe Bic en est devenu propriétaire en 1979 puis a transféré le site à Samer en 2017. Les autres établissements notables sont le secrétariat Atlas Portage (80 sal.), la distribution pharmaceutique CERP (50 sal.); la gestion des eaux Veolia (130 sal.). Mais l’étroitesse du territoire communal reporte en banlieue de nombreuses activités, notamment les centres commerciaux. La commune de Boulogne a connu une forte croissance entre 1821 (17 000 hab.) et 1861 (35 000 hab.), un peu ralentie ensuite; elle a atteint 50 000 hab. en 1902, plafonné à 55 000 en 1921; après avoir retrouvé 49 300 hab. au cours des années 1960, elle a perdu des habitants, encore 4 820 après 1999. Boulogne-sur-Mer est le siège de la communauté d’agglomération du Boulonnais, qui rassemble 22 communes et 112 800 hab. L’«unité urbaine» Insee serait de 84 900 hab. (huit communes), l’«aire d’attraction» de 160 000 hab. (49 communes), entre celles de Dunkerque et de Calais. L’arrondissement a 157 600 hab., 74 communes. La forêt domaniale de Boulogne occupe 2 000 ha. Les deux nouveaux cantons de Boulogne ont 11 communes et 75 100 hab. (2 570 Condettois, 1 626 ha dont 817 de bois) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais, 9 km au sud de Boulogne et à 5 km du rivage de la Côte d’Opale. Le petit village originel a été submergé par l’extension de la station balnéaire d’Hardelot toute proche, entre la forêt des dunes de Condette au nord et la grande forêt domaniale d’Hardelot au sud, dont la partie principale est dans le territoire communal de Condette. Au sud-ouest, le quartier du Choquel est devenu l’habitat principal; château de Florincthun et hameau d’Écames au SE. Au sud-est, l’autoroute A18 descend le talus méridional du Boulonnais en tunnel. Le finage touche au nord-est au cours de la Liane, mais elle en est largement séparée par l’interposition de la commune d’Hesdigneul-lez-Boulogne. Au sud-ouest, la limite communale frôle le château d’Hardelot et divise l’étang de l’Eau Claire; manoir du Grand Moulin (16e-17e s.); transports Verité (25 sal.). Condette a atteint 1 000 hab. en 1872, n’a crû ensuite que lentement (1 200 hab. en 1936), puis a entamé une croissance plus soutenue jusqu’en 1999; mais elle a perdu 170 habitants après 1999. (2 700 Équihennois, 381 ha) est une commune du Pas-de-Calais à 7 km SSO de Boulogne, dans la CA du Boulonnais au-delà d’Outreau. C’est un ancien port de pêche d’échouage et une station balnéaire qui dépendait d’Outreau. Elle était dotée jusqu’à la dernière guerre d’un quartier de «quilles en l’air» (calloges) formé de bateaux usés et retournés et servant d’habitation, qui a été en partie restauré. La commune est devenue indépendante en 1939, et avait 2 300 hab. en 1954; sa population a culminé à 3 200 hab. en 1990 et a diminué ensuite, perdant encore 260 hab. après 1999. Équihen contient 3 km de littoral et fait partie du Parc régional; une plage est aménagée au sud, jusqu’au débouché de la Warenne qui la sépare de la côte de Saint-Étienne-du-Mont. La station propose un camping de 460 places mais n’a que 165 résidences secondaires; carnaval réputé et fête de la moule. (3 820 Neufchâtellois, 2 085 ha dont 350 de bois) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais à 13 km au sud de Boulogne. Elle se nommait simplement Neufchâtel jusqu’en 1954 mais le succès de sa plage d’Hardelot lui en a fait promouvoir le nom. La commune s’étend au sud-est sur le plateau de revers du Boulonnais d’où descend l’autoroute A16, qui a un échangeur à l’est du bourg. Celui-ci est dans la plaine au pied du talus, sur la route D940 et la voie ferrée du littoral (gare) et son habitat se confond au nord-est avec celui de Nesles. Il est séparé de la mer par la grosse butte-témoin du mont Saint-Frieux, qui monte à 152 m et à laquelle s’accroche un massif de dunes large de 3 km, couvert au nord par les lotissements balnéaires d’Hardelot. Hardelot-Plage est à 5 km du bourg, au nord-ouest, et a été lancée en 1905 par l’Anglais John Whitley, enrichi par le linoléum, qui s’y était installé au château en 1897 et qui visait une clientèle de luxe et de prestige, ce qui se voit encore à quelques grosses villas de cette époque. L’aménagement en avait été confié à l’architecte lillois Louis-Marie Cordonnier, qui en avait fait une cité-jardin tournée vers les sports. Mais la station a beaucoup souffert de la seconde guerre mondiale, avant d’être réaménagée et fort densifiée, voire bétonnée, par le promoteur lillois Lesur après 1958. Le domaine de la Société d’Hardelot reste privé mais a changé de propriétaire en 1999; la compagnie franco-belgo-néerlandaise du Zoute (groupe Colbert-Orco) s’oriente vers une remontée en gamme. La commune tient 4 km du littoral; la plage elle-même, pourvue de nombreuses cabanes blanches et bleues, s’étire sur 1 200 m. Elle offre deux terrains de golf (les Dunes et les Pins), un festival de musique en été, et elle est classée «station kid» par ses aménagements pour enfants; aux environs sont le château d’Hardelot, l’étang de la Claire Eau, des maisons de retraite. Les principales entreprises sont celles des golfs (25 sal.), de l’hôtel du Parc (30 sal.) et du restaurant de la Terrasse; mais l’essentiel de la forêt domaniale d’Hardelot relève de Condette, juste au nord. La commune avait 820 hab. en 1876 puis sa population a crû, passant à 1 700 hab. en 1911; elle s’est ensuite stabilisée, puis a repris sa croissance dans les années 1960, et passé les 3 000 hab. en 1990. Elle a encore gagné 160 hab. après 1999. La commune a 3 600 résidences secondaires (70% des logements), mais pas de camping, et deux hôtels (150 chambres). (13 550 Outrelois, 709 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, dans la communauté d’agglomération du Boulonnais, juste au sud de Boulogne sur la rive gauche de la Liane, d’où son nom (outre-eau). La commune occupait jadis complètement tout l’outre-Liane jusqu’à la mer. Au nord, Capécure intégra en 1835 la commune de Boulogne; au nord-ouest, Le Portel acquit son indépendance en 1856, tandis qu’Équihen dut attendre 1939. De la sorte, le territoire communal n’atteint plus la mer mais se limite au plateau. Ces ponctions n’ont pas empêché le nombre des habitants de croître sensiblement: après avoir chuté de 4 500 à 2 100 hab. (1856-1861), il a atteint 6 800 hab. en 1911, 10 500 en 1936, niveau retrouvé dès 1955; mais la commune a perdu 1 890 hab. après 1999. Outreau, devenue ville ouvrière, eut une aciérie avec hauts fourneaux (Paris-Outreau), fermée en 1978, et fut très exposée et bombardée durant la dernière guerre. La commune a un beffroi, le parc du Mont Soleil, étendu sur 17 ha et parsemé d’œuvres modernes, un centre culturel et social Jacques Brel, un centre culturel Phénix, une école-musée, plusieurs zones d’activités et des rencontres annuelles de cerfs-volants. La commune conserve une auto-école municipale et une épicerie sociale. Elle est dotée d’un collège et d’un lycée professionnel publics, accueille l’école du professorat et de l’éducation (ESPE ex-IUFM) de Boulogne, un institut médico-éducatif (80 places), deux centres d’aide par le travail et une maison de retraite. Les activités principales de cette ville de banlieue sont assez différenciées: fonderie d’acier et croisements ferroviaires Outreau Technologies (190 sal., groupe Manoir), fonderie d’acier Vossloh Cogifer (210 sal., allemande), Crown Emballage (160 sal., britannique, ex-Carnaud Metalbox), pompes et compresseurs Fapmo (65 sal.). Outreau accueille un centre Leclerc (350 sal.), les travaux publics Colas (120 sal.) et Singer (55 sal.), les transports du Boulonnais (CTB, voyageurs, 140 sal.) et Jet Freeze (80 sal.). La ville a connu une fâcheuse renommée avec l’«affaire d’Outreau», lamentable série d’erreurs judiciaires qui a duré de 2001 à 2006, à la suite de plaintes pour pédophilie et d’incarcérations arbitraires, qui nécessita jusqu’à une commission d’enquête parlementaire — et suscita quantité de publications qui ont fait de l’affaire un symbole des dysfonctionnements de la justice. Le nouveau canton d’Outreau a 13 communes, 41 500 hab. (9 200 Portelois, 385 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, dans la CA du Boulonnais, sur la côte à l’ouest de la ville et au sud du port. Formée à partir d’un port de pêche qui dépendait d’Outreau, elle a été détachée de celle-ci en 1856, avec déjà 3 200 hab.; puis, quoique détruite en 1943, la ville a poursuivi sa croissance jusqu’en 1968 (11 400 hab.) avant de perdre des habitants, dont 1 670 depuis 1999. Le Portel est surtout une banlieue de Boulogne, mais aussi une station balnéaire avec plage de sable de 1 500 m, un camping de 360 places (mais très peu de résidences secondaires), plusieurs parcs et jardins publics dont le parc de loisirs de la Falaise au nord. La ville est fleurie (trois fleurs). Elle conserve les anciens forts de l’Heurt sur la plage, datant de 1804, dont le nom vient des huîtres; leurs rochers sont un site de pêche aux moules. Au-dessus du port subsistent le fort du Mont de Couppe, de 1545, réarmé en 1803, et le fort d’Alprech au sud, de 1883, restauré en 1999, avec périmètre de tir en mer. La commune comprend au nord les quais de la darse boulonnaise Sarraz-Bournet avec le Petit Port et la gare maritime, et la péninsule du Quai de l’Europe, qui accueille sur la digue Carnot depuis 2002 un parc de quatre éoliennes Lagerwey (3MW, Innovent). Le Portel a un collège public, un phare de 1975, un club d’ULM, une Maison du Patrimoine, et organise des festivals de la magie et de la moule. Tout au nord-est, la zac (zone d’aménagement concerté) Henriville et la Cité de la Reconstruction forment un quartier prioritaire de 71 ha et 6 200 hab. au nord-est du vieux bourg, avec lycée, rassemblant plus de la moitié de la population communale. Les entreprises sont de taille modérée: farines de poisson Copalis (CTPP, 75 sal.), poissonneries Sumaol (40 sal.), Valfish (35 sal.), Reynaud (35 sal.), Dolléans (30 sal.), Eurofilets (30 sal.); un Intermarché (60 sal.). (5 200 Stéphanois, 1 405 ha dont 350 de bois) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais, 5 km SSE de Boulogne sur la rive gauche de la Liane. La mention «au Mont» date de 1937. Elle a une gare, un collège public et partage avec Saint-Léonard et Isques le site d’activités du Pont de Briques. La commune a 2 500 m de rivage et de plage, mais sans accès routier, si ce n’est, à la limite d’Équihen, par une piste en béton sur le vieux chemin des Juifs, ainsi nommé parce qu’il fut construit en 1943 par des détenus juifs internés au camp de Condette. Elle a un camping de 250 places, mais guère de résidences secondaires. De 500 hab. au milieu du 19e s., sa population est montée à 1 600 hab. vers 1900, 3 000 en 1954 et elle a dépassé les 5 000 hab. en 1990 puis est restée à peu près étale (+170 hab. après 1999). Son finage est en trois parties. L’une regarde vers la Liane et Boulogne et concentre la majorité de la population et des activités, dont les cartonnages Gaultier (100 sal.), la menuiserie métallique Delattre (95 sal.), les installations électriques EEB (30 sal.), un Intermarché (30 sal.) et s’orne des châteaux d’Audisque (18e s., avec parc) et de la Cachaine (18e s.). La deuxième est sur un plateau nu, à plus de 100 m, où trône le hameau d’Écault, dans lequel ont été trouvés des restes archéologiques gallo-romains. La troisième, décalée vers le sud, correspond à la retombée du plateau sur la côte; elle porte une forêt domaniale de 300 ha relevant du ministère de l’Agriculture, et la falaise morte est précédée par un cordon de dunes de quelques centaines de mètres de large et de 160 ha, appartenant au Conservatoire du littoral. La limite sud suit le cours de la petite Warrenne, qui vient de Condette. (3 460 Saint-Léonardois, 340 ha), est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais, en banlieue sud de Boulogne sur la rive droite de la Liane. Elle a une église classée en gothique flamboyant mais à clocher d’origine romane. Le Pont de Briques forme un quartier d’activités, avec une gare, partagé avec les communes voisines d’Isques et Saint-Étienne-du-Mont, et tire son nom d’un ancien pont romain sur la Liane; un château du 18e s., classé, y servit de quartier général à Napoléon en 1803-1805 durant ses projets d’invasion de l’Angleterre. La commune de Saint-Léonard s’est d’ailleurs appelée Pont-de-Briques pendant la Révolution; elle se nomma Hocquinghen au 13e s., son nom actuel datant de la fin du Moyen Âge. Les principales industries sont les constructions électriques SBE (Sacel, 420 sal.) et l’imprimerie de la Société d’Impression du Boulonnais (SIB, 190 sal.); maintenance d’ascenseurs ThyssenKrupp (75 sal.), plusieurs garages; blanchisserie Kalhyge (70 sal.), travaux publics Eiffage (110 sal.), nettoyage Pro Impec (170 sal.); deux centres d’aide par le travail. La commune n’avait encore que 300 hab. à la fin du 19e s., 800 vers 1930; sa croissance est surtout d’après-guerre, le nombre des habitants ayant culminé en 1990. Elle a baissé de 560 hab. après 1999. (11 320 Saint-Martinois, 1 315 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais, juste à l’est de Boulogne-sur-Mer. Le finage cerne la ville de Boulogne, de la rive droite de la Liane au sud-ouest, aux abords de la Colonne de la Grande Armée au nord-ouest, et culmine au mont Lambert. Le finage est traversé par l’autoroute A16, qui contourne Boulogne, et y a trois échangeurs, notamment avec les routes de Saint-Omer et de Desvres. La ville est fleurie (trois fleurs) et ses alentours conservent de grosses fermes anciennes, comme celles du Moulin l’Abbé (14e s., avec tour) et de Bédouâtre (17e-18e s.), ainsi que le château du Denacre (18e s.) et le jardin de la Caucherie (18e s.). Elle s’est dotée d’un espace culturel Georges Brassens, et d’une mairie annexe au sud à Ostrohove. Elle dispose d’un collège et d’un lycée privés, du centre médical et chirurgical de Boulogne (Obste, 350 sal., 210 lits), d’une maison de retraite. L’activité est essentiellement tertiaire. Un gros centre commercial au nord-est sur la route de Saint-Omer s’est formé autour d’un hypermarché Auchan (490 sal.), avec des magasins Leroy-Merlin (120 sal.), Decathlon (55 sal.), Brico-Dépôt (50 sal.), Boulanger (50 sal.), etc.; négoces de biens ménagers Socoldis (65 sal.); comptabilité Ekza (60 sal.), assurances Autofirst (60 sal.); nettoyage Derichebourg (360 sal.), réseaux et canalisations Sade (75 sal.); centre d’appels Armatis (310 sal.), publicité Mediapost (55 sal.), services à la personne 02 Côte d’Opale (65 sal.); ambulances Dhuime (55 sal.) La Poste (200 sal;); distribution d’électricité Enedis (150 sal.). La population communale a atteint 2 000 hab. en 1851, 5 000 en 1900; elle a culminé à 12 300 hab. en 1975 et fluctué ensuite, baissant de 500 hab. après 1999. (6 510 Wimereusiens, 771 ha), commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais juste au nord de Boulogne-sur-Mer sur la côte. Son centre est à 5 km de celui de Boulogne à l’embouchure du Wimereux. Station balnéaire lancée au milieu du 19e siècle comme hameau de Wimille, elle est devenue une commune en 1899. Elle avait 1 100 hab. en 1901, 2 500 dans les années 1930, 3 700 en 1954 et a culminé en 1999 à 7 590 hab. Elle affiche 1 800 résidences secondaires (37% des logements) et 380 places de camping (trois terrains), plusieurs hôtels. Elle a perdu son ancien casino, remplacé par une Maison de la recherche en environnement naturel, créée en 1998 par l’Université du littoral Côte d’Opale. Ville fleurie (trois fleurs), elle laisse voir son architecture de la Belle Époque et des débuts du 20e s., les jardins de la baie Saint-Jean, sa digue de mer. Le finage communal va au nord jusqu’à l’embouchure de la Slack et conserve le château d’Honvault (13e au 20e s.), le fort de la Crèche en mer (1803) et les ruines du fort de Croÿ (18e s.). Elle a une entreprise de peinture (PVR, 40 sal.) et une maison de retraite. La commune offre un camping municipal (160 places), un golf et accueille une station marine de l’université de Lille, héritière d’un laboratoire de zoologie marine qui remonte à 1900 et d’un institut de biologie maritime à la pointe aux Oies, où subsiste une forêt fossile; les premières recherches y datent de 1874 et l’institut a été ouvert en 1899; détruit pendant la dernière guerre, il a été rouvert en 1960 comme Institut de biologie maritime et régionale de Wimereux et transformé en 1981 en Station marine de Wimereux pour élargir son champ à l’océanographie, avec plus de 50 personnes. (4 070 Wimillois, 2 224 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA du Boulonnais, 6 km au NNE de Boulogne-sur-Mer. La commune est traversée par le Wimereux et va au nord jusqu’à la rive gauche de la Slack. Elle est parcourue dans l’autre sens, du sud au nord, par l’autoroute A16. Son nom viendrait d’un moulin sur la Wims, petit fleuve devenu depuis le Wimereux, et la prononciation est donc en principe oui-mil. Elle est incluse dans le parc régional mais ne touche pas au littoral depuis que son ancienne section de Wimereux est devenue indépendante en 1899. Elle avait 2 400 hab. en 1931, 4 000 en 1960 et a poursuivi sa croissance jusqu’en 1968, a un peu fluctué ensuite, puis a baissé de 710 hab. après 1999. Elle propose à la visite le vallon du Denacre avec cascades et ombrages, une ancienne fontaine du 17e s. (inscrite), les châteaux de Lozembrune (18e et 19e s., parc de 14 ha), du Denacre (18e s.), la Croix, les Pipots et Houlouve. La colonne de la Grande Armée est à la limite de la commune de Boulogne, commencée en 1804 et achevée seulement en 1821. C’est à Wimille que Pilâtre de Rozier fit en 1785 une ascension en ballon de plus de 1 000 m, qui lui fut fatale et que commémore un monument. La ville est dotée d’un collège public, d’un institut médico-éducatif (65 places), d’une maison de retraite. Elle a une gare, des usines de conserves de poisson Gelmer (190 sal., au groupe international d’origine islandaise Icelandic) et Conegan (110 sal.), Les Entrées de la Mer (50 sal.); fabriques d’emballages Bernhardt (65 sal.), d’aliments pour animaux de compagnie UPF (United Petfood, 100 sal.); menuiserie métallique R&D (Delattre, 90 sal.); Eiffage Energie (80 sal.); supermarchés Carrefour (35 sal.). |