Communauté de communes Porte de Maurienne' communauté de communes de la Savoie, associant 11 communes et 6 900 hab. sur 17 240 ha. Le siège est à Val-d’Arc, seule à dépasser 2 000 hab. Aiton (1 710 Aitonnins, 1 629 ha dont 544 de bois) est à 5 km au NO de Val-d’Arc. La bourgade est juste au débouché de l’Arc dans la Combe de Savoie, rive droite, mais son finage n’atteint pas le confluent avec l’Isère; en revanche, il va au-delà du cours de l’Isère, jusqu’aux portes de Fréterive. Il est ainsi en quatre parties: au NE, l’ancien village d’habitat dispersé et les forts sur le promontoire de confluence; la partie urbanisée, au pied du promontoire; le faisceau de circulation juste au sud, qui accompagne l’Arc; la plaine vide de part et d’autre de l’Isère au NO. Aiton fut le site d’un évêché, puis d’une forteresse. Le fort d’Aiton, bâti selon les stratégies de Séré de Rivières entre 1875 et 1880, eut une garnison et un dépôt de munitions, puis devint une prison militaire assez sinistre de 1962 à 1972; désaffecté en 1986, il est propriété communale. Tout en haut, le fort de Montperché, 986 m, complétait le dispositif. Aiton conserve toutefois une garnison. La grande affaire nouvelle d’Aiton est la plate-forme multimodale qui en fait une pièce majeure du système de ferroutage transalpin; depuis 2003, les navettes vers Orbassano en Piémont, par le tunnel du Fréjus, chargent des camions complets ou des remorques sans tracteur et doivent ainsi soulager l’autoroute. Le constructeur alsacien Lohr est l’opérateur de la plate-forme. Un échangeur assure le lien avec l’autoroute. La commune accueille les Installations électriques Yvroud (75 sal.). Aiton avait un millier d’habitants autour de 1870 puis sa population est descendue jusqu’à moins de 400 hab. en 1975; elle augmente depuis, et fortement: + 530 hab. après 1999, soit +45%. Bonvillaret (150 Bollarets, 888 ha dont 280 de bois) est au nord de Val-d’Arc sur le versant droit de l’Arc, son village à 715 m. Elle a eu 640 hab. en 1846, et seulement 70 en 1999. Son finage s’étire vers l’est où il atteint le Petit Arc (2 368 m). Montgilbert (120 Montgilbertins, 953 ha dont 255 de bois) a son petit village perché sur un promontoire du versant sud de l’Arc. A43, N6 et voie ferrée passent au pied, sur la rive gauche de l’Arc; fort de Montgilbert à la pointe sud du finage à 1 340 m, site de vol libre du Montendry au SO. De 740 hab. en 1856, la population n’a pas cessé de diminuer jusqu’en 1999, regagnant 50 hab. depuis. Montsapey (81 Saperins, 2 636 ha dont 500 de bois) est juste au SE de Val-d’Arc à 1 020 m et se déploie entre les massifs du Grand Arc et de la Lauzière. Le finage culmine au mont Bellachat (2 484 m) et au Grand Arc (2 484 m). Gaz et Électricité de Grenoble y dispose d’une microcentrale de 4 MW. Montsapey avait plus de 600 hab. en 1846. Argentine (970 Argentins, 2 803 ha dont 1 153 de bois), a son village à 8 km au sud d’Aiguebelle au pied du versant droit de l’Arc. Le finage atteint à l’est 2 696 m aux Aiguilles de la Balme. Argentine a eu des mines d’argent et propose le musée de Félicien, consacré à la vie paysanne au début du 20e s. La commune, dont la population était stable depuis 1975 mais qui avait eu jusqu’à 1 700 hab. vers 1880, a gagné 270 hab. depuis 1999 (+39%). Épierre (780 Épierrais, 1 936 ha dont 696 de bois), 13 km au sud de Val-d’Arc, longée par la D1006 et la voie ferrée (gare), a deux centrales électriques, un atelier de plastiques Jemaplast (40 sal.) et un négoce chimie Lanxess (25 sal.). Le relief monte à l’est au Grand Pic de la Lauzière (2 829 m). La population communale est restée à niveau assez constant depuis le milieu du 19e s.; elle a gagné 190 hab. après 1999 (+35%). Saint-Georges-d’Hurtières (370 Georgiens, 1 185 ha) est à 7 km au SSO de Val-d’Arc sur le versant gauche de l’Arc à 610 m. Elle fait revivre une ancienne mine de fer pour les visiteurs («le Grand Filon»). L’A43 passe en partie en tunnel sur la rive gauche de l’Arc. La commune a gagné des habitants récemment: +160 après 1999 (+76%). Le nom s’écrivait Saint-Georges-des-Hurtières avant 2013; la crête des Hurtières ferme le finage à l’ouest. Saint-Alban-d’Hurtières (380 Arbarins, 1 940 ha) est au sud de Saint-Georges sur le même versant, avec un habitat dispersé. Dans la plaine de rive gauche de l’Arc, que longe l’A43, un étang de 28 ha est dit Écopole des Hurtières, avec base nautique. La commune a 150 hab. de plus qu’en 1999 (+65%). Elle fut Saint-Alban-des-Hurtières jusqu’en 2013. Saint-Pierre-de-Belleville (180 Corbierains, 746 ha dont 300 de bois) a un finage très étiré vers le sud-ouest, sur le versant droit du Nant Bruant, qui monte jusqu’à la Pointe de Rognier (2 341 m). Le petit village de la Corbière est tout au NE dans la plaine de rive gauche de l’Arc, avec la mairie; échangeur à péage et aire de repos, petit étang au bord de l’Arc, centrale électrique. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999. Saint-Léger (250 Lagerains, 1 106 ha) est à 17 km au sud de Val-d’Arc, son village au pied du versant gauche de l’Arc, que suit l’A43 (aire de repos); centrale électrique, rocher d’escalade. Le relief atteint 2 228 m au SO au pré Charvin. (2 040 hab., 1 421 ha) est une commune nouvelle de Savoie, créée en 2019 par la fusion d’Aiguebelle et Randens; elle est le siège de la CC Porte de Maurienne. Aiguebelle (1 210 hab. Aiguebellins, 385 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie, 28 km NNO de Saint-Jean-de-Maurienne et 28 km au SO d’Albertville. Le village tient sur la rive gauche de l’Arc un site de verrou glaciaire, partagé avec Randens sur l’autre rive, et qui fournit jadis un peu de charbon comme en témoigne le rocher de Charbonnière (point de vue). Aiguebelle fut un marché, qui eut même un atelier monétaire; mais les industries, y compris celles du 20e siècle, s’y sont effacées. Une zone d’activités de 20 ha attend les investisseurs; on ne signale guère qu’un atelier d’électronique CPS (25 sal.). La population municipale était de 1 200 hab. en 1968; elle a diminué jusqu’en 1990 (850 hab.) puis a un peu repris; elle s’est accrue de 300 hab. (un tiers) après 1999. L’ouverture du tunnel autoroutier (A43) a soulagé la rue principale, qui s’est rénovée. Aiguebelle a un collège public; elle est le siège de la communauté de communes de la Porte de Maurienne, qui groupe 11 communes (4 400 hab.). Randens (830 Randaillons, 1 036 ha dont 395 de bois) a eu 860 hab. en 1872, un minimum de 400 hab. en 1931, et s’est tenue à peu près au même niveau (un peu moins de 700 hab.) de 1954 à 1999. Elle a gagné 150 hab. ensuite. À la limite sud du ban de Randens, une centrale électrique souterraine d’EDF reçoit, par une conduite souterraine de 13 km, des eaux de l’Isère prises à La Léchère. |